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27/09/2014

Elle l'adore, je n'ai pas aimé...

Elle l'adore

De Jeanne Herry

Avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte

 

J'avais envie d'aimer ce film. J'aime bien Sandrine Kiberlain, sans être "fan" comme elle l'est dans le film. J'ai vu la plupart de ses films, j'ai acheté son disque et j'attends le suivant. Une de ses chansons s'intitulait "Godiche". Son personnage est une godiche qui prend un peu de plomb dans la cervelle face à la réalité.

J'avais envie d'aimer ce film, premier film de la fille de Julien Clerc et de Miou Miou. Les critiques sont quasi unanimement élogieuses.

J'ai eu un problème dès le démarrage : le scénario est totalement invraisemblable. Et donc les personnages ne peuvent pas être crédibles, puisque l'histoire ne l'est pas. Quand le personnage de Sandrine Kiberlain, très portée sur la mythomanie,  explique la situation à son avocat, il lui demande d'arrêter de raconter n'importe quoi, et d'être crédible avec les policiers. Et avec les spectateurs ?

Dès le début, nous savons qui est mort et pourquoi. Le seul "suspens" consiste à savoir si la police va pouvoir reconstituer les faits. L'intrigue secondaire au sein du couple policier n'arrange rien.

Je me demande pourquoi le Festival du cinéma américain de Deauville a remis un prix à ce film...

Dommage car Sandrine Kiberlain en parfaitement dans la peau de cette douce dingue farfelue et tellement humaine avec ses fêlures.

 

20:26 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

19/09/2014

Ana Arabia

"Moi, l'arabe"

D'Amos Gitai

Avec Yuval Scharf

 

Yaël, jeune et jolie journaliste israélienne, se rend dans la banlieue de Tel Aviv pour faire un reportage sur l'histoire d'une jeune juive polonaise, rescapée d'Auschwitz, émigrée en Israël où elle est tombée amoureuse d'un Arabe, avec qui elle a choisi de se marier et de vivre.

Une histoire vraie qui montre que la vie en commun est possible, même si les personnages rencontrés ne cachent rien des difficultés et des peines provoquées par les rebuffades des deux communautés.

Amos Gitai, qui a fait la guerre du Kippour, et qui s'est fait connaître comme cinéaste par un film portant ce titre, poursuit son plaidoyer pour la coexistence pacifique sur une même terre. Malheureusement, cet enclave de paix va disparaître. Les riches Israéliens vont chasser les Palestiniens de l'endroit où ils ont toujours vécu.

Unité de lieu, unité de temps, tout se passe en un seul plan-séquence, prouesse technique, mais il en résulte un singulier manque de rythme.

 

08:23 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

16/09/2014

Les gens du Monde

D'Yves Jeuland

 

J'avais bien aimé le film d'Yves Jeuland sur la présidence de Georges Frêche à Montpellier.

Je n'ai pas été déçu par cette intrusion dans la machinerie du Monde, quotidien de référence. Reportage centré au sein du service politique au moment de la dernière campagne de la présidentielle.

Ce film n'intéressera pas seulement les lecteurs du Monde. Même si Le Figaro, le Parisien, et les grands journaux régionaux se fabriquent probablement de façon différente, certaines questions posées concernent tous les journalistes...et tous les lecteurs de journaux papier à l'heure des chaînes de télévision en continu, des tweets, des sites internet, des blogs qui obligent à repenser le rôle des quotidiens.

J'ai trouvé sympathiques les incertitudes des journalistes qui hésitent ou s'affrontent pour un titre, pour un mot, pour un choix politique.

 

18:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/09/2014

Des lendemains qui chantent

De Nicolas Castro

Avec Pio Marmai, Laetitia Casta, Ramzy Badia, Gaspard Prous, André Dussolier

 

Le film commence le soir du 10 mai 81la victoire historique de François Mitterrand. Comme moi, les quatre héros du film chantent : "tout devient possible, ici et maintenant" ! Sur les images de l'INA, bien utilisées tout au long du film, j'ai nettement reconnu mon ami Pierre Shapira essuyant une larme d'émotion.

"Tout devient possible", c'était le slogan de Marceau Pivert, leader de la gauche de la SFIO en 1936. Malheureusement tout n'était pas possible, ni en 36, ni en 81, ni maintenant. Jaurès disait qu'il fallait aller à l'idéal sans jamais oublier le réel. C'est peu dire que le film est en plein dans la problématique actuelle  au sein du PS, dont l'hymne de l'époque disait également : "ne croyons plus au lendemains qui chantent"...D'où le titre du film.

Le personnage incarné par André Dussolier est syndicaliste à Manufrance, à Saint-Etienne. Il croit à l'autogestion. Le personnage, réel de Bernard Tapie revient à plusieurs reprises pour montrer les difficultés des socialistes à e réconcilier avec les entreprises et leurs propriétaires, et encore plus avec la notion de profit, défendue par "Nanar".

Ce syndicaliste a deux fils, tous les deux de gauche, l'un journaliste, l'autre expert en communication, publicité et politique. Au milieu,une ravissante future énarque et conseillère du président, et un copain (Ramzy) qui, pour sortir de sa condition sociale, va se lancer dans les cassettes porno, puis le minitel rose, et enfin les sites de rencontres.

Noussuivons leur évolution, celle du pays, de la politique, de la télévision, pendant vingt ans, jusqu'au terrible 21 avril 2002, quand Le Pen passe devant Jospin. Et ceux qui, à gauche, avaient dispersé leurs suffrages partent défiler dans la rue contre Le Pen.

C'et triste, mais c'est quand même une comédie qui fait penser à Nani Moretti. Pas mal pour un premier film !

 

 

11:45 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/09/2014

Maria Sils

The clouds of Maria Sils

D'Olivier Assayas

Avec Juliette Binoche, Kristen Stewart

 

J'ai mis le titre anglais, puisque ce film français, avec une actrice principale française, est en anglais. Pour vendre le film à l'étranger ?

Olivier Assayas est sexagénaire, et comme beaucoup de gens de son âge il est un peu obsédé par le temps qui passe. Pour nous en faire prendre conscience, il confie à Juliette Binoche le rôle d'une actrice devenue une grande vedette à 18 ans dans le rôle d'une peste qui pousse au désespoir une femme de 40 ans. 20 ans plus tard, Maria, puisque tel est le nom du personnage, se voit proposer de reprendre le rôle de la quarantenaire ...puisque le temps a passé.

Comme parfois, je suis un peu fâché avec l'arithmétique. 18 +20 = 38, et Juliette Binoche, merveilleuse actrice, a dépassé les 50 ans...et cela se voit.

Elle porte pourtant le film sur ses épaules, Kristen Stewart fait mieux que lui donner la réplique dans ce duo d'actrices entre force et fragilité, où l'art et la vie se répondent dans un jeu de miroirs.

C'est un film cérébral, plein de mélancolie, sur la jeunesse disparue, et comme il dure plus de deux heures, je peux comprendre de certaines personnes soient parties avant la fin, ou se soient un peu ennuyées devant l'insistance de la métaphore de ces nuages (le "Maloja Snake") qui passent les montagnes pour descendre en brume dans la plaine.

 

07:46 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma