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02/03/2012

Tinker, Tailor, Soldier, Spy

La Taupe

 

De Tomas Alfredson

 

Avec Garry Oldman, Colin Firth

 

D'après le roman de John Le Carré

 

 

"So British", et tellement "John Le Carré".

Une histoire d'espions, dans les années 70, en Angleterre.

A la recherche de la "taupe", l'agent double, au plus haut niveau des services britanniques de renseignements.

Peu d'actions, peu de violences, mais une tension permanente.

Plus de deux heures, c'est peut-être un peu long.

Une affaire d'hommes, éventuellement homosexuels, ou bisexuels. Les femmes sont quasiment absentes.

Un billard à trois bandes où la paranoïa répond à la désinformation.

Tout le monde ment, pour intoxiquer tout le monde.

Le contraire d'un film de James Bond.

Une histoire pas complètement imaginaire, puisqu'un agent double, au service des soviétiques, opérait effectivement au plus haut niveau de "l'Intelligence Service".

 

Indispensable à voir si vous aimez le thé et les lodens,  si vous avez la nostalgie de la "guerre  froide"...ou des 70's.

 

 

 

10:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

24/02/2012

The Iron Lady

La dame de fer

De Phyllida Lloyd

Avec Meryl Streep

 

Meryl Streep est bien placée pour recueillir un Oscar mérité pour sa prestation de Margaret, plus que de Tatcher.

Film politiquement incorrect qui nous montre une dame de fer rouillée en pleine décrépitude. Au-delà de la politique, nous éprouvons de la sympathie pour la démence sénile, d’autant plus terrible qu’elle affecte une personne autrefois puissante.

Le film montre, assez bien, comment, comme un homme, elle a sacrifié sa famille à son ambition.

Concernant la politique, le film ne fait qu’évoquer, à la limite du révisionnisme,  les grandes lignes de la politique ultra réactionnaire menée.

J’étais enseignant en Angleterre, mon épouse lectrice de français dans une école de la circonscription de Madame Tatcher, quand celle-ci était ministre de l’éducation : suppression de crédits, suppression de postes, et même suppression de la distribution gratuite de lait pour les enfants  des écoles primaires.

Je me souviens, aux débuts des années 80, quand je travaillais pour les socialistes de la commission des affaires sociales, et que le gouvernement de Madame Tatcher refusait toute idée de minima sociaux européens.

Je n’ai pas oublié que la politique ultra libérale de dérégulation financière qu’elle a menée avec son ami Reagan a mis en place les catastrophes financières dont nous sommes encore victimes.

Les Conservateurs ont fini par se débarrasser d’elle parce qu’elle avait créé une taxe qui touchait même les plus pauvres. Une intégriste idéologue extrémiste dangereuse. Et cela le film ne le montre pas.

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

17/02/2012

ruiner les autres

Margin Call

 

Prix des critiques New-York

 

De J.C. Chandor

 

Avec Kevin Spacey, Jeremy Irons, Demi Moore

 

 

Le cinéma américain ne manque pas de capacités à critiquer le système capitaliste américain, surtout quand il est en crise.

 

L'histoire est édifiante : dans une société financière, un cadre intermédiaire est viré après plusieurs années de bons et loyaux services. Rien à lui reprocher : il faut faire place nette pour augmenter la motivation des jeunes aux dents longues qui rêvent d'ascension. Avant de partir il conseille à un de ses jeunes collègues de vérifier les paramètres de l'entreprise, qui va "dans le mur", plombée par trop de placements "toxiques". Impossible de ne pas penser à la crise des "subprimes".

La décision de la direction est claire : ramasser le maximum d'argent en vendant à des clients qui seront ruinés par la perte de valeur des placements ainsi bradés. Les employés sont, bien entendu, financièrement intéressés au succès de cette tromperie, qui n'est même pas une escroquerie illégale, simplement la loi du marché.  

 

Le film nous montre cette caricature de la société américaine où la préoccupation essentielle est de gagner le maximum d'argent. Seule la mort d'une petite chienne peut distraire, un instant,  de cette obsession. Un monde dans lequel il est si facile de gagner, et de dépenser, plusieurs millions de $.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

10/02/2012

trois ans...ou toujours ?

L'amour dure trois ans

 

De Fréderic Beigbeder

 

Avec Louise Bourgoin, Gaspard Proust, Joey Starr, Nicolas Bedos, Valérie Lemercier, Frédérique Bel

 

 

Une comédie romantique.

Comédie parce que c'est drôle, plein de mots d'esprit, de répliques provocatrices, d'autodérision.

Romantique parce que sur le thème de l'amour éternel, même si parfois celui-ci tourne au marivaudage.

 

Un film qui vaut beaucoup par ses personnages très bien servis par les actrices et les acteurs, à commencer par Louise Bourgoin, dans son meilleur rôle depuis "Adèle Blanc-Sec". Gaspard Proust est agaçant et provocateur par nature, cela convient au personnage du narrateur. Beigbeder a trouvé son double. Joey Starr ne chante pas beaucoup (heureusement ?) mais il est excellent et inattendu. Valérie Lemercier est convaincante en éditrice. Nicolas Bedos et Frédérique Bel font des apparitions sympathiques qui enrichissent la narration.

 

Malgré quelques chutes de rythme, un film plaisant.

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma

03/02/2012

50 ans à la tête du FBI

J. Edgar

 

De Clint Eastwood

 

Avec Leonardo Di Caprio, Naomi Watts

 

 

Personnage fascinant, cinquante ans à la tête du FBI. Tout pour en faire un "biopic".

 

J'ai été déçu, trouvant le film trop complaisant à l'égard de cet inventeur de l'Etat policier contemporain,  basé sur les écoutes, y compris des Présidents américains, et de leurs proches, et les fichages. Complètement obsédé par la lutte contre le "communisme", et tout ce qui était progressiste, qui représentait, selon lui, la menace d'une invasion soviétique des Etats-Unis.

Il se croyait tellement puissant qu'il pensait pouvoir faire pression sur Martin Luther King pour qu'il refuse le prix Nobel de la paix...

Un anticommuniste ne croyant ni à la démocratie, ni à la liberté...

 

Je n'ai pas trop aimé non plus les sauts continuels dans le temps. L'interprétation de Leonardo Di Caprio est impressionnante mais handicapée par un maquillage trop voyant quand il faut le vieillir.

 

Le film insiste beaucoup sur les relations de Hoover avec sa mère, et sur son homosexualité plus ou moins difficilement refoulée,  qui pourrait expliquer la psychologie de cet obsédé de l'"ordre moral".

 

Que vous ayez vu le film,  ou non, je vous signale, sur le personnage de J. Edgar Hoover,  le roman de Marc Dugain, "La malédiction d'Edgar", Folio n°4417, dont je parlerai un jour dans ce blog.  

 

08:00 Publié dans Jeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma