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02/05/2017

Marine, Trump, le Brexit

Marine était très contente de la victoire de Trump, son frère en mensonges et démagogie xénophobe.

Après 100 jours à la Maison blanche, ceux des classes populaires américaines sont désenchantés, et, à ce stade, aucun président américain n'avait été aussi impopulaire.

Comme Marine, Donald s'en prend aux journalistes.

Marine était ravie de la victoire du Brexit. Ce vote aussi était fortement marqué par la xénophobie. Le Brexit n'est pas entré en application que les Anglais déchantent déjà et découvrent que la campagne anti-UE était largement basée sur des mensonges. Leur pouvoir d'achat est en baisse, comme leur monnaie nationale. De nombreux emplois sont menacés. Il est devenu clair que sortir de l'UE n'est pas un chemin tapissé de pétales de roses. Seulement les épines !

Puissent les électeurs français tirer les leçons de ces deux mauvaises aventures !

Comment rester dans l'Euro (en plus du franc) sans rester dans l'UE ? Sans respecter les critères de la monnaie commune ?

Le vote en faveur du Front National serait un vote de révolte. Ne serait-il pas bon de commencer par se révolter contre ses aneries aventureuses ?

 

01/05/2017

Quand un prix Nobel retourne au pays

Citoyen d'honneur

de Mariano Cohn et Gaston Duprat

Goya du meilleur film étranger en espagnol

avec Oscar Martinez

Prix du meilleur acteur à la Mostra de Venise

 

Un prix Nobel de littérature, Argentin, retourne dans sa petite ville de la province profonde après plus de trente ans. Le maire va faire de lui le "citoyen d'honneur" de la ville dont il est l'unique célébrité. 

Film de fiction puisqu'aucun écrivain argentin n'a jamais eu le Nobel, même Borgès.

Il refuse des dizaines de propositions dans le monde entier, et pourtant il accepte d'aller dans sa ville natale, par nostalgie. Mais sa célébrité a laissé de la rancoeur chez certains de ses congénères restés sur place.

Le film est également une réflexion sur l'acte créatif de l'écrivain, s'inspirant mais s'échappant de la réalité, s'enfermant dans son monde, au risque de l'égocentrisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

30/04/2017

Le retour de Bernie Gunther

Les pièges de l'exil

Philip Kerr

éditions du Seuil

 

Après quelques incursions dans d'autres projets littéraires, Philip Kerr nous propose un onzième tome des aventures de son détective allemand Bernie Gunther.

Celui-ci est devenu concierge d'un grand hôtel sur la côte d'azur, au milieu des années cinquante,  à la recherche de la tranquillité. Il a perdu de son humour cynique.  Bien entendu, le passé le rattrape.

Son chemin croise celui de Somerset Maugham, ancien espion et homosexuel notoire. Bernie se trouve plongé dans le scandale des "espions de Cambridge", agents doubles au service du KGB, par idéalisme. En pleine guerre froide.

"Le sénateur Mc Carthy ne s'en prend pas seulement aux communistes, mais aussi aux homosexuels, la fameuse peur lavande."

Mais c'est dans l'évocation de la période de la guerre que Kerr est à son meilleur. Ce Britannique n'hésite pas à souligner les souffrances du peuple allemand, surtout à la fin de la guerre.

Il est bien connu que l'histoire est écrite par les vainqueurs. C'est sans doute pour cela que la plus grande catastrophe maritime de tous les temps est complètement passée sous silence dans les pays vainqueurs de l'Allemagne nazie.

En 1945, l'armée russe se rapproche de Königsberg, la ville de Kant, aujourd'hui Kaliningrad. "Une centaine d'enfants ont été tués dans cette cathédrale alors qu'ils fuyaient les bombes de la RAF. Pour vous convaincre que Dieu n'existe pas, ça bat Nietzsche à plate couture..." Les Allemands évacuent des milliers de personnes sur des paquebots. Combien de victimes sur le Gustloff (dont, dans le roman, la compagne de Bernie, enceinte de ses oeuvres), coulé par un sous marin russe ? Plus de 9.000 dit Kerr. Le chiffre officiel de 9.343 vient d'être revu à la hausse par un chercheur allemand : plus de 10.000, dont 4.000 enfants, et autant de femmes que l'on évacuait pour éviter qu'elles ne soient violées par les soldats russes.

Au cours du premier semestre 1945 d'autres navires transportant des réfugiés allemands furent coulés : "le Goya sur lequel 7.000 personnes perdirent la vie. Le Cap Arcona sur lequel 7.000 autres-dont beaucoup de détenus des camps de concentration- périrent. Et le Steuben, sur lequel 3.500 Allemands moururent.

"En comparaison, le naufrage du Titanic n'a fait que 1.500 victimes."

 

"Jamais les Berlinois de gauche ne se sont pris de sympathie pour Hitler comme l'ont fait les Autrichiens."

"De nos jours (le milieu des années cinquante), seules les Américaines peuvent se permettre de ressembler à des putes."

"Les livres sont précieux. Ils peuvent vous faire sentir chez vous."

"A moins d'être un imbécile, personne n'a jamais écrit sauf pour du pognon."

 

 

 

 

 

 

10:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature

29/04/2017

"Ma mère, c'est la République"

Les Misérables

Victor Hugo

Adaptation BD : Daniel Bardet

Dessins : Bernard Capo

Couleurs : Arnaud Boutle

Le Monde et éditions Glénat

 

Ils sont tous là, ceux que nous connaissons par les films au moins autant que par la lecture de Victor Hugo : Jean Valjean, les Thénardier, Javert, Fantine,  Cosette, Marius, "à cette première heure violente et charmante qui commence les grandes passions. Un regard avait fait tout cela"...

19 ans de bagne pour avoir volé un pain...Aujourd'hui encore un tribunal peut condamner à de la prison pour vol de nourriture, même si "la paupérisation absolue du prolétariat" annoncée par Karl Marx ne s'est pas réalisée.

Victor Hugo, pair de France sous Louis Philippe a pris conscience de la pauvreté et a plaidé avec talent la cause des opprimés et dénoncer le dénuement du peuple, devenant un défenseur intransigeant de la dignité humaine, des droits civils et politiques. "Les Misérables" en est la  brillante illustration.

17:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

28/04/2017

à la limite du harcèlement moral

Corporate

de Nicolas Silhol

avec Céline Sallette, Lambert Wilson,

Stéphane De Groodt, Violaine Fumeau

 

Une responsable des ressources humaines, la quarantaine. Elle est "corporate", c'est à dire que sa carrière, et son entreprise multinationale sont prioritaires. Le mari reste à la maison pour s'occuper des enfants. Un poste à New-York est envisageable, avec un bureau donnant su Central Park.

Elle a été engagée pour faire "dégager" , avec doigté et psychologie, les salariés dont la direction veut se débarrasser . A la limite du harcèlement moral pour leur faire comprendre qu'ils doivent partir, ce qui évite des indemnités de licenciement.

Jusqu'au jour où un de ces salariés poussés vers la sortie se suicide sur son lieu de travail.

Traumatisme dans l'entreprise, traumatisme et culpabilité pour la "tueuse". D'autant plus qu'une inspectrice du travail pointilleuse gratte derrière les mots pour connaitre la réalité.

Prise et crise de conscience de la gestionnaire des "ressources humaines".

Des méthodes de management honteuses, mais malheureusement pratiquées, au détriment du bon fonctionnement des entreprises, et, bien entendu, des salariés ainsi "gérés".

Le casting est excellent.

 

18:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma