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22/09/2013

Catherine Deneuve taille la route

Elle s’en va

D’Emmanuelle Bercot

Avec Catherine Deneuve

 

Une sexygénaire atypique, indépendante et au caractère affirmé, patronne d’un restaurant en difficulté financière, sort acheter des cigarettes, et se retrouve à l’autre bout de la France avec son petit fils, et le grand père paternel de celui-ci.

Un « road movie » d’une femme qui n’aime pas conduire et ne sait pas lire une carte routière.

En chemin toute une variété de rencontres : le bal du samedi soir dans un bled perdu, le gardien de nuit dans une zone commerciale, la réunion d’anciennes miss de nos provinces, un maire qui va perdre les élections, etc.

Un film qui parle des relations familiales. Avec sa mère, incarnée par Claude Gensac (qui jouait l’épouse de Louis de Funès dans de nombreux films). Avec sa fille, incarnée par la chanteuse Camille. Avec son petit-fils, joué par le fils de la réalisatrice. Toute une famille dont elle ne s’était guère souciée jusque là.

Le critique cinéma du Monde y voit une « apologie du 3e âge ». J’ai trouvé que la vieillesse y était présentée de façon plus pathétique qu’attractive, et la route bien longue pour nous expliquer que la vie peut recommencer à plus de soixante ans.

 

08:02 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

21/09/2013

Hundertwasser au musée en herbe

Dans la peau de Hundertwasser

 

Au « musée en herbe »

21 rue Hérold, Paris 1er

 

 

J’ignore si Hundertwasser est très connu en France.

A Vienne, sa ville, j’avais visité, il y a quelques années un immeuble collectif « soigné » par lui.

Hundertwasser ne supportait pas les lignes droites. Il adorait la nature. Et cela se reflète dans son travail.  Bien qu’il soit peintre et non architecte, il est intervenu dans la réhabilitation de plusieurs édifices, en Autriche et en Allemagne. Par le dialogue avec les habitants, y compris les enfants, en collaboration avec des architectes, il a transformé des immeubles gris et  tristes en compositions colorées qui seraient aujourd’hui qualifiées de « kitch ».

Plusieurs maquettes de ces réalisations, y compris une église, sont présentées dans cette exposition, à côté des dessins et peintures.

 

 

Cela m’a donné l’occasion de découvrir « le musée en herbe », dont je n’avais jamais entendu parler, je l’avoue.

Il a été créé spécialement pour les enfants à partir de trois ans.

Quand j’y suis allé, un groupe de petits était assis en rond autour d’une animatrice qui les sensibilisait à Hundertwasser.

L’idée est de leur donner envie de retourner dans les musées quand ils / elles seront adultes.

Des classes viennent tous les jours de la semaine.

 

 

08:00 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

20/09/2013

Promenade à Richelieu, dans les pas du Cardinal

Ville close

 

Franck Maubert

 

Editions "écriture"

 

 

La ville close, c'est Richelieu, 2.000 habitants, en Poitou, construite par la volonté du cardinal du même nom, avec l'idée d'en faire une "cité idéale", bien entendu aux formes géométriques. "Une île de pierre au milieu de la campagne".

 

L'architecte choisi est Jacques Le Mercier qui venait de reconstruire la Sorbonne et avait construit,  pour Richelieu,  le "Palais-cardinal" devenu depuis le "Palais-royal".

 

"Ne pas se fier à la place paisible d'une petite ville de province avec ses tilleuls taillés et ses bancs repeints."

 

Un critique gastronomique décide de s'y retirer, pour fuir Paris et tenter de retrouver ses souvenirs d'enfance.

Pas grand monde dans les rues. Tout le monde semble épier tout le monde derrière les volets.

Cela n'empêche pas les morts suspectes (suicide ou assassinat ? morts violentes dont tout le monde semble connaître les auteurs, sauf la gendarmerie).

 

Notre journaliste,  affecté à la rubrique nécrologique depuis sa "désertion",  rencontre des personnages hors du commun, et une femme avec qui il aime passer du temps.

 

Les passages consacrés aux visites du cardinal, hypocondriaque,  dans "sa" ville ne sont pas les moins intéressants.

 

 

 

 

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

19/09/2013

Morandi aux Beaux-Arts de Bruxelles

Rétrospective Giorgio Morandi

 

 

Grand choc culturel moins d'une semaine après l'exposition Lichtenstein à Beaubourg.  La différence est patente. Adieu les couleurs criantes et les grands aplats, bonjour les formes douces et les couleurs reposantes.

 

Morandi, peintre phare d'Emilie Romagne du XXe siècle. Influencé par les cubistes. Très peu par les impressionnistes. A peine par l'art abstrait. Une peinture qui reste très classique.

 

Ce qui m'a frappé dans cette exposition, qui présente des œuvres de 1924 à 1958,  est la dominante des natures mortes et des paysages. A part quelques autoportraits, pas de trace d'êtres vivants. Mais une salle entière est consacrée aux bouquets de fleurs, aux couleurs très sages. Contrairement à Lichtenstein, Morandi a sa place dans la chambre à coucher. Pas de risque d'être réveillé.

 

J'avoue ignorer si Morandi a eu droit à une exposition de ce genre à Paris, ou ailleurs en France.

 

 

 

08:51 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

18/09/2013

Le fantôme blanc

Un amour de Chine

De Jia Yi et Denis Deprez

Extrait de « grands reporters », « 650 pages de récits graphiques »

Editions « Les Arènes XXI »

 

Toutes les contradictions de la Chine d’aujourd’hui, entre traditions et modernité agressive, à travers l’amour d’une jeune cantonaise et d’un jeune belge, dans un récit à deux voix joliment illustré.

Guangzhou (Canton), « une cité rugissante de douze millions d’habitants » et son réseau d’autoroutes urbaines suspendues.

On ne parle pas de la « Révolution culturelle » ni du passé avec l’étranger car « cela ne regarde que les Chinois ».

Un amour réciproque entre une Chinoise, fille unique, et un occidental (un fantôme blanc). Les parents ne sont pas venus à l’aéroport pour dire au revoir à leur fille, enceinte et qui partait loin d’eux.

 

08:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd