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21/01/2009

Contribuer à faire face à la récession

FACE Á LA RÉCESSION, L'EUROPE DOIT CONTRIBUER DAVANTAGE À LA CROISSANCE

 

L'UE doit prendre de nouvelles initiatives pour soutenir la croissance européenne et l'emploi au moment où l'Europe s'enfonce dans la récession.

 

Les dernières prévisions de croissance de la Commission européenne sont alarmantes et confirment que la conjoncture continue de se dégrader. L'Europe sera en récession en 2009 voire en 2010 avec les conséquences dramatiques qui vont se poser pour l'emploi.

 

Le plan de relance de 200 milliards d'euros proposé l'année dernière par la Commission européenne n'est visiblement pas à la hauteur des défis. La contribution de l'Europe - 30 milliards d'euros soit l'équivalent de 0,2% du PIB - paraît encore plus dérisoire aujourd'hui. Les Etats membres devraient accepter une réallocation des 5 milliards d’euros du budget communautaire non dépensés.

 

La capacité d’emprunt des Etats doit être mutualisée.

 

Plusieurs Etats membres viennent d'annoncer de nouvelles mesures. Dans ce contexte, l'Europe a sa partition à jouer mais elle doit se montrer plus ambitieuse et plus audacieuse.

 

L'effort de relance ne doit pas peser uniquement sur les Etats membres et il faut tenir compte de leur capacité d'emprunt.

 

Il faut d'urgence renforcer le budget européen afin notamment de garantir la cohésion territoriale et sociale de l'UE. En particulier, l'UE doit sérieusement envisager la possibilité pour les Etats membres d'émettre des euro-obligations pour financer de grands projets européens par exemple.

 

La coordination de ces mesures nationales au niveau européen est cruciale pour permettre un effet multiplicateur sur la croissance européenne.

 

Tout doit être fait au niveau européen pour permettre à ceux qui risquent de perdre leur emploi de retrouver du travail et pour aider les plus vulnérables à faire face à la crise.

 

Les moyens sont là, il faut les utiliser, en vue d'un pacte européen pour l'emploi.

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, économie

20/01/2009

St Lô : le récit de Sylvian Mary

Je n'y étais pas, je vous le livre comme je l'ai reçu :

 Cher-e-s camarades,
> vous trouverez ci-dessous le long récit de la journée d'action d'hier.
> Je viens de le rédiger et j'en assume la paternité : d'aucun le trouveront
> partial, mais je pense que les camarades présents jusqu'à bout y souscriront
> sans problème.
> Si le jeu des correspondances récit-photos vous tente, je vous rappelle que les
> photos de la journée ont été mises en ligne sur notre site :
> Sylvian MARY
> sd FSU 14
> 
> 
> Dès 8H30, enseignants, parents d'élèves et militants partent de l'IUFM pour une
> action « Éducation ». Objectif : approcher l'école visitée par Nicolas Sarkozy
> et faire entendre notre mécontentement. La ville est quadrillée par des gardes
> mobiles et des CRS.
> 
> Le parcours de la manifestation a été défini avec la préfecture et nous avons
> l'accord de celle-ci pour aller jusqu'au Rd point de la grande surface proche de
> l'école en question.
> 
> A plusieurs reprises, le parcours convenu est remis en cause par les forces de
> l'ordre.
> 
> Nous comprenons rapidement que les promesses du préfet ne seront pas tenues...
> D'ailleurs, il apparaît rapidement que c'est Paris qui pilote St Lô et que
> gardes mobiles et CRS parisiens (une sorte de « garde rapprochée » du président)
> ont pour ordre de nous tenir à l'écart, invisibles et inaudibles, du président.
> 
> Rapidement, nous sommes bloqués dans une petite ruelle et tenus en respect par
> des gardes mobiles armés, équipés, arrogants et provocateurs. Un garde lâchera à
> Martine « on n'est pas là pour que ça se passe bien ». Nous sommes pris dans une
> souricière, à plus de 1 km de l'école. Aucune négociation n'est possible : le
> préfet ne tiendra pas ses engagements, le président en a certainement décidé
> autrement.
> 
> Le prochain RDV sera donc l'interpro à 10H30 Place de la Mairie...
> 
> Alors que le rassemblement est prévu de longue date, rien n'a été prévu : les
> manifestants se rassemblent donc entre les voitures stationnées comme à
> l'habitude sur la place... Ça fait du monde !
> 
> Très vite les manifestants se rapprochent de la place du centre culturel où vont
> avoir lieu les voeux.
> 
> Ils affluent de toutes parts et encerclent rapidement toute la place. Des
> centaines de policiers veillent sur les barrières qui tiennent à l'écart les
> manifestants. nous sommes au moins 5000.
> 
> 
> Place de la Licorne, l'escadron des forces de l'ordre est remonté à bloc et pas
> vraiment patient. Très vite, et sans motif valable (quelques oeufs et papiers
> jetés sur eux) ils envoient des gaz et sortent les matraques. Dans un mouvement
> de panique, une manifestante est expulsée contre une vitrine.
> 
> Quelques blessés nécessitent l'intervention des pompiers.
> 
> Ailleurs, les forces de l'ordre sont d'humeur inégale mais souvent remontés :
> par endroit, chahuter avec une barrière vaut interpellation !
> 
> La tension monte et l'omniprésence et les provocations policières y sont pour
> beaucoup.
> 
> Le cortège présidentiel arrive enfin sous les huées des manifestants. Nous
> n'aurions pas pu lui faire pire accueil !
> 
> Forte mobilisation + boycott des syndicats + accueil « chaleureux » : l'action
> est un succès, elle sera largement couverte par la presse. Notre objectif est
> atteint, au-delà de nos plus folles espérances !
> 
> Plus tard, le départ de Sarkozy sous les huées de la foule signe la fin de
> l'action et le retour au bercail de la majorité des participants.
> 
> Pourtant, le bruit circule rapidement que 8 manifestants ont été interpellés.
> Comme un seul homme, quelques centaines de manifestants se rendent à l'hôtel de
> police pour exiger leur libération.
> 
> Les responsables syndicaux, prévenant les débordements, se placent rapidement en
> tête et s'apprêtent à aller négocier... La réponse ne se fait pas attendre et
> plus de 20 cars de gardes mobiles et CRS tirent des grenades sur les
> manifestants pourtant pacifiques et calmes...
> 
> Du coup ils sont moins calmes...
> 
> Les responsables syndicaux organisent le retrait des troupes afin que ça ne
> tourne pas au carnage. Il est manifeste que les forces de l'ordre n'ont plus
> seulement la mission d'assurer la sécurité mais bien d'intervenir chaque fois
> que l'occasion leur est donnée.
> 
> Une demande d'audience est faite auprès du préfet et une délégation
> intersyndicale se rend en préfecture pour exiger la libération des interpellés.
> 
> Une vingtaine de manifestants se rend au premier étage de la mairie pour
> s'entretenir avec le Maire et le faire intervenir auprès du cabinet du préfet.
> Rapidement, ceux-ci sont évacués par la CRS.
> 
> Une petite centaine de manifestants reste pacifiquement et très calmement devant
> la mairie en attendant la sortie de la délégation reçue en préfecture.
> 
> Nous en profitons pour nous restaurer un peu, discuter...
> 
> Les manifestants quittent un à un le rassemblement et nous sommes de moins en
> moins nombreux.
> 
> Les responsables syndicaux présents décident de ne pas laisser la cinquantaine
> de jeunes encore présents seuls et restent à leurs côtés.
> 
> L'histoire aurait dû s'arrêter là, et tout serait rentré dans le calme très
> rapidement.
> 
> Interprétation personnelle : le président, excédé par l'accueil, a du piquer une
> colère et exiger des têtes en donnant carte blanche aux forces de l'ordre.
> 
> Ce qui suit est tout simplement honteux : les forces de l'ordre sont entièrement
> responsables des incidents gravissimes de cette fin de journée :
> 
> Alors que l'action se termine et que nous ne sommes plus qu'une cinquantaine
> devant la mairie, un fourgon de gardes mobiles, casqués, matraques à la main,
> s'arrête à une trentaine de mètres de nous et procède à l'interpellation musclée
> de deux jeunes, un peu à l'écart, qui sirotent tranquillement une bière. La
> réaction ne se fait pas attendre et les manifestants essaient de libérer les
> jeunes. Le camion est accompagné de coups au moment de son départ. Après 20
> mètres, celui-ci s'arrête : nouvelle provocation de ses occupants qui arrivent
> casqués et matraques à la main pour mettre au pas les récalcitrants. Un échange
> houleux s'ensuit.
> 
> Pendant se temps, la BAC, dans notre dos, procède à l'interpellation d'un autre
> jeune. Pourquoi lui ? Nous ne le saurons jamais... Nouvelle tentative de libérer
> le camarade, nouvel encerclement de la voiture de la BAC. Ces derniers nous
> aspergent de gaz et forcent le passage au risque de renverser quelqu'un. Des
> manifestants sont sur le capot, la bac ne peut aller plus loin. Les renforts
> arrivent par derrière et nous matraquent à coeur joie en nous insultant. Ils
> libèrent la voiture de la BAC et nous comprenons maintenant qu'ils vont
> s'occuper de notre cas.
> 
> Nous ne comprenons rien : nous sommes tenus en respect, les coups de matraque
> pleuvent au moindre mouvement. Mais on ne nous demande pas de partir...on nous
> garde juste là...
> 
> Et puis très vite, leur cible est un militant de la CGT : il aurait, dans le feu
> de l'action, donné un coup de hampe de drapeau (tube PVC) sur le casque d'un
> CRS.
> 
> Dès lors, les CRS n'auront de cesse de procéder à son interpellation.
> 
> Nous sommes une vingtaine d'adultes à nous tenir les uns aux autres pour
> protéger notre camarade. Nous formons une "tortue", il est au centre.
> 
> 
> Les intimidations et les menaces fusent. 3 escadrons « s'occupent » de nous.
> 
> Nous réclamons un geste d'apaisement et la possibilité de partir tous ensemble
> sans interpellation : qu'ils s'éloignent et nous partirons, il faut que tout
> cela cesse.
> 
> 
> Fin de non recevoir : il leur faut des têtes.
> 
> Après un bon quart d'heure comme enchaînés les uns aux autres, un chef
> d'escadron de la région nous assure que nous pouvons partir tranquilles, que
> nous ne serons pas inquiétés...
> 
> Toujours en nous tenant, nous tentons prudemment une sortie, avec la parole des
> CRS.
> 
> Un autre escadron, de Paris celui là, nous tombe sur le râble et matraque tout
> ce qui bouge pour atteindre le camarade dont ils veulent la peau. Bagarre
> générale, les coups pleuvent, nous nous faisons matraquer sévèrement.
> 
> 
> Le service d'ordre de Sakozy en a eu pour sa faim...
> C'est la fin de la journée, nous sommes rompus.
> 
> 
> 
> Suite à ces incidents, une conférence de presse intersyndicale est organisée.
> Dans la soirée, un camarade du SNES-FSU apprendra qu'il aura à répondre de ses
> actes (sans qu'on lui ai signifié ce qu'on lui reprochait).
> Le militant de la CGT sera mis en garde à vue toute la nuit. Il devait être
> relâché vers 15 H cet après midi et risque jusqu'à 10 ans de prison.
> Les autres interpellés ont été relâchés, mais seront poursuivis. Les faits son
> mineurs et ils devraient s'en tirer avec une amende.
> 
> Pour les militants syndicaux, une lettre intersyndicale 50 a été écrite, une
> lettre intersyndicale 14 est en cours, Gérard Aschieri et Bernard Thibaut
> interpellent le ministère...
> Nous attendons les suites...nous sommes sur la brèche.

08:16 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : action éducation

19/01/2009

Les 10 ans de l'Euro

 L’EURO A DIX ANS, IL FAUT CONSTRUIRE SUR SON SUCCES 

 

 L’euro, c’est le succès d’une vision, d’une volonté politique. C’est la preuve de ce que l’Europe sait faire de mieux lorsque tous se mobilisent.

 

 

 

 Le bilan de cette décennie est largement positif . Face à la crise financière, ceux qui hésitent, frappent à la porte de l’euro .

 

La monnaie unique a protégé les pays de la zone euro et elle a garanti la stabilité monétaire au moment de la crise financière.

 

Pour autant, le fonctionnement de l’Union économique et monétaire est perfectible.

 

 L’euro doit ouvrir de nouveaux chantiers. Aujourd’hui, la Banque Cenrale Européenne n’a en charge que la politique monétaire. La Commission n’est en fin de compte qu’un consultant de luxe.  Les vrais acteurs de la politique économique restent les Etats mais qui avancent en ordre dispersé.

 

 L’indépendance de la Banque Centrale Européenne n’interdit pas le dialogue constructif entre les institutions ayant en charge la défense des intérêts et la destinée commune de 500 millions d’Européens.

 

Une meilleure coopération économique au sein de la zone euro serait plus que souhaitable. Il faudrait renforcer le rôle de la banque centrale européenne dans la supervision des banques et un renforcement de la représentation de l’euro dans les instances internationales

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

18/01/2009

Gaza et l'Union européenne

Sur le drame de Gaza et sur le rôle de l'Union européenne

 

Quelques député(e)s du Parlement européen, de tous le groupes politiques, se sont rendus quelques heures à Gaza, et en sont revenu(e)s quelque peu traumatisé(e)s.

 

De leurs comptes-rendus, basés sur l'émotion ressentie, j'ai retenu essentiellement :

- Contrairement à ce qui se passe généralement dans une guerre, il n'y a pas de réfugiés, parce que les populations civiles ne peuvent pas fuir.

Le blocus n'est pas seulement du fait d'Israël, le blocus côté égyptien est tout aussi effectif.

Gaza "abrite" des camps de réfugiés où s'entassent les victimes palestiniennes des guerres successives les ayant chassé de chez eux, ainsi que leurs enfants et petits enfants.

- Gaza est une zone de "non droit" : pas de respect des résolutions de l'ONU, pas de respect du droit humanitaire, pas d'Etat, donc pas d'Etat de droit, mais pas de droit international non plus.

- l'Union européenne est impuissante : impuissante à protéger les populations, impuissante à faire cesser le feu.  Le maximum a été de faire voter une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, mais pas de la faire appliquer. L'Union européenne ne pourra pas envoyer d'observateurs, ni dans Gaza, puisque le Hamas est contre, ni aux frontières, puisque les pays voisins ne veulent pas non plus.

- Il n'y a pas de solution(s) militaire(s) au problème.

- Personne n'envisage un retour à la situation antérieure. Mais quelle situation nouvelle pour ne pas recommencer le drame ?

- Le rôle de l'UE est essentiellement humanitaire, mais elle n'arrive pas à faire parvenir les médicaments dans les hôpitaux. Une Conférence humanitaire, réunissant les donateurs, est prévue, mais le budget de l'UE ne sera pas augmenté d'un euro. La question se pose donc : qui ne recevra pas l'aide humanitaire promise, et détournée vers Gaza ? Les Irakiens ? Les Afghans ? Les Africains ?

  

17/01/2009

J'vous l'avais bien dit

J’vous l’avais bien dit

Jean-François Batellier

www.jf-batellier.com

 

Les gens de gauche de ma génération, celle de JF Batellier, le connaissent depuis bien longtemps : Tribune socialiste, l’Unité, Le Matin de Paris, CFDT magazine, et des « piges » à Libé, au Canard, les Nouvelles Littéraires, sans parler de ses expos dans les rues, en particulier sur le boulevard St Germain.

Je parlais dimanche dernier de l’exposition sur les dessins de presse, à l’annexe de la bibliothèque historique de la ville de Paris, dans le Marais. JF Batellier n’y est pas, mais il mériterait d’y être. Ses dessins ne prennent pas une ride, ce qui prouve leur pertinence.

Si vous ne connaissez pas, il vaut le détour, si vous connaissez, vérifiez que vous avez tous les albums. Dans un deux cas une seule chose à faire : un petit tour sur son site !