09/08/2017
Guerre par Indiens interposés
Le dernier des Mohicans
James Fenimore Cooper
Adaptation Marc Bourgne
Dessin : Marcel Uderzo
Couleur : Monique Ott
Le dessin me rappelle tout à fait les "illustrés" de mon enfance, avec leurs histoires d'Indiens, généralement sanguinaires, comme dans les westerns.
Pour James Fenimore Cooper il n'y a pas les méchants "peaux rouges" contre les gentils "visages pâles".
Il y a les gentlemen anglais, dans leur bon droit, défendus par les "tuniques rouges" héroïques, victimes des retors Français, avec à leur tête Montcalm qui ne respecte pas sa parole de gentilhomme.
Et les Indiens se partagent également en deux catégories : les cruels Hurons, alliés des Français, et les Iroquois qui sont du bon côté, celui des Anglais et veulent sauver les ravissantes filles du colonel.
Les Mohicans sont une tribu qui fait partie du peuple iroquois.
17:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature
23/07/2017
Depardieu en BD
Gérard
Cinq années dans les pattes de Depardieu
Mathieu Sapin
couleur : Clémence Sapin
éditions Dargaud
Gérard Depardieu, tout le monde connait. Mathieu Sapin, un peu moins. J'ai lu, avec plaisir, deux reportages en BD dont il est l'auteur : la campagne de François Hollande en 2012, et la vie quotidienne à l'Elysée.
Avec l'accord de l'acteur, il l'a suivi sur des tournages de films, à des rendez-vous d'affaires, et dans son intimité, y compris quand il est au téléphone, et même sous la douche...
L'album se termine par les réactions de Gérard devant le projet de BD en voie d'être finalisé.
Le portrait est sans complaisance, en particulier concernant ses relations avec Poutine et Kadyrov, le dictateur tchetchène, sans parler de l'Azerbaïdjan ni du Kazakhstan, mais il est bien difficile de ne pas trouver sympathique ce "monstre" excessif en tout, en particulier à table, mais aussi dans sa culture acquise au fil des films.
Discutable mais jamais "minable", contrairement au mot maladroit de Jean-Marc Ayrault.
17:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, cinéma
22/07/2017
Meurtre dans les jardins de Versailles
Le moine et le singe-roi
Olivier Barde-Cabuçon
Une enquête du commissaire aux morts étranges
éditions Actes noirs / Actes Sud
Le "moine", c'est le père du Chevalier de Volnay. Il est habillé d'une robe de bure en signe de pénitence, mais n'a rien de religieux Un exemple parfait d'esprit libre du "siècle des Lumières". Dans ce volume, il vole largement la vedette au "commissaire aux morts étranges", en particulier par son impertinence. Son idéal "serait que les hommes se régulent entre eux sans avoir besoin de divin ou d'absolu."
Le "singe-roi" n'est rien moins que le roi Louis XV. "Souverain butant contre son mur d'ennui." "Pas d'enthousiasme, encore moins de conviction." "Il continuait d'autant plus ses débauches qu'il croyait au pardon divin." "C'était le temps de la colère." (du peuple !)
Même époque que les romans de Jean-François Parot, mais pas du tout le même esprit. Pas le même style d'écriture non plus. Parot m'agace souvent par sa trop grande admiration pour Louis XV puis XVI. Mais son style est original par son décalage avec l'écriture contemporaine habituelle.
Je n'avais pas particulièrement apprécié la première enquête de ce commissaire spécial, lui aussi sous les ordres de Sartine. J'ai donc été heureusement surpris par ce nouvel opus. Avec un petit bémol : Diane de Poitiers n'était pas la maîtresse d'Henri IV mais d'Henri II, avec la particularité, rare déjà à l'époque, d'une grande différence d'âge inverse au sens habituel. Mais il s'agit probablement d'une coquille typographique...
"A Versailles, on ne parle pas, on médit."
"On ne pense ici qu'à comploter, manipuler, se gaver et forniquer."
"Ici, l'apparence a plus d'importance que la réalité. Cette étiquette entérine la soumission de la noblesse à l'autorité du roi."
"Il n'existe pas de droit naturel mais seulement un droit régalien. C'est la raison d'Etat qui décide de tout."
08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
15/07/2017
La lutte
Germinal - 2
Emile Zola
adaptation BD : Philippe Chanoinat
Dessins et couleurs : Jean-Michel Arroya
"éditions Le Monde et Glénat
Les grands classiques de la littérature en bande dessinée
Ce deuxième tome d'adaptation de Germinal est centré sur la lutte des mineurs contre une perte de salaire qui met en cause leur survie et leur conditions de travail.
Pas de syndicat(s) à l'époque, pas de code du travail. Une "internationale" impuissante.
Des étrangers (belges) que l'on fait venir du Borinage pour briser la grève. Les autorités font venir également la gendarmerie puis la troupe au service de l'ordre social.
Un univers de privations d'autant moins supportable qu'il côtoie l'opulence des possédants.
Malgré l'échec de la lutte, il y a "germination", d'où le titre.
18:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd
13/07/2017
Berlin Est 1949
Berlin 1949
Joseph Kanon
Seuil/ policiers
Berlin en 1949 est encore un champ de ruines. Les armées d'occupation ont chacune leur secteur, mais le Mur n'a pas encore été construit. Les Russes tentent d'imposer un blocus sur la ville. Les Américains organisent un pont aérien pour ravitailler les parties de la ville qui ne sont pas contrôlées par les Russes.
C'est dans ce contexte qu'un écrivain célèbre, juif et communiste, revient dans la ville. Juif, il avait fuit aux Etats-Unis. Communiste, il est poussé à repartir par la "chasse aux sorcières".
Sans le vouloir vraiment il se retrouve agent de renseignements pour les deux camps, métier pour lequel il n'était pas préparé. Mais son imagination de romancier l'aide à faire face aux péripéties de sa vie d'agent double, semée de quelques cadavres.
Il fait connaitre la situation de quasi esclaves imposée par les Russes aux prisonniers de guerre allemands.
Un livre qui n'est pas sans rappelé Philip Kerr et John Le Carré...en moins bien.
Joseph Kanon, Américain, est également l'auteur de "L'ami allemand" adapté au cinéma par Steven Soderbergh , avec George Clooney et Cate Blanchett.
"Il ne peut y avoir de société juste sans système économique juste lui aussi."
08:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar