19/01/2014
Davodeau nous fait visiter le Louvre
Le chien qui louche
Etienne Davodeau
Editions Futuropolis et « Louvre éditions »
J’ai déjà parlé de deux très bons albums d’Etienne Davodeau : « Lulu, femme nue », qui vient d’être adapté au cinéma, et « Les ignorants ».
Ce « chien qui louche » ne marquera probablement pas autant que les deux albums cités, mais il ne manque pas d’intérêt.
Fabien est « agent d’accueil et de surveillance » au musée du Louvre. Quand son amie le présente à sa famille, celle-ci ressort du grenier une « croute » de l’arrière grand-père en lui demandant de la faire « entrer au Louvre ».
S’en suivent des aventures assez plaisantes, si pas toujours crédibles.
Derrière la comédie la question : « pour qu’une œuvre prétende au Louvre, il faut bien qu’elle soit un cas particulier ? »
Pendant la visite du Louvre, avec les futurs beaux-frères, particulièrement épique, comme pendant le service de Fabien, les salles réservées aux sculptures sont privilégiées, et la Joconde délaissée…
08:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
12/01/2014
le foot à Montpellier, c'est Loulou !
Dadou
Éditions "pat à pan"
Montpellier champion de France 2012 ! L'ascension à partir du petit club de "La Paillade", évoluant alors en "Division d'Honneur".
Super star et artisan de la gloire : Loulou Nicollin, roi du ramassage des ordures ménagères, même pas natif de Montpellier, puisqu'il vient de Lyon.
Loulou la "grande gueule", le truculent.
Complice : George Frêche, éternel maire de "la surdouée".
Ces deux-là avaient trop de points communs pour ne pas se trouver.
Un beau trio à table avec Depardieu.
Cet album raconte la "saison magnifique", avec de multiples anecdotes qui sont autant de gags.
Dessinateur : David Buonomo, alias Dadou, né à Montpellier, journaliste et fou de foot.
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31/12/2013
A l'ombre des jeunes vignes en fleurs
Chroniques de la vigne
Conversations avec mon grand-père
Fred Bernard
Editions Glénat
Fred Bernard est Bourguignon, et fier de l’être. Issu d’une famille de vignerons, il a abandonné la vigne pour « faire » les « Beaux Arts ». Il reste attaché à son terroir, proche de Beaune, et il fait parler son grand-père, qui parle du vin, « toute sa vie », et de l’ancien temps (« c’était considéré comme un aliment au même titre que le pain dans les années 30 »). Les temps anciens, c’est aussi la guerre.
J’ai appris qu’en Bourgogne « on a jamais eu droit aux assemblages comme à Bordeaux », que « la vigne adore le brouillard de novembre », qu’après le phylloxera « toutes les vignes françaises sont reparties de greffes américaines, sauf celle de Sarragachies dans le Gers, classée monument historique parce qu’elle est la seule à avoir survécu », que chaque pied de vigne représente environ une bouteille de vin, qu’ »apprécier le vin rouge demande une certaine maturité et d’assumer sa part d’animalité », que c’est le Bourguignon Gustave Eiffel qui a inventé le sécateur, car « il trouvait que le vignerons se blessaient trop souvent ».
Je ne l’ai pas lu un verre de Pommard à portée de mains, mais j’ai trouvé le livre « goûteux » !
« Je me méfie des gens qui ne boivent pas du tout. Je suis persuadé qu’ils craignent de perdre le contrôle » (Je suis de ceux-là, et j’assume !)
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24/12/2013
Pédagogie sur le vin
Son histoire, ses terroirs, ses secrets
Scénario : Murielle Rousseau, Dessin et couleur : Sylvain Frécon
Editions Dargaud et "ça m'intéresse"
Un album amusant et pédagogique, parfait pour un non-spécialiste comme moi.
Importance du terroir, du climat, du relief, de l'exposition, du sol, du cépage.
La naissance sur les hauts plateaux iraniens 5.000 avant JC, la diffusion par les Grecs, les Etrusques, les Romains.
Avec le problème de conservation pendant le transport (épices, résine, miel).
Sa fonction religieuse bien avant le christianisme.
Le développement en France en même temps que la christianisation, au IVe siècle.
A.O.C./A.O.P., V.D.Q.S., I.G.P., des appellations qui permettent de savoir d'où vient le produit.
Après la viticulture (la culture de la vigne), la viniculture (la transformation du raisin en vin). Les deux méthodes pour faire du rosé, la différence entre la méthode "champenoise" et la méthode "ancestrale".
Et pour terminer : l'art de la dégustation.
07:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
18/12/2013
Des Indiens en Camargue
Michel Faure
D'après le conte de Jean Vilane, d'après une histoire vraie.
Éditions Glénat
Une très belle histoire. Avec, en plus, une histoire d'amour impossible.
Au début du XXe siècle, le fameux "Buffalo Bill" organise un grand "show" racontant la conquête de l'Ouest. "Conquête toute jeune, trente ans à peine, et déjà une légende. Sans doute pour laisser dans l'ombre toutes les injustices, tout le sang et les horreurs commises par ces conquérants".
Pour être réaliste, il parvient à convaincre des indiens de la tribu de Sitting Bull et Crazy Horse, morts à "Wounded Knee", de sortir des réserves qui leur ont été attribuées pour "faire le spectacle" en Europe, en particulier en France, en traversant "l'eau qui pue" (l'Océan).
Se retrouvant à Marseille, en l'attente d'un bateau, ils sont invités en Camargue, "la terre des chevaux blancs et des taureaux noirs", par le fameux marquis de Baroncelli, l'inventeur du folklore Guardian, avec le poète Fréderic Mistral. Guardians et indiens auront l'occasion de rivaliser dans leur habilité équestre, en particulier à l'occasion de l'"abrivado" de Gallargues le Monteux.
Difficile d'être en Camargue sans faire un détour par les "Saintes Maries de la mer", surtout au moment de la Sainte Sara, et le pèlerinage du peuple gitan.
Fraternisation entre trois peuples, entre trois cultures, à une époque où la Camargue ne votait pas pour un parti xénophobe.
"Les gitans sont aux Français ce que les Indiens sont aux Américains".
"Ce n'est pas tant de savoir parler qui compte mais plutôt de savoir écouter".
07:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : bd