28/05/2013
la crise de la soixantaine, côté féminin
Le démon du soir
Ou la ménopause héroïque
Florence Cestac
De Florence Cestac, j'avais beaucoup aimé son "Démon du midi" ("changement d'herbage réjouit les veaux"), dans lequel elle se moquait de la "crise de la quarantaine", des hommes. Il n'y avait pas encore de "cougards".
J'ai manqué celui de la cinquantaine.
Celui de la soixantaine, vu côté féminin est à ne pas manquer.
L'âge de la mammographie inquiétante.
L'âge où le mari a faim à heures fixes (je confirme), préoccupé prioritairement par la télé, le foot, le foot à la télé, et les voitures (je nie).
L'âge où, au travail, vous êtes considéré(e)s comme un dinosaure.
L'âge où vos enfants considèrent que vous n'avez rien d'autre à faire que de vous occuper des petits enfants, ainsi que de leur chien !
L'âge où les parents âgés posent problèmes.
Bref, de quoi accentuer les bouffées de chaleur de la ménopause, de donner envie de prendre sa retraite, de partir loin pour commencer une nouvelle vie, de faire mentir le dicton "c'est la biche fécondable qui fait bander le cerf".
Bref, de faire le "papillon".
Les pages concernant la restauration d'un mas, avec les relations avec les artisans locaux, ont peu à voir avec le thème central mais peuvent faire sourire, jaune, les amateurs de vieilles pierres rurales (lire sur ce thème "Vous plaisantez Mr Tanner".
13:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
22/05/2013
les funérailles de Staline
La mort de Staline (2)
Les funérailles
Scénario : Fabien Naury, Dessin : Thierry Robin
Couleur :Lorien Aureyre
Editions Dargaud
Khrouchtchev, qui n'a pas, encore, pu devenir Secrétaire général du parti, reçoit comme "lot de consolation", la responsabilité de l'organisation des funérailles.
Les choses se passent mal. Le peuple veut rendre un hommage à Staline. Mais la nomenklatura au pouvoir craint les attroupements qui pourraient devenir hostiles. L'armée tire sur la foule qui chante "l'Internationale".
Chaque clan du pouvoir prépare des listes d'épuration.
Le maréchal Joukov, héros des batailles de Stalingrad et Berlin, réclame, au nom de l'armée, la destitution du fils de Staline, général incompétent et alcoolique. "Comment peut-on vivre quand on est le fils de Dieu ?".
L'album se termine par la chute de Béria, qui se croyait protégé par les fiches qu'il possédait sur tout le monde. Mais c'est peut-être à cause d'elles que les autres membres de la direction ont organisé son arrestation.
"Est-ce qu'ils croient vraiment que moi, Béria, j'ai été assez puissant pour liquider sans procès des centaines de milliers de gens ?"
Béria sert de fusible. La remise en cause de Staline viendra plus tard.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
15/05/2013
La mort de Staline
La mort de Staline
Une histoire vraie...soviétique
Tome 1 : Agonie
Scénario : Fabien Naury, Dessin : Thierry Robin,
Couleur : Lorien Aureyre
Editions Dargaud
Inspiré de faits réels, mais ne se voulant pas un livre d'Histoire.
1953 : Staline est victime d'un AVC en écoutant le concerto pour piano n°23 de Mozart.
Heureusement pour lui, Mozart avait un alibi.
Il semble avéré que le temps nécessaire pour venir au secours de Staline lui a été fatal, personne ne voulant prendre de responsabilité.
La suite décrit les manœuvres pour s'emparer du pouvoir. Le successeur désigné, Malenko, semble bien faible face à un Béria, chef de la sécurité, sans scrupule.
Nikita Khrouchtchev est minoritaire dans les instances dirigeantes.
L'album se termine par les unes de journaux du monde entier, dont l'Humanité qui titre sur toute la largeur : "Deuil pour tous les peuples".
Les couleurs sont sombres. Probablement volontairement, en raison de l'histoire.
09:29 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd
08/05/2013
Stalag II B
Moi, René Tardi,
Prisonnier de guerre au
Stalag II B
Editions Casterman
Tardi, dessinateur à l'immense talent, et à l'œuvre prolifique a retrouvé les carnets de son père, prisonnier en Allemagne pendant la dernière guerre mondiale, et en a fait un album superbe qui devrait avoir une place de choix dans toutes les bibliothèques de lycée, et quelques autres.
Avant la captivité, il y a la "drôle de guerre", pendant laquelle les mobilisés attendent les Allemands de pied ferme. Puis la défaite, fulgurante, la désorganisation.
1 million 800.000 soldats français capturés ! Qui n'en a pas dans sa famille ?
Puis le long voyage vers la Poméranie, à l'Est de l'Allemagne, pas loin de la Baltique.
Le stalag II B n'a rien de particulier. Ce n'est pas un camp d'extermination. Seulement un endroit de souffrance quotidienne où règne la dysenterie, les poux, les coups. Même s'il y a des degrés dans l'attitude des gardiens allemands, plus ou moins cruels, plus ou moins compréhensifs, eux mêmes punis s'ils le sont trop.
Le manque de nourriture est obsessionnel. L'évasion un fantasme presque aussi permanent.
Au fil des années de guerre arrivent des prisonniers russes, que les Allemands laissent mourir de faim et de maladies, puis, beaucoup plus tard, américains qui eux ne manquent de rien, grâce à la Croix Rouge qui, pour les Américains, veille au respect de la Convention de Genève.
Plus la défaite du IIIe Reich est inéluctable, pires sont les conditions : "les Boches étaient en train de perdre la partie, c'était certain et ça les rendait encore plus fumiers".
Le livre se termine par l'évacuation du camp devant l'avancée de l'armée russe.
"La sauvagerie au quotidien, voilà ce qu'était le stalag !"
A lire, pas seulement le 8 mai !
La suite est annoncée : la libération, le retour en France...
09:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, 8 mai
24/04/2013
Patagonie de 1888 à2009
Chère Patagonie
Jorge Gonzalez
Editions "Aire Libre"
Une fresque épique, violente et poétique.
La Patagonie en 1888, 1915, 1926, 1939, 1973, 2002, 2009.
Le génocide des Indiens par des mercenaires à la solde des grands propriétaires anglais. Pour les moutons, et donc la laine.
Les Indiens exhibés comme des bêtes curieuses à l'Exposition universelle de Paris de 1889.
Les relations entre les Indiens et les colons, partageant la même vie rude au contact d'une nature souvent hostile. L'opposition récurrente entre la ville (Buenos-Aires), et la pampa.
La grande grève des ouvriers agricoles, qui se solde par 15.000 fusillés.
Les camps patagons où une dictature militaire enferme les militants de gauche et les péronistes.
Les tentatives de récupération des territoires mapuches (nom devenu générique pour la plupart des Indiens du Sud), contre Benetton et ses 900.000 hectares.
"Personne n'est coupable de ce qu'il doit vivre"
Une BD sombre dans son propos et ses couleurs.
08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd