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09/04/2010

Ghost Writer

Ghost Writer

De Roman Polanski

Avec Ewan Mc Gregor et Pierce Brosnan

 

« L’écrivain fantôme », en français le « nègre », est chargé d’écrire pour celui qui le paie (ou son éditeur).

Les exemples d’ « autobiographies » écrites « en collaboration » avec des journalistes sont légions. Probablement même l’immense majorité du genre.

Ewan Mc Gregor joue le rôle d’un journaliste chargé, pour 250.000$ (quand même) de réécrire les mémoires d’un ancien Premier ministre britannique, dont la « plume » habituelle vient de mourir noyé (assassiné ?).

Pierce Brosnan est tout à fait crédible en politicien de haut niveau.

Un Premier ministre qui aurait menti pour engager son pays dans la guerre en Irak, puis couvert des actes de torture, et court à Washington dès la première difficulté ? Quelle imagination !

Faut-il être manipulé par la CIA pour cela ? Même pas, j’en suis persuadé !

Polanski en profite pour rappeler que les USA, avec quelques dictatures ne reconnaissent pas la Cour Pénale Internationale.

Juste ce qu’il faut de suspens, de politique, de sexe, point trop n’en faut, mais le mélange est équilibré pour en faire un bon film.

08:42 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/04/2010

chloé

Chloé

 

D'Atom Egoyan

 

Avec Julianne Moore, Liam Neeson et Amanda Seyfried

 

 

Si vous avez vu "Nathalie" d'Anne Fontaine, cette histoire a un air de "déjà vu" : un couple dans la crise de la cinquantaine, dont l'épouse paie une professionnelle pour séduire son mari, dont elle veut éprouver la fidélité,  puis lui rendre compte.

 

Le film montre bien les jeux de séduction et les montées de désirs.

Julianne Moore est superbe, et plus séduisante encore que la séductrice professionnelle. Elle forme le couple idéal avec Liam Neeson, aux rides qui ne font que mettre en valeur ses yeux bleus.

Emmanuelle Béart valait bien Amanda Seyfried dans le rôle de la tentatrice rémunérée.

 

Faut-il préciser que tout cela ne se passe pas chez de "petites gens" sans argent ?

 

08:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

26/03/2010

l'autre Dumas

L'autre Dumas

 

De Safy Nebbou

 

Avec Gérard Depardieu et Benoît Poelvoorde

 

 

"Plus je fais l'amour, plus j'ai envie de faire la révolution, plus je fais la révolution, plus j'ai envie de faire l'amour".

Ce slogan de Mai 68 aurait pu être celui de Jules Maquet, et d'Alexandre Dumas,  en cette année 1848.

Jules Maquet, monarchiste, collaborateur du républicain Alexandre Dumas, tombé amoureux d'une jeune passionaria républicaine, et se laissant passer pour son célèbre patron, pour séduire la belle.

 

Sur fond de cette histoire d'amour, la relation compliquée de Maquet et de Dumas.

Maquet, historien,  pouvait légitimement penser que "Les trois mousquetaires" et "Le comte de Monte-Cristo" lui devaient autant qu'à Dumas. Dumas n'aurait jamais pu les écrire, pas plus que des dizaines de milliers d'autres pages, sans l'aide de Maquet. Mais Dumas était un auteur connu avant de rencontrer Maquet, et Maquet n'a jamais rien pu produire seul, malgré ses tentatives. Il avait quelques raisons d'envier la gloire et les succès féminins de Dumas.

 

Le film montre un aspect moins connu de Dumas : ses engagements politiques,  républicains, affirmés en 1830 et 1848,  qui vont l'amener, comme Victor Hugo, à s'exiler à Bruxelles au moment du coup d'Etat de Napoléon "le petit". Même si certains affirmaient à l'époque qu'il fuyait ses créanciers au moins autant que la tyrannie.

 

Une polémique est née  parce que le rôle d'Alexandre Dumas, "quarteron", comme il se qualifiait lui même,  a été confié au berrichon Gérard Depardieu.

Alexandre Dumas "père" (pour le distinguer d'Alexandre Dumas "fils", auteur de "La dame aux camélias") est le fils du général Dumas, prénommé également Alexandre, républicain au point de démissionner plutôt que de servir un autre régime que la république, métis, sa mère étant Haïtienne. L'auteur du "Vicomte de Bragelonne" est donc "bronzé". Mais ce qui le caractérise avant tout n'est pas la couleur de sa peau mais sa truculence : il aurait pu être un personnage de Rabelais, et Depardieu était le mieux à même d'incarner cet homme gourmand de la vie, de la nourriture et des femmes (une douzaine d'enfants d'autant de mères !).

Poelvoorde est loin des personnages qu'il joue habituellement, et prouve qu'il est un grand comédien.

Il forme avec un Depardieu un tandem de grand talent dans un film plaisant.

08:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/03/2010

An Education

Une éducation

 

De Lone Scherfig

 

Avec Carey Mulligan et Peter Sarsgaard

 

 

Quelle éducation peut recevoir une jeune anglaise au début des années soixante ?

Se préparer au mariage, bien entendu.

Quelle éducation pour faire un beau mariage,  qui soit un ascenseur social, quand on est une élève brillante ? Préparer son entrée à Oxford, pour y étudier la littérature, of course.

Mais pourquoi travailler d'arrache pied ses versions latines quand un prince charmant, plus âgé, mais tellement drôle,  vous offre une bague de fiançailles, après vous avoir emmené écouter du Ravel,  ou du jazz, avec quelques escapades inoubliables à la campagne ou à Paris ? En 1962 une jeune anglaise qui parle français par snobisme, lit Albert Camus, écoute Juliette Gréco en rêvant de Saint-Germain des près, n'est-elle pas prête pour la débauche ?

 

La vieille Angleterre était en train de craquer, mais elle ne le savait pas.

 

Peter Sarsgaard est parfait en baratineur absolu, charmeur, même avec les parents, assez charmant pour être un peu escroc.

Carey Mulligan, 22 ans dans la réalité, nous montre bien, tantôt écolière, tantôt femme fatale,  l'ambigüité de cet âge (17 ans) qui n'est plus l'enfance, plus vraiment l'adolescence non plus, mais n'est pas encore l'âge adulte.

 

Un film plein d'humour,  primé au festival du film indépendant de Sundance, tiré du roman de Nick Hornby, (en 10/18), lui même inspiré du récit autobiographique d'une journaliste, anglaise, of course !

09:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

28/02/2010

A Single Man

A Single Man

De Tom Ford

Avec Colin Firth et Julianne Moore

 

Le premier film, très esthétique, du grand couturier Tom Ford. Les corps sont bien habillés, même quand ils le sont très peu. Sensuel, mais pas torride.

Le film repose sur Colin Firth, so « British ». Il ne quitte pas l’écran une seconde. Sa prestation est remarquable,  d’homme éploré après la mort accidentelle,  après 17 ans de vie commune de son compagnon. Colin Firth vient d’être récompensé, à Londres, de l’équivalent de nos « Césars », pour son interprétation.

Un film humain, sensible et tendre, non larmoyant, tout en retenue. Ce n’est pas un « mélo ». L’envie de mourir,  le chagrin de l’amour perdu,  dépassent l’homo ou l’hétérosexualité.

La musique est excellente.

Mais ce n’est pas un film d’action, et certain(e) peuvent le trouver un peu long.

 

08:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma