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07/06/2009

aujourd'hui il y a des élections...

Rouge Liban

 

SAS n°166

 

Gérard De Villiers

 

 

En ce mois d'élections au Liban, une petite révision :

 

Beyrouth "fait fantasmer tous les Saoudiens, étouffés dans le carcan du wahhabisme, où tous les plaisirs de la vie sont interdits".

 

Pendant la guerre de 34 jours de l'été 2006, "la banlieue sud de Beyrouth, peuplée principalement de chiites, a été aplatie - 254 immeubles rasés-, les villages du sud du Liban transformés en tas de gravats. Plus de 1000 civils libanais ont trouvé la mort dans ces bombardements, détruisant de nombreuses infrastructures et déplaçant un million de réfugiés. Il a fallu trois semaines de travail acharné pour venir à bout de la nappe de mazout échappée de la centrale de Beyrouth bombardée par les Israéliens". L'aviation israélienne continue à être "chez elle" dans l'espace aérien libanais : "l'armée libanaise n'a pas d'armes antiaériennes et la FORPRONU n'a pas le droit d'utiliser les siennes sans l'autorisation des autorités onusiennes, à New-York".  "Le Liban est coupé en morceaux, sans véritable autorité centrale".  Les chiites représentent 35% de la population du Liban. Le Hezbollah a pour alliés le Parti communiste libanais, le parti chrétien du général Aoun et le Parti nationaliste prosyrien. Le Hezbollah est le "bras armé" de l'Iran au Liban. "Jamais aucun service de contre espionnage n'est parvenu à pénétrer le Hezbollah." "Les services de sécurité syriens ont été formés par la STASI". "Les syriens n'ont pas d'amis, ils n'ont que des alliés, et pas toujours les mêmes". Ce sont les Allemands qui servent d'intermédiaires entre Israël et le Hezbollah pour l'échange de prisonniers. Le Hezbollah a pour ennemis, entre autres, Israël et l'Arabie Saoudite. "L'amour entre Saoudiens et Israéliens, c'est un peu le pacte germano-soviétique".

 

Objectif fixé au héros : Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah. Dès le début nous savons donc que la mission va échouer, la seule question est de savoir après quelles péripéties.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

06/06/2009

voter pour choisir

Voter pour faire l'élu...et la démocratie !

 

 

Ces sondages nationaux, sans projection du nombre d'élus par région, m'agacent.

Ce n'est pas une élection nationale à la proportionnelle.

Savoir qui de Bayrou ou Cohn-Bendit sera en tête n'a aucun intérêt : Bayrou n'est pas candidat, Cohn-Bendit l'est dans la seule région parisienne, et ce n'est pas une élection présidentielle.

Savoir si Jean-Luc apportera quelques voix de plus pour permettre au PC d'être devant le NPA n'est qu'anecdotique et ne changera rien à la composition du Parlement européen.

Plus que de savoir quel sera le % de différence entre l'UMP et le PS, il importe de savoir combien de députés de ces partis vont rejoindre les rangs de la gauche ou de la droite au Parlement européen.

Chaque voix compte, pour élire les députés,  dans ce vote à la proportionnelle régionale.

 Comme je l'écrivais hier, le paradoxe serait qu'il y ait une majorité de députés français de droite avec une majorité d'électeurs de gauche, à cause de la dispersion des voix sur des listes qui n'auront pas d'élu(e)s.

Au Parlement européen aussi chaque voix compte. Il n'y a pas de majorité automatique.

Il n'y a pas, comme au Parlement français une majorité qui soutient systématiquement le gouvernement et une opposition, parce qu'il n'y a pas de "gouvernement".

Le Parlement européen vote des lois, qui s'appliquent ensuite dans les 27 pays, après transcription dans les législations nationales.

Il faut donc construire une majorité chaque fois que l'on veut adopter, ou faire repousser, une loi européenne.

Un député européen de plus ou de moins au groupe socialiste ou au groupe PPE (droite) cela pèse ensuite pour l'adoption ou le renvoi d'amendements, pour l'adoption ou le rejet de textes,  qui peuvent être importants, et il arrive souvent que l'écart soit très faible.

Si le Traité de Lisbonne est appliqué, il donnera plus de pouvoirs au Parlement européen. Celui-ci sera d'autant plus respecté par le Conseil des ministres et la Commission européenne qu'il sera l'expression de la volonté des citoyens.

 

 

05/06/2009

voter pour choisir

Choisir nos représentants au Parlement européen

 

 

Dimanche nous allons avoir la possibilité de choisir nos représentants au Parlement européen.

Les députés français représenteront moins de 10% de cette Assemblée.

Il s'agit donc de ne pas se tromper !

 

Que vont faire ces élus ?

 

Ils ne vont pas parler du sexe des anges. Ils ne vont pas développer de grandes théories sur une Europe idéale. Ils ne vont pas non plus parler des Institutions européennes. Il ne s'agit plus de préparer une nouvelle Constitution ou un nouveau Traité. Soit ce sera Lisbonne, soit il faudra s'accommoder de l'actuel, mauvais, Traité. Dans un cas comme dans l'autre,  personne n'y touchera avant 20 ans.

Ces  élus vont examiner essentiellement les budgets de l'Union européenne et les projets de législation européenne, proposés par la Commission européenne et sur lesquels ils devront décider, en concertation avec le Conseil (ministres de chacun des 27 pays membres.

Au cours de la législature qui vient de se terminer, même s'il ne penchait pas vraiment à gauche, le Parlement européen a fait échouer le projet de Directive sur les services (Bolkenstein) qui prévoyait d'appliquer la législation sociale du pays d'origine du travailleur, et non pas du pays où le travail était effectué. Ce Parlement a repoussé également la possibilité d'autoriser des semaines de travail de plus de 48 heures, et il s'est opposé au projet de loi du Gouvernement français qui permettrait de punir les internautes sans décision de justice (Hadopi).

Malheureusement, parce qu'il n'était pas assez à Gauche, il n'a pu empêcher la Directive sur les services postaux, ni imposer une Directive européenne protégeant les services publics.

Les plus gros dossiers déjà inscrits à l'ordre du jour pour cette nouvelle législature portent sur l'encadrement des services financiers et sur les perspectives financières de l'Union européenne.

Leur premier travail,  après les vacances, va consister à "mettre sur le gril" les membres de la Commission européenne proposés par les Etats membres, y compris le futur Président de la Commission. Les ministres français seraient surpris s'ils devaient se livrer à ce genre d'exercice devant les parlementaires français. Ce n'est pas "pour de rire" : il y a 5 ans Berlusconi avait été obligé de changer son candidat initial,  celui-ci ayant été désavoué par le Parlement européen après des déclarations homophobes. Plusieurs autres Commissaires avaient été obligés de changer de "portefeuille", étant jugés, par les parlementaires européens,  incompétents dans le domaine dont ils entendaient être responsables.

 

 

Choisir des femmes et des hommes qui vont compter au sein du Parlement européen

 

Je me souviens d'Arlette Laguiller, d’Alain Krivine et de son jeune assistant, Olivier, qui n'était pas encore facteur. Ils erraient comme des âmes en peine. Leur seul fait d'armes en cinq ans est d'avoir voté contre un projet d'étude d'application de la "taxe Tobin" parce que pour eux il s'agit de renverser le capitalisme, pas de le réformer... Ils ont donc voté avec la Droite !

A l'échelle de l'Europe des 27, en particulier avec les pays d'Europe centrale,  je vous laisse imaginer le poids des communistes de toute obédience...

Il y a au Parlement européen deux grands blocs qui pèsent : la Droite avec le PPE et la Gauche avec le Parti socialiste européen. Les autres (Verts, Libéraux du Modem, anti-européens d'extrême gauche et d'extrême droite...) en sont réduits à observer avec la possibilité de faire pencher la balance dans un  sens ou dans l'autre ou de s'abstenir.

 

 

Tenir compte du mode de scrutin français

 

Il n'y a qu'un seul tour !

Pas possible de voter marginal si on veut être efficace.

Dans une circonscription de 10 sièges, pour avoir un(e)  élu(e), il faut faire 10%.

Les listes qui obtiendront 5,6 ou 7% n'auront aucun(e) élu(e). L'arithmétique profitera

à la liste arrivée en tête, probablement  malheureusement, l'UMP.

Si les sondages actuels se confirmaient, la France serait donc représentée au Parlement européen par une majorité d'élus de Droite avec une majorité d'électeurs de Gauche !

Faire passer un député UMP de plus pour se défouler contre le PS, à qui on a plein de reproches à faire, ne revient pas à se faire plaisir.

 

Conclusion :

Nous n'avons qu'un bulletin de vote chacun,

Il s'agit de l'utiliser efficacement !

04/06/2009

Institutions européennes

Institutions

 

"L'Europe ne sait plus écrire ses Traités, qui après celui de Rome sont tous illisibles"

 

"Un conglomérat de procédures illisibles"

 

"Crise endémique des institutions de l'Union, faute d'avoir eu le courage de les réformer avant les élargissements"

 

"Il n'y a pas de compétence européenne que celle expressément transférée par les Etats membres"

 

"Les Etats contrôlent à chaque instant l'application. Ils sont au deux bouts de la chaîne et décident toujours en dernier ressort"

 

"Les électeurs auront encore le sentiment d'être appelés pour désigner des représentants sans pouvoirs clairs dans une machinerie incompréhensible"

 

Extraits de l'ouvrage collectif "Notre Europe"

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

03/06/2009

Les élections européennes ne sont pas un vote sur le Traité de Lisbonne !

La campagne du "Front de Gauche" est axée principalement contre le Traité de Lisbonne.

1) Ce n'est pas le sujet : il ne s'agit pas de décider si le Traité de Lisbonne est bon ou mauvais, s'il doit être appliqué ou pas, s'il est indispensable, ou pas, du fait de l'élargissement à 27 pays ;

2) L'Europe aujourd'hui va mal : tous les reproches, souvent justifiés,  que l'on peut faire au fonctionnement de l'Union européenne ne peuvent pas être mis sur le compte du Traité de Lisbonne, puisqu'il n'est pas en application !

3) Le Traité de Lisbonne n'est ni plus ni moins libéral que le Traité qui s'applique actuellement. Ni plus ni moins libéral que le Traité de Rome qui instituait le "Marché commun". Les communistes étaient déjà contre. L'Histoire leur a donné tort parce que le "Marché commun" a fait quelques progrès,   parce que personne ne demande à sortir de l'Union européenne (ce n'est, d'ailleurs, pour le moment,  pas prévu ; ça le sera si le Traité de Lisbonne entre en application), et même d'autres pays souhaitent y entrer.

4) La différence essentielle, en plus de rendre légalement contraignante la Charte des Droits fondamentaux, c'est que le Traité de Lisbonne donne plus de pouvoirs au Parlement européen, et qu'il s'agit justement d'élire au Parlement européen des gens qui veulent mener les batailles du futur, par les batailles d'il y a cinq ans.

 

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe