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17/08/2013

Giordano Bruno enquête

Le temps de la prophétie

 

S.J. Parris

 

10-18

 

1583, Angleterre

 

La prophétie en question, est celle de la fin du monde, une de plus. Tout cela en raison d’un alignement exceptionnel de certaines planètes. L’astronomie ne s’est pas encore détachée de l’astrologie. Ni de la religion, puisque quelques années plus tard Giordano Bruno sera brûlé vif par l’Inquisition, pour avoir osé affirmer que le soleil et non la terre est le centre de l’univers, et que celui-ci est infini.

 

Giordano Bruno, déjà excommunié pour avoir quitté, sans permission, l’ordre des Bénédictins, est supposé être le narrateur menant l’enquête sur l’assassinat d’une, puis deux demoiselles d’honneur de la reine Elizabeth I, fille d’Henri VIII et Anne Boleyn, déclarée « hérétique » par le Pape.

 

Bien qu’excommunié, Bruno se trouve témoin d’une conjuration de catholiques favorables à Marie Stuart, ou à son fils Jacques VI, roi d’Ecosse.

Derrière les conjurés, deux puissances catholiques : le Duc de Guise,  cousin de Marie, leader des catholiques de France, à qui la Saint Barthélémy ne semble pas avoir suffit, et bien entendu,  l’Espagne du très catholique Philippe II.

Cinq ans plus tard, Guise sera assassiné et « l’Invincible Armada » espagnole, chargée d’envahir l’Angleterre, subira une cuisante défaite.

 

Le roman donne une explication des tensions trop liée à la querelle religieuse. L’antagonisme anglo-espagnol était au moins autant économique que religieux.

Elizabeth I a fait tuer sa cousine Marie Stuart, la catholique, point de ralliement de tous ceux  qui menaçaient son trône, mais elle a accepté que Jacques, fils de Marie, tout aussi catholique que sa mère, lui succède.

« Toutes les confessions peuvent être interprétées de  façon à entériner la volonté politique des hommes ».

 

« Quand les illettrés ont peur, ils s’en remettent aux vieilles superstitions »

 

« La plupart des hommes de haut rang préfèrent être divertis qu’éclairés »

 

« S’apitoyer sur son sort est la distraction des faibles »

 

 

21:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

14/08/2013

Meurtres chez les Borgia

1502

 

Michaël Ennis

 

Editions du Cherche Midi

 

1502, Italie, Etats papaux

 

Rodrigo Borgia, devenu le pape Alexandre VI, charge l’ancienne favorite de son fils aîné Juan, d’enquêter sur l’assassinat de celui-ci.

Très rapidement, le rapprochement est fait avec les meurtres en série de « sorcières ».

A la recherche du psychopathe, le florentin Machiavel, qui n’avait pas encore écrit « Le Prince », devient, avant l’heure « profiler », en se basant sur ses connaissances psychologiques et historiques. « Comprenez la nature des hommes, et vous pourrez prévoir ce que feront les hommes ».

Il est aidé dans la recherche de la vérité par Léonard de Vinci, pionnier de la « police scientifique » de part son aptitude aux dissections et ses raisonnements mathématiques et géométriques.

En face d’eux, César Borgia, fils mal aimé, cardinal ayant remplacé son frère comme « capitaine général » des armées du Pape, et les « condottieri », généraux mercenaires se vendant au plus offrant, et jouant toujours leurs propres partitions, au détriment des peuples italiens.

 

La Renaissance artistique est à son apogée, mais les paysans souffrent plus que jamais des affrontements entre seigneurs de la guerre, et les superstitions sont bien ancrées.

 

Il y a des meurtres, de l’action,  des intrigues, de l’amour…

 

11:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

10/08/2013

La saga des chevaliers normands en Sicile

Les chevaliers de proie

 

Le sang des Hauteville

 

Michel Subiela

 

J’ai lu n°8867

 

Comment des chevaliers normands, du Cotentin,  de basse extraction, partis comme mercenaires en Sicile, sont devenus Ducs et Contes en Pouilles et en Calabre, avant de conquérir la Sicile.

 

Le premier tome de cette saga court de l’an 1000 à 1063, soit trois ans avant la double défaite des Byzantins, contre les Normands à Bari, leur dernière place forte en Italie, et contre les Ottomans à Manzikert.

 

Tancrède, « bras de fer », est anobli par le Duc de Normandie, à qui il a sauvé la vie, un jour de chasse au sanglier. Ses fils partiront, ensemble ou l’un après l’autre, chercher fortune vers le Sud, se taillant des fiefs à la force de l’épée, et de la ruse.

 

Billard à trois bandes entre les Musulmans, qui n’étaient pas toujours unis,  les Byzantins, jamais à l’abri de trahisons,  et les Papistes, eux-mêmes divisés  entre Normands, Lombards, et autres, comme l’Empereur du Saint Empire romain germanique. C’est le temps du schisme entre Catholiques et « Orthodoxes ».

 

 

« Est-ce que les mots dont sont faits les contes ne sont pas encore l’encens de nos gloires et le baume de nos misères ? »

 

« Il est fort, il est beau, et, en plus, il est fou ! Que peut-on espérer de mieux d’un garçon ? »

 

 

 

18:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

03/08/2013

Simon Bolivar

Le général dans son labyrinthe

 

Gabriel Garcia Marquez

 

Prix Nobel de littérature

 

Livre de poche n°9650

 

 

Colombie, 1830.

Le « général » dont il est question, est Simon Bolivar, héros de l’indépendance de l’Amérique du Sud, le « Libertador », le « général des Amériques ».

Son pays natal, le Venezuela, ainsi que la Bolivie et l’Equateur se réclament de lui, encore aujourd’hui. Le Pérou et la Colombie lui rendent hommage.

 

Le « labyrinthe », dont il ne trouve pas l’issue, est celui de son destin, et de l’Amérique latine qu’il rêvait unie, et non pas morcelée selon les découpages administratifs hérités de la colonisation, chaque pays ayant à sa tête un général s’étant emparé du pouvoir.

« Le rêve fantastique de créer la plus grande nation du monde : un seul pays, libre et uni, du Mexique au Cap Horn ». « Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait dans le seul but que ce continent devienne un pays indépendant et unique ». « Les oligarchies de chaque pays avaient déclaré la guerre à mort contre l’idée de l’intégrité car elle allait à l’encontre des privilèges locaux des grandes familles ».

 

Ce livre est le récit des derniers jours d’un homme ruiné et épuisé, ayant renoncé au pouvoir, et surtout à son rêve. «  Il avait tant de fois présenté sa démission ».

Impossible d’imaginer Prométhée heureux. « Il ne disposait pas de sommes suffisantes pour se rendre où que ce fût ».

Avec des retours en arrière pour rappeler sa gloire passée, allant de pair avec ses nombreux succès féminins. « En dépit de son amour pour sa cause, rien ne l’attirait plus que l’énigme d’une jolie femme ». « Un effort téméraire pour échapper à la servitude des amours régulières ».

 

« Quatorze années de guerre lui avaient enseigné qu’il n’y avait pas de plus grande victoire que celle d’être vivant ».

 

« Dans les préambules de l’amour aucune erreur n’est corrigible ».

 

« Ici, il fait si chaud que les poules pondent des œufs à la coque ».

 

12:54 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

27/07/2013

Roman policier suédois

Le vingt et unième cas

 

Hakan Nesser

 

Prix de l'Académie du roman policier suédois

 

Points policiers n° P2870

 

 

"Dans dix-neuf cas sur vingt, il était sûr de lui. Dans le vingtième, il avait un doute. Dans le vingt et unième..."

 

Roman policier classique : un meurtre a été commis, et il s'agit de découvrir le coupable.

Comme souvent, le commissaire est un antihéros, désabusé. 

Aucun indice ne nous met sur la piste du coupable.

Plusieurs fausses pistes, au point d'en arriver à soupçonner le commissaire lui même...

 

L'action se passe dans un pays européen imaginaire, qui pourrait être la Hollande, ou le nord de la Belgique. Quand la pluie s'arrête, la brume règne.

 

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature