15/11/2014
Magie au clair de lune
Magic in the moonlight
De Woody Allen
Avec Colin Firth, Emma Stone
La magie c'est, bien entendu, celle de l'Amour, dans cette comédie romantique en forme de fable qui met en scène la rencontre d'une médium et d'un prestidigitateur, summum du snobisme anglais, qui veut la démasquer.
Toutes les certitudes volent en éclat, surtout les plus rationnelles , puisque même les vérités scientifiques peuvent être remises en question. Pourquoi s'en tenir à la raison puisque nous avons tant besoin d'illusions pour vivre ?
L'action se passe sur la Côte d'azur dans les années 20, et j'ai particulièrement aimé la musique jazzy qui va avec.
Le couple d'acteurs contribue largement à rendre le film plaisant.
16:36 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
13/11/2014
Une mésaventure qui peut servir de leçon : comment je me suis fait voler !
Voulant prendre de l'essence, je répondais aux questions de l'automate quand un homme, jeune, est arrivé, me semblant énervé : "attention, ma carte a été avalée !" Ma carte étant déjà dans l'appareil, je continue les opérations.
Au moment où la carte devait sortir mon interlocuteur a fait un grand geste avec la main gauche. Puis me dit : " c'est comme moi, la carte a été avalée, comme c'est fermé, nous ne pourrons la récupérer que demain."
Ayant vu "Magic in the moolight" la veille, j'avais à l'esprit que les prestidigitateurs détournent l'attention pour pouvoir "travailler", et je trouvais suspect les grands mouvements faits de la main gauche, pour ne rien me montrer en particulier.
Méfiant, je me suis immédiatement rendu au service de sécurité de Carrefour, qui a visionné les caméras, et m'a immédiatement donné le n° pour faire opposition sur ma carte.
La gendarmerie m'a expliqué que le procédé est courant, et pas seulement aux pompes à essence, mais aussi aux distributeurs, surtout ceux qui ne sont pas accolés à une banque ("la machine a avalé ma carte, il va falloir attendre demain pour la récupérer à la banque...")
Dans le court laps de temps entre le vol et le blocage, le voleur avait retiré le maximum de la somme autorisée, et effectué deux achats. Et pourtant, je n'avais pas la sensation d'avoir été vu au moment où j'ai fait mon code. Je fais 1m88 et presque 100 kg, je pensais, à tort, que cela suffisait à me masquer...
Conclusions :
- faire encore plus attention au moment de faire le code ;
- ne pas se laisser distraire, même le jour de la gentillesse ;
- laisser la main sur l'endroit où la carte doit ressortir, car l'oeil peut être facilement distrait ;
- faire immédiatement opposition, sans attendre.
Si cette mésaventure peut être utile aux lecteurs de ce blog...
14:53 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0)
12/11/2014
Les immigrés ne sont pas intouchables
Samba
D'Eric Toledano et Olivier Nakache
Avec Omar Sy, Charlotte Gainsbourg
Adapté du roman "Samba pour la France" de Delphine Coulin
Après les handicapés, avec "intouchables ", Toledano et Nakace décident de parler des immigrés en adoptant la même méthode : l'humour et la tendresse.
Samba est un film romantique, à la fois par la romance qui unit un immigré et une bénévole, et par sa vision pleine de bons sentiments.
Un film qui devrait déplaire à la famille Le Pen et à ses partisans. Il peut toucher les Français : deux millions sont déjà allés le voir. Il serait surprenant que beaucoup en éprouvent l'envie d'entrer dans une association d'aide aux immigrés...
Comédie sociale avec des gags pour faire passer l'aspect dramatique de la vie des immigrés. La quasi-totalité de ces gags se trouvent dans la bande annonce, et les deux heures du film paraissent parfois longues, d'autant que beaucoup de situations sont archi-prévisibles et sans surprise !
Au début du film Omar Sy (excellent) demande à Charlotte Gainsbourg (un peu paumée) : "Mais alors, qu'est-ce qu'on peut faire ?" Après deux heures de film, nous n'avons pas la réponse, mais ce n'en était pas le but...
08:38 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
11/11/2014
A nos morts
Comme dans beaucoup de familles européennes, la mienne compte un "disparu au champ d'honneur", en l'occurrence un grand oncle, dont la famille n'a jamais su exactement où et quand il avait disparu. Un de ces milliers de "soldats inconnus".
Une pensée particulière aujourd'hui aux 11 000 morts du 11 novembre 1918, envoyés à la tuerie par des galonnés avides de gloire et d'un dernier coup d'éclat entre l'heure de signature de l'armistice (6 heures) et son entrée en vigueur (11 heures). Certains officiers supérieurs ont manifesté ce jour là, comme pendant toute la guerre, d'un mépris scandaleux pour la vie de "leurs" hommes.
Ne pas oublier non plus que côté allemand, il n'est nullement question d'armée défaite. Le retour des troupes à Berlin montre une armée acclamée. Ce déni conduira à l'élection à la présidence de la république du maréchal Hidenburg...qui appellera Hitler à la chancellerie.
13:35 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : 11 novembre
10/11/2014
Murs
25 ans que "le" mur est tombé. Je m'en souviens bien : il s'agissait de deux murs séparés par un no man'land couvert de barbelés et surmonté par des miradors.
Le jour où mon ami Guyla Horn ,en Hongrie, a pu prendre la décision de laisser passer les citoyens, y compris est-allemands, voulant passer à l'Ouest, ce mur ne servait plus à rien...
Pour en avoir parlé, il y a peu, avec une jeune Allemande, je me suis rendu compte que pour les générations nouvelles, cela appartenait à l'histoire, au même titre que les deux guerres mondiales.
Plusieurs publications, dont Courrier international, ont souligné la persistance de certains murs.
Il y en a deux qui divisent particulièrement :
- Celui qui sépare les deux Etats coréens. Pour m'être rendu, à plusieurs reprises, dans la péninsule coréenne, je sais à quel point la disparition du mur allemand a été suivi de près dans les deux pays. Au nord avec la peur de disparaître, au sud en se demandant comment il serait possible de faire face, humainement, économiquement, politiquement, à une réunification.
-Celui qui "sépare" Israël que ses "colonies", parfois revendiquées comme partie intégrante du pays. Organisation de l'apartheid plus que séparation géographique, voulant rendre impossible la création d'un Etat palestinien. A défaut d'accepter la création de cet Etat, ce mur, tel une cicatrice, symbolise la séparation au sein de l'Etat existant qui n'accepte pas son dédoublement .
10:18 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : murs