21/05/2014
le récit, en BD, d'un ancien enfant-soldat
L’étoile d’Arnold
Jean-Philippe Stassen
Extrait de « Grands reporters »
Les Arènes XXI
Avant de partir pour le Kivu, en particulier Goma, à 1 600 kilomètres de la capitale congolaise, et Bukavu, « perle du lac Kivu », Jean-Philippe Stassen nous propose un passage au musée de l’Afrique de Tervuren, puis à Matongé. Le quartier de Bruxelles, pas celui de Kinshasa.
Arnold est un ancien enfant soldat, enlevé et entraîné par un groupe dissident financé par le Rwanda voisin. Stassen met en images son récit.
Un récit qui parle des « massacres perpétrés par les troupes de Kagamé ».
« Que Hergé fût raciste, c’est un fait. Que Hergé ignorât lui-même qu’il était raciste est un autre fait. Hergé plaquait les clichés de son époque sur un pays qu’il n’avait jamais visité ».
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14/05/2014
MICI
La cordée du Mont Rose
Olivier Balez
Extrait de « Grands reporters »
Éditions « Les arènes XXI »
Olivier Balez raconte, avec pudeur et amour fraternel, la maladie de son frère Eric. Une « Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin », MICI.
Le récit de la maladie est entrecoupée du récit de l’ascension, par quelques malades, dont Eric, encadrés de médecin et d’un guide de haute montagne, du Mont Rose, en Italie, avant goût de l’ascension du Mont Blanc.
En France, 200 000 personnes souffrent d’une MICI, à cheval entre les maladies rares, « orphelines », et le SIDA, le cancer, etc. Il y a des traitements qui soulagent, mais « on reste quand même malade toute sa vie ». Et une tumeur, des métastases, peuvent apparaître. « Aujourd’hui, 80% des cancers du colon sont guéris quand c’est pris à temps ».
Peut-être parce que je connais une jeune et jolie femme atteinte d’une MICI, ce récit m’a ému, au bord des larmes.
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07/05/2014
Prix de la BD historique
Scénario : Wilfrid Lupano, Dessin et couleur : Jérémie Moreau
Éditions Delcourt
Une demi-douzaine de prix en France et à l'étranger, dont le "prix de la bande dessinée historique".
1814 : un navire français fait naufrage. Les villageois d'Hartlepool retrouvent un survivant. Il porte un uniforme français. C'est donc un ennemi qu'il faut prendre. Une cour martiale est improvisée pour prononcer un jugement.
L'accusé est-il Français ? Il ne répond rien... puisque c'est un singe, la mascotte de l'équipage. Mais les villageois n'ont jamais vu de Français, ni de singe !
Il est forcément coupable puisqu'il vient d'ailleurs, qu'il est impossible de comprendre les sons qu'il émet. Il sera donc pendu !
Un peu dramatique, mais avec assez d'humour pour faire passer le message :
Le racisme est basé sur l'ignorance !
Avec une mise en garde "contre le penchant naturel à la cruauté qui sommeille en chacun de nous", même si j'ai l'impression que, chez moi, il dort assez profondément...
11:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
30/04/2014
enquêtes, reportages et documentaires en BD
La revue dessinée n°3
Printemps 2014
Des reportages très éclectiques, en bandes dessinées.
La lutte, efficace, contre la redoutable mouche "Lucilie bouchère" qui, "au cours des siècles a tué davantage que les guerres des hommes", par stérilisation des mâles.
Méthode essayée aujourd'hui pour se débarrasser des moustiques "tigres", vecteur de la dengue et du chikungunya.
La saga de la naissance de l'ordinateur, de 1966 à 1974, le premier jeu (SEGA), la disquette IBM.
La précarité qui est la règle, en Allemagne, et en particulier à Berlin.
Une initiation à la sémantique de la propagande guerrière.
L'histoire de l'invention de la guillotine, imaginée comme mode d'exécution donnant une mort immédiate et sans souffrance, comparé à ceux utilisés auparavant...
Ce n'est qu'en 1939 que le gouvernement décidera de mettre fin aux exécutions publiques. Et en 1977 qu'elle sera utilisée pour la dernière fois en France.
La différence, en images, entre le fleuret, l'épée et le sabre.
Le bouleversement des équilibres géopolitiques dû au développement du gaz de schiste et sables bitumineux.
Sun Ra, qui a rejeté son nom d'esclave, pionnier de la musique électronique, "entièrement tournée vers le cosmos", après avoir été pianiste dans un club de strip-tease. Il a enregistré plus de 200 albums. "À travers ta musique, le monde t'entendra."
Le Conseil de sécurité de l'ONU bloqué par les vétos de la Russie et de la Chine, chaque fois qu'il est question des 120 000 morts (dont 11 000 enfants) en Syrie. L'échec de la diplomatie perçu comme un feu vert à l'escalade militaire. La moitié de la population a fui les combats.
L'hydrogène, carburant du futur ?
Last but not least : l'école des futurs élus du FN !
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23/04/2014
La faute au Midi
Scénario n : Jean -Yves Le Naour Dessins : A. Dan Couleurs : Sébastien Bouet Éditions Grand angle 7 août 1914 : à Marseille, les soldats partent. "Il faut bien faire son devoir". "En pleine moisson. Bientôt ça sera les vendanges". "Dans quelques semaines on sera de retour", mais "les héros, ça fait le malheur des mères." Sur la Canebière, une cohue inimaginable les accompagne. 20 Août 1914 : les soldats provençaux du XVe corps sont lancés dans la bataille de Lorraine sans appui d'artillerie. 10 000 soldats sont fauchés sans même avoir vu un Allemand. Le monument aux morts de Sommières atteste que des Gardois étaient présents à côté des Marseillais . "Dans certaines compagnies du Midi, on compte 80% de pertes sans avoir tiré un seul coup de fusil. C'est la découverte du feu de l'ère industrielle : on se fait tuer à distance , sans rien voir. Côté français "la doctrine dominante est celle de l'offensive à outrance. On croit que c'est le courage, la détermination , la volonté qui font la victoire" . Cela me fait penser à la "bataille des éperons d'or". Les charges héroïques qui se brisent dans le ridicule. "Hypnotisés par les guerres napoléoniennes, les militaires français n'ont pas compris que c'est le canon qui devenait le roi des champs de bataille" En 1914, ils refont 1815. En 1940, ils seront prêts pour 1914... "L'Histoire en général, et la Grande guerre en particulier, ce ne sont pas des dates, des faits, des chiffres, ce sont d'abord des hommes et des femmes, du sang et des larmes." Jean-Yves Le Naour, agrégé et docteur en histoire, auteur du scénario. Pour Joffre, généralissime cette défaite est catastrophique. Il rejette la faute sur les soldats du Midi, victimes d'un racisme intérieur. Ils seraient fanfarons et lâches , comme Tartarin de Tarascon. "Le plan était infaillible. Il faut flétrir les responsables de l'échec." " En temps de guerre, un bon mensonge patriotique vaut mieux que la potion amère de la vérité." Plusieurs de ces soldats sont soupçonnés de blessure volontaires, et passent donc devant le Conseil de guerre, passibles de la peine de mort, " pour l'exemple ".
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