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16/05/2010

Mammuth

Mammuth

De Gustave Kervern et Benoît Delépine

Avec Gérard Depardieu et Yolande Moreau

Et la participation d’Isabelle Adjani

 

Un film décalé qui, assurément, sort de l’ordinaire cinématographique.

« Mammuth », c’est le nom de la puissante moto allemande des années 60, bien protégée sous sa housse, dans le garage, que va chevaucher Depardieu,  qui porte bien le surnom de sa moto. Depardieu est « Mammuth », comme il est Pilardosse, l’antihéros au cœur tendre que l’on prend pour un con.

C’est l’histoire d’un ouvrier qui, à 60 ans, part à la retraite. Les scènes du « pot de départ » et du retour à la maison où il retrouve son épouse (Yolande Moreau) sont à la fois époustouflantes et « atroces », de cruauté humaine et sociale, et malheureusement de vérité.

Pitié, pas de « puzzle » pour mon départ à la retraite !

Il lui manque plusieurs trimestres pour toucher sa retraite complète. Il lui faut donc retrouver les employeurs indélicats qui ne l’ont pas déclaré. Bon prétexte pour un « road movie »,  bien loin d’Easy Rider », et d’une série de portraits, tous plus déjantés les uns que les autres.

Dans son dernier tiers,  le film bascule de la satire sociale à l’onirique, à la limite du surréalisme, et le rythme s’en ressent.

On rit souvent, toujours en grinçant les dents. La vie est souvent absurde, et ce n’est généralement risible que pour les autres.

Malgré cet aspect décalé, et le cocasse de bien des situations,  les réalisateurs nous font oublier « Groland », probablement en raison de la tendresse qui émane de Depardieu, de Yolande Moreau, et d’Isabelle Adjani, fantôme du passé, fantasme de l’amour impossible.

08:09 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

14/05/2010

Gardiens de l'ordre

Gardiens de l’ordre

De Nicolas Boukhrief

Avec Cécile de France et Fred

 

Encore un film qui tourne autour du problème de la drogue : le cinéma reflète les problèmes de la société, de la « haute »,  en la circonstance, comme souvent.

Cécile et Fred incarnent deux flics subalternes, accusés, à tort, de bavure. Ils cherchent à remonter la filière de distribution de la drogue,  pour être innocentés.

Le reste est un tissu d’invraisemblances, pour parler poliment.

Conclusions :

1)   Le trafic de drogue n’est pas une affaire d’amateurs

2)   La lutte contre le trafic de drogue ne l’est pas davantage !

Communications personnelles :

Fred :

1)   la prochaine fois que tu joues un rôle de flic, exige d’avoir Omar avec toi : cela nous donnera l’occasion de sourire ;

2)   tu es aussi crédible dans ce rôle que Julien Boisselier en chef de gang, ce qui n’est pas peu dire ;

3)   même si c’est dans le rôle, arrête de fumer autant : ça va te faire du mal !

Cécile :

1)   tu es belle, même avec les yeux cernés, mais je te préfère avec les cheveux très courts ;

2)   demande à ton agent de faire un effort pour mieux choisir tes scénarios : nous venons pour toi, tu ne nous déçois pas, mais le reste…

08:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

09/05/2010

5 doigts pour faire quoi ?

Comme les 5 doigts de la main

D'Alexandre Arcady

Fabian Françoise Avec, Patrick Bruel, Vincent Elbaz, Pascal Elbé

 

Les 5 doigts de la main, ce sont 5 frères, solidaires dans l'adversité, ce qui n'empêche pas les enguelades,  passagères,  et les fâcheries,  qui peuvent durer, ce qui n'enloève rien à l'amour fraternel et filial.

Comme il s'agit d'une «famille juive sépharade pied noire», il ne manque plus que Roger Hanin pour avoir droit à tous les clichés, les poncifs tout le folklore du genre.

Les critiques ne sont pas bonnes: elles sont en dessous de la réalité! Par moments cela devient même à la limite du supportable.

L'histoire est si peu crédible  que les acteurs, (généralement sympathiques) hésitent entre en faire des tonnes (Bruel) et ne même pas faire semblant d'y croire («les autres»).

 

09:07 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

07/05/2010

Bad lieutenant à La Nouvelle-Orléans

Bad Lieutenant

 

Escale à La Nouvelle-Orléans

 

De Werner Herzog

 

Avec Nicolas Cage et Eva Mendes

 

 

Une histoire glauque et cynique. Moralisatrice aussi : il ne faut pas toucher à la drogue.

Le problème vient de ce qu'elle est peut crédible et peu intéressante.

 

Nicolas Cage, qui nous a habitués aux personnages déjantés, en fait des tonnes, et devient "too much", en permanence "stoned", sans que ses supérieurs ne l'envoient illico en cure de désintoxication.

 

Eva Mendes, en pute amoureuse, s'en sort bien.

 

Autre personnage du film : La Nouvelle-Orléans, aperçue au fil des trajets en automobiles.

 

 

08:23 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/05/2010

ajami

Ajami

 

De Scandar Copti et Yaron Shani

 

 

Primé à Cannes, nominé pour l'Oscar du meilleur film étranger, réalisé par deux cinéastes israéliens, l'un juif, l'autre arabe, ce film détonne dans la production cinématographique habituelle.

 

Ajami est le nom d'un quartier de Jaffa, petite ville de la banlieue de Tel-Aviv, mais le film, inspiré de faits réels,  ne s'y cantonne pas, et nous montre le passage clandestin entre Israël et les territoires palestiniens occupés (sujet d'actualité !), la situation des Palestiniens clandestins présents en Israël pour y travailler, l'arrogance d'un arabe israélien à l'égard de ses frères palestiniens, nous montre également Tel-Aviv, ses gratte-ciel et sa jeunesse qui veut s'amuser, avec les difficultés de relations entre juifs et arabes, entre chrétiens et musulmans.

 

Cela commence par un crime en pleine rue, et se termine par des crimes en sous-sol. Un film de violence et de désespérance.

 

Un film de deux heures, que l'on voit passer, au montage original (plein de "flash back"), au pessimisme communicatif et à la limite du supportable : comment (sur)vivre dans une telle société ?

 

09:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma