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31/07/2007

Dictionnaire égoïste de la littérature française (citations)

Sur la littérature

 

 

"Je ne veux plus faire de critique littéraire, Cela m'empêche de lire" (Dorothy Parker)

 

 

"Une œuvre est achevée quand son auteur sent qu'il ne peut plus rien y ajouter, y toucher sans l'abîmer, quand il n'en peut plus, qu'il est fatigué,  vaincu" (Pierre Reverdy)

 

 

"Un livre est toujours, plus ou moins, une protestation contre la mort" (Léon-Paul Fargue)

 

 

"L'immortalité, quand on tient à la vie, ne console pas de la mort" (Simone de Beauvoir)

 

 

"Comment voulez vous que j'aie le temps d'observer, j'ai à peine le temps d'écrire" (Balzac)

 

 

"Je demande la permission de dire des horreurs, c'est à dire une partie de la vérité" (Stendhal)

 

 

"Quand tout le monde aura de la gloire, comment pourra-t-on se distinguer" (Balzac)

 

 

"Plus j'étais enclin à croire à mon importance, plus tu me donnais le sentiment de mon néant" (Mauriac)

09:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

30/07/2007

Petite histoire des élections municipales récentes à Aire (constatations)

Constatations :

 

 

 

1) Depuis 1965, la Gauche n'a jamais présenté deux fois de suite le même candidat aux cantonales, ni la même tête de liste aux municipales, probablement parce qu'il était difficile de militer contre Bécuwe.

 

Le nouveau mode de scrutin municipal, depuis 1983,  permet à l'opposition d'être au Conseil municipal, d'exister, et de préparer la prochaine échéance.

 

Dès l'élection suivante, en 1989, puis en 1995, et en 2001, la liste de gauche a été conduite par un(e) conseiller(e) sortant(e), probablement parce qu'il en était au moins un(e) qui n'avait pas démérité !

 

Jamais la totalité des élus sortants ne s'est représentée pour un mandat supplémentaire.

 

 

2) Une seule fois, en 1988/89, le candidat socialiste aux cantonales a été tête de liste aux municipales, alors que le doublé permet de faire deux fois campagne sur le même nom.

Après la retraite de FX Becuwe, la Droite n'a pas non plus "couplé" les deux candidatures.

 

3) Toutes les élections sont différentes, les municipales ne sont pas les européennes ni les présidentielles. Chaque type d'élection possède sa logique propre. Le poids électoral de Bécuwe n'a jamais empêché les Airoises et les Airois de voter Mitterrand puis Jospin, sans parler de Roland Huguet.

 

 

4) Quand la droite est au pouvoir, au niveau national, le vent souffle plutôt à gauche,  pour les élections locales. On le voit très bien,  surtout  en 1977, mais aussi en 1971 et en 1995,  sauf à Aire. On le voit très bien aussi aux régionales de 2004. Malheureusement, les municipales n'étaient pas cette année là !

 

Quand la gauche est au pouvoir, les élections locales ne sont pas très bonnes pour elle : 83, 88, 2001.

 

 

5) Il y a, aux élections municipales,  partout, plutôt une stabilité et une prime au sortant, à Aire plus qu'ailleurs.

 

 

6) Quand on lit les articles de L'Echo de la Lys au moment des municipales, on voit le rôle actif de propagande en faveur de Bécuwe joué par l'Echo.

 

Il faut saluer le courage des candidats et des candidates qui se présentaient contre Bécuwe, sans espoir de victoire.

 

Ils n'ont pas attendu d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. Ils et elles se sont battus pour leurs idées.

 

Par rapport aux périodes antérieures, l'Echo de la Lys n'est plus un instrument de propagande à sens unique au service de l'équipe en place. Les comptes-rendus des conseils municipaux  permettent à tous les élus d'exister aux yeux de la population.

 

 

7) La gauche est majoritaire à Aire, entre 50 et 55%,  à presque toutes les élections, depuis la présidentielle de 1974,  sauf aux municipales.

 

Le PS tout seul se situe habituellement à presque 30% et atteint  37% contre Raffarin.

 

A l'élection présidentielle de 1974, gagnée par Giscard, Mitterrand fait 53,6% à Aire, malgré le soutien de Bécuwe à Giscard, 54,80% en 81. Avec Jospin, en  95,  de nouveau à 55%,  et à 53% au 2ème tour des régionales de 2004. Ségolène Royal vient de dépasser les 55% au deuxième tour de la présidentielle. Le candidat socialiste aux législatives, il est vrai député sortant,  presque 50% dès le premier tour !

 

09:00 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (2)

28/07/2007

une police secrète : la protection rapprochée

Une police secrète : la protection rapprochée

 

 

Antoine Coletta

 

 

Editions : "atelier de presse"

 

 

 

Il m'arrive rarement de parler d'un livre pour le déconseiller : pour une fois c'est le cas.

 

Je ne sais plus dans quel journal ou magazine j'avais vu mentionner, de façon positive,  ce livre, mais je l'ai refermé avec le sentiment de m'être fait "avoir" par ce titre racoleur.

 

 

L'auteur est journaliste, spécialiste des faits divers, fils de policier.

 

 

Il parle des "gorilles", prêts à donner leur vie pour celles et ceux qu'ils protègent, mais, comme dans le film "le désert des Tartares", ils passent à attendre une éventuelle attaque qui ne viendra jamais, ou devant laquelle ils seront impuissants, bref, une mission impossible, mais qui provoque bien des désagréments pour les personnes protégés.

 

Cette police n'a rien de "secrète", elle est plus ou moins visible : discrète dans les phases de préparation, déployée pour être dissuasive autour de la personne à protéger.

 

 

Nous n'apprenons rien sur la vie de ces policiers (bien moins que dans la BD "RG" dont j'ai parlé il y a quelques jours) et sur la rivalité entre services. L'auteur nous perd dans des méandres administratifs dont nous n'avons que faire.

 

Le seul moment où l'auteur s'anime un peu, c'est pour nous livrer un plaidoyer en faveur de Bastien Thierry, officier (circonstance aggravante), auteur, au nom de "l'Algérie française",  d'une tentative d'attentat (au "Petit Clamart"),  contre le Général De Gaulle,  que celui-ci a refusé de gracier.

 

Pour finir le "tableau", ¼ du livre est constitué d'annexes auxquelles je n'ai pas trouvé beaucoup d'intérêt.

09:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)

27/07/2007

L'homme qui m'offrait le ciel

L'homme qui m'offrait le ciel

 

 

Calixthe Beyala

 

 

Editions Albin Michel

 

 

"Que vont dire la presse et la France profonde si on apprenait que j'ai quitté ma femme pour une femme noire ? "

 

Elle est noire, franco-camerounaise, mère célibataire, romancière. Et c'est sous forme de roman qu'elle raconte sa liaison passionnée,  de plusieurs mois,  avec un célèbre animateur de télévision, très populaire depuis 30 ans, car il ne dit jamais du mal de personne. On peut voir les dimanches sur le service public où il invite souvent Madame Chirac et Mr Sarkozy. Mais il invitait également Guy Bedos à une époque où celui-ci était interdit de télévision. Ce "gendre idéal" ("un homme qui aime les fleurs ne peut être qu'un artiste du bonheur") s'est donc affiché dans le "tout Paris" pendant des mois avec cette belle romancière à la peau foncée et la presse n'en a rien dit. A part "Jeune Afrique",  la presse n'a pas non plus parlé du livre. Quand il ne l'invitait pas dans les meilleurs restaurants, elle cuisinait pour lui parce que "cuisiner pour un homme permet à la femme de le confisquer".  Il a rompu quand son épouse a menacé de faire scandale et même de se suicider.  Elle a écrit ce livre, avec talent, pour "évacuer", avec ses mots qui nous parlent "de mains aussi douces qu'une feuille de bananier gorgée de sève".  Ce n'est pas pleurnichard mais vivant. Elle parle plus de l'Amour que de la rupture. "Le chagrin est plus léger lorsqu'on dort dans de la soie que lorsqu'on se demande que faire pour payer son loyer". Calixthe, comme Coluche, n'est pas une nouvelle riche mais une ancienne pauvre qui n'a rien oublié.

 

 

09:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4)

26/07/2007

Parti pris

Parti Pris

 

 

Jean-Christophe Cambadélis

 

 

Chroniques de la présidentielle chez les socialistes

 

 

Editeur : Plon

 

 

 

Jean-Christophe Cambadélis est à DSK ce que Bartolone est à Fabius : le premier lieutenant. Comme le titre de son livre l'indique, il a un parti pris, et sa cible est le Premier secrétaire du PS bien plus que la candidate à la présidentielle.

 

 

Ces chroniques commencent au lendemain de la victoire du NON au référendum sur le projet de Traité constitutionnel européen, mais avec de multiples retours en arrière qui ramènent à la période Jospin, en particulier la présidentielle perdue de 2002, sur laquelle l'auteur avait écrit : "l'étrange échec", (On apprend au passage que les relations entre le candidat Jospin, et son "atelier" d'une part et le parti d'autre part n'étaient pas, non plus des plus faciles. Peut-être est-ce tout simplement la nature des choses ?),  en passant par les Congrès de Dijon et du Mans, sans oublier le 11 septembre 2001 et la guerre en Irak et les élections qui ont permis à la gauche de remporter toutes les régions sauf deux ("la droite, par la dépolitisation, espérait trouver dans l'illisibilité son salut").

 

 

Ses reproches à l'égard de François Hollande, "une ambition enrobée dans un mot d'humour" :

 

- " ne trancher sur rien, c'est le meilleur moyen d'être ouvert à tout" ;

 

- "il chevauche des évidences pour camoufler ses intentions" ;

 

- "il se vit comme un bouchon insubmersible dans l'océan. Mais ce ne sont pas les bouchons qui créent les vagues" ;  "il veut rester le plus petit dénominateur commun" ;

 

- il n'a pas rompu avec Fabius, malgré l'attitude de celui-ci pendant la campagne référendaire, cherchant toujours à jouer Fabius contre DSK et réciproquement pour se maintenir à la tête du parti : "il ne peut s'imposer, alors il va aider les autres à s'opposer" car "trop de présidentiables nuit aux présidentiables" ;

 

- "le PS a été "impuissanté", il ne déclare a aucun moment avoir compris le message des Français".

 

 

François Hollande qui a dit : "quand on a Ségolène Royal, on la garde".

 

Ségolène sur laquelle l'auteur déclare :

 

- " Elle a toujours pensé que le destin était sa destinée".

 

- " Elle recommande l'écoute collective mais tranche seule". ("Les idées justes naissent au sein du peuple" disait Lin Piao pendant la "révolution culturelle chinoise...et Mao décidait de tout !) ;

 

- "Elle n'écoute personne. Au moment où il faut rassembler, elle s'isole" ;

 

- "Elle a une conception fondée sur l'interdit" (François Hollande) : "à la question "la famille, ça sert à quoi ?", elle répond : " à transmettre les interdits".

 

- "si, chez François Mitterrand la politique est un art d'exécution, disons qu'elle ne le maitrise pas totalement. Chez elle, tout est improvisation et intuition".

 

- "seule son image parle".

 

 

L'auteur critique les sondages : "une photographie au milieu d'un film donne rarement la fin de celui-ci".

 

 

Il ne manque quand même pas de taper sur le véritable adversaire : Nicolas Sarkozy : "l'alliance du libéralisme économique, du conservatisme sociétal, du communautarisme prenait le visage du néo-conservatisme américain" ;  "mais il pratique le "bobo" comme personne : jogging, brunch, boit de l'eau, une famille recomposée et la fameuse chemise ouverte le dimanche" ;  "stakhanoviste médiatique, il a appris de son maître transalpin que tout est image" ; "il a adapté les vieux mots d'ordre gauchistes : provocation, répression, mobilisation" ;  "son ordre musclé libère la haine de l'autre et culpabilise les élans de générosité". Il représente "l'alliance de la rente et de la peur", et se permet de dire aux Français, après sa victoire : " je vous ai mené en bateau".

 

 

Cambadélis constate avec regret : "Ségolène est venue sur son terrain. La nation, la sécurité, délaissant l'économie et le social".

 

 

Entre les deux tours, la "danse du centre" de Ségolène s'explique, selon Cambadélis,  par la disparition de la "gauche de la gauche" et par le refus de faire de Sarkozy l'ennemi à battre, alors que DSK préconisait une "coalition arc-en-ciel" de Bayrou à Besancenot, contre Sarko, pour éviter le face à face avec l'UDF.

 

 

Et l'auteur jette un dernier regard à Chirac : "technocrate de la politique, il est dans l'instant et dans l'action. Les  arts premiers l'ont instruit du destin des civilisations".

 

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)