02/08/2014
De ma jungle, affecTUEUSEment
François Boucher
Noir de Chine, éditions du non-agir
Sous le pseudonyme de Fang Tong ("sac à bouffe", François Boucher nous avait régalé d'une demi-douzaine de petits romans policiers se déroulant en Chine (où il vit), entre 2000 et 2010. Enfin le voici de retour, avec son humour et son style vivant.
L'intrigue principale se déroule en 1938, dans un petit territoire chinois, voisin de l'Indochine, aujourd'hui le Viêt-Nam, nommé le "Kouang Tchéou Wan", administré par la France entre 1898 et 1945. Vingt ans plus tard un certain nombre de protagonistes se retrouvent à Paris, et veulent régler leurs comptes du temps où le Kouang Tchéou Wan était un lieu idéal pour toutes les contrebandes y compris le trafic de l'opium.
"La France, signataires de Traités internationaux limitant drastiquement le commerce du narcotique, s'en exonérait dans ses colonies." "En Indochine la gestion en a été confiée depuis 1901 au monopole des Douanes et Régies." Sur décision de Paul Doumer.
15:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
26/07/2014
Afghanistan, corruption, traffic d'armes...
La marionnette
Alex Berg
Actes Sud / actes noirs
Afghanistan : une militaire allemande, membre d’une unité d’élite est blessée…par une balle allemande !
Cette balle est la preuve que du matériel de guerre allemand a été livré aux Talibans. Elle est décidée à ne pas laisser passer cette affaire, qui a causé la mort de ses camarades de combat. Au risque de mettre en cause ministres et capitaine d’industrie. Le lecteur se souviendra peut-être du scandale qui avait mis en cause le Chancelier Kohl, un trafiquant d’armes alimentant la caisse noire du parti du Chancelier.
La CIA qui espionne le gouvernement allemand, comme dans la vraie vie.
Atteinte du symptôme post-traumatique psychologique, mais maîtrisant toujours les techniques de combat, Katja devient une véritable bombe vivante.
Au-delà des péripéties, un livre noir, désespéré, et qui laisse peu d’espoirs.
« Cette lueur désagréable et dure qu’il avait déjà rencontrée chez les femmes qui fréquentaient depuis longtemps les allées du pouvoir. »
07:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
19/07/2014
Polar chez Cro-Magnon
L’homme qui dessine
Benoît Séverac
Éditions Syros
Ce polar se déroule il y a 30.000 ans.
Un « homme debout » (Homo erectus – Neandertal), est fait prisonnier d’une horde d’ »hommes qui savent » (Homo sapiens-sapiens- Cro-Magnon), au moment où il examinait le cadavre d’un jeune chasseur, assassiné comme plusieurs autres.
Il a jusqu’à la prochaine lune pour prouver son innocence, sous la garde rapprochée des fils du chef.
Plusieurs rebondissements jusqu’à la surprise finale. L’important se trouve dans la confrontation des deux « civilisations »…et leur hybridation qui prouve que « la différence entre les individus est une richesse ».
« Ce qu’il craint par-dessus tout, ce sont les homme. De quelque peuple qu’ils soient, quand ils sont confrontés à l’incompréhensible, ils retournent leur peur contre l’étranger ».
18:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
12/07/2014
les femmes de l'Islam (1)
Khadija
Marek Halter
Éditions Robert Laffont
« Quand j’étais pauvre, elle m’a enrichi ; quand tout le monde m’abandonnait, elle m’a réconforté ; quand on me traitait de menteur, elle a cru en moi ». Ainsi Mahammad parlait de Khadija, sa première épouse, la seule de son vivant.
Marek Halter en a fait un roman d’amour absolu. Elle est riche, belle et puissante il est un « homme de rien », mais il est manifestement intelligent. Ils s’aiment, ils se marient, ont des enfants, malheureusement un seul fils, plusieurs filles, dont la dernière, Fatima, restera dans l’histoire.
A travers cette roman, un rappel de ce qu’était la vie dans la péninsule arabique au VIIe siècle de notre ère. Est-ce vraiment à ce mode de vie que les salafistes veulent revenir ?
Le livre raconte, de façon romancée, comment le futur prophète s’est éloigné des idoles de La Mecque pour découvrir le Dieu d’Ibrahim (Abraham) avant que l’archange Djibril (Gabriel) ne lui parle.
« Ne faites pas violence aux hommes à cause de leur foi » Coran II, 257
08:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
14/06/2014
Erik Orsenna retourne au Mali avec Madame Bâ
Mali, ô Mali
Erik Orsenna
Éditions Stock
Dans les temps troublé que traverse le Mali, il n’est pas surprenant de voir revenir, sous la plume d’Erik Orsenna, Madame Bâ à la suite de qui nous remontons le fleuve Niger (« Djoliba ») jusqu’à Tombouctou, alors occupé par les Jidahistes, avant l’intervention de l’armée française. Les militaires maliens putschistes en prennent « pour leur grade ».
Madame Bâ a un programme qui ne peut pas plaire aux Salafistes : « l’école pour toutes les petites filles (les garçons, c’est moins grave) » et « distribution aux épouses de contraceptifs discrets ». « Merci les religions qui haïssent la contraception ».
« Allah, qu’Il soit célébré, a voulu les hommes pourvus de poils à cet endroit du corps, nul ne peut aller contre Sa Création. »
« Cette méchanceté propre aux humains quand ils sont rassemblés, donc quand ils savent qu’ils ne risquent pas grand-chose »
« Si vous vouliez de la simplicité dans les relations humaines, il ne fallait pas venir en Afrique ».
« La démocratie a ruiné la suprématie touarègue, le nombre de votes l’emportant désormais sur la menace des fusils. »
« Dieu préserve l’Afrique des épouses de ses chefs, politiques ou militaires ».
« Qui veut immobiliser la grande roue du temps accentue le dérèglement du monde ».
« L’argent est le nerf de la guerre. Et la cocaïne, la source de l’argent. Qui fait fortune ? Les grossistes. Jamais les détaillants ni les producteurs. »
« Cette force contre laquelle on ne peut rien et qui s’appelle le culot d’une femme ».
« Venir n’est rien. Tout commence quand on revient. »
08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afrique