12/02/2011
Incendies
Incendies
De Denis Villeneuve
Avec Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-Poulin et Rémy Girard
Prix du public du Festival international du film francophone de Namur
Deux jeunes adultes partent à la recherche du passé de leur mère, conformément à la dernière volonté de celle-ci. Au bout du chemin, c'est eux mêmes qu'ils retrouvent.
Le passé de leur mère, leur passé, c'est le Liban des années 70. Celui du début des affrontements meurtriers entre les Palestiniens, chassés par les Israéliens en 67, parqués dans des camps, et les Chrétiens du sud, jusqu'aux massacres de Sabra et Chatila, dix ans plus tard.
Ames sensibles s'abstenir, "Incendies" est un film brûlant, à l'histoire poignante, réquisitoire, d'autant plus implacable qu'il est sans grandiloquence, contre l'intolérance et la guerre.
Les paysages libanais nous font oublier qu'il s'agissait, au départ, d'une pièce de théâtre. Ce n'est pas théâtral, ce n'est pas un huis-clos, c'est un voyage initiatique.
08:47 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
07/02/2011
rien à déclarer
Rien à déclarer
De et avec Dany Boon
Et Benoît Poelvoorde et Karin Viard
Après la dénonciation, dans l'humour, des clichés franco-français nord/sud, la même chose pour nos relations avec "nos amis belges", car le "racisme" commence avec les moqueries à l'encontre des habitants du village, ou du quartier, ou de la "cité" d'à côté.
A Bruxelles, la salle était conquise, avec ce qu'il fallait de rires pendant les déclarations patriotiques belgo-belge. La situation actuelle du pays, le déchirement entre Flamands et francophones, a besoin d'un exutoire comique.
Pas aussi hilarant, ni aussi tendre, que les "Chtis" mais une bonne comédie divertissante, pleine de gags, avec des acteurs qui s'en donnent à cœur joie, avec ce qu'il faut de second degré pour nous montrer qu'ils s'amusent, surtout Karin Viard.
Les gens qui passent souvent la frontière entre nos deux pays savent que les postes de douanes fixes, avec arrêt sinon obligatoires, du moins très fréquents n'ont pas disparus, loin de là, avec la construction européenne et que les douaniers français, et non pas belges comme dans le film, et la police des frontières, française, et non belge, n'hésitaient pas à provoquer des files d'attentes sur l'autoroute, presque 20 ans après le "fatidique" 1er janvier 1993.
09:03 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
28/01/2011
le fils à Jo
Le fils à Jo
De Philippe Guillard
Avec Gérard Lanvin, Olivier Marchal et Karina Lombard
Massacrée par les critiques cinématographiques, il est certain que cette comédie sentimentale n'est pas une leçon de cinéma. Mais elle n'est pas déplaisante à regarder.
Cette histoire de père, veuf inconsolable, élevant son fils dans la seule voie qu'il connaisse, celle d'un rugby machiste mais gai et généreux, sent "l'eau de rose" et se termine trop bien pour être honnête. Mais elle peut être vue de façon utile par tous les pères, et même les fils, surtout s'ils aiment le rugby.
Les paysages du Tarn, la convivialité bien rendue par des acteurs de talent (Vincent Moscato, ancien rugbyman, est excellent en homme à l'esprit simple, Olivier Marchal est loin de ses rôles habituels de flic dépressif), méritent le déplacement.
08:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
21/01/2011
Retraités Extrêmement Dangereux
RED
De Robert Schwenke
Avec Bruce Willis, Morgan Freeman, John Malkovich, Helen Miren
Retraités Extrêmement Dangereux.
L'idée est bonne : "on" cherche à éliminer, physiquement, des retraités de la CIA...qui ont bien l'intention de ne pas se laisser faire, et qui font équipe pour cela.
Un thème pour faire plaisir à tous les retraités qui considèrent qu'ils ne sont pas "cuits" après la fin de leur vie active.
Les acteurs, et l'actrice, sont excellents, avec ce qu'il faut de deuxième degré.
Dommage que certaines outrances du scénario donnent parfois du tout une vision "grand guignolesque".
Nous avions bien compris qu'il s'agissait d'une comédie, d'une caricature, sans qu'il soit nécessaire de forcer le trait...
08:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
14/01/2011
Somewhere
Somewhere
De Sofia Coppola
"Lion d'or", Venise 2010
Avec Stephen Dorff et Elle Fanning
Si vous avez vu la bande annonce, vous avez vu l'essentiel. Le reste est du remplissage avec de longs plans fixes et peu d'actions.
Une vedette du cinéma tourne en rond dans sa Ferrari (noire, c'est plus "classe" que rouge) et dans sa vie. Il découvre les joies de la paternité avec sa fille préadolescente et décide de repartir sur de nouvelles bases.
Je suppose qu'il s'agit d'un message direct de Sofia à Francis...
Au cinéma, comme dans la littérature, l'introspection et les œdipes ne sont pas interdits, mais c'est mieux avec un peu de recul et beaucoup d'humour.
Cet humour et cette distanciation m'avaient particulièrement plus dans "Lost in translation", et j'ai été déçu de ne pas les retrouver.
Avant d'aller voir le film, j'avais lu des critiques, certaines très sévères, d'autres dithyrambiques. J'y suis allé en ayant envie d'aimer le film, comme j'avais aimé "Lost in translation" et Sofia a l'air plutôt sympathique. Je ne l'ai trouvé ni génial ni très mauvais, seulement ennuyeux...
08:33 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma