13/06/2012
Beaux Arts spécial BD politique
La BD entre en politique
Les aventures de Sarkozix, la vie secrète de Marine Le Pen...
De Tintin à Iznogoud, les dessous politiques de la BD
L'art de la caricature
Les plus beaux dessins de presse
Beaux Arts Hors Série
Depuis l'Antiquité, le dessin peut être une arme "politique". Quelques fresques de Pompéi le prouvent. Le XIXe siècle est un âge d'or de la caricature politique, parfois censurée, en France comme en Angleterre.
Beaux Arts nous remémore quelques uns des plus beaux dessins politiques ayant fait la "Une". A commencer par une caricature de Clémenceau en "tigre" assoiffé de sang.
Entre mai 68 et mai 81 toute une génération de dessinateurs politisés, dans toutes les variantes de la gauche, va multiplier les provocations.
Les auteurs d'aujourd'hui déclinent leurs caricatures en bandes dessinées. Le président sorti était leur "client" préféré. Il va plus leur manquer qu'à nous !
Beaux Arts montre que des BD "apolitiques" ne le sont pas toujours autant qu'elles pourraient le paraître à première vue : bien entendu "Tintin au Congo" était clairement politique, de droite, Tanguy et Laverdure tout autant anticommunistes, mais Iznogoud ? Les "Stoumpfs" ? Lucky Luke ? Astérix ? Les "tuniques bleues" ?
De façon plus subtile...
La tendance actuelle, et je ne m'en plains pas, est à l'enquête journalistique, ou au récit de voyage en BD, la "BD de grand reportage", dont les auteurs les plus illustres sont José Sacco, Guy Delisle et Lefèvre. J'ai déjà parlé du travail des deux premiers, je parlerai bientôt du troisième ("Le photographe", qui raconte une mission MSF en Afghanistan).
Ce n° hors série, qui comporte 70 pages de BD, se termine par une "bibliothèque idéale" de 24 albums. Il m'en reste quelques uns à découvrir.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
12/06/2012
premier ministre, socialiste, belge
Elio Di Rupo
Une vie, une vision
Livre d'entretiens
Editions Racine
L'histoire du Premier ministre, socialiste, belge ressemble à un conte de fée.
Fils d'immigré italien, né dans une baraque en bois, au pied des mines de charbon, orphelin très tôt. Il triple sa première année du secondaire et aurait probablement terminé en échec scolaire complet si un enseignant ne l'avait pas révélé à lui même.
Orienté en "technique", il termine ses études avec un Doctorat en chimie !
Un tel itinéraire serait-il possible en France ?
Ensuite il a un itinéraire plus habituel pour nous Français : enseignant, militant, élu local, député, ministre, dirigeant du PS, célibataire assumant fièrement sa bisexualité, Premier ministre, la plus haute marche possible puisqu'il n'y a pas de Président et que le place de Roi ne lui est pas accessible.
Au moins, pas d'énarques sur sa route !
"Si les socialistes n'aident pas les plus démunis à s'en sortir par l'éducation, ils ratent leur mission"
"La gauche est la seule à se battre pour transformer la charité généreuse en mécanismes de solidarité"
"Les politiques répressives ne permettent pas d'orienter les comportements en faveur d'une meilleure santé publique"
"On a créé les conditions d'un étranglement, d'un étouffement de la capacité d'agir des Etats"
"La politique, c'est la transformation de notre indignation dans l'exercice d'un pouvoir pour lutter contre les injustices"
"Je n'ai pas croisé de gens rationnels en matière affective"
09:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
11/06/2012
les ministres proposent de diminuer de 70% les crédits "recherche"
Refuser les coupes dans le budget « recherche » de l’Union européenne
La recherche est un élément essentiel pour l’innovation, et donc la création d’emplois. La seule garantie d’une croissance durable.
Comment comprendre que le Conseil des ministres européens, même majoritairement de droite, propose de couper de 70% les crédits de paiements (donc déjà engagés) dans le domaine de la recherche, afin de faire quelques économies ?
Tous nouveaux contrats passés ne seraient pas payés cette année !
Mauvais signal pour la crédibilité financière de l’Union européenne. En cette période de crise, au moins l’Union européenne devrait payer à temps.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
10/06/2012
itinéraire d'un restaurateur de tableaux
D'une principauté à l'autre
De Liège à Monaco, itinéraire d'un restaurateur de tableaux
Michel Lefèbvre
Editions : Noir dessin production
Un livre que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt, non seulement parce que je connais un peu son auteur, son épouse, et très bien un de ses petits fils, mais parce que je ne connais ce monde de la restauration picturale que par lui.
Les péripéties de son passionnant métier, y compris les escroqueries, dont il fut victime, ou sa rencontre avec l'officier allemand chargé de la spoliation des biens des Juifs français, ne sont pas dénuées d'intérêt. J'ai bien aimé l'histoire du comte qui vend, en cachette, un tableau appartenant en fait à son épouse, pour acheter un appartement à sa jeune maîtresse.
Michel Lefèbvre donne envie de mieux connaître la peinture flamande, à ne pas confondre avec l'école hollandaise, de "l'âge d'or" (XVIIe), dont il est l'expert mondialement reconnu. La couverture du livre représente une huile sur toile de Vermeer de Delft.
J'ai, incidemment, appris que la Lys, dans sa partie gantoise, était connue pour son école de peinture.
Un livre qui conduit également à une réflexion sur le sens de la vie, quand cet homme comblé de succès matériels et d'honneurs, "craque". Son départ à Monaco est une fuite, non pour des raisons fiscales, mais pour des raisons humaines de choix de vie. Et cela rend le livre terriblement humain.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture
09/06/2012
Toutes les drogues sont néfastes et toutes les politiques répressives ont échoué
D’abord un problème de santé publique
1) Le problème des addictions aux drogues est d’abord un problème de santé publique, et qui devrait être traité comme tel. Les drogues sont plus ou moins mortelles, plus ou moins répandues, mais le problème reste fondamentalement le même.
2) Si autant d’argent public était mis dans la prévention, dans la désintoxication que dans la répression, cela aurait peut-être plus de résultat ?
3) Que les drogues soient légales ou pas ne change rien au fait qu’il faut convaincre les jeunes de ne pas les consommer. Tabac et alcool sont des drogues légales qui font des milliers (millions ?) de morts chaque année. Tabac et alcool sont des drogues illégales pour les mineurs, et tout le monde sait qu’elles se répandent chez les adolescents. Les jeunes des Pays-Bas, où le cannabis est légal, consomment moins que les jeunes Français. Il faut donc prévenir, de la façon la plus précoce possible, désintoxiquer, guérir.
4) La prohibition, de l’alcool ou du cannabis, a été, et reste, partout un échec. La prohibition de l’alcool aux USA avant guerre a surtout fait la fortune d’Al Capone et ses semblables. La prohibition du cannabis et de la cocaïne fait aujourd’hui la fortune de tous les narcotrafiquants, souvent alliés à des groupes terroristes, qui font peser de graves menaces sur les Etats latino-américains et Ouest africains. Comme l’a dit le président colombien Santos, pas vraiment un « gauchiste », ni un « baba cool » permissif : « Interdire, c’est comme faire du vélo d’appartement : on pédale, on pédale et on reste sur place ! ».
Conclusion : dissuader de l’utilisation de toutes les drogues, y compris tabac et alcool, non par la répression, non par la pénalisation, mais par la prévention et la désintoxication.
11:44 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, drogues, duflot