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03/01/2011

Expo San Antonio

Exposition San Antonio

Mairie du XVIIIe

 

San Antonio dans le 18e arrondissement = double retour vers mon passé. J’y suis né l’année des débuts littéraires de Fréderic Dard. Mais je n’avais pas l’âge de lire ses romans quand j’en suis parti. Il a fallu attendre pour cela mes années de lycéen pensionnaire.

En me promenant le long des quais de la Seine, je vois que San Antonio se vend toujours bien chez les bouquinistes, et je me dis que je devrais compléter ma collection…

Trois centres d’intérêt dans cette exposition :

1)   Les évocations de quartiers de Paris à travers certains romans de San Antonio. Pour les Halles : « La tombola des voyous ». Un peu plus à l’ouest du 1er arrondissement : « Mets ton doigt où j’ai mon doigt », etc.

2)   Beaucoup de reproductions de couvertures, y compris certaines non retenues par l’éditeur,  surtout celles du dessinateur Boucq, manifestement inspiré par Béru.

3)   Des photos et des affiches consacrées à l’œuvre théâtrale et cinématographique de Fréderic Dard.

Le tout mérite le détour, pour celles et ceux qui aiment et n’ont pas oublié San Antonio.

 

08:10 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : exposition

02/01/2011

Crise de foi

Crise de foi

Sophia Aram

Théâtre Trévise

 

Ce n’est pas à Dieu qu’elle en veut, puisqu’il lui a donné un clitoris, mais à tous ceux qui, en Son Nom,  ont multiplié les interdits, en particulier dans le domaine de la sexualité.

Elle égratigne au passage les créationnistes persuadés que Dieu a créé le monde, tel qu’il est,  en 7 jours, repos compris,  et toutes les métaphores qui se trouvent dans les textes sacrés.

Les trois religions révélées par le Livre sont traitées à égalité, chacune avec ses incohérences et ses hypocrisies.

C’est un spectacle d’humour intelligent.

Avec un peu de chance la jeune Sophia ne sera ni excommuniée, ni victime d’une « fatwa » !

 

01/01/2011

Boire, fumer, et conduire, en plus, vite

Boire, fumer, et conduire encore plus vite

Vanessa Demouy, Philippe Lellouch, Christian Vadim, David Brécourt

Comédie de Philippe Lellouch

Théâtre de la Renaissance

 

L’un a trop bu (le plus drôle), le second a fumé dans un lieu interdit, le troisième est un chauffard. Tous les trois ont insulté les forces de police et se retrouvent ensemble, et avec une avocate commis d’office, en garde à vue,  la nuit du réveillon de la Saint Sylvestre, alors qu’ils sont attendus par ailleurs.

Quand ils parlent de la « génération » de leurs parents, ils parlent de la mienne… C’est un peu l’histoire d’une génération d’enfants de 68,  qui a vu se mettre en place, dans leur vie quotidienne, des interdits toujours plus pesants, pour les protéger, comme pour contrebalancer nos jeunes années de découverte de la liberté...

Tous les trois ont des problèmes de couples.

Tout pour faire une comédie.

Comment va se terminer cette nuit du 31 décembre au 1er janvier ? De façon inattendue, bien entendu !

 

08:40 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, humour

31/12/2010

Un balcon sur la mer

Un balcon sur la mer

De Nicole Garcia

Avec Jean Dujardin, Marie-Josée Croze et Sandrine Kimberlain

 

Un balcon sur la mer, méditerranée, côté Provence, et côté Algérie.

La nostalgie de la fin de l’enfance, de la fin d’un monde.

Dujardin est excellent, si loin de « Brice de Nice » ou d’OSS, en homme au milieu de sa vie à la recherche de son enfance et de son amour d’enfant, de la petite fille aimée, et du pays,  dont il a été arraché, et dont il ne fallait jamais parler. Tout en questionnement intérieur, pris entre son amour pour sa famille et cette passion resurgie.

Marie-Josée Croze est émouvante en femme malheureuse des mensonges qu’elle doit vivre, et de cet amour lointain et inabouti.

Sandrine Kimberlain fait de trop rares apparitions, tout en sobriété,  en femme qui doit faire face à la crise de son couple.  

Un film un peu lent, au rythme de la nostalgie, probablement parce que l’intrigue secondaire, immobilière, n’accroche pas.

 

07:59 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

30/12/2010

La crise de 2008

Le casse du siècle

The big short

Michaël Lewis

Editions « Sonatine »

 

Etre « short », en bourse, cela consiste à parier à la baisse. Quelques visionnaires avaient eu le pressentiment que ces obligations appuyées sur des prêts impossibles à rembourser allaient finir par s’écrouler. Ils ont parié à la baisse, parfois en prévenant que le système allait dans le mur, parfois en restant silencieux. Ils ont gagné des centaines de millions, mais n’avaient pas prévu que tout le système risquait de s’écrouler dans cette économie casino, complètement déconnectée de l’économie productive.

Ce que ce livre explique, c’est comment les courtiers ont gagné beaucoup d’argent en jouant avec les dettes des classes les plus défavorisées, ou des classes moyennes qui s’endettaient plus que de raisons dans des achats immobiliers en faisant le pari que les prix continueraient à grimper. Même les cartes de crédit étaient hypothéquées sur des biens immobiliers dont la valeur était supposée ne jamais baisser.

Le système était simple : une offre de prêt à un taux d’appel très bas, révisable au bout de deux ans. Et quand le taux remontait, que le prêt ne pouvait plus être remboursé : amendes sur le découvert, nouveau dossier pour refinancer le prêt, nouvelles commissions pour les banques, nouvel endettement augmentant le risque d’une impossibilité de rembourser, jusqu’à l’étranglement final. « Des outils financiers complexes étaient inventés dans le seul but de prêter de l’argent à des gens qui ne pourraient jamais rembourser ». Des milliers de maisons non payées se sont trouvées mises en vente, et les prix de l’immobilier ont baissé d’autant, et la valeur des prêts hypothécaires avec ! Et les obligations adossées sur ces prêts. Et les agences de notation prétendaient qu’il n’y avait aucun risque, ce qui a permis de vendre les obligations pourries aux pigeons,  jusqu’au Japon, en passant par l’Allemagne et la Suisse, entre autres !

Les obligations créées en se basant sur des prêts impossibles à rembourser ne se sont dégradées qu’après les saisies et les ventes forcées, à perte.

Et quand la pyramide s’est écroulée les contribuables ont été obligés de racheter directement aux banques tous ces prêts pourris, pour 1 000 milliards de mauvais investissements (estimation du FMI),  ce qui a permis au système de redémarrer : les institutions financières américaines ont versé en 2010 plus de 100 milliards d’euros de bonus à leurs dirigeants et autres « traders »…

« Pas une seule fois au cours de toutes ces années, je n’ai rencontré une personne dans une grande banque de Wall Street qui avait une crise de conscience ».

« Les banques qui méprisaient  le besoin de régulation insistaient pour être secourues par le gouvernement. Le succès est un accomplissement social, l’échec est un problème social… »

Certains passages sont parfois un peu compliqués à comprendre quand on ne connaît rien à la bourse, mais l’auteur explique : au début c’est volontairement que l’on a fait compliqué pour que l’investisseur de base ne comprenne pas, mais à la fin, même les dirigeants des banques de Wall Street ne comprenaient plus rien à ce qui se passait ! Ce qui ne les a pas empêcher d’empocher personnellement des centaines de millions, et de se poser en donneurs de leçons, alors qu’ils avaient été incapables de prévoir la crise.

08:14 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie