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18/10/2017

Science-fiction au Jurassique

Le monde perdu (2)

Arthur Conan Doyle

adaptation et dessins : A. Porot et P. Deubelbeiss

couleurs : Laurence Croix

Le Monde et éditions Glénat

 

"Paru en 1912, Le Monde perdu est un livre précurseur dans le domaine de la science-fiction. Il est le premier à mettre en scène non pas l'anticipation de ce que pourrait devenir le monde, mais l'univers de la préhistoire, préservé dans une région de l'Amazonie, découvert par des aventuriers emblématiques de leur temps : le début du XXe siècle." (dossier de présentation)

Une confrontation entre des créatures du jurassique (il y a 200 millions d'années) et des hommes de science d'aujourd'hui, accompagné par un jeune journaliste qui fait penser à Tintin sans Milou.

Au delà des aventures, le livre se fait également l'écho à la querelle scientifique de l'époque sur la théorie de l'évolution. Conan Doyle est du coté de Darwin.

Un seul regret : les femmes sont totalement absentes et l'univers n'est que masculin !

 

11:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

15/10/2017

Ne pas oublier Pinochet

La fin de l'histoire

Luis Sepùlveda

éditions Métailié noir

 

D'un coté Juan Belmonte, ancien militant d'extrême gauche chilien, sniper formé en URSS. Il voudrait vivre une retraite paisible en Patagonie, avec sa compagne, torturée par les sbires de Pinochet.

De l'autre Miguel Krassnoff, descendant d'un général cosaque, fils d'un général SS, ancien général de l'armée de Pinochet, emprisonné pour sa participation aux tortures pendant la dictature militaire. Des cosaques montent une opération pour le libérer. Ce serait "la fin de l'histoire."

Au milieu, les services secrets russes jouent un trouble double jeu.

Luis Sepùlveda, emprisonné par la dictature quand il était étudiant, puis contraint à l'exil, a clairement choisi son camp.

 

"L'ombre de ce que nous avons été ne pardonne pas."

"Sa nostalgie chilienne n'était qu'une façon de conjurer l'oubli de la tempête qui, en 1991, avait tout détruit, l'histoire, les luttes présentes, l'avenir scientifique de l'humanité, car de tout cela il ne restait plus qu'une armée de vieillards tristes croulant sous les médailles, de taciturnes héros du travail, de héros stupéfaits de l'Union soviétique, d'héroïnes pétrifiées du communisme, qui avaient vu la patrie soviétique éclater en mille morceaux et le capitalisme triompher sans tirer une seule balle."

"C'était les cadres politiques de confiance, ceux qui n'avaient jamais tenu une machette de coupeur de canne, senti l'odeur maudite de la jungle ou vu le sang couler ailleurs qu'au cinéma."

"Alberto Bachelet, alors général de l'armée de l'air, était resté fidèle à Allende, et qu'il avait payé cette loyauté au prix fort en étant frappé, insulté,  torturé et assassiné par ses propres frères d'armes."

"Bénie soit sa Sainteté Pie XII qui a donné l'ordre de sauver les camarades SS."

 

08:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

14/10/2017

Avant Jurassik Park

Le monde perdu

Sir Arthur Conan Doyle

Adaptation et dessins : A. Porot et P. Deubelbeiss

Couleurs : Laurence Croix

éditions Le Monde et Glénat

 

Sir Arthur Conan Doyle a tout à fait sa place dans la collection "les grands classiques de la littérature en bande dessinée", mais quand je vois vois le nom de Conan Doyle, je pense immédiatement à Sherlock Holmes !

Ce "monde perdu" est celui des dinosaures, ces "lézards terribles",  et autres créatures d'avant l'apparition des hommidés sur notre planète. Comme dans "Jurassic Park" l'histoire est basée sur la confrontation de ces espèces disparues avec des hommes d'aujourd'hui, lors d'une expédition dans une région mal explorée et donc dangereuse, ce qui était très en vogue dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

L'histoire est écrite en feuilleton, ce qui donne la garantie de rebondissements, à une époque où la paléontologie , "science étudiant la vie ancienne", commence à se développer. L'exposition universelle de Londres de 1851 exposent les squelettes de ces animaux gigantesques.

L'époque également où les théories de Lamarck et Darwin sur l'évolution sont nouvelles et contestées

 

14:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature

12/10/2017

35 ans de compagnonage avec Michel Rocard

C'était Rocard

Jean-Paul Huchon

éditions de l'Archipel

 

 

Michel Rocard est décédé l'an dernier, à plus de 80 ans.

Jusqu'au bout, il continue à réfléchir "sur le réchauffement de la planète, le drame des migrants, les déceptions de la construction européenne, l'agacement devant le déclin des socialistes, leur incapacité à être à la hauteur de leur histoire".  Heureusement, il n' a pas vu la présidentielle et les législatives...

Bien qu'ayant été au PSU, je n'ai pas été "rocardien" au sein du PS, me sentant plus proche de Pierre Mauroy qui cherchait la synthèse.

Jean-Paul Huchon a été très proche de Michel Rocard, avant une brouille dont il ne cache rien dans ce livre.

Il a été son Directeur de cabinet dans chaque ministère puis à Matignon, son premier adjoint puis son successeur à la mairie de Conflans Saint Honorine.

Il livre dans ce livre ses souvenirs concernant sa "vie commune", politique,  avec Rocard. Il parle également de l'homme et de sa relation avec les femmes ("très compulsif").

"Michel pouvait pardonner aux militants de se tromper. Il ne pouvait pas le pardonner à ceux qui savent,  Mélanchon, Montebourg, Hamon. Ces gens savent qu'ils sont à côté de la réalité, mais ils n'en continuent pas moins d'asséner leurs fausses idées creuses, parce qu'ils croient que cela les sert."

Les photos qui illustrent le livre me rappellent de vieux souvenirs...

 

"Les politiques sont une catégorie de la population harcelée par la pression du temps. Ni soirée, ni week-end tranquille, pas un moment pour lire, or la lecture est la clé de la réflexion."

"Il n'est pas nécessaire d'être méchant pour être efficace"

"Il faut s'ouvrir au monde pour le comprendre et le maîtriser."

"Michel reprochait à Valls, comme à Macron, de manquer de culture historique."

"Les promesses électorales visent moins à régler les problèmes qu'à éveiller enthousiasmes et applaudissements."

"La modération demande plus de courage que de lyrisme."

08:36 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

10/10/2017

Séparation de l'Eglise et de l'Etat

La Séparation de 1905

Les hommes et les lieux

sous la direction de Jean-Pierre Chantin et Daniel Moulinet

éditions ouvrières / éditions de l'Atelier

avec le concours du Centre National du Livre

 

Les maires du Narbonnais sont en colère contre l'évêque. Celui-ci interdit les concerts profanes dans les églises de son diocèse.

Les maires font valoir que ce sont les communes qui sont propriétaires des églises et qu'elles prennent en charge tous les frais d'entretien et de réparations. Mais ils ne sont que "nu-propriétaires". Les fidèles et le clergé en ont la pleine jouissance, bien que "sans droit juridique."

Ils considèrent que la Loi de 1905 es dépassée et devrait être revue.

Sauf que la Loi de Séparation n'avait pas prévu une telle situation. Les biens des Eglises devaient, sur proposition de Jean Jaurès, être dévolus à des associations cultuelles placées sous l'autorité de la hiérarchie religieuse.

Loi acceptée par les Protestants et les Juifs, mais refusée par le Pape.

Cet ouvrage, fruit d'un colloque organisé à Lyon à l'occasion du centenaire de la Loi de Séparation, et qui garde toute son actualité, explique clairement que c'est la loi du 2 janvier 1907 qui prend acte du refus de l'Eglise catholique et dispose, dans son article 5 qu'"à défaut d'associations cultuelles les édifices affectés à l'exercice du culte continueront à être laissés à la disposition des fidèles et des ministres du culte pour la pratique de leur religion." La Loi d'avril 1908 ouvrit la possibilité aux commune "d'engager les dépenses nécessaires pour l'entretien et la conservation des édifices du culte." Il s'agit d'un "transfert total des charges de l'utilisateur sur le propriétaire." "Celui qui profite n'est ni propriétaire ni locataire. Il jouit d'une concession d'usage, à titre exclusif et perpétuel. La Loi de décembre 1913 rend les communes explicitement responsable de la sécurité des lieux et des objets qui s'y trouvent.

Autres interventions lors du colloque reprises dans le livre : "la laïcisation de la mort", "les Protestants face à la Séparation", "les Juifs face à la Séparation", "l'application de la loi de Séparation Outre-Mer" (trop basée sur l'Eglise catholique, oubliant l'islam), et bien entendu "la révolte des Inventaires." qui n'était pas attendue. "Ce qui devait n'être qu'un épisode technique anodin de la Séparation est devenu l'un des psychodrames de l'histoire de France.

 

 

16:12 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire