04/08/2013
La Rochepot, en Bourgogne
Du Moyen-âge à la famille Carnot
Un peu au sud de Beaune, à côté du bourg de Nolay, se situe un château pas très grand, mais superbement restauré : La Rochepot.
L’esprit médiéval n’a pas complètement disparu avec le donjon du seigneur Pot. Mais l’essentiel est Renaissance, en particulier les toitures vernissées dans le style des hospices de Beaune.
La partie visitable est des plus intéressantes, par son ameublement et sa décoration, si l’on accepte la continuité des siècles.
Une occasion de se souvenir de la famille Carnot, dont la descendante occupe toujours les lieux. Lazare Carnot, natif de Nolay, organisateur des armées républicaines, membre du Comité de Salut public, puis du Directoire, ministre sous le Consulat, opposé au principe de l’Empire napoléonien, mort en exil. Son fils Nicolas-Sadi (en témoignage d’admiration pour le poète persan Saadi), physicien, inventeur du « principe de Carnot ». Son autre fils, Hippolyte, ministre, refusant de prêter serment à Napoléon III. Le petit fils Sadi Carnot, président de la République, assassiné à Lyon. L’arrière petit fils Sadi Carnot junior, Saint-Cyrien qui terminera sa carrière comme colonel, initiateur de la restauration du château (probablement pas avec sa solde…) qu’il a reçu en « étrennes ».
Le vaste parc est conçu comme un passage symbolique des ténèbres à la lumière.
Un conseil : arrivez à dix heures, à l’ouverture, afin d’éviter les hordes de touristes…
12:55 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage
22/07/2013
chez les Baltes
Promenade à Vilnius
Je n'étais pas retourné à Vilnius depuis une quinzaine d'années, et la ville a bien changé, en bien.
Ville boisée et aérée, des immeubles neufs se sont construits.
La vieille ville a retrouvé tout son charme. Les églises sont majoritairement baroques, de style austro-italien, construites par les Jésuites pour lutter contre la Réforme.
J'ai visité deux musées :
-le musée de l'ambre, dans lequel il est possible de voir, avec des loupes fixes, des insectes ou des végétaux fossilisés dans l'ambre de la Baltique ;
- le musée du "génocide", installé dans l'immeuble où officiaient la Gestapo puis le KGB :
1/3 du musée est consacré aux méfaits de l'Allemagne nazie. Une seule pièce pour rappeler que 30% de la population de Vilnius, "La Jérusalem du Nord" était juive, et que 5% seulement des Juifs ont survécu;
2/3 consacrés à la lutte contre l'URSS. Le voisin russe est toujours vécu comme une menace.
Les environs sont boisés. La visite au château de Trakaï, berceau de la Grande principauté lituanienne, au bord d'un beau lac, vaut la peine, à moins de trente km de Vilnius.
08:42 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages
17/02/2013
Presque au bout de la terre
Promenades en Patagonie
35 heures de voyage pour y parvenir, via Madrid, et Santiago, dont l'aéroport était bondé, puisque là bas, c'est l'été.
Arrivée à l'aéroport de Punta Arenas. Sortie en face du détroit de Magellan.
Trois heures de bus pour rejoindre Puerto Natales. La pampa à perte de vue, parsemée de moutons. Un seul village sur le trajet.
Comme dans les pays scandinaves, en été, les jours sont longs. Les lumières ne s'allument qu'à 10 heures et demi...et s'éteignent vers 5 heures.
Les nuits sont courtes, et les journées assez longues pour profiter de la découverte du pays.
Le parc national "Torres del Paine" est le plus connu du Chili. Probablement un des plus connu d'Amérique du sud. Tellement connu que les touristes y sont nombreux. Y compris les Français. Il a été déclaré "Réserve de la biosphère" par l'UNESCO. Le paysage de montagnes est assez spectaculaire car les sommets sont très découpés. Beauté mélancolique et sauvage...
L'Argentine est tout proche. De chaque côté de la frontière, les Mapuche.
Punta Arenas et Puerto Natales ont beaucoup perdu de leur importance depuis l'ouverture du canal de Panama (1914), comme Valparaiso. Les navires se rendant sur la cote ouest des Etats-Unis ne passent plus par là. Les énormes bateaux de croisière font toujours halte à Punta Arenas, avant ou après le franchissement des 600 km du détroit de Magellan. Escale d'une journée permettant aux croisiéristes d'acheter des vêtements de laine tricotés tout autour de la "Place d'armes".
A proximité, la magnifique demeure de la famille Braun-Menendez témoigne de l'opulence des éleveurs de moutons à la fin du XIXe siècle.
Puerto Natales vit également essentiellement du tourisme, point de départ des excursions en bateau dans de magnifiques fjords, dont celui de la "ultima esperanza", le dernier espoir. Au programme, de grandes cascades et des glaciers qui, selon les locaux, ont diminué de moitié en vingt ans.
Ultime snobisme : boire son "pisco sour", ou son whisky pour les indécrottables Américains, avec un glaçon issu d'un de ces icebergs qui ne risquent plus de couler aucun Titanic.
Contrairement aux publicités touristiques, je n'ai aperçu aucun "condor", mais, au moins, contrairement au Pérou, "El condor passa" ne nous a pas été imposé.
Guides consultés pendant le voyage : "Petit futé" et "Lonely Planet".
08:02 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voyages
02/12/2012
Ballades au Suriname
Ballades au Suriname est le titre du seul livre, à ma connaissance , en français sur ce pays. Initiative courageuse puisque 90% des touristes sont néerlandais , comme j'ai pu le constater. En attendant d'avoir une place sur Suriname Airways (bien moins chère que KLM, dommage pour mes "miles"...), j'ai fait deux ballades au Suriname : Une journée en bateau sur les rivière Suriname et Commewijne, avec visite du Fort Nouvelle Amsterdam, au confluent des deux rivières, pour défendre les plantations des attaques pirates, devenu musée en plein air, un déjeuner dans une ancienne plantation transformée en Hotel- restaurant, la visite d'une plantation de café où tous les travailleurs sont les descendants d'immigrés indonésiens . Les Hollandais ont importé leur science des canaux pour séparer l'eau douce de l'eau de mer, et irriguer. Au retour, à proximité de la mer, les dauphins sont venus nous saluer. Ma deuxième ballade a été pour le parc naturel de Brownsberg. Pour s,y rendre, la route passe devant l'usine qui transforme la bauxite en aluminium . Pour ce faire, il faut de l'électricité . Un barrage a été construit dans les années 60. L'hydroélectricité approvisionne l'usine...et toute la capitale ! Il en résulte un immense lac artificiel. Les villageois qui vivaient là ont été relogés dans des maisons d'un alignement impeccable . La vue du haut de la petite montagne Brownsberg est superbe. La promenade dans la forêt primaire, chaude, humide, étouffante , est juste assez pour se donner l'impression d'être un véritable explorateur. Les singes et les serpents ne se sont pas montrés, mais nous avons vu de beaux oiseaux et des papillons immenses et très colorés. Il faut prévoir une serviette de toilette, non pas pour se doucher sous la cascade mais pour essuyer la sueur ... Ce soir retour vers l'Europe. J'ai cru comprendre qu'il y fait beaucoup plus froid...
09:41 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages
29/11/2012
Promenade à Par'bo
Paramaribo regroupe la moitié de la population du Suriname. De son passé colonial elle a hérité d'une multitude de maisons en bois. Certaines superbement restaurées, d'autres en très mauvais état, ce qui laisse craindre leur disparition. La maison des notaires est une spectaculaire réplique de maison coloniale...entièrement en béton. Belle imitation ! La merveille de ces construction en bois, la cathédrale , vaut la visite, car l'intérieur est spectaculaire : tout en cèdre clair, néo-roman. L'union européenne a largement contribué à sa restauration. Les résultat est magnifique. Le catholicisme n'arrive qu'en troisième position au Suriname, devancé par de nombreuses variantes du protestantisme. Les Mormons ont pignon sur rue. L'hindouisme a deux énormes temples, mais je n'ai pas saisi les nuances théologiques entre les deux... Présentant un symbole très fort, la mosquée et la synagogue sont l'une à côté de l'autre, sans que rien ne vienne troubler ce bon voisinage. Les Juifs, fuyant les persécussions , sont installés au Suriname depuis le XVIIe siècle . Les musulmans sont venus, pour travailler dans les plantations, en provenance des "Indes néerlandaises", le plus grand pays musulman du monde : l'Indonésie. La ville est à l'embouchure du fleuve. J'ai été déçu par la visite du port. Le shopping ne présente aucun intérêt . Il y a des distributeurs de billets partout. Il sont indispensables car ni les commerçants, ni les restaurants n'acceptent les cartes de Credit .
11:59 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages