Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/03/2015

Nétanyahou : on ne peut plus clair !

Il n'était pas difficile de deviner qu'avec Nétanyahou, les négociations n'étaient qu'un simulacre pour tromper l'opinion publique internationale. La poursuite de l'implantation de colonies dans les territoires occupés était révélatrice d'une volonté politique évidente.

Campagne électorale oblige, il a été on ne peut plus clair : pas d'Etat palestinien tant qu'il sera Premier ministre.

Il ne serait pas grave qu'il n'y ait toujours pas d'Etat palestinien si, sur le territoire d'Israël et de la Cisjordanie, se constituait un Etat laïc, avec des droits égaux pour ses habitants, sans tenir compte de leur religion. Mais ce n'est pas ça que Nétanyahou a en tête.

Il pratique la politique du pire : une tension permanente anxiogène qui le favorise électoralement. Un affaiblissement de l'Autorité palestinienne et le renforcement du Hamas pour justifier sa politique belliciste. En fermant la voie de la constitution d'un Etat palestinien, il favorise la montée des extrémismes, en particulier islamistes. Il le sait et, comme toujours, il est bien décidé à en jouer.

Lors de mes premiers voyages en Israël, il y a trente ans, la droite expliquait que les Palestiniens avaient déjà un Etat : la Jordanie. Aujourd'hui, la  droite radicalisée de Nétanyahou veut les envoyer au Pakistan...

J'espère que ceux qui considèrent que c'est Dieu qui leur a donné cette terre et que les autres doivent en partir ne seront pas majoritaires aujourd'hui...

 

20/09/2011

Adhésion de la Palestine à l'ONU

A la recherche de la solution impossible ?

 

 

1) Je suis un laïc. Je ne suis pas favorable aux Etats basés sur une religion, ni au Pakistan, ni ailleurs.

Je rêve de pays où vivent en harmonie les gens,  sans se préoccuper de la religion des voisins.

Hier une délégation est venue au Parlement européen expliquer que cette terre leur a été promise par Dieu, et qu'il faut respecter la volonté de Dieu.

L'argument n'est pas nouveau. Pour moi, il est irrecevable.

La laïcité, c'est ce que proposaient les Palestiniens. Cela ne leur a pas été accordé, pas plus que le droit au retour,  pour ceux qui ont été chassés par les armes en 1947 et 1967.

 

2) Je n'étais pas né en 1947, mais je ne suis pas certain que la résolution 181 qui a décidé de créer deux Etats, Israël et la Palestine était sage.

63 ans plus tard cette résolution n'est toujours pas devenue une réalité, au moins pour un des deux Etats.

 

3) Les Palestiniens qui on choisi la voie guerrière ont échoué. Le terrorisme est une réponse du faible au fort, mais il tue des innocents et conduit à une impasse.

Il ne faut pas oublier que c'est l'échec des négociations de Camp David qui a lancé la 2ème "Intifada". L'humiliation que subissent les Palestiniens conduit à une frustration qui ne peut être que néfaste à la paix dans la région.

Il faut éviter un "choc des civilisations".

 

4) Les Palestiniens qui ont choisi la voie pacifique ont également échoué. Au moins pour l'instant. Ont-ils un autre choix que de tenter d'exister par la voie diplomatique ?

En 1999 la "communauté internationale" a promis aux Palestiniens un Etat "le moment venu". Mais qui décidera du "moment venu" ?

 

5) Si deux Etats existent, cela doit inclure le droit de tous d'y vivre et d'y pratiquer leur religion, en Israël comme en Palestine, y compris pour les300.000 habitants des colonies illégales, qui doivent accepter qu'ils ne vivent pas en "Judée / Samarie".

 

6) Il est évident que seule l'adhésion à l'ONU peut provoquer une reprise des négociations, d'Etat à Etat, éventuellement avec la médiation de la communauté internationale. Israël a le droit de poser la question de sa sécurité. Il est clair que la Palestine de 2011 n'épousera pas les frontière de 1967, encore moins celles de 1947. Mais Israël ne pourra pas continuer à imposer par la force ses solutions de colonisation.

 

7) Tout le monde comprend bien que cette question constitue, aux Etats-Unis,  un enjeu électoral majeur. Les dirigeants américains ont fait toute la pression possible sur les dirigeants palestiniens pour qu'ils renoncent à demander l'adhésion de la Palestine à l'ONU, en particulier un chantage financier (600 millions de $ d'aide par an), en plus de la pression sur 70 Etats membres de l'ONU qui se voudraient souverains.

 

8) L'Union européenne est condamnée à renoncer à avoir une politique étrangère commune : soit elle se divise et chaque pays vote comme il l'entend à l'ONU, soit elle est unie et pour cela doit s'aligner sur les USA, comme le font systématiquement certains Etats.

 

9) Heureusement il semble que l'Union européenne n'ose pas, à ce stade, faire trop de chantage sur son aide (1 milliard d'euros par an), mais on me dit que sa "Haute représentante" demande aux Palestiniens l'engagement de ne pas avoir recours à la justice internationale à l'encontre d'Israël. N'est-il pas déplorable qu'Israël craigne à ce point les Cours internationales de justice ?

 

10) Même si les USA mettent leur veto à l'adhésion de la Palestine à l'ONU, si 2/3 des Etats membres de l'organisation reconnaissent, de façon bilatérale, l'Etat palestinien, la preuve sera faite que la "communauté internationale" reconnaît au peuple palestinien le droit à un Etat, à côté d'Israël, comme prévu en 1947.

30/08/2011

la procédure pour créer un Etat palestinien

  Un Etat palestinien à l'ONU ?

 

 

Le président de l'Autorité palestinienne a annoncé officiellement qu'il déposerait une demande d'adhésion à l'ONU, à l'occasion de la prochaine assemblée générale qui débutera en septembre.

Les Etats-Unis mènent une intense campagne diplomatique auprès de ses alliés, en particulier arabes, afin de dissuader les Palestiniens.

 

Rappel de la procédure :

 

La demande est envoyée au Secrétaire général, qui la transmet au Conseil de sécurité.

Et les Américains aimeraient tellement ne pas être obligés de mettre leur veto...

Surtout qu'ensuit,  l'avis circonstancié du Conseil de sécurité est envoyé à l'Assemblée générale.

En cas d'avis positif du Conseil de sécurité, une majorité des 2/3 est nécessaire à l'Assemblée générale.

Les diplomates américains déploient beaucoup d'efforts pour prouver aux Palestiniens qu'ils n'obtiendront pas cette majorité.

 

Aider par quelques alliés européens, les Américains tentent de convaincre les Palestiniens de se contenter du statut de "non Etat, observateur permanent".

Ce fut le cas de la Suisse de 1946 à 2002, puis, pendant quelques années de l'Autriche, la Finlande, l'Italie et le Japon.

Aujourd'hui seul le Vatican a ce statut.

 

Les âmes bien intentionnées souhaitent obliger les Palestiniens à reprendre les négociations, et conditionnent l'éventuelle création d'un Etat à un hypothétique succès de celles-ci.

Israël est prêt à négocier...jusqu'à la fin des temps, tout en continuant à coloniser les territoires conquis en 1967.

 

 

31/05/2010

ce ne sont pas seulement des bâteaux...

Inacceptable

 

 

Comme tout le monde, je me place, spontanément, du côté des victimes.

Pendant des siècles les Juifs ont été victimes : cela leur donne le droit de vouloir vivre aujourd'hui en sécurité.

Volant de victoires militaires en écrasement de toute opposition, vont-il finir par se rendre compte qu'à force de se comporter en oppresseurs ils mettent en cause leur légitime aspiration à vivre dans la sécurité ?

Le temps du mépris à l'égard de la communauté internationale ne peut continuer qu'avec l'aide des USA, mais ne saurait être éternel.

Les institutions internationales ne peuvent éternellement courir le risque de se déconsidérer en ne réagissant que par des "résolutions" aux actes militaires israéliens.

L'Union européenne peut-elle continuer à payer ce que l'armée israélienne n'a aucun scrupule à détruire, à Gaza en particulier ?

 

Le jour où les Israéliens comprendront que, dans leur propre intérêt, la situation actuelle ne peut pas durer, que la politique de la force conduit à une impasse, ils devront choisir entre deux options :

- soit un Etat laïc et démocratique, dont tous les citoyens seront égaux en droits, indépendamment de leur religion, avec un droit au retour, pas seulement pour les Juifs ;

- soit la création d'un Etat palestinien, égal en droits à celui d'Israël, donc avec le droit de ne pas subir le blocus de son voisin, le droit de recevoir de l'aide humanitaire, par mer, par air, par route. Le droit d'importer selon ses besoins et d'exporter ses productions sans dépendre de son voisin.

Deux Etats dont les habitants auront  le droit de vivre pacifiquement l'un à côté de l'autre.

 

17/03/2010

échos de l'assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée

La question israélo-palestinienne

 

Du premier point de l'ordre du jour "le processus de paix au Moyen-Orient" il a peu été question : personne n'a en perspective ni la paix, ni même le processus pour y parvenir. Pourtant la question d'Israël,  et de la naissance de l'Etat palestinien,  se trouvait présente dans tous les débats, sur tous les thèmes : l 'UpM, Les femmes, l'eau, le patrimoine culturel...

 

C'est à l'occasion de la résolution sur "l'Union pour la Méditerranée" qu'est venu le message le plus clair, adopté à l'unanimité, avec la seule réserve des députés de la Knesset : "un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable, contigu, comprenant Gaza et la Cisjordanie et Jérusalem Est, et vivant côte à côte avec l'Etat d'Israël dans la paix et la sécurité, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux Etats."

A l'occasion de l'adoption de ce paragraphe en commission politique, la représentante de la Knesset est sortie, en colère, mais l'adoption en plénière s'est faite sans esclandre.

 

Le ministre jordanien a également demandé le retour aux frontières de 1967, mais il ne faut probablement pas y voir une demande de réunification de la Cisjordanie et de la Transjordanie.

 

Les parlementaires égyptiens ont été les plus virulents dans leurs attaques à l'égard d'Israël. Durcissement de la part d'un pays ayant signé un traité de pays avec Israël, ou besoin de surenchère ?

 

La représentante de la Ligue arabe a demandé la comparution d'Israël devant la Cour Internationale de Justice.

 

Le tout nouveau Secrétaire général de l'UpM, Ahmad Mas'adeh s'est contenté, sur la question, de souhaiter l'établissement d'un climat de confiance.

 

L'ambassadeur espagnol auprès de l'UpM, représentant la Présidence de l'Union européenne a condamné toutes les initiatives unilatérales et souligné la responsabilité des Etats de la région. L'implication de l'Union européenne se faisant par l'intermédiaire du "Quartet".

 

Les député(e)s de la Knesset ont évoqué les souffrances séculaires du peuple juif, la reconnaissance des droits des femmes et des homosexuels (sous les applaudissements des parlementaires scandinaves). La paix passe par la reconnaissance du droit d'Israël à l'existence et par l'intégration régionale. Des négociations sérieuses se poursuivraient discrètement.

 

Le récent vote du Parlement européen sur le rapport Goldstone a souvent été mentionné, et l'Assemblée est arrivée à la même conclusion de demande de l'application des conclusions du rapport.

 

Le dernier mot est revenu à un député estonien : "le bonheur, c'est quand on est compris"