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30/06/2015

OXI = occis ?

Le débat sur la dette grecque me fait penser aux débats d'il y a une quinzaine d'années sur les dettes des pays africains :

Des Etats surendettés, pour des réalisations souvent discutables, ou pour alimenter le clientélisme des dirigeants, mais incapables de rembourser leurs emprunts, même en étalant à l'infini les remboursements.

Tout cela s'est soldé, après tergiversations, par un effacement quasi généralisé. Ce qui n'a pas sorti ces pays de leurs faiblesses structurelles : les plus riches très riches, comme des armateurs grecs, et les plus pauvres ne sortant pas de la misère.

Les banques sont toujours réticentes envers les gens qui ne remboursent pas. Certains de ces pays africains se sont tournés vers la Chine qui, en échange, contrôlent leurs matières premières.

En Afrique, comme en Grèce, les plans d'aide européens se sont succédés, insuffisants pour apporter une solution de fonds. Avec peu de contreparties, au nom de la sacrosainte "souveraineté". Mais qui est "souverain" avec une dette de 180% de son Produit Intérieur Brut ?

Le plus gros problème de la Grèce n'est pas de ne pas pouvoir rembourser le FMI ou la Banque Centrale Européenne. C'est de ne plus avoir de nouveaux prêts. Le pari du gouvernement grec est que, pour éviter le chaos, les pays de la zone euro vont débloquer l'argent en oubliant leur demande de contreparties. Pari risqué. Car, si cela n'est pas le cas, il va arriver, très rapidement, que le gouvernement ne pourras payer ses fonctionnaires, les retraités, ses factures. Ne pourra plus exercer son rôle d'Etat "souverain".

En Afrique francophone, c'est souvent la France qui assurait, ou assure encore, le paiement des fins de mois. L'Union européenne le fait également. Comme en Grèce depuis 2010 avec ses deux plans d'aide d'un total de 240 milliards. Mais il s'agit de prêts, la plupart sans intérêt , pas de dons, en principe...

Le gouvernement grec ne peut pas emprunter auprès des banques qui, en 2012, ont du renoncer à une centaine de milliards de dettes grecques, et qui ne sont pas prêtes à prendre le risque. Et cela serait indigne d'un gouvernement d'extrême gauche...

Le Premier ministre grec est revenu de Moscou avec la promesse d'un gazoduc, mais sans argent frais.

Que va pouvoir dire le Premier ministre grec aux Grecs qui attendent leurs salaires, leurs retraites, le paiement par l'Etat de leurs factures ? Qu'il ne peut pas payer et que c'est de la faute des Européens qui ne veulent  débloquer la dernière tranche d'aide de 40 milliards qu'avec des conditions trop dures, majoritairement refusées par les Grecs ?

Ou il va les payer avec des billets nationaux, bouts de papier qui ne vaudront rien ?

Comment pourra repartir l'économie grecque alors que toutes les multinationales sont parties, et que les petites entreprises, et les particuliers,  ne pourront emprunter dans leurs banques qu'à des taux prohibitifs ?

 

NB : OXI signifie NON en grec, résultat probable du référendum.

 

 

16:57 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : europe, grèce

Commentaires

Il y a même un jour du "non " enGrèce par référence à la seconde guerre mondiale et à l'attaque du pays par l'Italie.

Écrit par : Frédéric Dubuisson | 30/06/2015

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