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14/05/2014

MICI

La cordée du Mont Rose

Olivier Balez

Extrait de « Grands reporters »

Éditions « Les arènes XXI »

 

Olivier Balez raconte, avec pudeur et amour fraternel, la maladie de son frère Eric. Une « Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin », MICI.

Le récit de la maladie est entrecoupée du récit de l’ascension, par quelques malades, dont Eric,  encadrés de médecin et d’un guide de haute montagne, du Mont Rose, en Italie, avant goût de l’ascension du Mont Blanc.

En France, 200 000 personnes souffrent d’une MICI, à cheval entre les maladies rares, « orphelines », et le SIDA, le cancer, etc. Il y a des traitements qui soulagent, mais « on reste quand même malade toute sa vie ». Et une tumeur, des métastases,  peuvent apparaître. « Aujourd’hui, 80% des cancers du colon sont guéris quand c’est pris à temps ».

Peut-être parce que je connais une jeune et jolie femme atteinte d’une MICI, ce récit m’a ému, au bord des larmes.

 

08:54 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

07/05/2014

Prix de la BD historique

Le singe de Hartlepool

 

Scénario : Wilfrid Lupano, Dessin et couleur : Jérémie Moreau

 

Éditions Delcourt

 

 

Une demi-douzaine de prix en France et à l'étranger, dont le "prix de la bande dessinée historique".

 

1814 : un navire français fait naufrage. Les villageois d'Hartlepool retrouvent un survivant. Il porte un uniforme français. C'est donc un ennemi qu'il faut prendre. Une cour martiale est improvisée pour prononcer un jugement.

L'accusé est-il Français ? Il ne répond rien... puisque c'est un singe, la mascotte de l'équipage. Mais les villageois n'ont jamais vu de Français, ni de singe !

Il est forcément coupable puisqu'il vient d'ailleurs, qu'il est impossible de comprendre les sons qu'il émet. Il sera donc pendu !

 

Un peu dramatique, mais avec assez d'humour pour faire passer le message :

Le racisme est basé sur l'ignorance !

Avec une mise en garde "contre le penchant naturel à la cruauté qui sommeille en chacun de nous", même si j'ai l'impression que, chez moi, il dort assez profondément...

 

 

 

 

11:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

30/04/2014

enquêtes, reportages et documentaires en BD

La revue dessinée n°3

Printemps 2014

 

 

Des reportages très éclectiques, en bandes dessinées.

 

La lutte, efficace,  contre la redoutable mouche "Lucilie bouchère" qui, "au cours des siècles a tué davantage que les guerres des hommes",  par stérilisation des mâles.

Méthode essayée aujourd'hui pour se débarrasser des moustiques "tigres", vecteur de la dengue et du chikungunya.

 

La saga de la naissance de l'ordinateur, de 1966 à 1974, le premier jeu (SEGA), la disquette IBM.

 

La précarité qui est la règle,  en Allemagne, et en particulier à Berlin.

 

Une initiation à la sémantique de la propagande guerrière.

 

L'histoire de l'invention de la guillotine, imaginée comme mode d'exécution donnant une mort immédiate et sans souffrance, comparé à ceux utilisés auparavant...

Ce n'est qu'en 1939 que le gouvernement décidera de mettre fin aux exécutions publiques. Et en 1977 qu'elle sera utilisée pour la dernière fois en France.

 

La différence, en images, entre le fleuret, l'épée et le sabre.

 

Le bouleversement des équilibres géopolitiques dû au développement du gaz de schiste et sables bitumineux.

 

Sun Ra, qui a rejeté son nom d'esclave, pionnier de la musique électronique, "entièrement tournée vers le cosmos",  après avoir été pianiste dans un club de strip-tease. Il a enregistré  plus de 200 albums. "À travers ta musique, le monde t'entendra."

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU bloqué par les vétos de la Russie et de la Chine, chaque fois qu'il est question des 120 000 morts (dont 11 000 enfants) en Syrie. L'échec de la diplomatie perçu comme un feu vert à l'escalade militaire. La moitié de la population a fui les combats.

 

L'hydrogène, carburant du futur ?

 

Last but not least : l'école des futurs élus du FN !

 

 

 

 

 

 

14:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

23/04/2014

La faute au Midi

Scénario n : Jean -Yves Le Naour Dessins : A. Dan Couleurs : Sébastien Bouet Éditions Grand angle 7 août 1914 : à Marseille, les soldats partent. "Il faut bien faire son devoir". "En pleine moisson. Bientôt ça sera les vendanges". "Dans quelques semaines on sera de retour", mais "les héros, ça fait le malheur des mères." Sur la Canebière, une cohue inimaginable les accompagne. 20 Août 1914 : les soldats provençaux du XVe corps sont lancés dans la bataille de Lorraine sans appui d'artillerie. 10 000 soldats sont fauchés sans même avoir vu un Allemand. Le monument aux morts de Sommières atteste que des Gardois étaient présents à côté des Marseillais . "Dans certaines compagnies du Midi, on compte 80% de pertes sans avoir tiré un seul coup de fusil. C'est la découverte du feu de l'ère industrielle : on se fait tuer à distance , sans rien voir. Côté français "la doctrine dominante est celle de l'offensive à outrance. On croit que c'est le courage, la détermination , la volonté qui font la victoire" . Cela me fait penser à la "bataille des éperons d'or". Les charges héroïques qui se brisent dans le ridicule. "Hypnotisés par les guerres napoléoniennes, les militaires français n'ont pas compris que c'est le canon qui devenait le roi des champs de bataille" En 1914, ils refont 1815. En 1940, ils seront prêts pour 1914... "L'Histoire en général, et la Grande guerre en particulier, ce ne sont pas des dates, des faits, des chiffres, ce sont d'abord des hommes et des femmes, du sang et des larmes." Jean-Yves Le Naour, agrégé et docteur en histoire, auteur du scénario. Pour Joffre, généralissime cette défaite est catastrophique. Il rejette la faute sur les soldats du Midi, victimes d'un racisme intérieur. Ils seraient fanfarons et lâches , comme Tartarin de Tarascon. "Le plan était infaillible. Il faut flétrir les responsables de l'échec." " En temps de guerre, un bon mensonge patriotique vaut mieux que la potion amère de la vérité." Plusieurs de ces soldats sont soupçonnés de blessure volontaires, et passent donc devant le Conseil de guerre, passibles de la peine de mort, " pour l'exemple ".

17:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : bd

09/04/2014

l'économie en BD

ECONOMIX

 

Michaël Goodwin et Dan E. Burr

 

Éditions  "Les arènes"

 

 

Enfin un livre d'économie en BD, facile à lire, clair, réjouissant,  et même parfois drôle, même si le sujet ne l'est pas.

 

Une orientation assumée et critique, d'autant plus intéressante qu'elle est américaine, concentrée sur l'économie des États-Unis.

 

Trois siècles d'histoire du capitalisme, en reprenant les grands théoriciens de l'économie, "régie par la complexité infinie du comportement humain".

 

Les auteurs rappellent que, contrairement aux libéraux dogmatiques du marché, Adam Smith en soulignait les limites et les conditions, en particulier la limitation des profits et la nécessité de bons salaires.

 

Les auteurs ne cachent pas leur sympathie pour les idées de Keynes, mises en application par le président Roosevelt pour sortir de la dépression de 1929.

Le "plan Marshall" est une autre application de ces idées, ainsi que le programme de grands travaux d'Eisenhower, après la seconde guerre mondiale.

 

Le livre critique vivement la "science économique" qui transforme la réalité en équations. "Ces fondements décrivent un univers imaginaire et idéal".

 

"Dans les années 80, les sauvetages de Wall-Street par le gouvernement devinrent la règle" ; "Seuls les riches s'enrichirent dans les années 80" ; "Des profits privatisés et des pertes socialisées". "Nous avons beaucoup emprunté pour payer les réductions d'impôts des conservateurs".

 

"Dans les années 70, un PDG gagnait 40 fois plus qu'un ouvrier, en 2000,  500 fois plus !"

 

"La consommation fondée sur le gaspillage est contagieuse" ; "À nous considérer comme des consommateurs plutôt que des travailleurs ou des citoyens, nous avons obtenu l'opulence privée et la misère publique" (Galbraith).

 

"Obliger les entreprises à déclarer les mêmes profits à leurs actionnaires et aux percepteurs des impôts."

 

"Les gens qui prennent les décisions ne sont pas ceux qui souffrent"

 

"L'essentiel de ce que nous appelons le management consiste à rendre difficile le travail des gens" (Peter Drucker)

08:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd