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02/07/2014

Histoire de la Belgique en BD

Histoire de la Belgique pour tous

Racontée par cow-boy Henk

Herrseele et Kamagurka

Éditions FRMK

 

L’histoire de la Belgique ne commence pas hier soir avec sa victoire contre les USA, même si elle illustre la devise belge « l’union fait la force ». Probablement peu d’Américains seraient capables de situer la Belgique sur une carte. Et qui connait l’histoire de la Belgique, même en France ?

Cette BD, écrite et dessinée par deux Flamands, répare cette lacune de façon humoristique.

Même si la Belgique n’est née qu’en 1830, elle était peuplée auparavant. 100 000 ans environ pour le peuplement de néandertaliens le plus ancien.

Présence avérée des Celtes 1 000 ans avant JC.

L’équivalent belge de Vercingétorix s’appelait Ambiorix, chef des Eburons. Pendant la « pax romana », les deux cités les plus peuplées étaient Tongres et Tournai.

Et c’est à Tournai qu’était installé Childéric, père de Clovis, et chef des Francs venus de Germanie, avant de descendre un peu plus au Sud...déjà !

La christianisation se fait sous l’impulsion de Saint Servais, l’équivalent de notre Saint Martin. Bien avant qu’Hildegarde de Blingen, récemment sanctifiée, ne donne un élan au mysticisme.

Les Français connaissent Charles Martel, vainqueur des Arabes à Poitiers, en 732. Peu savent qu’il est né à Liège.

Et l’Empereur Charles Quint est né à Gand, à une époque où le Duché de Bourgogne était l’équivalent de bien des royaumes.

Les Flamands célèbrent encore aujourd’hui la « bataille des éperons d’or » (1302) au cours de laquelle les artisans de Courtrai ont ridiculisé la chevalerie française, totalement embourbée dans ses lourdes armures.

Dernier rapprochement historique entre la Belgique et la France : Léopold II, roi des Belges, était le petit-fils, par sa mère, de Louis-Philippe, roi des Français de 1830 à 1848.

L’hymne national, « la Brabançonne » (il existe un Brabant wallon et un Brabant flamand ») ne se réfère pas à des ennemis qui viendraient « jusque dans nos bras égorger nos filles et nos compagnes » mais « le roi, la loi, la liberté » !

 

16:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bd

28/06/2014

28 juin : "La mort vous attend à Sarajevo"

François-Ferdinand

 

De Jean-Yves Le Naour

Dessins : Chandre

Couleurs : Sébastien Bouet

 

Le 28 juin est, encore aujourd'hui, la fête nationale serbe. Cette date commémore pourtant une défaite, au "champ du merle" (Kosovo), contre l'Empire ottoman, en 1389. Mais ce jour là, un chevalier serbe était parvenu à tuer le sultan.

En 1914, il y avait déjà beaucoup de Serbes en Bosnie, en particulier à Sarajevo, et certains rêvaient déjà d'une "grande" Serbie. Pour y parvenir une poignée, qui luttaient également contre le gouvernement serbe, étaient décidés à assassiner, lors de son voyage à Sarajevo, l'héritier de la couronne impériale austro-hongroise, l'archiduc François-Ferdinand, neveu du vieil empereur François-Joseph.

François-Ferdinand est le premier dans l'ordre de succession, mais ses relations avec son oncle sont mauvaises, en particulier parce qu'il a épousé, contre la volonté de l'Empereur, une comtesse qui n'est pas de sang royal. Epouse "morganatique", qui n'a donc aucun droit. Leurs enfants ne pourront prétendre au trône. Toutes les dispositions de la stricte étiquette impériale ("sans laquelle la monarchie serait ravalée aux basses manières de la bourgeoisie") sont utilisées pour humilier François-Ferdinand et son épouse Sophie.

En juin, pour la première fois, Sophie est autorisée à accompagner l'archiduc dans une mission officielle. La date coïncide avec leur anniversaire de mariage. Ils iront donc ensemble à Sarajevo...et y seront tués ensemble.

François-Ferdinand était farouchement opposé au chef d'état-major de l'armée impériale qui voulait la guerre contre la Serbie, et opposé au Kaiser allemand qui voulait la guerre contre la Russie et la France.

Pas de deuil national. L'Empereur ne regrette pas la disparition de ce neveu contestataire.

Il faudra un mois aux bellicistes autrichiens et allemands pour comprendre qu'ils peuvent saisir l'occasion pour déclencher les hostilités, déclarer la guerre à la Serbie, violer la neutralité belge pour tenter d'envahir la France, provoquer la première guerre mondiale.

 

Jean-Yves La Naour raconte bien, les dessins et les couleurs sont agréables et soulignent bien le propos.

Une leçon d'histoire d'actualité.

 

14:57 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

25/06/2014

Fauve d'or

 

Come Prima

 

Alfred

 

Éditions Delcourt

 

« Fauve d’or », prix du meilleur album Angoulême 2014

 

 

 

Début des années 60 : deux frères, qui ne s’étaient pas vus depuis plusieurs années,  retournent dans leur village natal, en Italie, au bord d’une vieille Fiat 500. Un « road movie », comme on dit au cinéma.

 

La longueur du voyage est l’occasion de faire remonter à la surface les souvenirs, les frustrations, les colères, les jalousies.

 

Voyage sur les relations fraternelles, mais également sur les relations père/fils, avec une évocation historique du fascisme italien.

 

Les couleurs sont superbes.

 

 

 

07:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

18/06/2014

Deux épisodes de l'histoire du Texas

Une autre histoire de l’Amérique

Jack Jackson

Éditions Delcourt

 

Il ne faut pas se laisser abuser par le titre de l’édition française. Il ne s’agit pas d’une histoire de l’Amérique, mais de deux épisodes de l’histoire du Texas, à un moment, le milieu du XIXe siècle, où cet Etat cherchait sa voie entre le Mexique, l’indépendance et le rattachement aux USA.

Le premier épisode, intitulé « Los Tejanos »,  se passe à partir de 1835 à San Antonio, et dans les alentours. Les supporters des Spurs et les admiratrices de Tony Parker connaissent bien, au moins de nom,  cette ville.

« Los Tejanos » est le nom que ce sont donné les gardiens à cheval des immenses troupeaux de la région. Ils ne veulent pas se dénommer « vaqueros » comme les Mexicains, ni « cow-boys » comme les Yankees. Mais ils font le même métier et ils ont la réputation d’être les meilleurs combattants de la région.

Ils n’acceptent pas de se plier à la loi du général mexicain Santa Anna qui a pris le pouvoir par la force, et qui refuse toute sorte de fédéralisme, et donc toute forme d’autonomie au Texas. C’est à cette occasion que se déroule fameux épisode de « Fort Alamo » que les Américains brandissent depuis comme une victoire des Yankees contre les Mexicains. Mais les Yankees, de plus en plus nombreux à arriver pour s’installer au Texas,  ne font aucune différence entre les Mexicains et les Tejanos…ce qui provoquent quelques affrontements, d’autant qu’autour de San-Antonio, les terres passent des Tejanos aux spéculateurs anglais, et que les Mexicains incitent les Indiens à se soulever contre les Américains. Rapidement l’hostilité contre les Tejanos s’exprime ouvertement. Les Américains préfèrent embaucher des Vaqueros mexicains.

Les Tejanos, artisans de l’indépendance du Texas,  se retrouvent étrangers autant au Mexique qu’au Texas. L’obligation faite alors aux électeurs d’avoir la peau claire exclut les Tejanos. C’est alors que se déclenche la guerre de Sécession. Le Texas se range dans le camp des perdants, mais se trouve loin des champs de bataille.

« Tentative de fusion entre la culture hispanique et la culture américaine, le Texas s’est donc construit sur les ruines d’un rêve brisé ».

Le second épisode « une cause perdue » est centrée sur une guerre entre deux clans d’éleveurs, et parfois un peu voleurs,  de bétail à partir de 1857. La libération des esclaves perturbe d’autant plus les Texans que ces anciens esclaves deviennent policiers, militaires. Ils ont le droit de vote alors de les « rebelles » sudistes doivent prêter serment pour voter.

Jack Jackson a reçu tous les prix historiques texans. J’aime sa « ligne claire »  à la plume à encre.

 

12:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

04/06/2014

le printemps arabe en BD

Le printemps des arabes

Récit de Jean-Pierre Filiu

Dessin et couleur de Cyrille Pomes

Éditions Futuropolis

 

J’ai déjà rendu compte dans ce blog de plusieurs livres de JP Filiu, spécialiste incontesté du Moyen-Orient.

Il raconte ce mouvement, né en 2011, porté par les espoirs de le jeunesse, qui balaie les dictature en Tunisie, en Egypte, en Libye, ébranle les régimes « forts » du Maroc, de Bahreïn, de l’Algérie, du Yémen, les obligeant à des concessions.

Les jeunes manifestants palestiniens  exigent une réconciliation qui vient seulement d’aboutir.

Une mention spéciale pour la tragédie syrienne.

Quelques personnes exemplaires sont mises en relief. Le rôle ambigu des islamistes est souligné. Cette BD glorifie l’action du « peuple », « qui disparaît au profit de l’armée ».

 

« La liberté se mérité chaque jour et la démocratie est trop humaine pour ne pas être fragile. N’oublions pas cette leçon qui nous vient du sud de la Méditerranée. »

 

17:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd