Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/10/2013

un peu d'histoire de la Moldavie orientale

 

Pour comprendre la Moldavie, il faut avoir en tête son histoire qui en a fait un carrefour du monde latin et du monde slave. Les deux derniers siècles ont été particulièrement déterminants dans la situation actuelle.

 

1812 : un accord entre l'Empire ottoman et l'Empire russe coupe en deux la Moldavie. Sa partie orientale, l'actuelle République moldave,  devient la Bessarabie russe. Il est largement fait appel à des Slaves pour coloniser le pays, en particulier le sud, ce qui en modifie la composition ethnique.

 

Après la première guerre mondiale, le Traité de Versailles rattache la Bessarabie à la Roumanie.

 

 1939 : le pacte Molotov-Ribbentrop, dans un protocole additionnel secret partage la Pologne, la Finlande, les pays baltes...et la Roumanie.

 

1940 : l'URSS annexe la Bessarabie. 100.000 roumanophones sont déportés. 300.000 sont déplacés à l'intérieur de l'URSS. Les jeunes sont enrôlés de force dans l'armée rouge.

 

Juillet 1941 : les troupes roumaines, aidées par l'armée allemande, réoccupent la Bessarabie. 100.000 Juifs sont tués, 100.000 autres accompagnent les troupes soviétiques en retraite, et se réfugient en URSS.

 

1944 : la Bessarabie est ré-annexée par l'armée rouge. Création de la "République socialiste et soviétique de Moldavie". La plus petite des républiques fédérées d'URSS. La russification est intense, la langue russe est la langue de l'enseignement, l'alphabet cyrillique est obligatoire, même pour la langue roumaine. 200.000 roumanophones quittent le pays. Un million de Russes et d'Ukrainiens arrivent.

 

1991 : proclamation de l'indépendance de la Moldavie. La langue roumaine redevient langue officielle, et l'alphabet latin est réintroduit.

La même année les russophones proclame l'indépendance de la Transnitrie, où séjourne l'armée russe, qui s'y maintient aujourd'hui encore comme "garante de la paix". Un "nettoyage ethnique" oblige les roumanophones à partir. Le conflit fait un millier de  morts. Seule la Russie reconnaît l'indépendance de la Transnitrie, qui constitue un poste avancé de la Russie vers l'Europe occidentale. Les entreprises de Transnitrie sont privatisées au profit des oligarques russes. Comme en Géorgie, Moscou intervient par minorités interposées.

08:00 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0)

30/10/2013

en suivant les Roms

Des nouvelles d’Alain

Emmanuel Guibert, Alain Keler, Frederic Lemercier

Extrait de « Grands reporters », récits graphiques

Editions Les Arènes XXI

 

Alain est photographe. Il s’’intéresse aux « minorités ethniques dans l’ex-monde communiste », « dans les frontières découpées par les guerres du siècle passé ». Il pourrait ajouter « et par Staline ou Tito ». « Au cœur des massacres et des exodes. »

Il s’intéresse en particulier à « une sorte de minorité des minorités : les Roms ».

Bien avant l’actualité récente, la première fois qu’Alain a photographié des Roms, c’était au Kosovo. Lors de la guerre du Kosovo, les Roms ont choisi le mauvais camp : les Serbes, contre la majorité albanaise. En 1999, identifiés à des collaborateurs de l’ennemi serbe, les forces  armées albanaises du Kosovo ont incendié leurs maisons, les obligeant à fuir en Serbie, dans des camps de réfugiés. « Des gens chassés par la guerre, qui partent en catimini vers l’inconnu et qui n’ont plus rien. ». « Souvent, où il y a des rails, il y a des Roms. »

« Gênés par une misère si noire, on osait pas photographier ». Les dessins se mêlent donc aux photos.

En Serbie, Alain rencontre une assistante sociale qui aide les Roms. « Elle plaide sans désemparer pour l’école ».

En république tchèque et en Slovaquie, Alain voit des groupes « qui réclament publiquement la solution finale pour les Roms ». «40% de chômage, et les calamités qui vont avec ». « Les plus démerdards tondent les plus démunis : l’économie des miséreux ». « De nombreux incendies criminels visant des Roms ont lieu ».

A suivre les Roms, Alain se retrouve en France. « La très grande pauvreté aux portes de Paris, je connaissais son existence, j’ignorais son ampleur. » « Une organisation comme Médecins du monde met en œuvre aujourd’hui, chez nous, les mêmes procédures sanitaires que dans les pays en guerre ou en situation de catastrophe naturelle. »

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

29/10/2013

En république de Moldavie

Passage à Chisinau

 

 

Selon les statistiques officielles, la Moldavie est le pays le plus pauvre d'Europe. À voir la circulation automobile, les embouteillages où se mêlent non pas de vieilles Lada ou Dacia, mais Mercedes, Volvo et Toyota de grosses cylindrées, j'en suis venu à imaginer une économie souterraine importante. L'envoi d'argent par les nombreux émigrés n'explique pas plus le phénomène que le fait que ces voitures seraient d'occasion.

 

Ville aérée, aux nombreux parcs. Les "Champs Élysées" locaux sont vite parcourus. Ils portent le nom de Stefan cel Mare (Etienne le Grand), héros local qui a combattu les Turcs au XVe siècle, surnommé "l'athlète du Christ",  allié puis adversaire de Vlad Teples "l'Empaleur", qui a inspiré le personnage de Dracula.

 

La cathédrale est une église orthodoxe classique, avec enluminures et fortes odeurs d'encens. Les femmes n'y entrent pas tête non couverte.

 

Je n'ai, malheureusement, pas eu le temps de visiter la maison, transformée en musée, dans laquelle Pouchkine a vécu en exil.

 

Soirée dans les caves de Cricova, 500 hectares, 120 km de galeries, dont 60 dédiés à la conservation du vin, entre 35 et 80 mètres en dessous du sol, avec une température constante entre 12 et 15°. La bouteille la plus ancienne date de 1902.

Au cours du repas, j'ai testé huit vins différents. Le seul que j'ai apprécié,  et bu, était un "vin de collection", Cabernet-Sauvignon de trente ans d'âge.

 

Pour aller à l'essentiel, en raison de la brièveté de mon séjour, et de mes occupations sur place, j'ai utilisé "Le petit futé", en français.

 

 

15:24 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage

28/10/2013

Allo quoi !

 

 

 

CONSEIL EUROPÉEN ET TÉLÉCOMS: NON MAIS ALLO QUOI!

 

 

 

Le Parlement européen a voté  un rapport dressant le bilan du paquet Telecom, quatre années après son adoption.

 Il aurait été souhaité que le résultat de ce paquet de directives, une régulation équilibrée profite aux entreprises, aux salariés et aux consommateurs. Le secteur des télécommunications est en effet appelé à contribuer largement à la relance de notre économie et à la sauvegarde des emplois en Europe.

Quatre ans après son adoption, il était nécessaire de mesurer sa mise en oeuvre - la date butoir pour la transposition avait été fixée à mai 2011, mais une minorité d'Etats-Membres seulement a respecté ce délai - et de faire un point sur ce qui a bien ou moins bien fonctionné dans la régulation.

 Si le mécanisme de "co-régulation" a permis d'améliorer la cohérence réglementaire intra-européenne, nous n'en sommes pas au stade du "marché unique": il n'y a pas d'opérateur "pan-européen" ou de service identifié comme tel .

Par ailleurs, différents sujets méritent un approfondissement: utilisation des fréquences radioélectriques, neutralité du net, service universel. Certains se retrouvent dans la nouvelle proposition de la Commission Européenne -sous des formes plus ou moins satisfaisantes- mais l'inclusion de l'Internet haut débit dans le service universel fait malheureusement toujours défaut. 

 Dommage que la proposition de la Commission Européenne ne soit pas le reflet d'une vaste consultation réalisée auprès de l'ensemble du secteur et qu'elle fournisse les outils pour répondre au manque d'investissements en la matière. Il y a un ensemble de propositions les unes à côté des autres mais dont la cohérence et la stratégie d'ensemble font défaut.

L'attention portée au numérique dans le Conseil européen d'octobre, censé se concentrer sur cette question, se réduit comme peau de chagrin.

 

08:09 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : europe

27/10/2013

The family : un mafioso repenti en Normandie

Malavita

De Luc Besson

Avec Michelle Pfeiffer, Robert De Niro,

Tommy Lee Jones, Dianna Agron

 

L’histoire est tirée d’un roman de Tonino Benacquista : un mafioso ayant « vendu » les siens est exfiltré en Normandie par le FBI, qui le protège, lui et sa famille. Il a beau être « repenti », lui et les siens ont gardé l’habitude des méthodes violentes pour régler les différends les plus minimes. Il n’y a guère de surprises dans les péripéties.

Le choc culturel est un billard à trois bandes, puisque ces Américains sont d’origine italienne.

Ce pastiche de films de mafiosos est un divertissement loufoque qui vaut surtout par son casting de haut niveau qui semble prendre plaisir à jouer leurs personnages à la limite de la crédibilité. La jeune Dianna Agron se montre à la hauteur de ses prestigieux partenaires.

Le  Parisien a beaucoup aimé, Les Cahiers du Cinéma pas du tout ! Choc culturel ?

 

 

11:29 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma