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27/11/2009

Les herbes folles

Les herbes folles

 

D'Alain Resnais

 

Avec Sabine Azéma, André Dussolier,

Anne Consigny, Emmanuelle Devos

Et la voix d'Edouard Baer

 

 

Comment ne pas se perdre dans ces herbes folles ?

 

Le fil narratif est minimaliste : une femme se fait voler son portefeuille,  en sortant d'une boutique des jardins du Palais Royal ; un homme le retrouve à côté de sa voiture dans le parking d'un centre commercial de banlieue ; il a envie de la connaître ; il insiste ;  parvient à ses fins...

 

Cela donne une juxtaposition de moments plus qu'une histoire, encore moins un scénario.

 

Une pleine page dans Le Monde, trois dans Libération : Alain Resnais, 87 ans, est un monument du cinéma français. "Nuit et brouillard" m'a montré, mieux que tous les livres, les horreurs des camps nazis. "Mon oncle d'Amérique" m'a fasciné. J'ai adoré "On connait la chanson". Puis-je avouer que je suis sorti des herbes folles quelque peu déphasé, malgré l'humour, la poésie et surtout les actrices et acteurs, excellent(e)s,  qui parviennent à  nous émouvoir et à jouer cette histoire qui n'en est pas une ?

 

Les herbes folles nous mènent à la vie, avec ses hasards  et ses non sens, à ses absurdités même,  et finalement à la mort. Mieux vaut ne pas analyser ni chercher de logique, ni dans la vie, ni dans la mort, ni probablement dans les herbes folles.

 

 

08:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/11/2009

Le concert

Le concert

 

De Radu Mihaileanu

 

Avec Mélanie Laurent, Alexis Guskov,

 François Berléand, Miou-Miou

 

Par l'excellent réalisateur roumain de "Vas, vis et deviens", l'improbable histoire d'un prestigieux chef d'orchestre russe,  devenu homme de ménage au Bolchoï,  en raison de son opposition à Brejnev, maintenu dans l'humiliation par le nouveau régime. Il est interprété, avec beaucoup de justesse par Alexis Guskov. Il tente de remonter "son" orchestre pour aller jouer à Paris le concerto pour violon et orchestre de Tchaïkovski,  en se faisant passer pour l'orchestre de la fameuse institution russe.

 

C'est drôle, aux dépens du communisme autant que des nouveaux riches russes, touchant, avec beaucoup d'humanité,  bien joué, surtout par Mélanie Laurent qui nous fait vibrer d'émotion(s) lors du concert final qui donne son titre au film.

 

Peut-être mon film préféré depuis plusieurs mois.

08:47 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

13/11/2009

Julie et Julia

Julie & Julia

 

De Nora Ephron

 

Avec Meryl Streep

 

Deux histoires qui se rejoignent : d'une part Julia, épouse de diplomate en poste à Paris, qui ne sait pas quoi faire de ses journées (fabriquer des chapeaux ? Jouer au bridge ?), qui aime manger, et qui découvre qu'il n'existe pas, à l'époque, de livre de cuisine française en anglais ; d'autre part Julie, jeune femme d'aujourd'hui, qui vit à New-York, qui ne se plaît pas dans son travail, qui aime cuisiner, qui se lance dans les recettes de Julia, et tient un blog quotidien pour raconter ses expériences culinaires.

 

Une, mauvaise, blague, américaine, dit que la cuisine française a trois secrets : 1) le beurre, 2) le beurre, 3) le beurre. Et c'est ce que le film, malheureusement,  a tendance à laisser croire. Etudiant la géographie, j'ai appris qu'il y avait trois France : celle où la cuisine se fait au beurre, celle où la cuisine se fait à la graisse (de porc ou de volaille, oie ou canard), et celle où la cuisine se fait à l'huile d'olive. Le cassoulet ne se fait pas avec du beurre ! L'aïoli non plus !

 

Julie découvre les charmes du blog, de ces anonymes qui viennent sans laisser de commentaires, donc d'autre trace que la comptabilisation de leur passage. Le lien invisible qui se forme. Ce sentiment d'être attendu, et donc l'obligation d'écrire.

Les blogs de cuisine sont, après ceux consacrés au sexe, les plus visités...

 

Un film drôle,  gourmant, qui donne envie de goûter à ces recettes qui sortent de l'ordinaire, joué avec gourmandise par Mery Streep déchaînée, qui en fait des "tonnes" et assure le spectacle.

 

 

 

08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

06/11/2009

le ruban blanc

Le ruban blanc

 

De Michael Haneke

 

Palme d'or, Cannes 2009

 

Le blanc, c'est la couleur immaculée, symbole de pureté.

Le ruban blanc, c'est le symbole que noue le pasteur du village, dans les cheveux ou au bras de ses grands enfants, pré adolescents, pour leur rappeler qu'ils doivent rester purs.

 

Le portrait, en noir et blanc, ce qui accentue le malaise,  d'un village allemand à la veille de la première guerre mondiale, avec tous ses refoulements, toutes ses oppressions machistes et puritaines, ses révoltes réprimées, ses gestes de cruauté dont, la plupart du temps,  on ne connaîtra pas les coupables.

 

Une allégorie dans laquelle le spectateur est censé voir la montée du fascisme.

J'ai rarement vu autant de spectateurs partir avant la fin du film, autant de signes d'incompréhension quand la lumière s'est rallumée.

Assurément un film pour intellectuels...

 

 

08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma

01/11/2009

mères et filles

Mères et filles

 

De Julie Lopes-Curval

 

Avec Marina Hands, Catherine Deneuve et Marie-Josée Croze

 

 

Un film de femmes, réalisé par une femme, interprétée par trois actrices remarquables.

 

Il y a la mère, Catherine Deneuve, médecin, dure avec sa fille et avec elle même, première génération de femme indépendante qui a du se battre pour cela, abandonnée par sa mère juste avant sa puberté.

 

Il y a la fille, Marina Hands, partie au Canada pour ne pas être étouffée par une mère trop directive, qui revient dans la petite ville de son enfance, pour voir ses parents, mais qui s'échappe très vite dans la maison des grands parents, et qui y découvre un mystérieux carnet tenu par sa grand-mère, avec une importante somme d'argent.

 

Et il y a donc la grand-mère que l'on ne verra, par "flashbacks" que sous les traits de jeune femme de Marie-Josée Croze, et qui vit très mal sa condition de "femme au foyer" des années cinquante, complètement dépendante de son mari, scandaleuse puisqu'elle part en abandonnant foyer et enfants.

 

Malgré le refus de la mère, le passé refait surface et avec lui les secrets de famille...

 

Au delà de cette histoire particulière, une étude psychologique sur les relations mères/filles.

 

08:16 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma