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09/08/2022

Trouve-le !

Rattrape-le

Jake Hinkson

éditions Gallmeister

 

Lilly a 18 ans. Elle est en dernière année du lycée. Lily est enceinte. Elle est la fille d'un pasteur pentecôtiste, secte rigoriste. Certain(e)s membres de la communauté demande la démission du pasteur qui n'est pas capable d'empêcher sa fille de forniquer sans être mariée.

Lilly devait se marier avec le père de son enfant, afin de régulariser la situation. Mais, soudainement, le jeune homme disparait, juste avant le mariage. Il faut le trouver. D'où le titre original du roman "Find him !"

Pour la police et les mauvaises langues le futur père a simplement fui ses responsabilités.

Lily est une jeune fille volontaire qui n'a pas peur. Elle cherche et elle va aller de surprise en surprise, y compris de mauvaises rencontres.

L'action se passe en Arkansas, l'Etat dont Bill Clinton fut le gouverneur, mais où le racisme n'est pas absent.

L'auteur, Jake Hinkson, est le fils d'un prêcheur baptiste de l'Arkansas. Il fait bien la distinction entre les Baptistes et les Pentecôtistes unitariens et il souligne l'hypocrisie des bigots.

Un roman à suspens qui nous aide à comprendre les dérives des Républicains américains.

 

"ils ont appris à leur fille à considérer avec une méfiance viscérale tout écrit autre que la bible"

"Sa copine Fiona considère la science comme une propagande d'athées et pense que la littérature n'est rien d'autre que le charabia sans intérêt d'ivrognes et de pervers."

"la santé, c'est juste la façon la plus lente de mourir"

 

 

07:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, usa

07/08/2022

de JB Poquelin à Molière

Molière, une vie pour le théâtre

Jean-Michel Coblence & Elléa Bird

éditions Casterman

 

A Pézenas, le verdict est sans appel : Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris, Molière est né à Pézenas !

Cette BD raconte la vie trépidante et pleine de surprises de ce fils de tapissier devenu une référence absolue. De dit-on pas "la  langue de Molière" ? Après avoir été un des auteurs et acteurs préférés du "Roi soleil".

Fils de tapissier, Jean-Baptiste apprend à lire et à compter à l'école paroissiale de Saint Eustache, dans le quartier des Halles, pas loin du Palais royal et du Louvre.

C'est son grand-père maternel qui l'emmène au théâtre. On ne dira jamais assez l'importance des grands-pères maternels...A l'âge de 10 ans, la perte de sa mère le rapproche encore plus de ce grand-père qui répète à son gendre : "le théâtre est l'école de la vie".

Chez les jésuites, il apprend le grec et le latin et passe des heures à lire les auteurs antiques.

Il fréquente la famille Béjart, épouse Madeleine et avec elle fonde "l'illustre théâtre".

Ne rencontrant pas à Paris le succès espéré la troupe sillonne la France pendant douze ans.

Le prince de Conti les accueille dans son château de Pézenas pendant trois ans.

Leur nouveau protecteur sera Monsieur, frère du roi devant lequel ils jouent.

Les "précieuses ridicules" reçoivent un accueil triomphal.

La BD nous remémore, en quelques "planches",  "l'école des femmes", "Tartuffe", "Dom Juan", "le misanthrope", "l'avare", "Monsieur de Pourceaugnac", "le bourgeois gentilhomme", "les fourberies de Scapin", "les femmes savantes", "le malade imaginaire"...Pièces toujours jouées avec succès plus de trois siècles après sa mort.

Parallèlement, les lecteurs suivent la vie de Molière et ses relations avec le Roi, avec Lully, avec ses épouses.

 

 

 

08:19 Publié dans Téâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, théâtre

05/08/2022

Au service d'Hitler

La goûteuse d'Hitler

Rosella Postorino

le livre de poche n°35821

 

Rosella, l'auteure,  devient, pour les besoins du livre écrit à la première personne, Rosa, jeune berlinoise qui se retrouve en Prusse orientale, dans la famille de son mari parti à la guerre.

Comme d'autres femmes vivant à proximité du "repère du loup", elle est recrutée pour tester la nourriture qui sera proposée au Führer.

Avantage : elle mange à sa fin , ce qui n'est pas un moindre privilège en cette année 1943 qui voit l'Allemagne s'effondrer inexorablement. Même sans viande puisqu' Hitler est végétarien.

Inconvénient : elle risque sa vie à chaque bouchée.

Inspirée d'une histoire vraie, le livre décrit les relations entre femmes, et entre ces femmes privées d'hommes puisque ceux-ci font la guerre, même si la défaite est inéluctable et les hommes qui possèdent les pouvoirs.

 

"manger, c'est lutter contre la mort"

"la punition avait fini par tomber : ce n'était pas le poison, ce n'était pas la mort. C'était la vie."

"tout ce que j'ai appris dans la vie, c'est à survivre"

"je prends le chemin que m'indique la providence avec l'assurance d'un somnambule, avait déclaré Hitler en occupant la Rhénanie"

"je n'avais jamais vu pleurer un homme, un vieux. C'étaient des pleurs muets, qui faisaient grincer ses articulations, quelque chose qui avait à voir avec l'ostéoporose, la claudication, la perte de contrôle musculaire. Un désespoir sénile."

"Plus l'homme est grand, plus la femme doit être insignifiante, même Hitler le dit."

"Soit Dieu est pervers, soit il n'existe pas."

"il n'y a aucune raison pour qu'un amour s'interrompe, un amour comme celui-là, sans passé, sans promesses, sans devoirs. Il s'éteint par indolence, le corps devient paresseux, il préfère l'inertie à la tension du désir."

 

 

08:28 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

03/08/2022

Nuit du 4 août

L'abolition des privilèges

Bertrand Guillot

éditions Delcourt / Les Avrils

 

"C'est un Etat en déficit chronique, où les plus riches échappent à l'impôt. Un peuple à bout de nerfs, qui réclame justice et ne voit rien venir. Un pays riche mais bloqué, en proie aux caprices d'un climat déréglé"

"On enterre un régime, on en fait naître un autre."

"Que les riches paient leur part au lieu de donner fièrement à quelques-uns ce qu'ils avaient volé à tous : voilà ce qu'on exige, à l'été 1789"

"Personne n'a oublié l'apocalypse de grêle qui a traversé la France, le 13 juillet 1788 : les récoltes dévastées, les clochers qui s'effondrent et le prix du pain qui s'envole." "Qu'une catastrophe survienne et on voit bien que la monarchie ne protège plus personne"

"Un peu partout, les curés se sont ligués pour faire barrage aux évêques, et dans bien des endroits, ils ont réussi, souvent étonnés de se voir élus." "Le 19 juin les curés, par 149 voix contre 137, votent pour rejoindre l'Assemblée nationale".

"Leur obsession à eux, c'est de limiter le pouvoir royal. Les nobles regardent vers le haut, pas vers le bas : on ne voit jamais que les privilèges que l'on a pas."

"Premièrement : que les représentants de la nation ont décidé que l'impôt sera désormais payé par tous les individus du royaume, dans la proportion de leurs revenus ;

deuxièmement : que toutes les charges publiques seront à l'avenir supportées également par tous ;

Troisièmement que les droit féodaux seront rachetables sur le prix d'une juste estimation ;

Enfin, que les corvées seigneuriales, les mainmortes et autres servitudes personnelles seront abolies sans rachat."

"Le vieux système qu'on croyait inébranlable commence enfin à se fissurer, c'est tout ce qui compte. Maintenant, tout devient possible."

"Le roi décide d'innover en se faisant vacciner contre la variole : l'affaire fait grand bruit dans un pays où l'on se méfie des vaccins, mais c'est un succès."

"Tout le monde le savait, désormais c'est écrit noir sur blanc : les pauvres paient pour les riches."

"Le service de la dette représente un tiers des dépenses."

"Comme si tous les privilégiés avaient acté l'effondrement du régime, et préféraient, plutôt que de défendre leurs avantages, attaquer ceux du voisin."

"nos systèmes politiques sont comme nous : des créatures vivantes. Pour le meilleur et pour le pire"

 

 

 

08:22 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

01/08/2022

Choses vues, choses entendues pendant la présidentielle

Le bon air de la campagne

Hubert Van Rie

éditions "Presses de la Cité" / "La cité graphique"

 

Hubert Van Rie est illustrateur, directeur artistique dans l'édition jeunesse. Il précise : "je ne suis ni journaliste ni analyste, ni polémiste ni militant". Pas journaliste,  mais c'est quand même avec la presse qu'il a pu s'approcher des candidat(e)s, et des "entourages", parfois même dans le "carré VIP". "Pendant quelques mois, je me suis promené dans les coulisses de la campagne présidentielle, un carnet à la main." Voici donc ses "reportages dessinés".

C'est bien vu, bien croqué. Sa route croise celle de Mathieu Sapin qui coordonne la couverture de la campagne avec plusieurs autres dessinateurs, ce qui permet d'être à plusieurs endroits à la fois et de comparer, alors que Van Rie doit faire des choix, en particulier les soirs de résultats. Obligation également de faire des choix entre les moments forts de la campagne de chaque candidat, en meeting ou dans les médias.

L'analyse critique des affiches électorales des candidat(e)s est particulièrement intéressante.