11/06/2022
l'hiver de la faim, et de la fuite
Les exfiltrés de Berlin
Harald Gilbers
10/18 n°5757
Berlin, 1947 : la reconstruction a commencé mais les gravats d'immeubles en grande partie détruits occupent encore une large part de l'espace urbain. Les habitants dépendent encore de l'aide humanitaire pour manger.
Berlin est divisé en plusieurs zones d'occupation. Le mur n'a pas encore été construit pour empêcher de partir les Allemands de la zone soviétique.
Une filière s'organise pour évacuer les nazis trop compromis vers l'Argentine, avec l'aide des Argentins de Peron, en passant par la Suède et le Danemark. Une autre filière s'organise vers l'Italie, avec la bénédiction du Vatican, au nom de la lutte contre le communisme.
Les lecteurs du regretté Philip Kerr ne seront pas dépaysés.
"Jusqu'à la fin de la guerre, l'entrée dans la SS n'était pas obligatoire pour les fonctionnaires de la Kripo. Et ceux qui ont refusé n'ont pas été déportés dans un camp de concentration."
"au début des années 50, la CIA estimait que près de 30% de ses collaborateurs étaient d'anciens membres du parti nazi."
"de nombreux Berlinois naviguaient entre les différentes zones d'occupation pour aller au travail ou faire des emplettes sur les avenues commerçantes du centre-ville, désormais déblayé."
"Après enquête, les édiles sociaux-démocrates avaient conclu que plus de cinq mille personnes avaient disparu."
"le chef de la police berlinoise avait été installé à son poste par les Russes"
"les rations étaient insuffisantes. Ce n'était pas assez pour vivre, mais trop pour mourir"
"Depuis les élections municipales l'atmosphère politique était tendue. Dans leur secteur, les Soviétiques avaient interdit aux sociaux-démocrates de présenter des candidats parce que ceux-ci avaient refusé de fusionner avec les communistes. Malgré tout, c'était le SPD qui était sorti vainqueurs."
08:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire
09/06/2022
coulisses d'un tournage
Compétition officielle
de Mariano Cohn et Gaston Duprat
avec Pénélope Cruz, Antonio Banderas, Oscar Martinez
J'aime les films qui racontent les tournages de films. "La nuit américaine" est pour moi l'exemple type, indépassable.
Dans "compétition officielle" il n'y a pas de caméras car pas de tournage. Le film montre les répétitions, ce qui nous donne une idée des coulisses des métiers de réalisatrice et d'acteurs. Un trio infernal orchestré par Pénélope Cruz qui cabotine autant que ses deux acteurs, l'un couvert de prix et l'autre acteur de théâtre très rigoureux. Tout ça dans l'autodérision absolue. Une satire du star system et de ses vanités.
Une déception : j'attendais plus de comédie.
07:58 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
07/06/2022
en traversant le 19ème siècle
George Sand, fille du siècle
Scénario : Séverine Vidal
Dessin : Kim Consigny
éditions Delcourt / encrages
Aurore Dupin a connu la gloire en vivant de sa plume. A eu des amants parmi les plus célèbres (Musset, Chopin) et des amantes. Elle a porte le pantalon, ce qui était interdit par la Loi, fumé le cigare. Elle s'est engagée au côté du peuple en lutte.
Elle aimait la vie, la nature, la musique et écrire.
Une femme libre socialement, politiquement, artistiquement, amoureusement.
Les auteurs de ce livre qui ressemble à un "roman graphique" nous la font aimer.
"Je désire une vie d'espérances, de risques et de bonheur !"
"Je sais qu'il y a au-delà de l'amour des désirs, des besoins, des espérances qui ne s'éteignent point ; sans cela que serait l'homme ?"
"les romanciers peuvent parler d'actualité, de politique...la question sociale est à l'ordre du jour"
"il faut que la bourgeoisie exige, réclame le suffrage universel complet, réel. Je crois à la liberté de parler, de se réunir, d'écrire, l'impôt progressif, l'instruction gratuite..." (1851)
08:08 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature, histoire
05/06/2022
Quand Louis XIII voulait éradiquer l'Edit de Nantes
Colombe, l'espionne des Rohan
Alain Bellet
Alcide éditions
1620, des Cévennes à La Rochelle, et retour. Le Duc de Rohan est le chef de file des protestants. Ceux-ci se partagent entre les "fermes" et les conciliateurs qui cherchent un compromis avec le jeune Louis XIII qui, poussé par son principal ministre, Richelieu, et les jésuites, remet en cause les concessions faites aux protestants par son père Henri IV.
Colombe de Salisse est chargé par le Duc de Rohan de jouer le rôle d'une conciliatrice pour négocier avec le Roi, ainsi que d'en profiter pour prendre le maximum de renseignements qui pourraient être utiles aux protestants.
Un livre de "capes et d'épées", de chevauchées, de combats dans lesquels les épées s'entrechoquent.
L'auteur est assez manifestement du coté des protestants, comme Colombe.
"Louis XIII était en guerre depuis plusieurs mois. Il voulait réduire et anéantir les prérogatives et les droits politiques dont bénéficiaient les villes protestantes depuis l'édit de Nantes, voulu et accordé par son propre père, Henri IV, assassiné en 1610."
"Dans la majorité des grandes villes du Languedoc, mais aussi dans les gros bourgs des pays de montagne, comme les Cévennes, une majorité des coreligionnaires se réclame d'un esprit démocratique"
"Sans aucun mystère, Richelieu avait bien compris la principale priorité du roi : désarmer et affaiblir les forces huguenotes à l'intérieur du royaume afin de réduire définitivement leur influence sur tout le territoire." "Le programme général de démolition de toutes les fortifications des villes protestantes allait être poursuivi avec méthode.'
08:55 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
03/06/2022
Libération de Paris
Musée du général Leclerc
Musée Jean Moulin
Femmes photographes de guerre (jusqu'au 31 décembre)
Place Denfert Rochereau
7 000 objets, documents, journaux d'époque, autorisés ou clandestins, photographies, enregistrements (c'est la première fois que j'entendais la voix de Jean Moulin), objets du quotidien et de la résistance (postes émetteurs/ récepteurs). etc.
Pas seulement la Libération de Paris, puisque l'exposition commence après la première guerre mondiale, avec la montée d'Hitler et Mussolini, les accords de Munich...
Ne pas hésiter à traverser le couloir pour voir l'exposition "femmes photographes de guerre" qui couvre une période beaucoup plus large.
08:21 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, expo