18/01/2011
Leprésident des riches
Le président des riches
Enquête sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot
Editions "La découverte", "Zones"
Au delà de son image "bling-bling", la présidence Sarkozy est l'histoire d'une politique systématique en faveur des nantis, et ce couple de sociologues, directeurs de recherche au CNRS, retraités depuis peu, (j'ai déjà parlé sur ce blog de leur livre "Paris, 15 promenades sociologiques") passe en revue cette "politique de classe" : "un gouvernement de riches pour les riches", "on gave les gavés", le Président de la République étant "le représentant politique au sommet de l'Etat" de l'oligarchie ; avec un double langage permanent : "flatter le bon peuple en remplissant les poches des nantis".
"Les dégâts collatéraux du néolibéralisme sont traités dans une logique caritative" ; "Le compassionnel s'est substitué au politique"
"Pour contrer la collusion des élites, la connaissance de leur fonctionnement est un premier combat". Ce livre est un instrument de cette connaissance, et donc de ce combat.
"Dans la France de Nicolas Sarkozy, l'argent est décomplexé, assumé, et l'appât du gain est la raison nécessaire et suffisante de l'enrichissement" ; "Le sacre de Sarkozy est celui du cynisme social : l'argent ne doit plus se cacher, il est la consécration naturelle"
"Le capitalisme financier s'est substitué au capitalisme industriel qui fonctionnait de pair avec l'Etat providence" ; "Le marché financier mondial est dix fois supérieur au PIB mondial" ; "Les actifs français gérés par des banques françaises dans des paradis fiscaux atteignent, selon les estimations, 500 milliards d'euros"
"Les dirigeants français alignent leurs revenus sur les plus élevés à l'échelle du monde, tout en délocalisant les emplois".
"Sarkozy apporte de nouveaux clients au cabinet (d'avocats d'affaires dont il est le fondateur), comme le groupe pharmaceutique Servier (le Médiator), Bouygues, TF 1, LVMH, Bernard Arnault..."
"La violence est légale, organisée et planifiée, qui règle et contrôle les délocalisations et les fermetures d'usines, laissant les friches industrielles comme décor de la vie des familles ouvrières. La violence s'inscrit dans un urbanisme qui loge dans des cités dégradées et éloignées des réseaux de transport et des centres des villes"
08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy
17/01/2011
Le futur Forum des Halles exposé
Les Halles bientôt
Exposition très intéressante, et gratuite, jusqu'au mois de mars, à "l'Arsenal" pour présenter le projet de rénovation du Forum des Halles, alors que les travaux ont commencé.
Mon attention a d'abord été attiré par le sol : une immense vue aérienne du quartier. Il est amusant de chercher des repères pour, ensuite, localiser telle ou telle rue, telle terrasse de café...
Ensuite trône une immense maquette en bois de ce que sera le Forum après sa modernisation.
Enfin, à l'étage, un film en époustouflantes images de synthèse qui nous transpose dans le futur proche, du quai du RER jusqu'à la sortie "Marguerite de Bourgogne", en passant par les boutiques, et les lieux culturels (musique, danse, lecture, images).
De quoi faire pardonner les travaux qui vont perturber l'ensemble pendant quelques années...
16:39 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0)
16/01/2011
100 photos de David Burnett
100 photos de David Burnett pour la liberté de la presse
Au profit de "Reporters sans frontières"
Un album qui remonte dans le temps : il commence par les plus récentes, avec Obama, et se termine en 1969 avec la photo, qui fait la couverture : le lancement d'Apollo en 1969.
David Burnett a commencé sa carrière sur quelques points " chauds" du globe : Chili, Ethiopie...Plus de 80 pays !
Il s'est spécialisé assez vite dans les photos de personnalités politiques : trois présidents de la république française dans cet album.
Autre domaine de prédilection : le sport, en particulier les jeux olympiques.
12:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
15/01/2011
Le meunier hurlant
Le meunier hurlant
Arto Paasilinna
Folio n°2562
J’ai bien aimé ce « Meunier hurlant », plus que le « Lièvre de Vatanen », du même Paasilinna, livre qui avait pourtant connu un certain succès et avait même été adapté au cinéma.
Souvenirs du nord de la Finlande, de la région de Kemi, à la frontière suédoise (Tornio), pas loin de Rovaniemi, où j’étais allé soutenir un psychiatre, justement, candidat socialiste aux élections européennes, avec mon petit fils Arthur, tout petit, et sa maman, Peggy, qui venait en stage, pour quelques mois, dans ces contrées, loin du centre le ‘Europe. Souvenirs de nuées de moustiques, présents également dans le roman, qui se déroule en été. L’hiver, dans cette région, se construisent des maisons de glace, et les rênes emmènent le Père Noël vers d’autres cieux.
Questions sur la « normalité » psychique, et de l’intolérance dont est victime ce meunier qui hurle la nuit, quand il souffre trop. Il réagit trop fort, mais sans violence contre autrui. Il aurait pu être guéri par l’amour, si celui-ci avait été autorisé.
« S’il avait souffert d’une tumeur à la poitrine, on l’aurait laissé vivre en paix. On l’aurait plaint, aidé, mais comme son esprit était différent des autres on ne le supportait pas, on le rejetait à l’écart de toute vie humaine ».
08:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
14/01/2011
Somewhere
Somewhere
De Sofia Coppola
"Lion d'or", Venise 2010
Avec Stephen Dorff et Elle Fanning
Si vous avez vu la bande annonce, vous avez vu l'essentiel. Le reste est du remplissage avec de longs plans fixes et peu d'actions.
Une vedette du cinéma tourne en rond dans sa Ferrari (noire, c'est plus "classe" que rouge) et dans sa vie. Il découvre les joies de la paternité avec sa fille préadolescente et décide de repartir sur de nouvelles bases.
Je suppose qu'il s'agit d'un message direct de Sofia à Francis...
Au cinéma, comme dans la littérature, l'introspection et les œdipes ne sont pas interdits, mais c'est mieux avec un peu de recul et beaucoup d'humour.
Cet humour et cette distanciation m'avaient particulièrement plus dans "Lost in translation", et j'ai été déçu de ne pas les retrouver.
Avant d'aller voir le film, j'avais lu des critiques, certaines très sévères, d'autres dithyrambiques. J'y suis allé en ayant envie d'aimer le film, comme j'avais aimé "Lost in translation" et Sofia a l'air plutôt sympathique. Je ne l'ai trouvé ni génial ni très mauvais, seulement ennuyeux...
08:33 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma