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08/12/2010

Tintin au Congo

Tintin au Congo

 

Hergé

 

Editions Casterman

 

 

Tintin est-il raciste ? L'album d'Hergé, publié pour la première fois en 1946,  doit-il être interdit ? Un tribunal belge a mis l'affaire en délibéré.

 

Il est certain que l'image donnée des Africains est simpliste. Mais pas plus que celle donnée des Indiens dans "Le temple du soleil". Et même moins,  puisqu'au Congo les méchants ne sont jamais africains. Quand le grand sorcier parle de "ce peuple ignorant et stupide", je ne crois pas qu'il faille y voir l'expression d'un jugement de valeur de la part d'Hergé sur les Congolais. Et les Congolais, à Kinshasa, proposent aux touristes des reproductions de la couverture de l'album.

 

Dans cet album, comme toujours, il y a une petite intrigue policière, quelques rebondissements, des trouvailles peu crédibles mais pleines d'imagination du jeune reporter, lui aussi un peu caricatural avec son casque colonial vissé sur la tête.

Les méchants viennent de Chicago, et les missionnaires sont "des as".

 

A noter que Milou tient une place essentielle, en l'absence du capitaine, des Dupont(d), et du professeur Tournesol.

 

64 ans après sa parution "Tintin au Congo" tient encore la route...à condition de ne pas vouloir y voir le reflet de l'Afrique contemporaine !

 

 

12:51 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bd

06/12/2010

Saint Nicolas

Si tu savais, Nicolas, comme nous voudrions te faire ta fête...

Qui dans le rôle de l'âne et celui du père fouetard ?

Tu n'es pas venu à Tripoli pour le Sommet Afrique/ UE. Tu ne veux des Sommets avec les Africains que s'ils ne viennent que pour toi ? Ou parce qu'ils ne sont pas encore entrés dans l'Histoire ?

15:56 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : saint nicolas

05/12/2010

100 photos de journalistes

Pierre et Alexandra BOULAT

 

100 photos pour la liberté de la presse

 

Au profit de "Reporters sans frontières"

 

 

Pierre et Alexandra Boulat, tous les deux journalistes reporters, photographes.

 

Le père dès les années 40, travaillant longtemps en exclusivité pour LIFE, puis pour "Paris Match", "le choc des photos" moins "people" qu'aujourd'hui.

La fille,  à la fin du siècle dernier et au début des années 2000.

Passage de témoin entre le père et la fille. Passage également du noir et blanc à la couleur.

Le père en Egypte, en Palestine, photographiant les évènements liés à la guerre d'Algérie.

La fille "couvrant" l'Afghanistan, l'Irak, les Balkans, Gaza...

 

Des photos pour ne pas oublier.

 

 

07:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos

04/12/2010

Petite histoire congolaise

Quelques cartes postales à envoyer.

L'hôtel, pourtant très cher, refuse de s'en occuper.

Impossible d'aller à la poste en partant à 7 heures et demie le matin et en rentrant largement après l'heure de fermeture des bureaux.

Ce matin, je peux me permettre de prendre le bus de 8 heures 30. Je demande donc où se trouve la poste. A 150 mètres, mais, même en plein jour et en plein centre ville,  l'hôtel me confie aux bons soins d'un accompagnateur.

Après quelques minutes de marche, nous arrivons à la poste, ouverte, mais sans personne derrière les guichets. Un panneau indique très lisiblement que l'ouverture est à 8 heures, même le samedi.

Un gardien nous renseigne : "la poste ouvre à 8 heures, mais les guichetiers arrivent à 9 heures..."

 

14:42 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : voyages

Black Bazar

Black Bazar

 

Alain Mabanckou

 

Editions du Seuil

 

 

J'avais bien remarqué Alain Mabanckou,  et sa casquette, au café afro-cubain, du coin de la rue Saint Denis et de la rue de la Ferronnerie. Comme ce n'est pas à Paris que je garde mes livres de littérature africaine, je ne pouvais aller le voir en lui demandant une dédicace. Je ne me voyais pas non plus aller le déranger en lui disant : "J'ai lu, presque, tous vos livres depuis "Les petits fils nègres de Vercingétorix" en 2002. Vous avez eu le prix Renaudot pour "Mémoires de porc-épic", mais vous méritiez de l'avoir l'année précédente pour "Verre cassé", que j'ai trouvé bien meilleur..."

J'ignorais à ce moment là qu'il allait faire, ou qu'il avait déjà fait,  du "Jip's", ce "maquis" au cœur de Paris, un élément central de "Black Bazar".

 

"Black Bazar" se déroule à Paris, avec plein d'allers et retours, par l'esprit,  avec le "petit" Congo, par opposition au Congo "belge".

Essentiellement dans certaines parties de Paris que je connais bien :

- le JIP's, où l'on peut prendre des cours de salsa tous les dimanches après-midi. Imagination du romancier : Mabanckou invente en face de ce café coloré une boutique de strings, alors qu'il n'y a que d'un côté un "Bistrot romain" et de l'autre une pizzeria...

- la rue Riquet, et le métro Marx Dormoy, ce qui me ramène entre 50 et 60 ans dans mon passé, à une époque où les Algériens y étaient beaucoup plus nombreux que les Congolais...

- Les alentours du métro "Château d'Eau", avant d'arriver à la gare de l'Est, et tous ses coiffeurs spécialisés dans les chevelures africaines. J'y ai souvent remarqué les attroupements d'Africains à la sortie du métro, je n'aurais jamais imaginé l'explication qu'en donne le romancier...

 

Il n'y a pas vraiment d'histoire, mais, comme souvent chez Mabanckou, la description d'un personnage attachant, en l'occurrence le "Fessologue",  et,  comme le dit l'auteur : "Un écrivain est un artiste, c'est un peintre des mots..."

De plus, comme l'auteur enseigne la littérature francophone, les allusions littéraires, et pas seulement concernant la littérature francophone,  y sont légions.

 

 

"Dis moi comment tu noues ta cravate, je te dirai qui tu es". (Une des devises de la SAPE , "Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes")

 

08:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature