22/06/2012
Des actrices et des acteurs sublimés par leur âge
Et si on vivait tous ensemble ?
Stéphane Rodelin
Avec Jane Fonda, Géraldine Chaplin,
Pierre Richard, Claude Rich, Guy Bedos
Ils ont bientôt quatre-vingt ans, et forment, depuis bien longtemps, une bande de copains / copines.
L'âge commence à faire sentir ses effets : perte de mémoire, accident cardiaque...
La brève expérience de l'un d'entre eux dans une maison pour vieux riches les décide : "et si on vivait tous ensemble ?", en communauté, comme certains en rêvait en 68...
En douceur, avec un humour qui donne de la légèreté à l'émotion, avec des comédiennes et des comédiens remarquables qui donnent au film toute sa saveur, les problématiques des troisième et quatrième âges : la dépendance (être ensemble pour être indépendant ?), le désir (éternel), l'envie d'être désirable (éternelle ?), la jalousie, présente ou rétrospective, et même la sexualité, réelle ou fantasmée.
Jusqu'à 80 ans, je ne me fais pas de souci. J'ai bien l'intention de dépasser les 90. Comment vivrais-je alors ? J'espère pas seul, mais pas en bande, encore moins dans un lieu dans lequel il n'y aurait que des vieux. J'espère pouvoir choisir mon "auxiliaire de vie" !
Le film est sorti à Paris au début de l'année. Je n'avais alors pas pu le voir. Pour des raisons mystérieuses il sort seulement maintenant à Bruxelles, en même temps que le DVD. Je suis content de l'avoir vu.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
15/06/2012
On the road
Sur la route
De Walter Salles
Avec Garett Hedlund, Sam Riley, Kristen Stewart
D'après le livre de Jack Kerouac
Ils sont jeunes, ils boivent, ils fument, et pas seulement du tabac, ils baisent, éventuellement à plusieurs, ils voyagent. Tout cela sur des airs de jazz. Ils vivent de "petits" boulots.
A la fin, l'écrivain est bien intégré socialement, mais son ami est au bord de la clochardisation et un autre s'est suicidé. La jeune femme libre est devenue mère de famille.
Peut-être plus moralisateur qu'il ne parait au premier abord.
Jack Kerouac est une icone de la génération "hippie". D'où ma surprise de constater que les faits se passent après la guerre, pas celle du Viet Nam.
Si le livre ne sort que dans les années cinquante, il montre l'appétit de vivre d'une jeunesse qui sort de la guerre. Une envie appropriée, vingt ans plus tard, par la génération née au moment des faits.
J'ai aimé la part de romantisme dans ces expériences décalées.
Les personnages sont touchants, interprétés par des inconnus, au moins pour moi qui n'ai pas vu "Twilight". Jack Kerouac voulait adapter son livre au cinéma avec Marlon Brando et James Dean...
Le film m'a donné envie de lire le livre, puisque je dois avouer cette lacune.
Anecdote : le film n'a pas été tourné dans les grands espaces américains, mais au Canada, et l'excursion au Mexique a été filmée en Argentine.
Un seul bémol : 2 heures 20, c'est quand même un peu long car tout n'était pas indispensable.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
08/06/2012
Fishing salmon in Yemen
Des saumons dans le désert
De Lasse Hallström
Avec Ewan Mc Gregor, Emily Blunt, Kristin Scott Thomas, Armed Waked
Un film pour celles et ceux qui aiment l'humour britannique.
Humour absurde : Un cheik yéménite veut implanter un élevage de saumons dans son pays.
Les dialogues sont, en permanence, au second degré.
Une comédie romantique rafraîchissante, si on la prend, elle aussi, au second degré, avec ses allusions politiques, avec de superbes paysages écossais, et ...marocains, puisque les conditions de sécurité ne permettaient de tourner au Yémen. Et des acteurs entraînants : Kristin Scott Thomas en pleine veine comique, le comédien Armed Waked, une grande star dans son pays, l'Egypte, très heureux que le cinéma européen lui propose de jouer un autre rôle que terroriste, Ewan Mc Gregor, parfait flegmatique pince sans rire, Emily Blunt.
08:20 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/06/2012
De rouille et d'os
De rouille et d’os
De Jacques Audiard
Avec Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts
Il y a l’homme, brut de décoffrage, venu du Nord, où il était au chômage, pour se « taper l’incruste » chez sa sœur, dans le Sud. Il est avec son gamin dont il est incapable de s’occuper. Sans formation, mais sachant se battre, il trouve des emplois dans la « sécurité » et des combats illégaux dans lesquels tout est permis. Le personnage est incarné par un exceptionnel acteur flamand, au nom imprononçable, révélé dans un film, également, flamand particulièrement prenant, sorti en France, fugacement, sous le titre de «Bullhead ». J’aurais du en parler quand je l’ai vu en DVD, sous le titre original de « Rundskop »…
Il y a la, jeune, femme qui dresse les orques, et y perd ses deux jambes. Pas du même monde. Marion Cotillard, « la môme », incontestablement une des meilleures actrices françaises.
Deux êtres très physiques, à la fois forts et vulnérables. Très vite on perçoit le mélodrame. Nous avons même droit à un deuxième, avec le petit garçon.
S’agit-il d’une « réplique » des « Intouchables », comme se moque les « Guignols » de Canal + ? L’amour en plus, mais malheureusement l’humour en moins. Cet humour qui faisait accepter le drame du handicap dans « Intouchables ». Cet humour, dont Jacques Audiard (« Un prophète », « Sur mes lèvres… ») n’a pas hérité de son père Michel, pas plus qu’il ne semble avoir hérité du sens des dialogues qui fusent.
Toutes les critiques de presse sont élogieuses, tout comme elles avaient été parfois sévères pour « Intouchables ». Le public, dont je suis, n’est pas toujours de l’avis des critiques…
12:05 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
25/05/2012
Des potes déprimés, un peu débiles
Dépression et des potes
D'Arnaud Lemort
Avec Fred Testot, Arié Elmaleh
Les films de potes ne me touchent pas. Peut-être parce que je ne n'ai jamais été "bande de potes".
L'un est déprimé. Les autres veulent lui remonter le moral. En fait, ils sont tous aussi déprimés les uns que les autres, à cause du boulot, à cause de la meuf, à cause de la vie.
Tous semblent atteints du "complexe de Peter Pan", ce syndrome qui maintient les hommes à l'étape de l'adolescence.
Plus tendre que "Les infidèles", moins moralisateur que "Les petits mouchoirs".
Les dialogues sont généralement insipides et le scénario aussi débile que déprimant.
Fred ne trouve pas là un rôle à la hauteur de son copain Omar.
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma