30/01/2014
Guillaume Gallienne passe à table
Guillaume et les garçons, à table !
De et avec Guillaume Gallienne
La surprise de ce début d'année : plus de deux millions de spectateurs, donc un phénomène.
Transformation en film d'une pièce de théâtre, ce qui donne un cinéma très écrit, très structuré, sans être théâtral grâce à un humour décalé teinté d'autodérision.
Pas totalement une comédie car la blessure est sensible, comme le personnage.
Difficulté de sortir de la relation œdipienne (Gallienne joue le rôle de Guillaume et celui de sa mère) pour être soi-même.
Il est parfois difficile de ne pas se laisser enfermer dans une catégorie, même si elle ne correspond pas à la réalité.
11:03 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
24/01/2014
Amour et crime, deux mots qui vont très bien ensemble ?
De Jean-Marie et Arnaud Larrieu
Avec Mathieu Amalric, Karin Viard, Maïwenn,
Sara Forestier, Denis Podalydes
Un professeur de littérature séduit ses étudiantes. L'une d'entre elles, sa dernière conquête en date disparait.
Il y a une enquête, aux méthodes singulières, mais le film tourne essentiellement autour des intrigues amoureuses de ce Don Juan, ce qui fait que ce "polar" n'en est pas tout à fait un. Il y a des longueurs, puisqu'il n'y a pas de suspens.
Actrices et acteurs sont excellents, malgré leurs personnages improbables.
La beauté des décors, aussi bien intérieurs qu'extérieurs (Savoie et canton de Vaud), contribuent à la sensualité du film qui n'atteint tout de même pas "Peindre ou faire l'amour" des mêmes réalisateurs.
09:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
21/01/2014
Golden Globe du meilleur film étranger
La grande bellezza
De Paolo Sorrentino
Avec Toni Servillo
Jepp fête ses 65 ans, une fête parmi tant d’autres.
Il est désabusé, revenu de tout, et à son âge il n’a pas l’intention de s’obliger à faire des choses dont il n’a pas envie.
Comédie du néant, spectacle d’une société décadente. Bourgeois et aristocrates tout autant inutiles. J’ai pensé à Berlusconi et à Fellini.
Pathétique, y compris dans la recherche d’un amour de jeunesse.
Sur ces sujets, la tentation est de vouloir tout dire.
Inconvénient : le film dure 2 heures et vingt minutes.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
10/01/2014
Yolande Moreau réalisatrice
De et avec Yolande Moreau
Avec Pippo Delbono, Miss Mony
Et la participation de Lio et Jacky Berroyer
"Heureux ceux qui ont l'esprit simple..."
Un cafetier restaurateur du Borinage, d'origine italienne, devient subitement veuf.
Pour l'aider, il a recours à l'aide d'une jeune fille des "papillons blancs", institution qui héberge des handicapés mentaux légers.
Un film sensible sur la tolérance et l'ouverture aux autres, autour d'une jeune fille qui est une montagne de générosité et de gentillesse. N'est-ce pas pour cela qu'elle est "handicapée" ? La question de la "normalité" est sous-jacente, ainsi que celle de la sexualité des handicapés.
Un film qui nous apporte un peu de tendresse dans un monde de brute.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
03/01/2014
Enquête policière très politique
Zulu (le film) De Jérôme Salle Avec Forest Whitaker, Orlando Bloom Deux flics, un noir et un blanc, les excellent Forest Whitaker et Orlando Bloom, enquêtent sur l'assassinat sauvage d'une étudiante, fille d'un ancien international de rugby. Particularité qui change tout : l'action se passe au Cap dans l'Afrique du Sud postapartheid. Les relations entre le capitaine noir et son adjoint blanc ne sont donc pas neutres, non plus qu'avec le super-chef qui l'était déjà au temps de la domination blanche. La politique n'est pas seulement à l'arrière-plan de l'enquête policière : elle en est un des éléments essentiels. Le film nous emmène aussi bien dans les luxueuses villas que dans les bidonvilles. Comme l'écrit Caryl Ferey : "l'apartheid aujourd'hui n'est plus politique mais social". Seulement en Afrique du Sud ? En 2009, j'avais parlé dans mon blog du livre de Caryl Ferey dont le film est inspiré. Livre qui avait reçu de nombreux prix, dont celui de "Quai du polar" et le "Grand prix de littérature policière". Les scènes de violences contenues dans le livre deviennent insoutenables à l'écran. Le décès de Nelson Mandela donne une dimension particulière à la problématique de la Vérité et de la Réconciliation...et donc à l'impunité de certaines crapules.
09:23 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma