25/08/2017
Afghanistan / Paris
Pukhtu secundo
DOA
Série noire / Gallimard
DOA (Dead On Arrival) nous livre, un an après, la suite et la fin de aventures d'une petite journaliste française, d'origine maghrébine. Prise en otage en Afghanistan presque sitôt qu'elle a posé le pied dans le pays. Le Lion, le Renard et le Lynx volent à son secours.
Le Roi Lion, c'est Shere Kahn, qui se bat au nom de son honneur personnel, le "Pukhtu". Il voit dans la jeune journaliste prisonnière la lumière de sa fille aînée, tuée par un drone américain.
Fox, le Renard, est un Français, agent de la CIA infiltré chez les "privés" d'une agence de "sécurité" payés par les USA pour accomplir les sales besognes, mais qui en profitent pour gagner de l'argent dans le trafic de drogue. Pas de souci des droits humains ou de respect de procédure administratives.
Le Lynx est un ancien agent secret français que ses anciens supérieurs cherchent à éliminer parce qu'il en sait trop sur les dessous des actions commises au nom de la République. Il est en cavale et n'a rien oublié des méthodes qui lui ont été enseignées.
Tous les trois ruminent des vengeances sanglantes.
"Et c'étaient des tueurs, naturellement ! Que vouliez-vous qu'ils soient ?"
Roman foisonnant aux multiples personnages secondaires, entre l'Afghanistan et Paris, avec un passage par le Mozambique.
08:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
22/08/2017
Londres XIXe siècle
Oliver Twist
Charles Dickens
Adaptation BD : Philippe Chanoinat
Dessin : David Cerqueira
Couleur : Siel
éditions Le Monde et Glénat
Les mésaventures d'un jeune orphelin dans l'Angleterre du XIXe siècle, publié en feuilleton, comme la plupart des romans de l'époque, en Angleterre comme en France.
Un roman social, dénonciateur de la société de son temps par Charles Dickens, écrivain activiste engagé contre la pauvreté et les injustices sociales.
Dommage que le jeune Oliver Twist ne partage pas le sort des 50.000 enfants de moins de 13 ans obligés de travailler dans des métiers pénibles,dans les manufactures, dans les mines, ou comme ramoneurs ou domestiques. Sans passer à l'acte, il côtoie le monde des voleurs.
Social et plein d'espoirs (d'illusions ?), basés sur l'idée que "même chez les pires hommes, il reste toujours une part d'humanité." La "bourgeoisie éclairée" y joue un rôle rédempteur.
"- Cela te plairait-il de devenir très intelligent quand tu seras grand et d'écrire des livres ?
- Je crois que j'aimerais mieux en lire !"
"Il y a chez une femme en colère (surtout quand s'ajoutent à toutes ses autres violentes passions les élans farouches de l'insouciance et du désespoir), il y a chez une telle femme quelque chose que peu d'hommes se soucient de braver."
08:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature
09/08/2017
Guerre par Indiens interposés
Le dernier des Mohicans
James Fenimore Cooper
Adaptation Marc Bourgne
Dessin : Marcel Uderzo
Couleur : Monique Ott
Le dessin me rappelle tout à fait les "illustrés" de mon enfance, avec leurs histoires d'Indiens, généralement sanguinaires, comme dans les westerns.
Pour James Fenimore Cooper il n'y a pas les méchants "peaux rouges" contre les gentils "visages pâles".
Il y a les gentlemen anglais, dans leur bon droit, défendus par les "tuniques rouges" héroïques, victimes des retors Français, avec à leur tête Montcalm qui ne respecte pas sa parole de gentilhomme.
Et les Indiens se partagent également en deux catégories : les cruels Hurons, alliés des Français, et les Iroquois qui sont du bon côté, celui des Anglais et veulent sauver les ravissantes filles du colonel.
Les Mohicans sont une tribu qui fait partie du peuple iroquois.
17:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature
23/07/2017
Depardieu en BD
Gérard
Cinq années dans les pattes de Depardieu
Mathieu Sapin
couleur : Clémence Sapin
éditions Dargaud
Gérard Depardieu, tout le monde connait. Mathieu Sapin, un peu moins. J'ai lu, avec plaisir, deux reportages en BD dont il est l'auteur : la campagne de François Hollande en 2012, et la vie quotidienne à l'Elysée.
Avec l'accord de l'acteur, il l'a suivi sur des tournages de films, à des rendez-vous d'affaires, et dans son intimité, y compris quand il est au téléphone, et même sous la douche...
L'album se termine par les réactions de Gérard devant le projet de BD en voie d'être finalisé.
Le portrait est sans complaisance, en particulier concernant ses relations avec Poutine et Kadyrov, le dictateur tchetchène, sans parler de l'Azerbaïdjan ni du Kazakhstan, mais il est bien difficile de ne pas trouver sympathique ce "monstre" excessif en tout, en particulier à table, mais aussi dans sa culture acquise au fil des films.
Discutable mais jamais "minable", contrairement au mot maladroit de Jean-Marc Ayrault.
17:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, cinéma
22/07/2017
Meurtre dans les jardins de Versailles
Le moine et le singe-roi
Olivier Barde-Cabuçon
Une enquête du commissaire aux morts étranges
éditions Actes noirs / Actes Sud
Le "moine", c'est le père du Chevalier de Volnay. Il est habillé d'une robe de bure en signe de pénitence, mais n'a rien de religieux Un exemple parfait d'esprit libre du "siècle des Lumières". Dans ce volume, il vole largement la vedette au "commissaire aux morts étranges", en particulier par son impertinence. Son idéal "serait que les hommes se régulent entre eux sans avoir besoin de divin ou d'absolu."
Le "singe-roi" n'est rien moins que le roi Louis XV. "Souverain butant contre son mur d'ennui." "Pas d'enthousiasme, encore moins de conviction." "Il continuait d'autant plus ses débauches qu'il croyait au pardon divin." "C'était le temps de la colère." (du peuple !)
Même époque que les romans de Jean-François Parot, mais pas du tout le même esprit. Pas le même style d'écriture non plus. Parot m'agace souvent par sa trop grande admiration pour Louis XV puis XVI. Mais son style est original par son décalage avec l'écriture contemporaine habituelle.
Je n'avais pas particulièrement apprécié la première enquête de ce commissaire spécial, lui aussi sous les ordres de Sartine. J'ai donc été heureusement surpris par ce nouvel opus. Avec un petit bémol : Diane de Poitiers n'était pas la maîtresse d'Henri IV mais d'Henri II, avec la particularité, rare déjà à l'époque, d'une grande différence d'âge inverse au sens habituel. Mais il s'agit probablement d'une coquille typographique...
"A Versailles, on ne parle pas, on médit."
"On ne pense ici qu'à comploter, manipuler, se gaver et forniquer."
"Ici, l'apparence a plus d'importance que la réalité. Cette étiquette entérine la soumission de la noblesse à l'autorité du roi."
"Il n'existe pas de droit naturel mais seulement un droit régalien. C'est la raison d'Etat qui décide de tout."
08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire