21/03/2007
République dominicaine (passage manquant)
Zola à la montagne
Là haut, dans le sous-sol de la montagne, la décomposition de la forêt jurassique, au contact du cuivre et de la roche volcanique, a donné naissance à une pierre semi-précieuse que l'on ne trouve qu'à cet endroit du monde, baptisée "Larimar" par ses découvreurs, en 1974 parce qu'elle rappelle les couleurs de la mer, du bleu au vert.
Par quatorze tunnels, les mineurs creusent la montagne, dans l'humidité, au risque des éboulements mortels, fréquents.
Les mineurs risquent leur vie. Le salaire à la mine est quatre fois supérieur au salaire minimum national.
Il leur faudrait des outils, en particulier des compresseurs pour évacuer l'eau et éviter les inondations des galeries souterraines.
Ils extraient 45 kg par jour, en moyenne, vendant la pierre brute à des intermédiaires qui écoulent les pierres vers les stations touristiques et vers l'Europe, en particulier les Canaries.
La maison de l'un de ces intermédiaires, espagnol, trône, tel un château, au sommet d'une colline.
Le Président de la coopérative sert également d'intermédiaire. Il nous a reçu, chaîne en or autour du cou et montre en or au poignet (vrai ou fausse "Rolex" ?).
Les mineurs et leurs familles n'ont malheureusement ni la formation ni les outils qui leur permettraient de donner de la valeur ajoutée à leurs pierres. Ils ne savent pas les tailler et encore moins les monter pour en faire des bijoux.
La coopération italienne a cessé de financer la formation de formateurs et les pierres vendues aux touristes, même dans la capitale, font l'objet d'un travail minimum, les tailleurs de pierre travaillant sans aucune protection sur des installations précaires.
15:30 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)
20/03/2007
Mauritanie : mission d'observation électorale
Mauritanie : premier tour de l'élection présidentielle (11 mars 2007)
Validité du scrutin
Le Conseil constitutionnel, n'ayant reçu aucune contestation de la part des candidats éliminés, a validé les résultats.
Les observateurs, en particulier la mission du Parlement européen, s'appuyant sur la mission à long terme de l'Union européenne (qui a visité 26% des bureaux de vote), mais aussi les missions d'observation de l'Organisation Internationale de la Francophonie, de l'Union africaine, de la Ligue arabe, de la "société civile", mauritanienne ou africaine, tout le monde a constaté que le scrutin avait été bien organisé, libre et transparent, sous les yeux des représentants des nombreux candidats, sans interférence excessive de l'administration.
Les problèmes techniques
a) les cartes d'électeurs
Un nouveau recensement ayant eu lieu depuis les législatives, de nouvelles cartes d'électeurs avaient été imprimées. Presque la moitié d'entre elles n'avait pas été réclamée par ses destinataires, ce qui pouvait laisser craindre des retards lors des opérations de vote.
En fait nous avons pu constater que les personnes qui n'avaient pas leur carte connaissaient leur numéro d'ordre, ce qui permettait de les retrouver facilement.
Il y a eu 30% d'abstention, correspondant au taux de cartes non réclamées à la fin de la journée.
b) "a voté"
Lors des élections législatives de nombreux bulletins de vote avaient été annulés car la lettre arabe B (a voté) n'était pas correctement calligraphiée (dans un pays comptant 50% d'analphabètes).
Des instructions de souplesse avaient été données cette fois, et il n'y a pas eu de problème.
Mais ne serait-il pas possible de considérer que le fait de tracer un signe en face du candidat choisi est l'expression suffisante d'un vote ?
Un problème de fond : l'inégalité des moyens des candidats
L'inégalité de moyens entre les candidats (surtout entre les trois qui sont arrivés en tête et les autres) était visible et manifeste.
Nous avons même entendu des accusations de financement en provenance de l'étranger.
Une législation existe sur le plafonnement et la transparence des financements des campagnes, mais les décrets d'application n'existent pas et personne ne semblait croire à l'application de ces règles.
Si la junte, en tant que telle, a respecté la neutralité promise, certains de ses membres, dont le chef de la garde présidentielle, ont peu caché leur préférence pour le candidat arrivé en tête.
Kaedi : problème isolé et prémisse inquiétant ?
Le soir des résultats, devant le siège de la préfecture de Kaedi (sud de la capitale), une fusillade a éclaté, tuant un militaire et en blessant plusieurs autres. La voiture, heureusement vide, des observateurs de l'union européenne a été mitraillée. On ne sait rien des assaillants, sauf qu'ils étaient plusieurs. Voulaient-ils enrayer le processus démocratique ?
Ce problème, isolé au premier tour, n'est-il qu'un épiphénomène ou risque-t-il de se répéter, et de se multiplier, au second, au point d'empêcher la remise du pouvoir au Président élu ?
Les résultats du premier tour : pas vraiment de surprises
Avec 19 candidats un certain éparpillement était inévitable.
Les deux candidats arrivés en tête, et donc qualifiés pour le deuxième tour sont Sidi ould Cheikh Abdallahi (25%), qui représente la continuité, soutenu assez ouvertement par les caciques de l'ancien régime de Taya et Ahmed ould Daddah (20,68%), Président du "Rassemblement des Forces Démocratiques (parti membre de l'IS) qui incarne le changement.
Arrive en troisième position Zein ould Zeidane, ancien gouverneur de la Banque centrale mauritanienne, le plus jeune des candidats (41 ans) qui a mené une campagne active et qui obtient 15%, et a accepté les résultats.
Il se présentait comme un candidat du changement. Les observateurs sur place pensent que son électorat devrait être partagé au deuxième tour.
Il pourrait jouer un rôle important dans l'avenir.
Arrivent ensuite Messaoud ould Boulkheir (10%), représentant de la communauté harratine ("Maures" noirs, anciens esclaves) et Saleh ould Hanana (7,65%), représentant des "cavaliers du changement" et des tribus de l'Est, classé "islamiste modéré" (il demande la rupture des relations avec Israël).
Tous deux sont membres de la "Coalition du changement" et leurs électeurs devraient se reporter sur ould Daddah, tout comme l'essentiel des Peuls qui ont voté pour Ibrahima Sarr (8%) qui insiste sur le "passif humanitaire" dont est victime la population noire et les électeurs progressistes de Mohamed ould Maouloud (4%), membre de la "Coalition du changement", victime d'un réflexe de "vote utile" au profit de Daddah.
Tous les autres candidats sont en dessous de 2%, y compris l'ancien Président de la République ould Haidalla (1,73%)
Le deuxième tour : l'espoir de changement
Entre les deux candidats du deuxième tour il y a des ressemblances : même génération (69 et 65 ans), même formation d'économistes, ils ont travaillé dans des institutions et des organismes internationaux, mais alors que notre camarade Ahmed ould Dadah connaissait, à plusieurs reprises, la prison, Sidi ould Cheikh Abdallahi était ministre, de nombreuses fois, sous les anciens régimes.
Chaque candidat essaie de rallier sur son nom l'électorat dispersé sur les 17 autres candidats.
Sidi Abdallahi a lancé un appel assez appuyé en direction des communautés harratine et négro-mauritaniennes, mais sur ce terrain ould Daddah possède plus d'une longueur d'avance.
Chacun des deux candidats nous a affirmé accepter un débat contradictoire.
Même si aucun accord de désistement électorat n'existait au sein de la "Coalition des Forces du Changement Démocratique"(42% pour le total de ses candidats + les 8% de Sarr - communauté peule), si, comme il est possible de l'espérer, tous ceux qui veulent le changement font bloc derrière Ahmed ould Daddah, pour faire barrage aux anciens du régime de Taya (quitte à faire monter les enchères lors des négociations), la victoire promise par les observateurs politiques locaux devrait être acquise.
09:40 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2007
Collectivités locales et lutte contre la pauvreté
Le rôle crucial des élus locaux dans la lutte contre la pauvreté
Le Parlement européen propose à la Commission européenne, de renforcer le rôle des collectivités locales pour la réalisation des projets financés dans le cadre de la politique de développement de l'UE.
Les députés européens ont adopté, à Strasbourg, à une très large majorité, le rapport rédigé par le socialiste français Pierre Schapira, adjoint au Maire de Paris, qui reconnaît l'importance du rôle des autorités locales pour combattre la pauvreté sur le terrain.
"Mon expérience comme ancien conseiller régional et ancien président d'Oxfam Pays-Bas m'a permis de réaliser que les autorités locales ont l'un des rôles les plus importants à jouer dans le développement. Sur le terrain, on rencontre les gens qui vivent les problèmes. En matière de développement, on doit réfléchir au niveau local et agir au niveau local", déclare Max van den Berg, le porte-parole du groupe socialiste pour la politique de développement.
"Alors que l'ONU a déjà reconnu leur rôle central dans le développement, l'aide européenne se fait sans consultation des autorités locales", souligne Pierre Schapira.
"L'implication active des gouvernements locaux dans la politique de développement européenne permettrait que l'aide soit mieux répartie sur l'ensemble du territoire et mieux ciblée par rapport aux besoins spécifiques de chaque territoire", ajoute l'eurodéputé.
La politique de coopération de l'Union européenne doit relever deux grands défis. D'une part, les autorités locales doivent devenir un partenaire politique à part entière de l'Union européenne, aux côtés des gouvernements centraux et des organisations de la société civile. D'autre part, le rapport prône notamment d'attribuer directement une partie de l'aide européenne aux autorités locales afin de mieux la répartir sur l'ensemble du territoire.
"Si l'argent n'est pas concentré dans les mêmes mains, on peut assurer une meilleure gestion des fonds européens", fait valoir Pierre Schapira.
Le nouvel instrument de développement reconnait la nécessité d'impliquer les gouvernements locaux dans le dialogue politique. Ce rapport nous aidera à traduire cet engagement sur le terrain et à donner aux gouvernements locaux les moyens de leurs nouvelles responsabilités.
09:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)
17/03/2007
L'assassinat de Robert Kennedy
Bobby
D'Emilio Estevez
Avec Anthony Hopkins, Harry Bellafonte, Demi Moore, Sharon Stone...
Ce film n'est pas une biographie de Robert (Bobby) Kennedy.
Il évoque le dernier jour de celui-ci, le jour de son assassinat, alors que le vote des "primaires" démocrates devait faire de lui le candidat favori à l'élection présidentielle.
Aucun acteur ne joue Bobby, sinon une silhouette, mais le film est entrecoupé de bandes d'actualités de l'époque qui montre le frère de John en train de faire campagne, et l'on est stupéfait par l'actualité de ses propos, quarante ans après, sur le rôle des USA. L'Irak a remplacé le Vietnam mais l'analyse n'a rien perdu de sa pertinence : W. n'est pas Bobby !
On voit également que la lutte contre la discrimination raciale bat son plein (Martin Luther King vient juste d'être assassiné).
Les personnes secondaires, même joués par de grands acteurs et de grandes actrices, restent secondaires.
Ceux qui ont connu la fin des années 60 retrouveront avec plaisir la musique américaine de l'époque, leurs enfants pourront constater que les vêtements qui reviennent à la mode aujourd'hui évoquent furieusement cette période...
15:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)
16/03/2007
l'école du centre sous équipée
Informatique dans les écoles
Ecole Jules Ferry : 15 ordinateurs opérationnels (certains ayant été récupérés auprès des services de la Poste) ;
Les besoins se font sentir pour les trois enseignants chargés de l'initiation à l'anglais, et qui n'ont pas de matériel.
Ecole du centre : 2 ordinateurs opérationnels. Une promesse d'équipement à été faite pour la fin de l'année scolaire (à vérifier si cette promesse sera inscrite au budget 2007).
A titre de comparaison, la petite commune voisine de Racquinghem possède un réseau informatique avec 20 ordinateurs dans une salle spécialisée.
17:05 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (3)