14/04/2014
August : Osage county
De John Wells
Avec Meryl Streep, Julia Roberts
Osage County se trouve dans l'Oklahoma, dans les grandes plaines, grenier à blé de l'Amérique. De grands espaces agricoles. Les jeunes ne rêvent que d'en partir. Et l'été, manifestement, il y fait très chaud. Les esprits s'y échauffent, les secrets se dévoilent, et les comptes se règlent, en famille. Dans le style "Festen".
Le film est inspiré d'une pièce de théâtre à succès. Les dialogues en font l'essentiel de la saveur féroce et permettent de tenir pendant les deux heures que dure le film.
Les deux actrices principales sont phénoménales, surtout Meryl Streep en mère tyrannique, accro aux petites pilules qui font du bien, atteinte d'un cancer à la bouche...Un peu "too much" ?
18:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
04/04/2014
Amour virtuel de la femme idéale
De Spike Jonze
Avec Joaquim Phoenix
Et la voix de Scarlett Johansson (prix d'interprétation à Rome)
Golden Globe du meilleur scénario pour une idée originale : un homme romantique, en plein divorce fait l'acquisition d'un tout nouveau logiciel qui créé pour lui une assistante virtuelle, disponible 24 heures sur 24, qui le comprend, et le soutient, intelligente et drôle. Bref, un fantasme !
Ce film, qui sort de l'ordinaire, repose sur Joaquim Phoenix, à peine reconnaissable avec sa moustache, et sur la voix de Scarlett Johannson, très présente malgré son absence à l'écran, et qui sert d'excellents dialogues.
Réflexions sur la solitude émotionnelle et la cristallisation amoureuse.
10:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
28/03/2014
Détruire Paris ?
De Volker Schlöndorff
Avec Niels Arestrup et André Dussolier
D'après la pièce de théâtre de Cyril Gély
Le gouverneur, allemand, de Paris, le général von Choltitz a reçu l'ordre du Führer de détruire Paris avant de se retirer.
Manifestement, il n'en a rien fait.
L'art de l'auteur, du réalisateur, et des deux acteurs est de maintenir une tension dramatique, sans ennui, comme si nous ne connaissions pas la fin, grâce à des dialogues ciselés, un jeu remarquable et une mise en scène impeccable.
Dans la nuit du 24 au 25 août, alors que Français libres et Américains entrent dans Paris où la résistance intérieure se soulève, un diplomate suédois, ayant déjà négocié avec le général la libération de prisonniers politiques, tente de le convaincre de désobéir et de ne pas détruire Paris.
Si ce n'est pas vrai, et ce ne l'est probablement pas, c'est bien trouvé, et nous ouvre à la réflexion sur le sens de l'Histoire, et ce qui peut orienter son cours.
A propos de ce film, beaucoup de critiques cinématographiques évoquent "Paris brûle-t-il ?". J'ai surtout pensé au "Souper", autre pièce de théâtre transposée, fort bien, au cinéma, qui met en scène un superbe duel oratoire entre Talleyrand (Claude Rich) et Foucher (Claude Brasseur), après la chute de Napoléon.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
19/03/2014
le retour humoristique du cinéma politique italien
De Roberto Ando
Avec Toni Servillo
Valeria Bruni-Tedeschi, Valerio Mastandrea
Le secrétaire général du grand parti de l'opposition, déçu par les sondages, et fatigué des critiques incessantes à l'intérieur de son parti, décide de disparaître pour voir comment "ces cons vont se débrouiller" sans lui.
Pour ne pas laisser la place vide, son épouse et son plus proche collaborateur ont l'idée de le remplacer par son frère jumeau, philosophe et poète, souffrant de troubles de la personnalité mais tout juste sorti de l'hôpital psychiatrique.
Sa sincérité fait merveille et les sondages remontent.
Un film sympathique, qui dynamite, avec intelligence et un humour subtil, les codes de la politique. L'inverse de Pepe Grillo !
Également une réflexion sur la gémellité, ses rapprochements et ses confrontations, illustrées par une histoire d'amour.
Toni Servillo est exceptionnel dans ce double rôle, comme il l'était dans "Il Divo" et "La grande Bellezza" qui vient de recevoir l'Oscar du meilleur film étranger, mais que je trouve moins bon que "Viva la Liberta".
Dommage que cela ne soit pas toujours crédible.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
14/03/2014
Gloria veut vivre
De Sébastian Lelio
Avec Paulina Garcia
Gloria a bientôt soixante ans, et un appétit de vivre intact.
Ce film chilien nous offre un très beau portrait de femme mure, avec toutes ses forces et ses faiblesses, merveilleusement servi par Paulina Garcia, justement sacrée meilleure actrice au Festival de Berlin.
Gloria veut contrecarrer le temps qui passe, parfois en s'étourdissant dans la danse.
Divorcée depuis dix ans, ses grands enfants vivant leur vie, elle est prête pour une histoire d'amour, mais l'homme rencontré n'est manifestement pas décidé à s'engager et ne cesse de fuir entre les rencontres amoureuses.
Ce film peut toucher ou déranger, car il ne se contente pas de parler de sentiments. Il montre des relations sexuelles entre sexagénaires, et Paulina Garcia ose se montrer nue, en laissant voir son corps à l'aube de la vieillesse.
En arrière fond, le Chili et sa jeunesse contestataire.
10:36 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma