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26/03/2011

l'ingratitude des fils

L'ingratitude des fils

 

Pierre D'Ovidio

 

10/18 n°4402

Collection "grands détectives"

 

 

Paris, hiver 45 : il fait très froid et les conditions de survie sont difficiles.

Un cadavre,  à moitié calciné,  est découvert par des enfants jouant dans des décombres.

Un jeune inspecteur de police mène l'enquête, entre deux séances de cinéma pour aller voir Chaplin et "Les enfants du paradis".

 

Parallèlement, nous avons droit à des retours en arrière qui nous racontent la vie de juifs lithuaniens, à Vilnius, la "Jérusalem du nord".

1915 : l'entrée des troupes allemandes le jour du Yom Kippour. L'occupation allemande jusqu'à novembre 1918, remplacée par l'occupation bolchévique, puis par les fascistes polonais du général Pilsudski.

Le choléra et le typhus. Des pogroms.

1926 : la victoire aux élections de juin de la gauche, renversée en décembre par un coup d'Etat militaire appuyé par les "Loups de fer", milice fasciste calquée sur celles de Mussolini. S'épanouit alors "un racisme étroit, vengeur, qui aspirait à la pureté de la race et mobilisait de plus en plus contre les "étrangers" sur fond de stagnation économique".

1933 : l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne. La propagande antisémite haineuse qui redouble.

L'exil, vers Paris, puisque les USA ont instauré des "quotas sévères pour les immigrants d'Europe centrale et septentrionale".

1936 : Les espoirs du Front populaire.

1940 : l'occupation allemande.

Août 1941 : la rafle des juifs dans le XIe arrondissement, répétition générale de la trop fameuse "rafle du Vel d'Hiv",  un an plus tard.

 

Bien entendu, les deux histoires vont se rejoindre pour le dénouement final !

 

 

"Ceux qui oublient le passé se condamnent à le revivre" (George Santayana)

 

 

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

25/03/2011

la permission de minuit

La permission de minuit

 

De Delphine Gleize

 

Avec Vincent Lindon, Emmanuelle Devos et Quentin Challat

 

 

La vie vaut la peine d'être vécue, car l'amour est là, tout proche. Même quand la mort menace, à cause d'une maladie "orpheline", génétique, qui provoque des cancers.

 

Vincent Lindon incarne un professeur de médecine, avec la même humanité qu'il incarnait hier un maître nageur, qui s'attache à une jeune malade, comme hier il s'attachait à un jeune clandestin voulant rejoindre l'Angleterre à la nage.

Un médecin qui va jusqu'à payer de sa poche, à la grande surprise de son épouse,  5 000 euros de lampes sans UV pour que son petit protégé puisse jouer au rugby en nocturne (Allez, poussez, les avants de Bayonne !).

Un médecin qui n'arrive pas à partir et à laisser la place à sa remplaçante (Emmanuelle Devos).

 

Le jeune Quentin Challat joue tellement bien que l'on se demande parfois s'il n'est pas réellement un "enfant de la lune", ces enfants qui ne peuvent s'exposer aux rayons UV, sous peine de mort et qui ont donc, pour sortir, la "permission de minuit", et de se déguiser en vampires...

Dans son cas le passage à l'adolescence est d'autant plus sensible. "L'important, c'est que les femmes avec qui l'on est n'aient pas à se plaindre !", lui dit son docteur alors qu'il rêve de faire l'amour au moins une fois avant de, peut-être, mourir trop tôt, en refusant tout apitoiement.

 

Un film touchant, poignant, sans pathos, mais qui m'a mis, quand même, les larmes au bord des yeux à plusieurs reprises.

 

 

12:19 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)

24/03/2011

Pour une Europe socialiste

Pour une Europe juste

 

Elisabeth Guigou

 

Editions du "Cherche midi"

 

 

Elisabeth Guigou répond aux questions de la journaliste de France 3 Véronique Auger sur sa passion : l'Europe. Elle n'oublie pas qu'elle a été "Garde des sceaux", donc elle parle longuement de la coopération européenne en matière de justice. "Il faut prendre les décisions nécessaires pour que les policiers et les juges puissent enfin agir aussi vite que les délinquants et les criminels".

 

Elle a également été ministre des affaires sociales. Elle réclame donc "des systèmes de contrôle et de solidarité".

 

Sur le plan économique,  elle reprend les idées défendues par les socialistes européens : créer un Fonds monétaire européen, une agence de notation européenne, une agence de surveillance financière européenne, une taxe sur les transactions financières ; et ce que proposait déjà Jacques Delors : emprunter sur les marchés pour financer des investissements d'avenir, dans les grands réseaux de communication et dans l'économie de la connaissance.

 

Elle n'oublie pas non plus qu'elle est née sur la rive sud de la Méditerranée et pose comme postulat "la condition sine qua non pour que l'Europe reste un acteur mondial est qu'elle s'allie avec son sud". Il faut donc "bâtir une union euro-méditerranéenne, puis euro-africaine."

"La seule vraie méthode pour limiter l'immigration clandestine, c'est le développement dans les pays d'émigration".

 

 

"Les solutions, les innovations doivent être trouvées au niveau de l'Union européenne".

 

"Pourquoi intituler le Traité "Constitution" ? On a créé des illusions, et les peuples se sont braqués". "Il aurait fallu avoir la lucidité de défendre ce Traité constitutionnel pour ce qu'il était".

 

"L'Europe sera la somme des solutions qu'elle saura apporter à ses crises" (Jean Monnet)

 

"On projette sur l'Europe des menaces imaginaires alors qu'elle nous protège des risques bien réels" (François Mitterrand)

 

08:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

23/03/2011

Le temps de l'argent : de Xiao Li (petit Li) à Lao Li (vieux Li)

Une vie chinoise

 

3. Le temps de l'argent

 

Prix "Château de Cheverny" de la Bande dessinée historique 2010

 

P. Ôtié et Li Kunwu

 

 

De Xiao Li à Lao Li, de "petit" Li à "vieux" Li.

Troisième et dernier volet de l'histoire de la Chine, de 1949 à nos jours, à travers "une simple vie chinoise,  la vie ordinaire d'un dessinateur de presse, métier qui permet de montrer beaucoup de choses, y compris, entre autres,  les petites annonces pour trouver un conjoint,  des funérailles et le "Festival du vermicelle".

Bien loin des "années Mao", le contraste saisissant entre le pragmatisme pour atteindre la modernité et les traditions qui restent ancrées, surtout dans les campagnes, malgré l'arrivée d'internet.

Une modernisation accélérée, surtout en ville, avec l'inconvénient de la destruction des maisons traditionnelles,  un habitat vétuste et surpeuplé, mais témoin du passé.

La possibilité de s'enrichir très vite, mais aussi la fin de l'emploi garanti et l'exode rural massif, malgré le "livret de paysan" pour le limiter. "C'en était fini de l'uniformité des destins". Contrairement au temps de la "révolution culturelle", les riches sont honorés.

La création des "zones spéciales" ouvertes aux investissements étrangers, avec avantages fiscaux permet le développement économique qui favorise la fierté nationale.

 

 

"Il y a toujours une autre montagne et un ciel plus haut"

 

"La lune la plus claire est celle du pays natal"

 

 

 

11:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

22/03/2011

abus ou corruption ?

Piégés !

 

 

Depuis 30 ans que je suis au Parlement européen, c'est la première fois que je vois une chose pareille :

Trois parlementaires européens, de trois nationalités différentes mais tous trois anciens ministres de leur pays, se sont fait piégés, en caméra cachée,  par des journalistes du Sunday Times se faisant passer pour des "lobbyistes", leur demandant, contre des sommes importantes, de déposer des amendements à un texte législatif sur la protection des consommateurs.

Les documents sont disponibles sur "Youtube".

L'un,  ancien ministre de l'intérieur, s'étant illustré dans son pays pour ses actions contre les immigrés,  répond qu'il est déjà salarié de plusieurs groupes de pression et se qualifie de "député / lobbyiste".

L'autre, ancien vice-premier ministre, explique qu'il a fait déposer l'amendement par un député d'un autre groupe et facture sa prestation pour 12.000 euros.

12.000 euros pour un faire déposer un amendement par un député : je devrais revoir mes tarifs !

Cette affaire fait, bien entendu, grand scandale dans la maison. Deux des trois parlementaires incriminés ont démissionné du Parlement européen. L'un a déjà annoncé son retour...comme lobbyiste.  Le troisième refuse, arguant qu'il n'a rien fait d'illégal, mais a été immédiatement exclu du groupe...socialiste !

 

Les parlementaires sont censés travailler, donc écrire des textes, en particulier des amendements, en fonction des intérêts de leurs électeurs, et de leurs convictions.

Il est clair que certains sont les porte-parole de groupes d'intérêts ou de pressions qui parfois les font élire. Elus, ils ne devraient pas être payés une seconde fois pour déposer des amendements conformes à leurs convictions, et aux intérêts de leurs mandants...Il s'agit alors d'un abus.

S'ils déposent, contre de l'argent, des amendements contraires à leurs convictions, il s'agit alors de corruption.

 

Le bon côté, c'est que cette affaire montre que le Parlement européen a pris de l'importance et possède un véritable pouvoir législatif, avec une réelle marge de manœuvre pour les parlementaires, ce qui n'est généralement pas le cas dans les Parlements nationaux.

 

Le mauvais côté est que cela va alimenter l'extrême droite sur le thème "tous pourris" et les campagnes contre l'Union européenne. C'était d'ailleurs le but recherché par ce journal britannique, qui promet de nouvelles révélations dimanche prochain !

 

15:05 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique