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07/08/2007

Dictionnaire égoïste de la littérature française (citations)

Sur l'amour

 

 

"Parle plus bas, si c'est d'amour" Paul-Jean Toulet

 

 

"Dites je vous aime et sautez sur la femme" (Stendhal)

 

"Un peu de passion augmente l'esprit, beaucoup l'éteint"

 

 

"Ce désert où règne la solitude et la récrimination, et que les hommes nomment l'amour" (Samuel Beckett)

 

 

"Ce qu'il faut avoir dans la femme, n'est pas la femme, c'est l'amour" (Germain Nouveau 1851/1920)

 

 

"On se trouve seulement après avoir ajouté des remords aux regrets et des fautes aux souffrances"

 

"Nous parlions d'amour de peur de nous parler d'autres choses" (Benjamin Constant dans "Adolphe")

 

 

"Le temps est chassé durant les saccades de la jouissance" (Michaux)

 

 

"Marquise si mon visage

 

A quelques traits un peu vieux,

 

Souvenez qu'à mon âge

 

Vous ne vaudrez guère mieux" (Corneille)

 

(Tout le monde connaît la réplique imaginée par Tristan Bernard et mise en chanson par Brassens, au nom de la marquise : "j'ai 26 ans mon vieux Corneille, et je t'emmerde en attendant...")

 

 

"On ne guérit pas de sa jeunesse" (Léon-Paul Fargue)

 

 

"Son cœur était comme la mer, qui est le jouet de tous les vents contraires" (Fénelon)

 

 

"A force d'être malheureux, on finit par devenir ridicule" (Xavier de Maistre) (Je mets ça pour les chagrins d'amour...)

09:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

06/08/2007

Un reptile par habitant

Un reptile par habitant

 

 

Théo Ananissoh

 

 

Gallimard

 

Collection "continents noirs"

 

 

 

Qui a tué le colonel Katouka, homme de confiance du Président ?

 

Pourquoi a-t-il été tué chez Edith, qui appelle au secours Narcisse, son amant occasionnel,  alors qu'il est au lit avec sa maîtresse "régulière" ?

 

Katouka préparait-il un coup d'Etat ? Sa disparition suspecte entraîne la liquidation de ses partisans.

 

La violence est-elle le seul moyen d'action politique, et moral,  en Afrique ?

 

 

Un petit roman policier, un peu politique et, un peu érotique aussi, car Narcisse aime les femmes, à l'écriture concise et avec un enchaînement rapide des actions.

 

 

09:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3)

04/08/2007

Hélicos, histoires authentiques

Hélicos

 

Histoires authentiques

 

 

Fréderic Lert

 

 

Editions : "altipresse"

 

 

 

Je ne suis jamais monté dans un hélicoptère, même au sol, je ne sais pas si cela m'arrivera un jour, mais en cette saison d'évasion, j'ai pris plaisir à lire ce livre qui raconte, de façon vivante, y compris souvent avec le "suspens", des aventures réelles dont un ou des hélicoptères ont été les vedettes.

 

 

La première histoire commence le 8 décembre 1941, le jour de l'attaque japonaise sur Pearl-Harbour, quand une étrange machine, ressemblant à un "batteur à œuf" géant prouve qu'il est possible de décoller verticalement.

 

Dès 1944 un exemplaire de cette machine volante réussira la première opération de secours, pour récupérer, en Birmanie,  les occupants, blessés,  d'un avion tombé derrière les lignes japonaises.

 

L'exemple sera suivi et la France utilise des hélicoptères pour les évacuations sanitaires pendant la guerre d'Indochine, sous l'impulsion d'une femme hors du commun, Valérie Andrée, capitaine de l'armée, chirurgien, parachutiste, qui apprend à piloter les hélicoptères dans ses moments d'accalmie. 12.000 blessés seront ainsi évacués.

 

Les Américains utiliseront abondamment les hélicoptères pendant leur guerre du Vietnam (cf. le film "Apocalypse Now") mais aussi pour les opérations de secours, telle celle qui a consisté à récupérer, au nez et à la barbe de l'ennemi, une "mère supérieure" de plus d'un quintal, à l'étroit dans la cabine de pilotage, ou un blessé se débattant au point de se saisir, temporairement, du "manche" de pilotage de l'appareil.

 

C'est également un hélicoptère qui ira récupérer, en territoire ennemi,  malgré les erreurs de la chaîne de commandement, le pilote  d'un F117 américain abattu par un missile serbe.

 

 

Tous les sauvetages ne sont pas militaires, à l'exemple des secours portés, par les services civils et militaires,  en septembre 2002,  aux sinistrés du Gard et de l'Hérault, piégés par les inondations, (1.300 habitants évacués par une vingtaine d'hélicoptères).

 

Beaucoup plus au Nord, 104 des 138 personnes sauvées lors du naufrage du ferry "Estonia", entre Tallin et Stockholm, la plus grande catastrophe maritime depuis le Titanic, l'ont été par des hélicoptères à bord desquels des plongeurs avaient embarqué.

 

 

Et puis, comme dans tous les domaines, il y a la volonté de se surpasser : par exemple un atterrissage, bien évidemment en hélicoptère, sur le "toit du monde", l'Everest, à 8.850 mètres au dessus du niveau de la mer, avec des vents violents transformant l'engin volant en fétu de paille, avec le risque d'extinction de la turbine, en raison de la raréfaction de l'air, pour prouver aux potentiels clients indiens que les engins français peuvent travailler au delà de 6.000 mètres d'altitude.

 

 

Les échecs ne sont pas oubliés non plus, afin de ne pas donner un tableau trop idyllique de l'engin : certains sont anecdotiques, comme cette tentative, avortée, de traversée de l'Atlantique,  sans poser les "patins", sur les traces de Lindbergh, ou cet hélicoptère qui s'écrase (heureusement sans dommage pour le pilote) en voulant remettre dans le droit chemin un chameau parti vagabonder en emmenant sur son dos un matériel de transmission essentiel dans le désert tchadien.

 

Echec militaire aussi quand les hélicoptères deviennent vulnérables face aux avions, plus rapides qu'eux, qui les obligent à voler le plus près du sol (maximum 15 mètres, "au delà, c'est le monde des avions"), les mettant à la merci des missiles sol/air, et surtout, pour terminer,  le terrible fiasco de l'opération "Eagle claw" (les "serres de l'aigle") destinée à sauver les otages américains en Iran. Opération dont l'échec permettra à Ronald Reagan de devenir Président des USA en battant le Président sortant,  démocrate,  Jimmy Carter. Tout ça parce que les pilotes des hélicoptères n'avaient pas été correctement préparés (pour cause de "secret défense") aux conditions rencontrées dans le désert iranien.

 

Au total un livre d'évasion qui vaut bien des romans...

 

 

09:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2)

03/08/2007

La femme du Ve

La femme du Ve

 

 

Douglas Kennedy

 

 

Editions de Noyelles

 

 

 

La "femme du Ve" est une femme mystérieuse, rencontrée dans le Ve arrondissement de Paris, dans un appartement luxueux de la place du Panthéon.

 

Attirante et sensuelle, affirmant : "après 50 ans toutes les femmes pensent la même chose : "c'est foutu !", et prouvant le contraire...

 

 

Cette femme énigmatique rencontre le "héros", Harry, parti des USA pour fuir un cauchemar : sa femme l'a quitté, sa fille ne lui parle plus, l'étudiante avec qui il a eu une relation coupable s'est suicidée...

 

"A la base de la culture américaine, il y a une conviction profonde : qui dit transgression dit punition." Alors que "la méthode française c'est de compartimenter, d'accepter la logique cartésienne de deux univers distincts dans une seule vie. De ne pas nier la tension contradictoire entre le sens des responsabilités familiales et l'illusion de la liberté" car "comment résisterions-nous à l'absurdité de la vie sans les faux-semblants ?".

 

 

Il vit de nouveaux cauchemars, subissant des aventures de plus en plus extravagantes ("la foi est l'antithèse de la preuve logique".../..."la réalité dans laquelle les autres vivent est presque toujours différente de la notre"),  dans un Paris que l'auteur décrit comme s'il voulait dégoûter ses lecteurs américains d'y mettre les pieds.

 

 

Ils ont des relations sexuelles ("Ah, le sexe ! Infaillible antidote à tous les doutes, à tous les découragements...".../..."Rien d'étonnant que nous soyons tous à la recherche d'intimité. Non seulement, elle nous permet de nous accrocher à quelqu'un et de nous convaincre que nous ne sommes pas seuls au monde, mais elle offre aussi une échappatoire à la routine prosaïque de notre existence", mais "qu'est-ce que c'est, l'amour ? Un moment par ci, un autre par là, la sensation fugitive d'avoir établi le contact avec quelqu'un...".

 

 

La question qui sous-tend le livre : sommes nous maîtres de nos vies ? Et accessoirement : avons nous un(e) ange gardien(ne) ? Car "nous avons tous une ombre et nous avons tous des fantômes qui nous accompagnent" !

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9)

02/08/2007

Qui connait Madame Royal ?

Qui connaît Madame Royal ?

 

 

Eric Besson

 

 

Editions : Grasset

 

 

 

Je n'avais pas envie d'acheter ce livre. Je n'avais pas envie de le lire, surtout pas pendant le combat. Il a été un coup de poignard non seulement dans le dos de notre candidate, mais aussi dans le dos de tous les militants qui faisaient campagne pour elle. Ségolène a payé, cher, sa remarque "qui connaît Monsieur Besson ?", dont elle s'est excusée auprès de lui. Le livre, entretien avec un journaliste du Nouvel Observateur, a été un succès de librairie.

 

Marie-Jeanne me l'a prêté. Je l'ai lu, vite. Je ne le regrette pas.

 

 

Comme le dit Claude Bartolone, pas précisément un admirateur de Ségolène Royal :

 

"Si tous les responsables politiques qui ont connu des insatisfactions au cours de leur carrière écrivaient un brûlot, il faudrait construire une deuxième bibliothèque François Mitterrand".

 

 

Si Besson attaque Ségolène Royal, il s'en prend beaucoup plus largement au PS, à son fonctionnement et à son Premier secrétaire, qu'il considérait comme son ami.

 

 

Comme tous les auteurs des livres sur la campagne dont j'ai parlé sur ce blog, il considère que "l'inorganisation est consubstantielle à cette campagne et au fonctionnement "particulier" de la candidate", dont les déclarations sont "la marque d'une incompétence, d'une absence d'expérience, d'une méconnaissance des dossiers, qui est très lourde". "La ligne, c'est qu'il n'y a pas de ligne !" ; "Seule sa propre gloire la motive" ; "elle balançait à la foule, sans vergogne, avec un grand sourire,  des mesures importantes qui n'avaient jamais été discutées, ni préparées."  Il part car il en a assez "de ces déperditions d'énergie, de cet amateurisme, de cette improvisation indignes d'un grand parti prétendant diriger la France".

 

Organisateur d'un colloque avec des économistes progressistes réputés, européens et américains,  y compris un prix Nobel, il est mortifié d'apprendre que la candidate n'y assistera pas et même qu'il doit tout annuler, et il constate : "si Ségolène ne voulait pas que des économistes crédibilisent sa campagne et l'aident à déterminer une ligne à la fois de gauche, sociale et moderne, je n'allais pas être plus ..."royaliste" qu'elle".

 

Il supporte mal que Ségolène Royal nomme comme "porte-parole" Montebourg et Peillon, "leaders d'une mouvance qui n'a cessé de jouer contre le parti et ses dirigeants ; deux leaders qui ont moqué, méprisé, insulté François Hollande".

 

 

Après avoir fait le panégyrique de François Hollande, de son humour,  il dénonce "son incapacité à gérer une organisation et ses ressources humaines, son refus systématique de décider". (Il avait quand même décidé de confier d'importantes responsabilités à Eric Besson...).

 

C'est un homme blessé qui dit avoir "compris ce que valaient nos discours sur la fraternité et le débat d'idées".

 

 

Selon lui le projet socialiste est caractérisé par un "jusqu'au-boutisme verbal corrigé par des pirouettes  stylistiques".

 

 

Il culpabilise d'avoir traité Sarkozy de "néoconservateur" américain avec un passeport français" car il se souvient de l'avoir entendu dire "la France n'est pas libérale et ne le sera jamais".

 

Contrairement à Cambadélis,  qui regrette que le PS n'ait pas tapé assez sur Sarkozy,  (voir ma note sur son livre "parti pris"), il considère que "si nous avions été capables de nous doter d'une doctrine et d'un vrai programme, nous n'aurions pas eu besoin de ça".

 

Je suis surpris qu'il soit devenu un sous-ministre de Sarkozy,  car il "n'approuve certainement pas son programme, ses exemptions d'impôts, son bouclier fiscal", première mesure du gouvernement auquel il semble si heureux d'appartenir. Il en perd en crédibilité sur sa sincérité.

 

09:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1)