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05/01/2009

la crise économique vue de Corée

La crise économique mondiale vue de Corée

 

Les Coréens ont le sentiment que cette crise économique, crise de confiance mondiale,  sera plus grave que la crise asiatique d'il y a dix ans, qui avait secoué la Corée.

Ils ont peur d'une récession car leur économie est intégrée dans un monde globalisé. L'économie coréenne est basée sur les exportations (en particulier vers la Chine, première destination des exportations et les USA),  et qu'ils sont complètement dépendants pour l'énergie et les matières premières. Ils mettent leurs espoirs dans la chute du prix du pétrole, pour une relance sans inflation, mais vont également investir dans les économies d'énergie.

Les exportations sont facilitées par la dévaluation du Won, qui a perdu 40% de sa valeur, par rapport à l'euro,  en un an.

Le Premier ministre considère l'énergie nucléaire comme une alternative, ainsi que "l'économie verte, post Kyoto".

Les investisseurs étrangers se sont massivement retirés (besoin de liquidités), ce qui a entraîné un chute sévère de la Bourse. Le gouvernement encourage les investissements étrangers et promet une amélioration du cadre juridique, des allégements d'impôts sur les transactions et la création de trois zones "franches".

Les visites de la délégation dans des entreprises européennes installées en Corée ont été interprétées comme un signal positif.

 

Le gouvernement a choisi une politique de relance de la demande intérieure (mais le marché intérieur est limité), en particulier du bâtiment, par une fiscalité avantageuse, par la baisse des taux d'intérêt et par l'amélioration de l'offre dans l'agroalimentaire et les services.

Le Premier ministre considère que les investissements et le commerce sont des stimulants.

L'opposition semble soutenir le gouvernement sur son plan de relance.

 

L'atout de la Corée est d'être peu endettée et de disposer de réserves, en devises étrangères (en particulier euros). De profondes réformes économiques avaient été réalisées pour sortir de la crise de 1997 (mentionnée par de nombreux interlocuteurs), mais de nouvelles "restructurations" ne sont pas à exclure, ce qui provoquera des pertes d'emplois et des troubles sociaux.

 

La délégation a visité, à Daejon,  un centre "d'innovation" regroupant 70 instituts de recherche et 6 universités (24.000 chercheurs, dont 6.400 au delà du doctorat). Ce centre cherche des partenaires et sert de "pépinière" d'entreprises, de mise en relation entre les chercheurs et les commerciaux, pour les transferts de technologies et leur mise en application.

04/01/2009

Le cadavre anglais

Le cadavre anglais

Jean-François Parot

 

Editions J.C. Lattès

 

Septième, et dernière en date, aventure du commissaire Nicolas Le Floch, dont deux ont été transformées en téléfilms par France2.

Nicolas revient en grâce après avoir été, temporairement, mis à l’écart : « Son supérieur s’était évertué de manière insidieuse à le pousser à la faute ou au retrait. Ces tentatives s’étaient heurtées au mur d’indifférence d’un homme qu’une précédente disgrâce avait bronzé à cet égard. »

L’action se passe au centre de Paris, et parfois à Versailles, en 1777 : l’année du départ, à ses frais, du marquis de La Fayette pour aider les « insurgents américains ».

Les relations entre l’Angleterre et la France ne sont pas au beau fixe (d'où la présence de nombreux espions anglais), même si le jeune Louis XVI, sacré deux ans plus tôt,  n’a pas encore décidé de se ranger du côté des indépendantistes qui refusent de se soumettre à leur roi : « il n’a pas toujours la volonté de ses décisions, il en a la jalousie ».

1977, c’est également l’année de la nomination de Necker à la direction générale des finances : « Necker bénéficiait de ce goût si français de la nouveauté. On plaçait en lui l’espérance du changement ».

Comme d’habitude, au-delà de l’intrigue policière (un cadavre anonyme dont on découvrira vite qu’il est anglais), l’auteur nous conte dans une langue châtiée et truffée d’expression de l’époque, les imprudences de la jeune reine (elle fait des dettes en jouant) et la situation du royaume : « la misère submerge Paris. Des provinces, les pauvres affluaient. La masse des gagne-deniers qui traînaient chaque matin en quête de travail gonflait à l’excès » ; « Plus il gravissait les étages, plus les stigmates de la misère lui sautaient aux yeux ».

Donc un livre policier qui nous parle, bien, de l’Histoire.

08:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature

03/01/2009

La lamentation du prépuce

La lamentation du prépuce

Shalom Auslander

 

Editions Belfond

 

Il est bien connu que seuls les Juifs ont le droit de se moquer des Juifs.

Les blagues juives les plus drôles se racontent à Tel-Aviv…et dans les synagogues.

 

Complètement iconoclaste, Shalom Auslander, raconte les mémoires d’un jeune Juif new-yorkais, élevé dans une famille religieuse orthodoxe. Mais il se plaît à transgresser les interdits (essentiellement nourriture non casher et masturbation, sans parler des vols à l’étalage les jours de Shabbat), en s’attendant aux représailles d’un Dieu essentiellement colérique et vengeur, qui voit tout et qui punit.

« Le monde est gouverné par un Cinglé dont le seul but est de les fliquer, et d’attendre que l’on enfreigne une de Ses Lois. »

 « La Torah dit que jusqu’à ses 13 ans accomplis, tous les péchés d’un fils retombent sur la tête de son père » ; pour les filles, l’auteur ne dit rien…

« Il n’y a pas une seule fête juive où il ne soit pas question de quelqu’un qui nous a tués, ou de quelqu’un qui a essayé de nous tuer, ou de la nécessité de prier Dieu pour qu’Il ne nous tue pas Lui-même ».

 « Je me demande si nous ne sommes pas affligés d’une sorte de syndrome de Stockholm métaphysique. Maintenus en captivité par cet Homme depuis des milliers d’années, nous continuons à Le louer, à Le défendre, à Lui trouver des excuses. » 

« Les sages nous disent que la Torah nous dit que Dieu nous met à l’épreuve chaque jour, à tout instant. Parfois, c’est sous la forme d’une tranche de pizza non cachère. »

 

Les moqueries contre l’intégrisme religieux ne s’appliquent pas à la seule religion juive. « La tradition, n’est-ce pas une autre manière d’appeler l’inertie intellectuelle induite par la religion ? Cet aveuglement qui entraîne certains croyants vers des extrêmes qu’ils n’auraient même pas envisagés, s’ils s’étaient arrêtés une minute pour réfléchir ».

 

Le sort du prépuce de son fils est l’occasion de la recherche d’un équilibre (impossible ?) entre besoin de racines et désir d’émancipation.

Un livre drôle et qui fait réfléchir : Maazel Tov, et « paix à toi, l’étranger ».

 

Autres extraits :

« Les hommes font des projets, et Dieu rit »

« Une éjaculation contient environ cinquante millions de spermatozoïdes. A peu près neuf holocaustes à chaque branlette »

« Pour le peuple du Livre, les mots, qui sont la matière première des bouquins, ont du poids »

« Quel effet cela devait faire d’être un créateur dans un univers qui s’agenouillait devant les pinailleurs et les virtuoses de la poignée de main ? »

« Je hantais les fast-foods ouverts toute la nuit, cherchant le réconfort dans d’absurdes orgies de calories sans amour ni valeur diététique »

« Pour un New-Yorkais comme moi, il était fascinant de rencontrer quelqu’un qui s’intéressait à autre chose qu’à l’argent ».

« Je me suis enveloppé dans la chaude et rassurante couverture de la foi inconditionnelle. C’était bon, agréable, rassurant ».

« Je me disais que j’allais l’aimer et lui mentir jusqu’à la fin de ma vie ».

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, religions

02/01/2009

Burn after reading

Burn after reading

 

(Brûler après lecture)

 

Des frères Coen

 

Avec John Malkovich, George Clooney, Brad Pitt, Frances Mc Dormand

 

Disjoncté, déjanté, loufoque : la presse et le public sont unanimes. Il faut ne pas être trop cartésien, et  aimer le genre...

 

Je ne nie pas avoir partagé, à plusieurs reprises, les rires de la salle. Mais jusqu'au bout je me suis demandé à quel moment le film allait vraiment commencer.

 

Un film qui se moque de la CIA m'est, a priori, sympathique. Que l'on s'y moque, par la même occasion de la drague sur internet et des opérations de chirurgie esthétique prouve que le mélange est la base du comique de situation.

 

Brad Pitt s'amuse beaucoup à jouer à contre emploi.

On a connu George Clooney, dragueur compulsif mais attaché à son épouse,  dans de meilleurs rôles, y compris ses publicités pour Nespresso et Martini.

John Malkovich est le meilleur du trio, dans le rôle d'un "analyste" de la CIA qui se fait virer et veut écrire ses mémoires.

Frances Mc Dormand au milieu de ces trois hommes fait mieux que tirer son épingle du jeu.

 

Si vous aimez les films des frères Coen, brûlez cette critique après lecture...

 

 

08:01 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

01/01/2009

voeux

Bonne année 2009

 

 

Pour vous et toutes celles et tous ceux que vous aimez.

Une année en pleine forme, avec plein de bonheur(s).

 

N'oubliez pas qu'en 2009 vous aurez la possibilité de choisir vos représentant(e)s au Parlement européen.

Un Parlement qui a vu ses pouvoirs augmentés depuis sa première élection en 1979. Qui en aurait un peu plus, face au Conseil, si le Traité constitutionnel, qui en aura un tout petit peu plus si le Traité de Lisbonne est adopté.

Je souhaite donc que vous soyez inscrit sur les listes électorales...

 

08:00 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, voeux