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07/04/2023

Mort en Assam

Le soleil rouge de l'Assam

Abir Mukherjee

éditions Liana Levi

 

Quatrième roman policier pour Abir Mukherjee.Comme dans les trois premiers l'action se déroule dans l'Inde dans les années 20 quand les Indiens commencent à penser sérieusement à leur indépendance. Les Britanniques sont imbus d'eux mêmes et persuadés de leur supériorité. Mukherjee étant lui même d'origine indienne se moque gentiment de ses compatriotes coloniaux.

Son personnage principal est toujours le capitaine de police Wyndham qui part dans un ashram de l'Assam pour se désintoxiquer de l'opium.

La nouveauté est qu'une partie du livre porte sur un meurtre commis dans le East End de Londres en 1905. Un quartier particulièrement pauvre accueillant les immigrants chassés par les pogroms d'Europe de l'Est. Avec un antisémitisme virulent chez certains britanniques.

Un point commun aux deux enquêtes : les meurtres ont été commis dans des pièces fermées de l'intérieur.

Le capitaine va résoudre les deux énigmes avec, en Assam, l'aide de son fidèle sergent indien.

Un roman à déguster avec une tasse du thé de l'Assam. Meilleur que le Dajerling ?

 

"Avant les Juifs étaient venus les Irlandais pour échapper à la famine, et avant eux les Huguenots fuyant les guerres de religion. Il y a toujours eu quelqu'un pour fuir quelque chose et venir sans rien parce qu'il n'avait pas le choix, et parce que une vie de manque vaut mieux que pas de vie du tout."

"Des Etats-Unis à l'Asie en passant par l'Europe, la montée du populisme a vu grandir la colère, l'extrémisme, la peur de l'autre, et l'érosion de la tolérance et du respect humain. En Grande Bretagne une grande partie de cette colère a été dirigée contre les immigrants : ceux qui viennent se réfugier sur nos côtes ou qui sont simplement en quête d'une vie meilleure pour leur famille."

 

18:09 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar historique, inde

04/04/2023

Alain Mabanckou au polar

Tais toi et meurs

Alain Mabanckou

Points policiers P5698

 

Makambo est le personnage de Mabanckou. Comme lui, il vient du Congo Brazzaville. Julien Makambo est en prison. Et pourtant, nous savons qu'il est innocent.

L'affaire commence rue du Canada, dans le 18 ème arrondissement. Rien à voir avec le roman mais la rue du Canada est une petite rue que je parcourais le matin pour aller de notre domicile de la rue Riquet, à mon école primaire de garçons, et le soir pour en revenir.

Julien est un "sapeur", une personne élégante qui dépense des fortunes pour acheter des costumes et des chaussures hors de prix. Par exemple un costume vert vif.

Julien survit grâce à diverses combines montées par son aîné. Jusqu'à celle de trop qui va conduire notre gentil et naïf "sapeur" en prison.

Le suspens n'est pas intense mais la lecture est aisée.

 

08:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

31/03/2023

Si tu veux, tu peux

Tête haute

Mémona Hintermann

éditions JC Lattès (poche)

 

La journaliste Mémona Hinterman raconte sa vie dans son île natale de La Réunion, son enfance dans l'extrême pauvreté, puis sa mutation en métropole,   jusqu'à la remise de la Légion d'honneur dans les locaux du ministère de la culture.

Fille d'un musulman, musulmane elle même jusqu'à l'âge de huit ans, et d'une catholique bretonne.

"J'ai mangé pour la première fois avec une fourchette à l'âge de 18 ans. J'ai fait ma rentrée solennelle en classe de sixième pieds nus parce que nous étions trop pauvres pour acheter des chaussures. Je revois maman, mes trois frères, mes trois soeurs et moi rassemblés pour Noël autour d'une table vide. Totalement vide."

"Voler pour manger, est-ce vraiment un crime?"

Une famille avec des hommes et des femmes de toutes les nuances de couleurs de peau. "Dans cinq cent ans le monde ressemblera à La Réunion, sinon il disparaïtra !" (Paul Vergès, député européen, chef du Parti communiste réunionnais)

"Moins le Blanc est intelligent, plus le Noir lui paraît bête" (André Gide)

"Je remercie la France qui m'a tant donné, salue ses valeurs constamment dénigrées par des enfants ingrats, qui n'ont pas tous connu la faim, la misère et pas vraiment mesuré sa générosité."

"Grand reporter" elle a "couvert" l'Afghanistan, l'Afrique du Sud, les guerres au Tchad, au Kosovo, en Irak, les bombardements sur la Serbie, la chute de Ceaucescu...

Elle écrit encore chaque semaine un billet dans Midi Libre.

 

08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : journalisme

17/03/2023

la géopolitique en BD

Géostratégix

Pascal Boniface directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques

Tommy dessinateur autodidacte et indépendant

éditions Dunod

 

"Nombre de lecteurs comprennent intuitivement qu'on ne peut plus parler "d'affaires étrangères" car ce qui se passe au delà de nos frontières aa un impact direct et immédiat sur notre vie quotidienne."

"La BD n'éloigne pas de la lecture, elle y conduit. Elle n'interdit pas de penser, elle permet de le faire différemment"

Le livre commence en 1945. Le monde est alors bipolaire. Pour finir par ce constat : "l'Occident ne domine plus le monde."

"en 1960, l'assemblée générale de l'ONU proclame le droit à la décolonisation immédiate et inconditionnelle."

"adepte de la realpolitik, Kissinger veut s'écarter de la vision moraliste de la diplomatie américaine, qui les conduit à diaboliser les régimes non démocratiques."

 

07:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

15/03/2023

Une femme et sa mère

Une femme

Annie Ernaux

Prix Nobel de littérature 2022

folio 2121

 

"Ma mère est morte". Ainsi commence le livre. Une accroche qui fait penser à Camus. Annie Ernaux raconte à sa manière : pas un roman, pas un reportage non plus. De la littérature.

"Ceci n'est pas une biographie, ni un roman naturellement, peut-être quelque chose entre la littérature, la sociologie et l'histoire."

 

"la messe qui vous donnait le sentiment de ne pas vivre comme des chiens"

"la jeunesse de ma mère, cela en partie : un effort pour échapper au destin le plus probable, la pauvreté sûrement, l'alcool peut-être."

"pour une femme, le mariage était la vie ou la mort, l'espérance de s'en sortir mieux à deux ou la plongée définitive. Il fallait donc reconnaître l'homme capable de "rendre une femme heureuse".

"S'élever, pour elle, c'était d'abord apprendre"

"elle perdait la tête. Cela s'appelle la maladie d'Alzheimer"

 

 

08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature