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13/03/2010

le chauffeur de taxi est palestinien

Selon les critères retenus, le % de Palestiniens dans la population jordanienne varie de 30 à 60%. En Israël j'ai souvent entendu dire que les Palestiniens ont déjà un Etat : la Jordanie, mais ni les Jordaniens, ni les Palestiniens ne l'entendent ainsi.

"Mon" chauffeur de taxi a été chassé de sa terre natale il y a 40 ans. Une partie de sa famille vit à Bethléem. Beaucoup ont quitté la région. Les USA et l'Angleterre restent des destinations rêvées, même si ces pays sont durement critiqués en raison de leur soutien à Israël. Il aime beaucoup Chirac, beaucoup moins son successeur. Kouchner l'a beaucoup déçu.

Il trouve la vie facile à Amman : il y gagne correctement sa vie. Il y a de nombreux visiteurs venus des Etats du Golfe et pas mal de touristes occidentaux.  Il quitte chaque matin sa banlieue avec son taxi. Pendant plusieurs années, il a été  chauffeur de poids lourds entre la Jordanie et l'Allemagne, mais c'était trop fatiguant de faire le trajet en deux jours, et il fallait payer des "pourboires" aux douaniers syriens et turcs, après des attentes de plusieurs heures. Le prix de la course en taxi dépend entièrement de la bonne volonté du client. En donnant 5 euros, je savais que je faisais plus que doubler le prix "normal".

Comme tous les touristes je suis allé à la citadelle (attention : fermeture à 16 heures !), avec ses ruines romaines, son palais des Omeyades, restauré avec l'aide espagnole, et surtout sa vue à 360° sur la ville et les collines, sur le superbe théatre romain.

La température est anormalement élevée pour la saison, mais très raisonnable (25°), juste assez pour se souvenir de la neige de Strasbourg quittée avant hier.

 

16:42 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

11/03/2010

et maintenant, la Jordanie

Pas de hammam à Amman

 

 

Ne dites pas à ma mère que je descends au Grand Hyatt Hotel, je lui ai promis que j'allais dans un endroit tranquille. Elle ne lit pas ce blog, et avec un peu de chance elle ne se souvient pas qu'en novembre 2005, des kamikazes (des martyrs ?) ont tué 60 personnes et blessé 115 autres,  lors d'attaques simultanées contre le Hyatt et le Radisson.

 

Très franchement ma préoccupation, après le travail qui m'amène à Amman, n'est pas le risque terroriste, mais de savoir si je pourrai dégager le temps d'aller à Pétra, sur les traces des Nabatéens (du Ve au IIe siècle avant JC),  avec une pensée pour Cécilia qui y avait fait une escapade avec son amant (son mari aujourd'hui), à la grande fureur de celui qui allait devenir Président de la République... 

 

Pour m'y préparer les "carnets de route Marcus", petit guide très pratique par son format, et dans lequel il y a l'essentiel, le guide "Lonely planete", avec plus de choses que je ne pourrai en voir, et, parce que je n'y vais pas pour rigoler : "Géopolitique de la Jordanie", d'Alain Renon, aux éditions "complexe", "Amman de pierre et de paix" de Myriam Ababsa, aux éditions "Autrement", et le "Que sais-je ?" (n°1823) de Louis-Jean Duclos.

 

Je reparlerai de tout cela dans ce blog (Inch Allah !).

 

09:05 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyage

16/11/2009

contrôles dans les aéroports

Contrôles : laissez-moi mon coupe-ongles et ma petite bouteille d'eau !

 

 

Puisqu'il y a des fous capables de se faire sauter dans des avions,  pour rejoindre au plus vite les vierges promises, il est normal qu'il y ait des contrôles de sécurité dans les aéroports.

 

Pendant longtemps l'objectif prioritaire était les coupe-ongles. Je n'ai jamais entendu parler d'un pirate de l'air utilisant un coupe-ongles pour accomplir son forfait. Je me souviens, à l'aéroport de Londres, d'un bac contenant une multitude de ces instruments, un jour où je devais y abandonner un énième spécimen, oublié dans ma sacoche. Je me souviens même qu'à la même époque une compagnie aérienne asiatique vendait à son bord des petites trousses de toilettes contenant cet instrument supposé terroriste, sans qu'aucun de ses avions n'en pâtissent...

 

Aujourd'hui la prohibition se porte majoritairement sur les liquides. Il faut se dépêcher de boire la petite bouteille d'eau que l'on vient d'acheter, car elle est soupçonnée d'être un instrument du Jihad. Je me suis fait confisquer, en transit à Amsterdam, une bouteille de bière à la banane achetée à l'aéroport, africain, de départ.  Je n'ai pas eu le courage, à 6 heures du matin, de la boire pour ne pas la laisser entre les mains des services de sécurité. Les femmes doivent abandonner les produits de beauté liquides qu'elles ont eu l'imprudence de laisser dans leur sac à main. Rien ne ressemblerait plus à une bombe qu'un démaquillant...sans parler des dentifrices et des biberons !

 

Pourtant la technologie pour différencier les liquides dangereux des autres existe !

Il s'agit donc de l'installer, s'il vous plaît au plus vite,  dans nos aéroports.

Certains Etats européens demandent un délai de 5 ans.

Un délai plus court serait hautement appréciable...

 

08:57 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyages

02/11/2009

Panama

J’ai vu trois « Panama city »

 

1)   La partie de la ville dont les Panaméens sont les plus fiers : le bord de mer et ses gratte-ciel,  de plus en plus hauts. Il s’en construit de nouveaux, encore plus hauts, à la base toujours plus étroite. Il parait que cela ressemble au bord de mer de Miami, qui sert de référence…

Chacun peut avoir ses goûts esthétiques, mais, surtout en l’absence d’un véritable réseau de transports en commun, cet urbanisme condamne la ville aux embouteillages continuels, avec ce qu’ils entraînent de bruit et de pollution.

2)   Le « Casco viejo », la partie héritée du colonialisme espagnol. Malheureusement, à côté de maisons superbement restaurées, comme l’ambassade de France, subsistent des taudis rongés par l’humidité. De nombreuses façades ont été préservées, dans l’attente de futures reconstructions, qui se font attendre. Dans ces petites rues se trouvent les boutiques de souvenirs. Les touristes y achètent les fameux chapeaux, fabriqués depuis plus d'un siècle en Equateur, mais que l'on apelle "Panamas", mais que ne porte aucun Panaméen.

Une mention spéciale pour « mi pueblito », à proximité, où,  sur une ancienne enclave étatsunienne, ont été reconstitués trois types de villages :

-      Des huttes indigènes, couvertes de feuilles de palmier, de la jungle de Darien. Des artisans y proposent des colifichets ;

-      De vastes maisons en bois qui servaient d’habitat pour les travailleurs venus des Caraïbes,  pour creuser le canal. Trop belles pour s’imaginer qu’ils y étaient entassés à plusieurs dizaines par dortoirs.

-      Un petit village colonial, avec sa petite église, sa petite mairie, sa maison bourgeoise transformée en musée des belles robes que portaient les belles dames dans les grandes occasions.

 

3)   Le canal, dont les remblais ont servi à construire une digue et une presqu’île artificielles, avec un petit port de plaisance. Il y a seulement dix ans, c’était le lieu de villégiature des Américains, et les Panaméens ne pouvaient s’y rendre qu’avec un permis spécial.

A l’entrée du canal : les bateaux attendent en file indienne. Ils passeront autant de temps à attendre leur tour qu’à faire les 100kms de la traversée de l’isthme. Au dessus : le « pont des Amériques » qui relie symboliquement le Nord et le Sud du continent.  A quelques kilomètres,  les écluses de Miraflores. Tout le monde connait le principe des écluses, et beaucoup de gens en ont vues sur les canaux de France, à commencer par le canal Saint Martin, avec son « atmosphère ». Celles du canal de Panama sont conçues pour des bateaux de grandes tailles, allant d’un océan à l’autre. Et comme les bateaux sont de plus en plus grands, des milliards d’investissements sont prévus pour en construire de plus grandes encore. Les bateaux frôlent le bord des écluses. Pour éviter les incidents, ils sont pris en charge à l’entrée par six petites locomotives électriques par écluse, qui, à l’aide de câbles, les stabilisent, les tirent, les poussent, les arrêtent. Le trafic n’arrête pas, dans les deux sens, jours et nuits.

10:20 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1)

01/12/2008

Port Moresby, Papouasie Nouvelle Guinée

La banlieue

 

Port Moresby est une grande ville aérée, elle sert de pôle d'attraction pour de nombreux Papous qui vivent à la campagne,  au seuil de la pauvreté.

L'émigration vers la ville régule la démographie des villages,  où les femmes, achetées par leur mari,  ont souvent une douzaine d'enfants, qui ne survivent pas toujours.

 

Ainsi avons nous visité des habitats "illégaux", en périphérie.

Les habitants ont vertement reproché aux élus locaux d'avoir amené "des blancs voir leur misère" et de n'avoir jamais rien fait pour eux.

Ceux-ci, pour se défendre,  ont cité tous les logements bon marché construits depuis 20 ans. Mais les familles relogées sont immédiatement remplacées par d'autres "squatters" venus de la campagne.

 

Nous avons visité également un village sur pilotis, vivant de la pêche...dont les jeunes rêvent de la ville voisine, remettant en cause les structures villageoises traditionnelles.

 

Certains atterriront peut-être dans cette "ferme de la nouvelle vie" où des bénévoles au grand coeur recueillent les enfants des rues et tentent de leur enseigner le jardinage, l'horticulture et divers travaux manuels...

 

Les lois sur les investissements ont été assouplies. De nouvelles prospections minières et pétrolières ont débutées.

Cette richesse ne semble pas profiter beaucoup à la population...

  

08:00 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages