06/11/2012
le deuxième tome de "tu mourras moins bête", encore meilleur !
Tu mourras moins bête (2)
Marion Montaigne
Editions Ankama
A propos du tome 1 j'écrivais "pourvu que le tome 2 soit aussi bon".
Il est encore meilleur !
A partir de son blog (tumourrasmoinsbete.blogspot.com), Marion Montaigne publie des planches de vulgarisation médicales et scientifiques, toujours aussi drôles.
Je n'ai pas vraiment de formation scientifique, mais j'ai l'impression de comprendre : "le suicide des cellules", le "système immunitaire", "comment le corps traque les virus ?" etc.
Pour votre enfant, ou petit enfant qui étudient ces sujets en classe ?
Il y a même du sexe : "comment baiser comme une bête ?". Mais quelle bête ? L'araignée, la baudroie, la puce ?
Une trentaine de petites explications pédagogiques toutes plus drôles les unes que les autres.
"Tu mourras moins bête...mais tu mourras quand même !"...et avec le sourire !
08:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
01/11/2012
Philosophie magazine, spécial BD
La vie a-t-elle un sens ?
Philosophie magazine, hors série
Spécial Bande Dessinées
"La question du sens de la vie est comme le fameux sparadrap du Capitaine Haddock"
"Dans le visage de Charlie Brown, la version de la condition humaine."
"La comédie est le seul moyen sérieux de considérer la condition humaine, car elle dit la vérité avec le plus d'éloquence".
"Je pense que j'ai découvert le secret de la vie : tu tournes en rond jusqu'à ce que tu t'y habitues" (Charlie Brown)
"Rantanplan nous avertit que les mots ne doivent pas être coupés de la réalité sensible"
"Superman est l'archétype de la somme d'aspirations collectives"
"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" (Spiderman)
"Le monde de Lucky Luke propose bel et bien une subtile mise en cause de la paranoïa sécuritaire de notre temps"
"La bande dessinée nous rend sensible à une empathie généralisée"
"Ce que Manara avait dessiné il y a 40 ans, et que les filles d'aujourd'hui portent en étendard, c'est qu'être une femme n'est évidemment pas être un objet, mais, plus subtilement : un objet quand je veux, si je veux"
Une vingtaine de philosophes, parmi les plus connus nous parlent de bandes dessinées, non moins célèbres.
Avec des planches originales de Lewis Trondheim (grand prix d'Angoulême 2006), Aurélia Aurita (auteur de l'époustouflant "Fraise et chocolat", pas pour les enfants), JUL (auteur de "Silex and the city"). Celles que j'ai préférées sont de Marc-Antoine Mathieu, auteur de "3''", qui en une petite histoire de six planches, pose les questions essentielles :" A quoi servirait l'illusion d'agir ?" - "A vivre, par exemple !"
- "Alors la vie serait vide de sens ?" "Oui, mais pleine de directions !"
- "A nous la liberté de faire, d'agir libre, et tant pis si c'est une illusion"
- "Après être revenu de tout, il est bon de repartir de rien"...
08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, philo
24/10/2012
Bidochon, 21e siècle, 21e album
Les Bidochon sauvent la planète
Binet
Editions "Fluide glacial"
Un album qui devrait faire sourire même les "Khmers verts".
Qui n'a jamais eu de problèmes pour savoir dans quelle poubelle mettre tel ou tel emballage ?
Qui n'a jamais pesté contre ces ampoules dont l'allumage est loin d'être instantané et l'éclairage très relatif ?
Qui n'a jamais été dubitatif sur les injonctions à économiser l'eau en se lavant les dents, soit disant pour sauver la planète ?
Binet se moque avec gentillesse, non pas des Bidochon, ces Français "moyens", mais de nos petits travers et nos grandes illusions.
Binet nous parle de nous, et cela fait son succès.
Ce dernier album, paru en feuilleton dans "Midi Libre", a égayé mes vacances. Je l'ai relu avec autant de plaisir en ce début d'automne.
09:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd
17/10/2012
Khadra adapté en BD
L'attentat
Scénario de Loïc Dauvillier, d'après le roman de Yasmina Khadra
Dessin et couleur de Glen Chapron
Editions Glénat, en partenariat avec "Courrier international"
Après Khadra adapté au cinéma, Khadra adapté dans une BD particulièrement réussie.
L'histoire est poignante, mais sans pleurnicheries : un arabe israélien, chirurgien, opère en urgence les victimes d'un attentat suicide. Il apprend alors que la kamikaze n'était autre que son épouse. "Pourquoi une femme belle et intelligente, adulée par ses amies majoritairement juives, a pu tout remettre en question ?"
Il cherche alors à comprendre, se rend compte qu'il connaissait mal celle qui partageait sa vie, se rend compte également de toute l'ambigüité de sa situation de Palestinien si bien intégré dans la société israélienne.
"On ne survit jamais tout à fait aux affronts. Il n'y a pas pire cataclysme que l'humiliation. J'ai voulu que tu comprennes pourquoi nous avons pris les armes, pourquoi les gosses se jettent sur les chars, pourquoi je veux mourir les armes à la main."
A la recherche de la cause de la décision de son épouse, il se retrouve en fait à la découverte de lui même.
"Il faut savoir regarder la mer, c'est un miroir qui ne sait pas mentir. Laisse la rumeur des flots absorber celle qui chahute ton intérieur".
"Et si on commençait à rendre sa liberté au Bon Dieu ? Depuis le temps qu'il est l'otage des bigoteries"
08:03 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
10/10/2012
De la Bastille à Bagdad en BD
Petite histoire du monde moderne (2)
De la Bastille à Bagdad
Larry Gonick
Editions "Vertige graphic"
Pas de "vertige graphique", mais des petits dessins en noir et blanc.
Comme avec le premier volume, cette vision de l'Histoire nous sort du nombrilisme français et même européen. L'Histoire du monde se déroule autour du globe, en particulier en Asie, où les relations conflictuelles entre le Japon et la Chine sont toujours d'actualité.
L'Afrique n'a droit qu'à quelques pages, mais elles dénoncent bien le système colonial.
Les inventions scientifiques ont également droit à leur chapitre.
Trois siècles en 250 pages de quelques cases, la vision est forcément réductrice. Parfois trop, comme l'analyse de la Révolution française, qui touche à la caricature.
L'auteur est plus à l'aise pour parler du libre-échangisme commercial et de ses effets, par exemple la "traite" des esclaves.
J'ai bien aimé également l'histoire de l'indépendance d'Haïti, et la lutte de Miranda pour les indépendances sud-américaines, avant San Martin et Bolivar.
Le livre se termine par le 11 septembre et la guerre d'Afghanistan.
L'ironie est toujours présente, ainsi que la volonté d'être humoristique.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd