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30/04/2010

green zone

Green Zone

 

De Paul Greengrass

 

Avec Matt Damon

 

La "zone verte" est, à Bagdad, la zone ultra-sécurisée dans laquelle sont regroupées toutes les autorités irakiennes et américaines.

A propos de la guerre en Irak, tiré de faits réels, un très bon film d'action et de suspens, avec une réflexion politique.

 

Petits bémols :

1) Dommage que ce film n'ait pas été fait il y a quelques années, par exemple au moment de la présidence Bush, avant que tout le monde ne sache parfaitement qu'il n'y avait aucune arme de destruction massive. Aujourd'hui, même aux Etats-Unis, il est "politiquement correct" de dénoncer cette imposture.

  2) C'est un film américain : il y a donc les gentils et les méchants. La surprise, c'est qu'il n'y a pas les méchants Irakiens contre les gentils Américains, mais que la césure passe au sein du camp américain.

3) Deux camps s'opposent donc, allant jusqu'au meurtre(s) : ceux qui pensent qu'il faut récupérer une partie de l'armée de Saddam, prête à collaborer, et ceux qui pensent qu'il faut faire table rase. L'Histoire a donné raison aux premiers. Il était probablement plus difficile d'avoir cette lucidité au bon moment.

4) Les méchants, qui se trompent, sont clairement identifiés : ce sont les hommes de la "Maison blanche". Du coup la CIA se trouve dans le camp des "bons", comme si cette agence célèbre n'avait pas participé à la manipulation et à l'intoxication.

5) Dans le même mouvement, les pauvres journalistes, instruments actifs de la manipulation des foules, et des électeurs,  sont dédouanés : ils ont été "baladés" pour leur informateur, ce ne serait donc pas de leur faute...

  6) Faire d'un sous-officier un héros est très valorisant pour tous les militaires, mais à la limite de la crédibilité !

 

Mais ceci étant dit, c'est un très bon film qui mérite toutes les critiques élogieuses parues à son sujet.

 

 

09:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

25/04/2010

tête de turc

Tête de turc

 

De Pascal Elbé

 

Avec Roschdy Zem,  et Pascal Elbé

 

 

En banlieue, une de ces banlieues où les autobus ne peuvent pas circuler sans risques, un jeune "issu de l'immigration" balance un cocktail "Molotov" sur la voiture du rare médecin acceptant de venir y travailler, et, comprenant soudainement les conséquences de son geste, va secourir la victime...ce qui lui vaudra une belle médaille.

L'essentiel est dit dès le début : le propre de l'être humain est d'être capable du pire comme du meilleur. La vie n'est pas en noir et blanc, et il y a en chacun du Dr Jekyll et du Mister Hyde, que l'on soit d'origine arménienne, turque ou autre.

 

Ce n'est pas un reportage sociologique sur la vie dans ces banlieues où il ne fait pas bon vivre, mais le film montre bien le courage de ces femmes épuisées par le travail et qui tentent d'élever tout de même leurs enfants, dans l'espoir de "s'en sortir", ou, du moins, de les en sortir, de leur donner d'autres alternatives que la prison.

 

Une histoire de fraternité et de vengeance, mais surtout d'humanité face aux violences.

 

09:13 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

23/04/2010

fleur du désert

Fleur du désert

 

De Sherry Hormann

 

Avec Liya Kebede

 

 

Basé sur l'autobiographie du mannequin Waris Dirie, ce film raconte deux histoires :

1) un comte de fée qui permet à une jeune somalienne de devenir une vedette internationale, non sans être passée par la case "sans papiers", bien dans la ligne de l'idéologie américaine : si vous avez du talent, vous réussirez !

2) un plaidoyer contre l'horreur de l'excision et de l'infibulation. Waris Dirie a d'ailleurs été nommée par l'ONU "ambassadrice de bonne volonté" sur ce thème. Le film rappelle justement qu'il ne s'agit en rien d'une prescription religieuse, mais d'une pratique antérieure à l'islam. La preuve, malheureusement, en est donnée en Ethiopie par des populations chrétiennes et, heureusement, par les prêches d'immans, expliquant que le Coran n'évoque pas ces pratiques.

Je me souviens d'une exposition sur ce thème au Parlement européen, à Strasbourg, il y a bientôt trente ans, dont j'étais sorti très vite, tellement les images étaient insoutenables.

 

L'actrice Liya Kebede ne se contente pas d'être belle et nous émeut.

 

08:12 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

18/04/2010

l'immortel

L'immortel

 

De Richard Berry

 

Avec Jean Reno, Kad Merad, Jean-Pierre Daroussin, Marina Foïs

 

 

Un vrai film de gangsters et d'actions, avec Marseille en toile de fond.

 

Jean Reno joue le rôle d'un gangster, surnommé "l'immortel" pour avoir survécu à une fusillade assassine,  qui ne veut que prendre sa retraite, mais "le sang appelle le sang" et une vengeance en entraîne une autre.

 

Marina Foïs, ancienne des "Robins des bois", et donc dans un rôle inhabituel,  est convaincante en flic, veuve et mère de famille.

 

Kad Merad et Jean-Pierre Daroussin sont également à "contre emploi" dans ce milieu de la pègre.

 

Richard Berry fait quelques apparitions sympathiques.

 

Et une morale : il ne faut pas toucher à la drogue !

 

 

08:09 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

16/04/2010

les invités de mon père

Les invités de mon père

D’Anne Le Ny

Avec Michel Aumont, Karine Viard, Fabrice Luchini

 

Il faudrait mettre « invités » au féminin, puisqu’il s’agit d’une « sans papier » moldave et de sa fille, que le père, magistralement interprété par Michel Aumont, octogénaire a « invitées » chez lui, avec l’esprit militant qui a caractérisé sa vie, allant même jusqu’à contracter un mariage qui aurait dû rester « blanc ».

Ses enfants, aussi bien celle qui a toujours tout fait pour qu’il soit fier d’elle (Karine Viard) que celui qui considère que ce « baobab » lui a pourrit son enfance (Fabrice Luchini) sont un peu perturbés, surtout quand le père leur annonce qu’il a décidé de les déshériter, puisque sa nouvelle femme a plus besoin d’argent qu’eux.

Une excellente comédie, sociale et sociétale, avec plein d’humour et de thèmes de réflexion : la fin de vie, les relations père/enfants, frère/sœur, les rapports à l’argent, aux idéaux,  l’immigration, le racisme, la délation…

 

08:48 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma