11/03/2010
et maintenant, la Jordanie
Pas de hammam à Amman
Ne dites pas à ma mère que je descends au Grand Hyatt Hotel, je lui ai promis que j'allais dans un endroit tranquille. Elle ne lit pas ce blog, et avec un peu de chance elle ne se souvient pas qu'en novembre 2005, des kamikazes (des martyrs ?) ont tué 60 personnes et blessé 115 autres, lors d'attaques simultanées contre le Hyatt et le Radisson.
Très franchement ma préoccupation, après le travail qui m'amène à Amman, n'est pas le risque terroriste, mais de savoir si je pourrai dégager le temps d'aller à Pétra, sur les traces des Nabatéens (du Ve au IIe siècle avant JC), avec une pensée pour Cécilia qui y avait fait une escapade avec son amant (son mari aujourd'hui), à la grande fureur de celui qui allait devenir Président de la République...
Pour m'y préparer les "carnets de route Marcus", petit guide très pratique par son format, et dans lequel il y a l'essentiel, le guide "Lonely planete", avec plus de choses que je ne pourrai en voir, et, parce que je n'y vais pas pour rigoler : "Géopolitique de la Jordanie", d'Alain Renon, aux éditions "complexe", "Amman de pierre et de paix" de Myriam Ababsa, aux éditions "Autrement", et le "Que sais-je ?" (n°1823) de Louis-Jean Duclos.
Je reparlerai de tout cela dans ce blog (Inch Allah !).
09:05 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage
16/11/2009
contrôles dans les aéroports
Contrôles : laissez-moi mon coupe-ongles et ma petite bouteille d'eau !
Puisqu'il y a des fous capables de se faire sauter dans des avions, pour rejoindre au plus vite les vierges promises, il est normal qu'il y ait des contrôles de sécurité dans les aéroports.
Pendant longtemps l'objectif prioritaire était les coupe-ongles. Je n'ai jamais entendu parler d'un pirate de l'air utilisant un coupe-ongles pour accomplir son forfait. Je me souviens, à l'aéroport de Londres, d'un bac contenant une multitude de ces instruments, un jour où je devais y abandonner un énième spécimen, oublié dans ma sacoche. Je me souviens même qu'à la même époque une compagnie aérienne asiatique vendait à son bord des petites trousses de toilettes contenant cet instrument supposé terroriste, sans qu'aucun de ses avions n'en pâtissent...
Aujourd'hui la prohibition se porte majoritairement sur les liquides. Il faut se dépêcher de boire la petite bouteille d'eau que l'on vient d'acheter, car elle est soupçonnée d'être un instrument du Jihad. Je me suis fait confisquer, en transit à Amsterdam, une bouteille de bière à la banane achetée à l'aéroport, africain, de départ. Je n'ai pas eu le courage, à 6 heures du matin, de la boire pour ne pas la laisser entre les mains des services de sécurité. Les femmes doivent abandonner les produits de beauté liquides qu'elles ont eu l'imprudence de laisser dans leur sac à main. Rien ne ressemblerait plus à une bombe qu'un démaquillant...sans parler des dentifrices et des biberons !
Pourtant la technologie pour différencier les liquides dangereux des autres existe !
Il s'agit donc de l'installer, s'il vous plaît au plus vite, dans nos aéroports.
Certains Etats européens demandent un délai de 5 ans.
Un délai plus court serait hautement appréciable...
08:57 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyages
02/11/2009
Panama
J’ai vu trois « Panama city »
1) La partie de la ville dont les Panaméens sont les plus fiers : le bord de mer et ses gratte-ciel, de plus en plus hauts. Il s’en construit de nouveaux, encore plus hauts, à la base toujours plus étroite. Il parait que cela ressemble au bord de mer de Miami, qui sert de référence…
Chacun peut avoir ses goûts esthétiques, mais, surtout en l’absence d’un véritable réseau de transports en commun, cet urbanisme condamne la ville aux embouteillages continuels, avec ce qu’ils entraînent de bruit et de pollution.
2) Le « Casco viejo », la partie héritée du colonialisme espagnol. Malheureusement, à côté de maisons superbement restaurées, comme l’ambassade de France, subsistent des taudis rongés par l’humidité. De nombreuses façades ont été préservées, dans l’attente de futures reconstructions, qui se font attendre. Dans ces petites rues se trouvent les boutiques de souvenirs. Les touristes y achètent les fameux chapeaux, fabriqués depuis plus d'un siècle en Equateur, mais que l'on apelle "Panamas", mais que ne porte aucun Panaméen.
Une mention spéciale pour « mi pueblito », à proximité, où, sur une ancienne enclave étatsunienne, ont été reconstitués trois types de villages :
- Des huttes indigènes, couvertes de feuilles de palmier, de la jungle de Darien. Des artisans y proposent des colifichets ;
- De vastes maisons en bois qui servaient d’habitat pour les travailleurs venus des Caraïbes, pour creuser le canal. Trop belles pour s’imaginer qu’ils y étaient entassés à plusieurs dizaines par dortoirs.
- Un petit village colonial, avec sa petite église, sa petite mairie, sa maison bourgeoise transformée en musée des belles robes que portaient les belles dames dans les grandes occasions.
3) Le canal, dont les remblais ont servi à construire une digue et une presqu’île artificielles, avec un petit port de plaisance. Il y a seulement dix ans, c’était le lieu de villégiature des Américains, et les Panaméens ne pouvaient s’y rendre qu’avec un permis spécial.
A l’entrée du canal : les bateaux attendent en file indienne. Ils passeront autant de temps à attendre leur tour qu’à faire les 100kms de la traversée de l’isthme. Au dessus : le « pont des Amériques » qui relie symboliquement le Nord et le Sud du continent. A quelques kilomètres, les écluses de Miraflores. Tout le monde connait le principe des écluses, et beaucoup de gens en ont vues sur les canaux de France, à commencer par le canal Saint Martin, avec son « atmosphère ». Celles du canal de Panama sont conçues pour des bateaux de grandes tailles, allant d’un océan à l’autre. Et comme les bateaux sont de plus en plus grands, des milliards d’investissements sont prévus pour en construire de plus grandes encore. Les bateaux frôlent le bord des écluses. Pour éviter les incidents, ils sont pris en charge à l’entrée par six petites locomotives électriques par écluse, qui, à l’aide de câbles, les stabilisent, les tirent, les poussent, les arrêtent. Le trafic n’arrête pas, dans les deux sens, jours et nuits.
10:20 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)
01/12/2008
Port Moresby, Papouasie Nouvelle Guinée
La banlieue
Port Moresby est une grande ville aérée, elle sert de pôle d'attraction pour de nombreux Papous qui vivent à la campagne, au seuil de la pauvreté.
L'émigration vers la ville régule la démographie des villages, où les femmes, achetées par leur mari, ont souvent une douzaine d'enfants, qui ne survivent pas toujours.
Ainsi avons nous visité des habitats "illégaux", en périphérie.
Les habitants ont vertement reproché aux élus locaux d'avoir amené "des blancs voir leur misère" et de n'avoir jamais rien fait pour eux.
Ceux-ci, pour se défendre, ont cité tous les logements bon marché construits depuis 20 ans. Mais les familles relogées sont immédiatement remplacées par d'autres "squatters" venus de la campagne.
Nous avons visité également un village sur pilotis, vivant de la pêche...dont les jeunes rêvent de la ville voisine, remettant en cause les structures villageoises traditionnelles.
Certains atterriront peut-être dans cette "ferme de la nouvelle vie" où des bénévoles au grand coeur recueillent les enfants des rues et tentent de leur enseigner le jardinage, l'horticulture et divers travaux manuels...
Les lois sur les investissements ont été assouplies. De nouvelles prospections minières et pétrolières ont débutées.
Cette richesse ne semble pas profiter beaucoup à la population...
08:00 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages
30/11/2008
Dans les Highlands de Papouasie
Une province enclavée
Le gouverneur se démène pour sa province, qui, comme son nom l'indique, est montagneuse (à plus de 1.500 mètres d'altitude, sous les Tropiques, il fait frais...). Elle n'est reliée à la capitale par aucune route.
D'ailleurs aucune route ne relie la capitale à une autre ville, dans ce pays qui a la superficie de la France.
Le gouverneur tente de relancer la production de café, qui ne représente que 1% de la production mondiale, mais qui est essentielle à l'économie locale.
Pour cela, il faut des pistes pour "sortir" la production.
Il cherche à réhabiliter les plantations abandonnées pour cause de guerres tribales...et de chute des cours.
Il vise la qualité, et a même usurpé la fameuse marque jamaïcaine "blue mountains", réputée pour produire "le meilleur café du monde".
Son objectif est de vendre son café dans tous les palaces du monde, mais pour l'instant il écoule plus de la moitié de la production vers l'Allemagne.
Le Royaume-Uni l'a abandonné pour se tourner vers la production vietnamienne.
La grande idée du gouverneur est d'orienter les paysans vers des revenus complémentaires, afin de leur permettre de faire la "soudure" entre deux récoltes de café.
Tout pousse ici, affirme le gouverneur. Le problème c'est de vendre, d'écouler les fleurs, les fruits et les légumes au delà du marché local, de trouver des débouchés, en respectant les règlements phytosanitaires européens.
Le gouverneur imagine déjà le "packaging".
Ici, les gens n'ont pas faim. La pauvreté c'est de ne pas pouvoir payer les droits d'inscription à l'école (qui n'est pas gratuite), de ne pas pouvoir payer les soins.
L'autre source de revenus pourrait être le développement d'un tourisme "différent", écologique, loin des foules, basé sur la découverte de la culture papoue, de la biodiversité exceptionnelle, unique au monde.
Une ONG, fondée par le gouverneur, fait travailler une équipe de chercheurs qui découvrent en permanence des espèces, animales et végétales, non encore répertoriées, dont quelques unes sont en danger de disparition.
Les Papous sont plus chasseurs qu'éleveurs et les espèces sauvages sont pour eux une source importante de protéines animales, y compris d'espèces rares.
Ce centre de haut niveau reçoit de nombreux stagiaires, et ses responsables rêvent de bourses européennes pour leurs étudiant(e)s.
08:00 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages