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05/07/2012

Homosexuels : libres et égaux en droit, mais pas dans beaucoup de pays africains

Simplement des droits humains

 

 

Promenade dans le quartier du Marais, samedi soir, jour de "Marche des fiertés". Atmosphère festive. Du monde plein les rues, même la rue des Rosiers, en ce soir de Shabbat.

Avec, malheureusement, comme dans beaucoup de fêtes, quelques excès alcoolisés. Avec des scènes identiques à celles qui peuvent se dérouler, en pareilles circonstances, à l'intérieur de couples hétérosexuels.

Peut-être par réaction à la clandestinité habituelle, les garçons sont souvent beaucoup plus exhibitionnistes  que les filles, qui se promènent sagement en se tenant par la main.

Des T-shirts rappellent que la phobie contre les homosexuels peut aller jusqu'au meurtre.

 

En Afrique l'homosexualité féminine est illégale dans 27 pays, l'homosexualité masculine dans 38. Dans certains pays africains,  l'homosexualité est un "crime". Punissable de la peine de mort dans quatre d'entre eux.

 

Une Directive européenne de 2004 fait obligation aux pays membres de l'Union européenne de donner asile aux personnes qui risquent d'être victime de persécutions dans leur pays en raison de leur orientation sexuelle. Elle n'est, malheureusement, pas toujours respectée.

 

Alors qu'en Europe la tolérance gagne du terrain, en Afrique, surtout sous la pression de certains islamistes fanatiques et de certains évangélistes radicaux, la règle demeure la discrimination, la stigmatisation, et trop souvent la violence, des traitements dégradants, des viols, et même des assassinats, légaux ou non.

 

Tous les êtres humains sont égaux en droit et en dignité, indépendamment de leur sexe, et de leur orientation sexuelle, dont ils doivent pouvoir rester libres.

Aujourd'hui, une résolution unanime du Parlement européen, à laquelle j'ai, un peu, contribué, le rappelle.

  

 

09:30 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0)

04/07/2012

peinture et littérature

Le pont des arts

 

Catherine Meurisse

 

Editions Sarbacane

 

 

Catherine Meurisse s'est d'abord fait connaitre comme dessinatrice à "Charlie Hebdo". Une des rares femmes.

Son album "Mes hommes de lettres", dont j'ai parlé dans ce blog,  a rencontré un succès mérité.

Ce nouvel album en est le prolongement, un peu spécialisé, centré sur les relations entre hommes de lettres, dont George Sand,  et peinture. "Sur une rive la littérature, sur l'autre, la peinture".

 

Cela commence avec Diderot (je reparlerai un jour de ce "génie débraillé") : "Je mesure la beauté d'une œuvre à l'intensité de mon émotion" ; "Je suis heureux quand j'admire".

Puis vient George Sand, et son ami Eugène Delacroix.

Théophile Gautier aurait voulu être peintre, s'il n'avait été si myope. Handicap qui ne l'empêchera pas d'écrire "Mademoiselle de Maupin", "qui se moque de l'esprit moralisateur de l'époque". "Pour la première fois il est dit que l'art est indépendant de la morale".

Baudelaire était également critique d'art. "Cherchez à vous approcher du beau, et vous aurez la promesse du bonheur". Lui aussi admirateur de Delacroix : "Delacroix est un passionné amoureux de la passion" ; "Celui dont les œuvres rappellent à la mémoire des sentiments et des pensées poétiques qu'on croyait enfouis pour toujours dans la nuit du passé".

Zola, ami de jeunesse de Cézanne,  était un défenseur des "Impressionnistes". "Il faut trouver un homme dans chaque œuvre". Son roman "L'œuvre",  l'histoire d'un peintre raté, raconte "l'invention de la peinture moderne". "L'art a ses raisons que la raison, heureusement, ne connaît point".

Proust se passionne pour la peinture, et affirme s'être inspiré de Watteau. Le personnage d'Elstir, "serait la somme des impressionnistes contemporains de Proust".

Dans "Monsieur de Phocas", Jean Lorrain, largement oublié aujourd'hui, raconte sa passion pour les visages des statues du Louvre et les toiles de Gustave Moreau. "L'amour n'est ni dans la chair ni dans l'âme : il est dans les yeux qui frôlent, qui caressent et ressentent toutes les nuances de l'extase."

Le surréalisme se retrouve aussi bien dans la littérature que dans la peinture. "La beauté sera convulsive ou ne sera pas". (André Breton, Nadja).

Picasso illustre "Le chef d'œuvre inconnu" de Balzac. "La peinture ce n'est pas copier la nature, c'est travailler avec elle".  

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

03/07/2012

Claude Estier raconte la campagne de François Hollande

Journal d'une victoire

 

Claude Estier

 

Editions du Cherche Midi

 

 

Parmi la quantité de livres sortis sur la campagne électorale victorieuse de François Hollande, pourquoi avoir choisi celui de Claude Estier ?

Peut-être parce que j'ai connu Claude au Parlement européen quand j'y suis arrivé, avant qu'il ne retrouve son siège de député du 18ème arrondissement.

Parce qu'il a vécu de près les campagnes présidentielles de François Mitterrand et de Lionel Jospin.

Parce qu'en tant qu'ancien du PS, en ayant écrit l'histoire,  la porte du QG de campagne lui était ouverte.

Les deux éléments faisant de lui un bon analyste politique.

Parce qu'en tant qu'ancien président du groupe socialiste du Sénat, certains parlementaires UMP se laissaient aller, avec lui, à quelques confidences. Probablement les passages les plus originaux du livre.

 

J'ai bien compris ce qu'il voulait dire quand il rapporte que "plusieurs responsables de pôles thématiques recevaient une avalanche de notes, dont fort peu étaient suivies d'effet". Mais, au delà des frustrations,  cela nous donnait l'impression de participer à la campagne...

 

Citations de François Hollande :

"Dans une campagne, il faut toujours insister sur les points forts, susciter une espérance, mais une espérance lucide"

 

"Une élection est une rencontre entre une espérance et un homme, ou une femme, pour l'incarner"

 

"Evitons de nous disperser vers ceux qui nous disent qu'ils ne sont ni de droite, ni de gauche. Si vous voulez gagner, votez pour un candidat de gauche"

 

"Celui qui fait campagne ne doit jamais croire que quelque chose est acquis"

 

"Lorsqu'on se demande ce que c'est qu'être de gauche, toute la question est de savoir si l'on croit au pouvoir de l'éducation, à l'idée que l'homme est capable de s'émanciper, que personne n'est condamné à un destin mais que chacun peut faire quelque chose de sa vie, et que la politique a pour mission de créer les conditions propices à une existence réussie"

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, hollande

02/07/2012

Anecdotes historiques

Anecdotes historiques

Pour ne pas bronzer idiot

 

Edmond Guérard

 

Editions France - Empire

 

 

J'ai étudié l'Histoire avec des enseignants qui se rattachaient à "l'Ecole des Annales" : longue durée, analyse de l'évolution du prix du blé etc. Assez loin de l'évènementiel, encore plus loin des anecdotes, même si elles pouvaient toujours illustrer un cours pour détendre l'atmosphère.

 

Il ne s'agit donc pas d'un livre d'études historiques, juste un petit livre plus facile à feuilleter sur la plage que "Midi Libre".

Le lecteur n'en sort pas plus savant, mais avec le sourire aux lèvres.

 

Certaines citations sont passées à la postérité, comme celle de Talleyrand : "il faut qu'une Constitution soit brève et obscure". Le projet de Traité constitutionnel était obscur à souhait, mais manifestement pas assez bref.

 

L'auteur, complètement oublié jusqu'à cette réédition, a, à la fin du XIXe siècle, compilé quelques anecdotes et mots d'esprit, dont la majorité ont trait à Henri IV, Louis XIV, Talleyrand et Napoléon, recueillis dans quelques "Mémoires" des contemporains.

 

"Je veux jouir de la perte de ma réputation" disait la marquise de Courcelles. C'est ce que je souhaite à quelqu'un dont j'apercevais l'épouse, en passant place des Vosges.

 

 

 

 

16:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humour

01/07/2012

le carré à 5 angles

La reine des pommes

 

"Le carré à cinq angles" (traduction du titre original)

 

Chester Himes

 

Folio policier n°66

 

Grand prix de littérature policière en 1958

 

 

L'action se passe à Harlem, et ne sort pas de son périmètre. Un témoignage de la dure réalité des Noirs américains dans les années 50, entre humour et désespoir. A une époque où, dans certains Etats, tuer un Noir n'est pas considéré comme un crime.

 

Jackson est un voyou minable qui se fait sans cesse gruger, "la reine des pommes".

Les policiers se nomment Cercueil et Fossoyeur. Ce sont, du moins, les noms sous lesquels ils sont connus.

"On tire d'abord, on interroge le cadavre ensuite".

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature