13/01/2011
Tunisie : au nom de valeurs qui doivent être communes
Tunisie : respecter les valeurs
Rencontre avec l'ambassadeur de Tunisie auprès de l'Union européenne.
Nous évoquons nos souvenirs communs de réunions du comité "Méditerranée" de l'Internationale Socialiste.
Il me dit ne pas comprendre pourquoi les socialistes européens sont si sévères avec le régime tunisien.
Je lui réponds :
"Au nom de notre attachement sincère à la Tunisie, au nom de ces valeurs qui doivent nous être communes, nous ne pouvons pas accepter que les forces de l'ordre tirent à balles réelles sur les manifestants, nous ne pouvons pas accepter la répression. Nous mettons au crédit du gouvernement tunisien le plus haut taux de scolarisation de toute la région. Nous comprenons les frustrations des jeunes diplômés qui n'arrivent pas à trouver un emploi qualifié, car cela arrive également en Europe. Mais vous devez être fiers de cette jeunesse éduquée, et comprendre que, parce qu'elle est éduquée, vous ne pouvez pas la priver de la liberté d'expression, en particulier par le biais d'internet."
Il m'assure que les forces de l'ordre ont été débordées, mais que la Tunisie reste un "Etat de droit", malgré ces dérapages tragiques, dont les forces de l'ordre ne seraient pas seules responsables.
Je m'étonne, au nom de Carthage, et de Rome, qu'il me parle de la société européenne et de la société tunisienne comme des "sociétés" différentes : nous avons tant en commun !
Nous tombons d'accord sur le fait qu'il faut ramener l'espoir, et qu'un véritable projet de co-développement des pays riverains de la Méditerranée serait utile à cela. Peut-être même indispensable, au regard de l'attitude des pays européens à l'égard de l'immigration.
Quand je dis "Inch Allah", il me reprend : "justement nous ne nous en remettons pas à Allah, je suis un laïc, le gouvernement tunisien est laïc, nous croyons plus à l'action des hommes"...Ainsi soit-il !
08:23 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunisie
12/01/2011
Les amours insolentes
Les amours insolentes
17 variations sur le couple
Loustal & Benacquista
Editions Casterman
Le cadeau idéal pour la Saint Valentin : que des histoires d’amour heureux !
17 petites histoires d’amour qui se terminent bien, après avoir surmonté toutes les épreuves…
Trop beau pour être vrai ?
« Qui peut prétendre connaître les liens souterrains qui relient deux êtres ? »
08:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
11/01/2011
Petits meurtres entre camarades
Petits meurtres entre camarades
Enquête secrète au cœur du PS
David Revault d’Allonnes
Editions Robert Laffont
« Quatre camarades, deux garçons, deux filles, une seule possibilité ». Pas étonnant donc que tous les coups soient permis entre ces quatre là. Et ce livre est le récit de tous ces « coups ». « Quarté gagnant, quatuor sanglant ». « Le socialisme est, plus que jamais, un sport de combat ».
Et si cela n’était vrai qu’au plus haut niveau, pour la Présidence de la République…
L’auteur est le journaliste de Libération chargée de « suivre » le PS. Manifestement les protagonistes, et leurs entourages, lui ont beaucoup parlé, surtout pour dire du mal des concurrent(e)s. Concernant Ségolène, ce sont ses ex ami(e)s et allié(e)s qui en parlent le mieux…pour en dire le pire.
L’histoire commence par l’élection, contestée, de quelques voix, de Martine Aubry au poste de 1ere Secrétaire du parti, avec fraudes à tous les étages. « Palm Beach version Solferino ». Comme Al Gore en Floride, Ségolène perdra l’élection sur des votes douteux. Et Martine, pendant un an, menacera régulièrement de démissionner. En particulier pendant et après la désastreuse campagne des élections européennes.
Qui sera candidat(e) pour gagner en 2012 ? « La victoire revient à celui qui tient le dernier quart d’heure » (Carl von Clausewitz).
08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, ps
10/01/2011
Haiti, un an après
Il y a un an : Haïti
Il y a un an : Haïti : tremblement de terre : 220 000 morts, 1 million et demi de personnes déplacées, 8 milliards de $ de dégâts.
Quelques semaines plus tard une conférence des donateurs promet 5 milliards de $ pour les 18 premiers mois + 5 autres milliards dans les trois ans. Il ne s'agit pas de reconstruire, mais bien de construire.
Situation un an après : une crise politique qui dure : toujours pas de résultat du premier tour de l'élection présidentielle. Des experts viennent d'arriver, non pas pour recompter, mais pour vérifier le collationnement des résultats.
Et le choléra qui se répand, accentuant la crise alimentaire, structurelle.
Structurels également l'absence de services publics, le manque de capacités, y compris budgétaires, du gouvernement.
Que faire ?
Le plus urgent et important, un an après la catastrophe, me semble :
1) Un investissement à long terme qui inclut le respect des engagements. 5 milliards avaient été promis sur 18 mois. 1,5 milliard seulement sont engagés.
L'ONU avait demandé 174 millions de $ spécifiquement pour lutter contre le choléra...et n'a reçu que 44 millions !
Haïti n'est plus d'actualité, et les donateurs sont passés à d'autres choses.
2) Renforcer les compétences des autorités locales.
3) Mieux coordonner les actions. Personne ne sait combien d'ONG travaillent actuellement sur place. Les sources varient entre 4 et 12.000 !
4) Agir pour le reboisement, afin d'améliorer les sols, en commençant par éviter le déboisement, en offrant une alternative au charbon de bois.
5) Mettre en place des services publics, en particulier dans les domaines de la santé et de l'éducation.
17:10 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haïti
09/01/2011
Intrigues à Versailles
Le noyé du grand canal
Jean-François Parot
Les enquêtes de Nicolas Le Floch
10/18 n°4369
Je sais bien que ce n’est pas le dernier tome des aventures du commissaire au Châtelet, mais celui là vient de sortir en format « poche » !
Premières années du règne du jeune Louis XVI, et de sa non moins jeune, mais plus imprudente épouse. « La reine n’admettait plus qu’on gênât ses plaisirs par de lassantes précautions ».
Les intrigues se croisent et semblent avoir peu d’importance. L’essentiel est de reconstituer l’atmosphère de l’époque, à Versailles et au centre de Paris.
Les personnages sont attachants (sauf « le noyé du grand canal » vite emporté…) et la langue est exquise.
Je persiste à préférer les livres de Parot aux adaptations qui en sont faites pour la télévision.
« Ceux que nous aimons, c’est à l’aune de leurs vertus et de leurs défauts confondus qu’il nous faut les apprécier ».
08:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : littérature