06/03/2017
Naufrage
Robinson Crusoé
Daniel Defoe
Adaptation : Christophe Lemoine
Dessins et couleurs Jean-Christophe Vergne
Le Monde et éditions Glénat
Tout le monde connait l'histoire de Robinson Crusoé, survivant sur l'île sur laquelle il a échoué, grâce à son ingéniosité. Il prouve que l'homme peut domestiquer la nature. Avec Vendredi, il prouve que l'homme peut "éduquer" le "sauvage" . Une belle justification des colonisations.
J'avais oublié qu'il avait "tenu le coup" grâce au réconfort que lui apportait la bible, et qu'il s'agissait même d'un thème central du roman de Defoe, émaillé de réflexions morales et religieuses, avec lecture du nouveau Testament matin et soir, afin de montrer l'intervention de la Providence divine dans les affaires humaines.
Le roman est inspiré de l'aventure réelle d'un marin ayant survécu sur une île pendant quatre ans, et ayant écrit ses mémoires. Robinson fait mieux avec son séjour de 28 ans !
Le dessin est clair et aéré.
"Il n'est point de condition si misérable où il n'y ait du positif."
11:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, littérature
17/02/2017
La saga du fondateur de Free
Xavier Niel
La voie du pirate
Solveig Godeluck, Emmanuel Paquette
éditions First
Même pas héritier, même pas énarque, et milliardaire, donc atypique. Le plus bel exemple de la "numéricratie", en haut du "nouvel ordre social dominé par les enfants du numérique.
Non conventionnel parce qu'il ne porte pas de cravate et qu'il a des cheveux longs, mais patron impitoyable. "C'est le propre des capitalistes de haut vol de planer au-dessus des conventions sociales." Il débutera donc sa fortune dans le minitel rose...
Les auteurs, dont mon amie Solveig Godeluck, ne jugent pas mais racontent cette incroyable ascension sociale. L'ascenseur social est bloqué. L'exception confirme la règle.
"Pas de croissance sans investissement technologique." "Une dette maîtrisée , condition absolue de l'indépendance voire de la survie."
Et la création de "L'école 42", à Paris et en Californie, ouvertes aux non bacheliers pour apprendre à coder, quitte à dormir sur place.
11:58 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie
13/02/2017
Le procès de la finance internationale
Les aventuriers de la finance perdue
Dessin et couleurs : James
Scénario Christian Chavagneux
éditions Casterman et Alternatives économiques
"Dès que l'on met une règle les financiers inventent une nouvelle façon de la contourner." Les auteurs ne savaient pas que Trump promettrait de les abolir...
C'est clair, et un peu désespérant !
"Toutes les grandes crises financières de l'histoire correspondent à des périodes où les inégalités sont fortes." "Juste avant la crise de 1929 et juste avant celle des supprimes, les 10% des Américains les plus riches concentraient la moitié des revenus."
"Dans les années 80 les pays européens ont permis que les investisseurs étrangers financent leurs dettes publiques, et ont accepté de se soumettre aux variations de l'humeur des investisseurs." "Quand tous les pays européens ont décidé de baisser les impôts au début des années 2000, ils ont vidé leurs Etats de recettes publiques."
"Les banques ont cherché à prendre de plus en plus de risques avec de moins en moins de capital. C'est plus rentable et, en cas de crise, ce sont les contribuables qui paient." "Les grandes banques se finançaient avant la crise à 1,5% par du capital et tout le reste par de la dette."" Si ma banque prend trop de risques, elle peut perdre tellement d'argent qu'elle ne pourrait plus me rembourser le mien." "C'est pour ça que les Européens ont décidé qu'ils devaient mettre en commun le contrôle de leurs grosses banques." "Depuis 2011, un peu plus de 120 grandes banques européennes sont surveillées par un "mécanisme de supervision".
"Les économistes sont toujours très forts pour expliquer après ce qu'ils n'avaient pas compris avant."
08:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, économie
12/02/2017
un temps d'intolérance religieuse
La ville qui n'aimait pas son roi
Jean D'Aillon
Livre de poche policier n°32147
La couverture peut prêter à confusion. Elle représente Henri IV alors que le roi dont il est question est Henri III. La ville "qui n'aimait pas son roi", c'est Paris que le souverain a été obligé de fuir devant la menace que faisait peser sur lui l'alliance d' Henri de Guise, Duc de Lorraine avec les bourgeois parisiens ultra-catholiques "qui voulait se libérer du joug royal et payer moins d'impôts, regroupés dans la "Sainte Ligue".
L'intrigue policière passe au second plan derrière la tension des évènements historiques. Même si nous savons comment tout cela s'est terminé.
L'auteur prend le parti d'Henri III, "malade, toussant, édenté, boitant à cause de ses fistules, le teint blême, le regard fuyant", et justifie l'assassinat du Duc de Guise : c'était une question de survie pour lui. ("J'y aurais laissé la vie") "Les Lorrains disposaient de troupes bien équipées et de milliers de mercenaires payés par l'Espagne.""Le Balafré demandait tout, hormis la couronne et que le cardinal de Bourbon soit déclaré l'héritier du trône", à la place de l'hérétique Henri de Navarre. Henri III convoque les Etats généraux à Blois. "Pour le roi ce fut un échec et une nouvelle humiliation. Les trois ordres étaient dirigés par ses ennemis."
Après avoir tenté en vain de concilier les inconciliables, Catherine de Médicis "expira après avoir recommandé au roi de se réconcilier avec son beau-frère (Henri de Navarre), de cesser les persécutions contre les catholiques et d'établir dans le royaume la liberté de religion."
Henri III sera poignardé à son tour par Jacques Clément, moine fanatisé par les ultra-catholiques qui lui avaient fait croire que son geste lui donnerait un accès direct au paradis. Tentant, même sans promesse de vierges...
"Cette guerre civile n'était pas seulement entre les hommes, entre les familles. Elle se livrait aussi à l'intérieur de leur esprit. Personne ne pouvait en sortir intact.
18:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, histoire
11/02/2017
de Bernie Gunther à Scott Manson
Le mercato d'hiver
Phillip Kerr
Une enquête de Scott Manson
éditions du Masque
J'ai adoré tous les livres de Philip Kerr, cet Ecossais sachant nous faire revivre les aventures d'un policier social-démocrate pendant et après la seconde guerre mondiale.
Il change de héros avec Scott Manson, entraîneur d'un club de foot de la première division anglaise, propriété d'un milliardaire ukrainien.
Roman policier assez classique dans l'intrigue, son originalité venant du milieu qu'il décrit.
"Le foot, c'est une manière de penser le monde. Une espèce de philosophie. Les forts survivent et les faibles sont relégués."
"Celui qui parle trois langues est trilingue, celui qui en parle deux, bilingue et celui qui n'en parle qu'une est Anglais"
"Savoir ce qu'il ne faut pas dire exige une véritable intelligence."
"Une des premières choses que j'ai faites, c'est de partir à Nîmes."
08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar