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09/01/2015

Une heure, rien qu'une heure durant...

Une heure de tranquillité

De Patrice Lecomte

Avec Christian Clavier

Carole Bouquet, Valérie Bonneton, Rosy de Palma, Stephane de Groodt

D'après la pièce de Florian Zeller

 

Le personnage principal voudrait "une heure de tranquillité" pour écouter un disque rare qu'il vient enfin de trouver, après des années de recherches : "Me, Myself, and I"...

Bien entendu, malgré toutes ses esquives, les évènements vont s'enchaîner pour l'en empêcher : sa femme, l'amant de sa femme, sa maîtresse, son fils, le plombier, qui n'est pas Polonais, le voisin du dessous.

Comique de répétition : chaque fois qu'il va mettre l'aiguille sur le disque nous savons qu'un gag contrariant arrive. 

Adaptation d'un vaudeville à succès par Patrice Lecomte (Les Bronzés).

Pour faire bon poids, le scénario du film rajoute une famille d'immigrés clandestins, la fête des voisins, la bonne espagnole...et l'apparition surprise, à la fin, du remarquable Jean-Pierre Marielle.

Ecrit et joué pour faire rire, le film est souvent drôle. Le jeu de Clavier, qui rappelle souvent celui de Louis De Funès, est plus approprié, et donc plus efficace, que celui de Luchini, trop intello pour le rôle.

 

08:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

02/01/2015

La famille Bélier, bien entendu

La famille Bélier

D'Eric Lartigau

Avec Karin Viard, François Damiens

Louane Emera, Eric Elmosnino

 

Un beau conte de Noël, comme le veut la saison. Comme tous les contes, la crédibilité n'est pas le souci premier, mais l'émotion. Associée à l'amour et à l'humour elle donne un film qui rencontre un succès mérité.

Karin Viard et François Damiens jouent avec dynamisme et drôlerie un couple d'agriculteurs, marchands de fromages, sourds et muets. Leur fille est leur interprète en langue des signes. Elle a un don pour le chant, ce qui lui donne une possibilité de "monter" à Paris. Les relations de la fille avec chacun de ses parents, et réciproquement, sont de grands moments d'émotion dont le summum est quand elle chante, que ses parents ne peuvent l'entendre mais sentent que le public est transporté.

Le passage de l'adolescence à l'âge de l'autonomie, et pour les parents le départ de l'enfant,  qui évoque le temps qui passe est universel. 

 

08:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

22/12/2014

vacheries dans la grande famille du cinéma

Le petit dico vache du cinéma français

Philippe Durant

éditions du nouveau monde

 

Il y a les vacheries des actrices et acteurs les un(e)s sur les autres, et à l'égard de certains metteurs en scène, et réciproquement. Quand elles sont convergentes, elles dressent un portrait peu flatteur.

Peut-être plus intéressantes, les vacheries sur le métier et sur le milieu.

 

"La vérité n'est jamais amusante à dire ; sans ça tout le monde la dirait" (Michel Audiard, Les Barbouzes)

"Quand on a pas le bac, on fait acteur" Yvan Attal

"Pour être acteur, il ne faut pas être très intelligent" François Cluzet

"J'ai longtemps pensé que les acteurs n'avaient qu'un neurone" Julie Depardieu

"Si, en France, il y avait de vrais acteurs, je ne ferais pas de cinéma" Jacques Dutronc

"Il est plus important de savoir parler d'un rôle que de l'interpréter" Jean-François Balmer

"Le cinéma m'emmerde" Claude Berri

"Un tournage, c'est vraiment la réunion d'une bande de fous furieux" Bertrand Blier

"Deux acteurs peuvent jouer admirablement une scène, si elle est mal filmée et mal montée, ils auront l'air de deux cons" Claude Brasseur

"A Cannes on rencontre tous les gens que l'on évite le reste de l'année" Roman Polanski

"Il y a deux façons de devenir cons dans ce métier. L'une est d'avoir du succès, l'autre c'est de ne pas en avoir." Jean Carmet

"Les gens qui s'écoutent parler, c'est déjà énervant, alors ceux qui se regardent jouer..." Isabelle Carré

"Je n'ai aucun respect pour ceux qui ne respectent pas les gens" François Damiens

"Ce qu'il faut payer ne m'intéresse pas. Ce qu'il faut donner m'intéresse." Gérard Depardieu

 

15:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

19/12/2014

Le peintre de la lumière

Mr Turner

De Mike Leigh

Avec Timothy Spall

 

"Biopic" des dernières années du peintre W.M. Turner, alors  qu'il se retire du monde, pour vivre sous le nom de Mr Boots, du nom de la veuve avec qui il vit au bord de la Tamise.

Nous sommes au milieu du XIXe siècle. Le daguerotype fait son apparition. La photo est l'art de capter la lumière, comme Turner a su le faire, en particulier dans les reflets de la mer, puisqu'il est un spécialiste des "marines".

Ses tableaux ouvrent la voie à l'impressionisme et à l'art abstrait. Précursseur, il suscite des moqueries.

Mike Leigh parvient à plusieurs reprises à rendre ces jeux de couleurs, comme il nous fait sentir le processus créatif.

Attention : ce n'est pas un film d'action et il dure 2 heures trente...

Timothy Spall vient de recevoir le "Prix du cinéma européen" pour son interprétation d'un Turner bougon.

 

 

08:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

12/12/2014

Pride, sans préjudice

Pride

De Matthew Warchus

Avec Bill Nighy

 

Londres, 1984 : la Gay Pride.

En même temps, les mineurs sont en grève contre la décision de Madame Tatcher de fermer la plupart des mines de charbon, supprimant 20.000 emplois. Le conflit va durer presque un an, et la conservatrice va y gagner son surnom de "Dame de fer".

Une bande d'amis, militants homsexuels, décident de récolter des fonds en faveur des mineurs. Le puissant syndicat leur raccroche le téléphone au nez. Ils décident alors de proposer leur argent à des mineurs d'une bourgade du fin fond du pays de Galles.

Trois types de réactions :

- ceux qui acceptent l'aide ;

- ceux qui ne veulent pas de l'argent des "pervers" ;

- ceux qui voudraient bien mais redoute la réaction de la presse, de la police, de ceux qui se moqueront.

Un film émouvant qui se moque des préjugés et appelle à la tolérance envers les choix individuels.

Un film militant, sans être barbant, basé sur des faits réels, dans la veine du cinéma social british qui prône la solidarité.

Le film se termine par la Gay Pride de 1985. Les mineurs gallois défilent en tête du cortège, en signe de remerciement.

Un autre combat commence car, dans ces années là, on mourrait du sida.

 

21:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma