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13/05/2017

Caricatures contre la guerre

Exposition du 18ème Salon international de

caricatures contre la guerre

Centre culturel de Serbie (face au Centre Pompidou)

 

Kragujevac, en Serbie, est l'équivalent de notre Oradour. En octobre 1941, l'armée allemande y a massacré 3.000 civils, dont de nombreux jeunes arrêtés dans leur collège ou leur lycée.

En souvenir de cette tragédie, la ville a créé, en 1981,  un Salon biennal international de la caricature contre la guerre.

L'exposition présentée au centre culturel serbe de Paris a déjà été présentée, après Kragujevac,  dans les locaux de l'Union européenne à New-York ainsi qu'au siège de la Commission européenne à Bruxelles.

Elle donne à voir 86 œuvres retenues par le jury parmi les 793 qui lui avaient été envoyées.

Elle regardant ces dessins pacifistes pleins d'humour, mon esprit était rempli du souvenir des horreurs de la guerre d'éclatement de la Yougoslavie. Horreurs dont les populations serbes furent souvent victimes, mais dont l'armée serbe fut trop souvent responsable...

 

18:10 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

12/05/2017

Ni César, ni tribun !

En marche vers une autre façon de faire de la politique, en effet.

Pas de parti avec des instances élues qui pourraient contrarier. Pas de consultation des militants de base réduits à distribuer des prospectus en rêvant qu'ils seront choisis pour être candidats.

Pas de primaires, donc pas de consultation des citoyens à bulletins secrets : une auto-désignation suivie de cooptations.

Il est vrai que le nouveau président de la république n'est pas le seul à s'être affranchi des partis politiques qui, il est vrai, ne manquent pas de défauts.

Je ne suis pas certain que cette nouvelle façon de faire de la politique soit plus démocratique, et donc plus durable.

En attendant de voir comment cette méthode évoluera, elle n'est pas "ma tasse de thé"...

 

18:45 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : en marche

07/05/2017

Comme s'ils n'existait plus de fascistes aujourd'hui.

L'administrateur provisoire

Alexandre Seurat

éditions du Rouergue

 

L'auteur apprend que son arrière grand-père a été "administrateur provisoire" de biens de juifs spoliés pendant la guerre. Confronté au silence des aînés de la famille, il se plonge dans les archives du "Commissariat général aux questions juives." Il imagine, sous forme de roman,  le sort de trois de ces familles juives spoliées.  C'est une page sombre de son histoire familiale qui ressort, reflet d'une période peu glorieuse pour notre pays.

Parmi ces familles, celle de Pierre Dreyfus, "fils du trop célèbre Alfred Dreyfus". "Il a aidé son père à écrire ses mémoires, il les a publiés, il rejoindra bientôt les Forces Françaises Libres". "Que Dreyfus soit capable de trahir, je le conclus de sa race" écrit l'aïeul.

Conformément à la loi du 22 juillet 1941 "relative aux entreprises biens et valeurs appartenant aux juifs", décrétée par "Nous, Maréchal de France", "l'administrateur provisoire a de plein droit, les pouvoirs les plus étendus".

Sont concernées toutes les entreprises ayant plus d'un tiers de juifs dans leur conseil d'administration.

"La loi française ne fait nullement reposer la définition juridique du Juif sur le critère religieux. Elle se contente de l'utiliser comme élément de discrimination." (règlement du Commissariat aux questions juives)

L'administrateur provisoire prend possession des biens, dresse l'inventaire, fait un appel d'offres ou liquide.

"Certains subtilisent, falsifient, extorquent par le chantage, s'arrangent pour racheter avec l'idée de revendre très vite beaucoup plus cher (ce que les règlements vichystes interdisent formellement). Le produit de la vente est bloqué sur un compte à la Caisse des dépôts".

Ceux qui sont déportés, via Drancy ou Pithiviers, ceux qui parviennent à s'enfuir ne réclament rien, ne touchent rien...

En juin 1943, l'arrière grand-père est relevé de ses fonctions. Son successeur se plaint de toutes ses irrégularités. Il s'est attribué des honoraires "significatifs", pris sur les biens confisqués. Il a "prélevé plus de deux fois plus que ce à quoi les règlement vichystes l'autorisaient."

En 1947, est mis en place, au ministère de la Justice, un "service de contrôle des administrateurs provisoires. En 1952, le dossier de l'arrière grand-père est classé "à titre interruptif de prescription". "Il n'a jamais été jugé, il a vécu tranquille après ça."

Il faudra attendre 1997 pour mesurer toute l'ampleur de la spoliation des Juifs de France.

 

 

07:28 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, littérature

06/05/2017

"La France ne peut pas se retrouver sans retrouver le monde"

François Mitterrand

Michel Winock

Biographies NRF Gallimard

 

J'ai rencontré François Mitterrand en 1969, à l'occasion de la sortie de "Ma part de vérité" qui a été mon premier livre politique.

J'ai eu l'occasion de lui parler alors que j'étais Secrétaire national des cheminots socialistes, juste avant 81. Je lui avais dit alors que l'âge de départ à la retraite devait être différencié en fonction de la pénibilité du travail. Les cheminots travaillant dans les bureaux n'avaient aucune raison de partir à 55 ans, comme ceux qui travaillent en 3X8, comme c'était mon cas...

J'ai eu Michel Winock comme professeur (maître assistant) d'Histoire à l'université.

De nombreux livres ont été écrit sur François Mitterrand, généralement par des journalistes, ou par certains de ses proches, politiques ou personnels. On a même fait parler son chien Baltique...A ma connaissance, c'est la première fois qu'un historien universitaire se livre à l'exercice. Il cite beaucoup les autres ouvrages sur l'objet de son étude, généralement en soulignant les contradictions.

En 78, candidat suppléant député aux législatives, j'ai vraiment cru que nous allions "changer la vie". Un an plus tard, au Congrès de Metz, j'étais beaucoup plus sceptique sur la "rupture immédiate avec le capitalisme". Au cours de ses deux septennats, exemple qui restera unique dans l'histoire de France, François Mitterrand a été "un concentré sur ce que l'on peut faire". Plus pragmatique qu'idéologue. "Radicalité dans le discours, possibilisme dans les actes."

Je l'ai écouté deux fois s'adresser au Parlement européen. Dans les deux cas des discours qui ont marqué.

Les socialistes français ne sont pas spontanément favorables à la construction européenne. J'ai assisté en direct à la façon dont le Président a amené les parlementaires européens socialistes français à soutenir le rapport Spinelli, fédéraliste,  dont ils ne voulaient pas, pour la majorité d'entre eux. Ce n'est que face à Mitterrand que Jean-Luc Mélanchon, jeune sénateur mitterrandolâtre n'osait critiquer la construction européenne.

Son discours sur le thème "le nationalisme, c'est la guerre" est resté gravé dans ma mémoire."

"Il était sûr de l'influence que retrouverait une France résolue à travers une Europe forte, par quoi se poursuivrait l'épopée française."

"Il a inscrit son action dans un temps qui dépassait celui de son existence." "Mitterrand ou l'homme qui médite sur les tombes."

"La mort redonna à François Mitterrand tout son lustre."

 

 

 

05/05/2017

Bedos renoue avec sa "revue de presse"

A l'heure où noircit la campagne

Guy Bedos

éditions Fayard

 

J'ai été bercé par les "revues de presse" de Guy Bedos. Je m'en régalais au moins autant qu'avec ses sketchs. Octogénaire, Guy Bedos a fait ses adieux à la scène. Pendant un an il a noté sur ses cahiers les réflexions qu'il aurait faites s'il avait été toujours en tournée. Cela donne un petit livre vite lu.

Guy Bedos est un humoriste engagé, pas vraiment un pronostiqueur politique. Ses cibles favorites : Sarkozy et Valls. Après les primaires, il a misé sur Hamon, avec Montebourg comme Premier ministre... Il ne parle quasiment pas de Macron ni de Mélanchon, secondaires à ses yeux.

Curieusement, il s'en prend peu à Marine. Sauf pour se féliciter d'avoir gagné dans le procès qu'elle lui avait intenté. 

Le livre est dédié à son ami Michel Rocard, décédé pendant la période.

 

"A côté de Sarkozy, Juppé, c'est Mélenchon"

"Qu'est-ce que vous voulez que je dise sur la Droite ? A part réclamer une minute de silence."

"Trump, Le Pen, Fillon...Tous trois attachés à Poutine. Les banques russes n'y sont peut-être pas tout à fait étrangères."

"Si on devait gifler toutes les têtes à claques qui encombrent le paysage politique, on finirait manchot."