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18/06/2012

Préserver la libre circulation au sein de L'Union européenne

LES SOCIALISTES ET DÉMOCRATES EUROPÉENS SOUTIENNENT UN RECOURS EN JUSTICE CONTRE LE CONSEIL SUR SCHENGEN

 

Lors d'un débat houleux sur la démarche du Conseil de l'UE de refuser le pouvoir de co-décision aux eurodéputés sur Schengen, Hannes Swoboda, Président du Groupe S&D a déclaré au Parlement européen:

 

Nous nous opposons vivement à la décision du Conseil et regrettons la position de la Présidence danoise sur ce sujet.

 

Il est inacceptable d'exclure le Parlement européen de ce processus. L'Assemblée doit avoir le pouvoir de codécision sur ce sujet  et nous avons toujours lutté aux côtés de la Commission pour la libre circulation des citoyens. Nous n'abandonnerons pas.

 

Nous prendrons toutes les mesures, politiques et juridiques par l'intermédiaire de la Cour de justice européenne, pour nous opposer à cette décision. Les ministres, tout comme la présidence danoise, ont abusé de notre confiance. Dans ces conditions, nous demandons instamment que les négociations en matière de justice et affaires intérieures soient suspendues jusqu'à la fin de la présidence danoise.

 

On fait valoir l'afflux massif de réfugiés tunisiens. Mais où sont-ils? Est-ce cela notre réponse au Printemps arabe?

 

Où est le mot solidarité dans ce débat? Cette décision donne des arguments aux mouvements d'extrême droite en Europe. Nous nous y opposons fermement et prendrons toutes les mesures possibles pour lutter contre.

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

17/06/2012

En Egypte, en Grèce...et en France !

J'aimerais bien voter dans le Gard, ou éventuellement à Henin Beaumont. Pour faire barrage !
Je serais triste d'être électeur en Grèce .
Et bien embêté d'avoir à choisir en Egypte...
Mon bulletin a été le premier dans l'urne. Il y a toujours un petit espoir !

16/06/2012

En Suède et en Zambie

L'œil du léopard

 

Hennig Mankell

 

Editions du Seuil

 

 

Mankell partage sa vie entre la Suède et l'Afrique, "ce continent meurtri et blessé". Ses romans également. "L'esprit du voyage avait pris possession de lui".

"De nos jours, les voyages n'existent plus. Nous sommes catapultés à travers le monde comme des pierres munies de passeports."

 

Nous voyageons par la lecture,  " au plus profond de la mélancolie du nord de la Suède", et ses "maisons aux poutres qui hurlaient la misère tout au long des hivers interminables",  et en Zambie, peu de temps après son indépendance. En particulier dans la "copperbelt", "la région qui abrite d'importants gisements de cuivre", aujourd'hui exploités par une entreprise chinoise.

 

Entre les patrons blancs et les employés noirs, la peur et le racisme. Et donc des drames. "Le comportement barbare de l'être humain a toujours un visage humain. C'est ce qui rend la barbarie si inhumaine."

 

Les coopérants de l'aide au développement n'y ont pas le beau rôle non plus.

 

 

"Les politiques qui règnent aujourd'hui veillent attentivement sur notre pays, comme sur une proie". "Etre un homme politique africain constitue une possibilité légitime de s'enrichir".

"- Quel est le pays qui reçoit la plus grande aide européenne au développement ?

- C'est la Suisse. L'argent ne fait que transiter par l'Afrique"

Terrible de lire cela, quand on apprend simultanément que les dirigeants du tout nouveau Sud Soudan, l'un des pays les plus pauvres du monde, on détournés vers leurs comptes suisses quatre milliards d'aide...

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

15/06/2012

On the road

Sur la route

 

De Walter Salles

 

Avec Garett Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart

 

D'après le livre de Jack Kerouac

 

 

Ils sont jeunes, ils boivent, ils fument, et pas seulement du tabac, ils baisent, éventuellement à plusieurs,  ils voyagent. Tout cela sur des airs de jazz.  Ils vivent de "petits" boulots.

A la fin, l'écrivain est bien intégré socialement, mais son ami est au bord de la clochardisation et un autre s'est suicidé. La jeune femme libre est devenue mère de famille.

Peut-être plus moralisateur qu'il ne parait au premier abord.

 

Jack Kerouac est une icone de la génération "hippie". D'où ma surprise de constater que les faits se passent après la guerre, pas celle du Viet Nam.

Si le livre ne sort que dans les années cinquante, il montre l'appétit de vivre d'une jeunesse qui sort de la guerre. Une envie appropriée, vingt ans plus tard, par la génération née au moment des faits.

 

J'ai aimé la part de romantisme dans ces expériences décalées.

Les personnages sont touchants, interprétés par des inconnus, au moins pour moi qui n'ai pas vu "Twilight". Jack Kerouac voulait adapter son livre au cinéma avec Marlon Brando et James Dean...

Le film m'a donné envie de lire le livre, puisque je dois avouer cette lacune.

 

Anecdote : le film n'a pas été tourné dans les grands espaces américains, mais au Canada, et l'excursion au Mexique a été filmée en Argentine.

 

Un seul bémol : 2 heures 20, c'est quand même un peu long car tout n'était pas indispensable.

 

 

 

08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

14/06/2012

Angola

D'une guerre l'autre

 

Angola,  1975

 

Ryszard Kapuscinski

 

Editions Flammarion

 

 

Certains esprits chagrins reprochent à Kapuscinski d'être plus un romancier qu'un journaliste. Cela tombe bien, ses livres se lisent comme des romans. Et c'est la raison pour laquelle ils sont réédités.

 

L'action se déroule à Luanda, et vers le front sud,  à la veille de la proclamation de l'indépendance de l'Angola, pays plus grand que la France, l'Allemagne et l'Italie réunies.

Le MPLA, qui tient la capitale encerclée, peut compter sur l'aide des Cubains, comme cela est raconté dans le livre, mais également de l'URSS (matériel militaire et jusqu'à 1.500 "conseillers") et de la RDA (jusqu'à 2.500 "conseillers").

C'est le pétrole, off-shore, de Cabinda qui financera l'effort de guerre, et finance aujourd'hui une corruption endémique.

Le FLNA, qui menace alors la capitale, est soutenu par le Zaïre de Mobutu, et par certains pays occidentaux.

L'UNITA de Savimbi, qui contrôlera jusqu'à 1/3 du pays,  finance son effort de guerre grâce à l'exploitation de mines de diamants,  bénéficie du soutien, y compris militaire, de l'Afrique du Sud de l'apartheid, en passant par la Namibie, où règne l'armée blanche sud-africaine, mais aussi du soutien bizarrement convergent des USA (y compris par des livraisons de missiles) et de la Chine.

 

Tout cela sur fond de guerre ethnique, ancestrale, entre tribus qui attrapaient et vendaient les futurs esclaves brésiliens, et les tribus victimes. "Les tribus se transmettaient leur terreur et leur haine mutuelles de génération en génération".

  

Tout cela se terminera quand le gouvernement du MPLA acceptera de vendre son pétrole à tout le monde, mais aussi avec l'effondrement de l'URSS et des régimes d'apartheid.

L'ONU a parlé de 1.000 morts par jour.

 

 

"Au lieu de viser l'ennemi, il cherche à tuer la peur qui le hante. Il doit gagner la guerre contre sa propre panique"

 

 

Je me suis rendu en Angola en 2002,  dans un "camp de regroupement" de l'UNITA, quelques semaines après la mort de Savimbi, dans son "fief" de Bailundo.

La crise humanitaire y était terrible. La mort guettait le long des routes, le pays étant le plus miné du monde.

 

Je suis retourné en Angola en 2009. Les Chinois travaillaient partout, y compris dans les couloirs de l'Assemblée nationale, ainsi qu'à la construction d'une ville nouvelle en banlieue. Les Brésiliens construisaient un nouveau barrage pour fournir l'électricité à la capitale.  Les galonnés du MPLA affichaient sans complexe leur richesse. L'hôtel Tivoli, établissement luxueux pour étrangers,  n'avait plus rien à voir avec la description de Kapuscinski.

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afrique