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23/04/2015

Du 9.3 à la place Maïdan

Cerise

De Jérôme Enrico

Avec Zoé Adjani, Jonathan Zaccaï

 

Cerise est une adolescente de banlieue, qui n'a d'intérêt que pour les magazines people, au point d'en devenir déscolarisée et déculturée. Ses SMS sont des monuments d'orthographe. Rebelle contre sa mère comme peuvent l'être les adolescentes. Elle est maquillée comme un camion volé et déguisée comme une fatale Lolita. Elle est donc envoyée chez son père, en Ukraine.

Je ne suis pas allé voir ce film pour la peinture de l'ado rebelle. Mes filles ont passé ce cap depuis un certain nombre d'années, et la question ne se pose pas (pas encore ?) pour ma petite fille. Même si elle a bien changé depuis la photo qui est sur ce blog, mais pour le choc culturel !

Choc culturel avec le lycée français de Kiev, élitiste comme le sont tous les lycées français à l'étranger. Choc culturel avec la vie quotidienne en Ukraine. La grand-mère et ses copines qui la prennent sous leurs ailes lui feront voir la vie d'une autre façon.

Et puis, il y a le mouvement de protestation et d'occupation de la place Maïdan, qui n'était pas prévu au scénario initial, et qui donne une dimension supplémentaire au passage à l'âge adulte de l'adolescente.

Malgré quelques gags plaisants, le film gagnerait à avoir un peu plus de rythme. Notons au passage que Tchernobyl n'est pas vraiment dans la banlieue de Kiev.

Il faut regarder Zoé Adjani pour elle même, et ne pas chercher de points de comparaisons avec sa célèbre tante. Malgré son talent Zoé ne parvient pas à nous faire croire qu'elle n'a que quatorze ans !

 

 

11:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

13/04/2015

En Mongolie : des hommes, et un loup

Le dernier loup

Jean-Jacques Annaud

 

Même s'il ne s'agit pas de la Mongolie du commissaire Yeruldelgger, de Ian Manook,  mais de la Mongolie intérieure chinoise, les paysages sauvages et les conditions de survie doivent être semblables pour les nomades mongols et leurs troupeaux de moutons et de chevaux. Ces paysages sont magnifiquement rendus dans le film.

Ce récit initiatique montre l'importance de la communauté pour survivre dans une nature hostile dont le loup est le symbole, et parfois l'emblème.

Le film est tiré d'un livre, best seller en Chine, dont l'autorisation montre que les autorités laissent une certaine liberté de critiquer la période maoïste. 

L'action se passe à la fin des années 60, pendant la révolution culturelle. Les "jeunes lettrés" sont envoyés à la campagne. Les spectateurs ne sauront pas si ceux-ci ont alphabétisé qui que ce soit, mais bien entendu, ils apprendront beaucoup au contact des paysans.

Ils apprendront, en particulier, les ravages de l'autoritarisme politique qui bouleverse l'équilibre écologique.

Il faut souligner le travail des dresseurs qui ont permis de filmer ces adorables louveteaux, et ces bêtes magnifiques. Pour les scènes de poursuite, des drones ont été utilisés.

Malheureusement, deux heures, c'est un peu long pour ce récit qui aurait mérité d'être par moment plus rythmé. 

 

11:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

06/04/2015

The theory of everything

Une merveilleuse histoire du temps

De James Marsh

Avec Eddie Redmayne (Oscar 2015 pour ce rôle), Felicity Jones

 

Un "biopic" avec trois thèmes :

- La recherche d'une équation capable d'expliquer le monde, sa création et sa fin. Les mathématiques, sciences réputées exactes,  permettent d'expliquer, par le même génie,  une chose et son contraire quelques années plus tard. Dans ce cas précis les "trous noirs".  L'existence de Dieu prouvée, ou réfutée par la science physique ?

 - La lutte contre la maladie de Charcot, quand le corps ne répond plus au cerveau. Impossible de ne pas souffrir à la vue des efforts déployés pour tenter de garder un minimum de contrôle. Surtout qu'Eddie Redmayne, récompensé par l'Oscar,  est impressionnant. En gardant un grand sens de l'humour pour ne pas verser dans le pathos.

- Cette lutte se mène à deux, avec son épouse, rencontrée à Cambridge,  qui se marie en connaissance de cause. Une grande histoire d'amour, donc, avec les aléas d'une vie de couple sur la durée. Interprétée par Felicity Jones, un beau portrait de femme.

Je n'ai pas eu la moindre larme, moi qui pleure assez facilement au cinéma. J'avoue avoir parfois trouvé parfois un peu longue cette "brève histoire du temps".

Cela n'a rien à voir, mais je n'ai pas reconnu le footballeur Frank Leboeuf en médecin.

 

13:18 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

27/03/2015

Une lutte pour le droit de voter

Selma

D'Ava DuVernay

Avec David Oyelowo, Oprah Winfrey

 

Le film raconte le combat de Martin Luther King pour le droit de vote des noirs, en Alabama, où il organisa une marche, à partir de la ville de Selma, il y a un demi-siècle.

Une lutte menée par Martin Luther King, mais d'abord une lutte collective. Qui n'a de force justement que parce qu'elle est collective.

Le film montre les doutes et les discussions internes sur la stratégie et les tactiques. Martin Luther King pouvait être contesté. Des erreurs pouvaient être commises.

Nous, Français, nous serons probablement un peu surpris de la place prise par la religion et les pasteurs dans cette lutte. D'après le film, c'est leur présence, en particulier celle  de pasteurs blancs,  qui aurait amené l'opinion publique, et donc les décideurs politiques, à la prendre en compte. Martin Luther King était d'abord un croyant,  un homme d'Eglise. Ce film  nous le rappelle.

Le film est enrichi de quelques images d'archives en noir et blanc.

 Malcom X préconisait tous les types d'actions, y compris la violence. Il a été assassiné. Martin Luther King prônait et pratiquait la non violence. Il a été assassiné aussi.

Un film actuel, parce que le droit de vote est actuel, et parce qu'en Amérique, si les noirs ont le droit de vote, si la ségrégation raciale est abolie, la ségrégation sociale est plus forte que jamais.

 

16:34 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

22/03/2015

Relatos salvajes

Les nouveaux sauvages

De Damian Szifran

Avec Ricardo Darin

 

Un film argentin à sketchs. Six histoires ayant en commun une explosion de violence provoquée par un désir de vengeance. L'éducation, la civilisation craquent avec férocité quand les protagonistes "pètent les plombs" avec méchanceté.

Heureusement, il y a l'humour, noir évidemment, qui rend le film hilarant.

Comme d'habitude, j'ai détourné les yeux pendant les scènes les plus violentes...

 

14:31 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma