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14/12/2013

une autre nuance de Grey

Juliette Society

 

Sasha Grey

 

Éditions Le Libre de poche

 

 

Libération a consacré une de ses dernières pages, celles dédiées aux portraits, à cette jeune femme, "l'une des plus grandes stars de l'industrie du porno à Hollywood", qui a "pris sa retraite" à 21 ans, pour tourner dans des séries, et avec Soderbergh.

 "Juliette Society est son premier roman.

 

Elle a une incontestable culture cinématographique.

Le livre et dédié " tous les hommes et les femmes qui, à un moment de leur vie, n'ont eu que la littérature et le cinéma comme exutoire pour être à l'aise avec leur sexualité."

 

Poussé par la curiosité, je l'ai donc lu, sans points de comparaison, et à petite dose, non que la lecture en soit difficile, mais je ne l'ai pas trouvé exaltante ni, pour être franc, excitante.

 

La "Juliette Society", référence à la Juliette de Sade,  serait donc un club de partouzes pour les plus puissants (financièrement). "Les puissants sont comme les célébrités. Ils aiment être entre eux."

"Les quelques riches les plus en vue auxquels leur pouvoir et leurs privilèges donnent toute liberté de vivre selon leur propre code moral, social et sexuel, un code qui ne s'applique simplement pas au reste d'entre nous."

 

"Pour être politicien, aucun talent particulier n'est nécessaire, juste une psychopathologie particulière."

 

Il est surtout question des fantasmes et des rêves érotiques de l'héroïne. "La moitié du sexe, c'est ce qu'on rêve".

Une autre nuance de "grey" !

 

"L'intrigue est subordonnée aux personnages".

 

 

 

 

07:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

08/12/2013

Darrieussecq, prix Médicis 2013

Il faut beaucoup aimer les hommes

 

Marie Darrieussecq

 

Prix Médicis 2013

 

Éditions P.O.L.

 

 

Une histoire d'amour, avec un coup de foudre, une passion, puis une séparation.

Le fait que la femme soit blanche et l'homme noir ne change rien, sauf que la femme découvre l'Afrique, "la grosse goutte de terre étrangère qui pend au bas de l'Europe".

 

Ils sont tous les deux acteurs, seconds rôles mais très employés. Nous voici donc dans le milieu du cinéma hollywoodien. L'homme veut tourner, en Afrique, une version du livre de Conrad "Au cœur des ténèbres".

 

Le fait qu'ils ne soient plus,  l'un et l'autre, dans leur première jeunesse change-t-il quelque chose ?

 

 

"En France, quand un homme explique longuement quelque chose à une femme, c'est d'abord pour coucher avec elle."

 

"Seuls les gens sans vision s'échappent dans le réel"

 

08:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature

30/11/2013

SAS en Ethiopie

Le trésor du Négus

Gérard De Villiers

SAS

 

Gérard De Villiers vient de décéder. A l’occasion de mon voyage en Ethiopie, j’ai ressorti ce « trésor du Négus », publié en 1977.

Rappel, le Négus a été détrôné par un coup militaire en 1974, après une famine terrible niée par le « Roi des Rois » (Entre 300 et 400.000 morts).

Le vrai trésor personnel du Négus, dont De Villiers ne parle pas, était estimé à 1 milliard et demi de $ de l’époque. Ceux qui ont pris le pouvoir ont défoncé tous les parquets du palais pour tenter de retrouver l’or caché. SAS part à la recherche de cet or. Mais l’essentiel du pactole était, tout simplement, dans des banques suisses !

Le prince Malko Linge cherche cet or, non pas pour son profit personnel, pour changer la toiture de son château autrichien, mais commandité par la CIA qui finance la rébellion contre les dictateurs « rouges » qui ont pris le pouvoir, et qui feront régner la terreur jusqu’en 1991. Pour la petite histoire, le dictateur Mengistu, qui avait succédé au Négus, a terminé tranquillement sa vie au Zimbabwe…

Contre lui, des rébellions armées, pour l’indépendance de l’Erythrée, et les Tigréens, qui prendront le pouvoir par les armes, et le tiennent toujours, en organisant des élections plus ou moins truquées.

SAS descend au Hilton, à l’époque le meilleur hôtel de la ville, mais qui a mal vieilli, supplanté par le Sheraton. Il n’y a plus de restaurant panoramique, ni de piste de dance au Hilton.

14:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

23/11/2013

Un très bon Vargas LLosa

La fête au bouc

 

Mario Vargas LLosa

 

Prix Nobel de littérature

 

Éditions Gallimard

 

 

Je n'ai pas lu tous les livres de Vargas LLosa, je n'ai pas aimé tous les livres de lui que j'ai lus. J'ai beaucoup aimé celui-ci.

 

Le "bouc" dont il est question est le dictateur de Saint-Domingue,  pendant plus de trente ans, Trujillo, prédateur sexuel, y compris de très jeunes filles.

Avec son talent de conteur, Vargas LLosa nous raconte la tyrannie et le tyrannicide, l'attitude des Dominicains, y compris des parlementaires,  des USA et de l'Église dans les deux périodes.

Une grande réflexion sur la faiblesse des hommes.

 

Les relations xénophobes des Dominicains à l'égard des Haïtiens est toujours d'actualité. Le fait que beaucoup d'entre eux aient du sang haïtien aggrave le phénomène au lieu de l'atténuer.  La démocratie n'est pas exempte de démagogie.

"Ils travaillent gratis, sans toucher de salaire, pour avoir le gîte et le couvert".

 

Mon seul regret est de ne pas avoir lu ce livre plus tôt, par exemple avant mon voyage à Saint-Domingue.

 

Comme le chante un merengue dominicain : "la fête au bouc, le trente du mois de mai". Que les dames veuillent bien s'en souvenir !

 

 

"Le Bouc avait retiré aux hommes l'attribut sacré que Dieu leur avait concédé : le libre arbitre".

 

"Un livre ouvert est un cerveau qui parle ; fermé, un ami qui attend ; oublié, une âme qui pardonne ; détruit, un cœur qui pleure." (Tagore)

 

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

16/11/2013

Woodsworth a-t- il raconté les révoltés du Bounty ?

Noirs tatouages

 

Val McDermid

 

J’ai lu « thriller » n°8964

 

 

« Lake district », région anglaise frontalière avec l’Ecosse. Autrefois,  avant les charters bon marché, les Anglais allaient y passer leur lune de miel, comme d’autres allaient à Venise.

Le tourisme y est encore une activité essentielle.

 

Là haut, dans une tourbière, est retrouvé un cadavre vieux de deux cent ans.

S’agit-il de Fletcher Christian, chef des révoltés du Bounty, revenu clandestinement dans sa région natale ?

Ses tatouages indiquent clairement qu’il s’agit d’un marin ayant séjourné dans le Pacifique.

Et Fletcher Christian a-t-il donné sa version de la mutinerie du Bounty à son camarade d’école, l’écrivain William Wordsworth qui en aurait fait un poème épique disparu ?

 

Une jeune universitaire, spécialiste de Wordsworth, en est persuadée car elle a trouvé dans les archives des indices troublants.

 

Elle enquête, mais elle n’est pas seule sur la piste, car ce manuscrit pourrait être vendu très cher à des collectionneurs.

Les cadavres s’accumulent et ce n’est qu’à la toute fin du livre que les lecteurs connaîtront les réponses aux questions et sauront qui est l’assassin.

 

 

« De même que les pauvres, le passé est toujours parmi nous »

 

« Dès que vous mettez un dieu dans la danse, toute logique fiche le camp »

 

 

 

08:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature