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06/03/2017

Naufrage

Robinson Crusoé

Daniel Defoe

Adaptation : Christophe Lemoine

Dessins et couleurs Jean-Christophe Vergne

Le Monde et éditions Glénat

 

Tout le monde connait l'histoire de Robinson Crusoé, survivant sur l'île sur laquelle il a échoué,  grâce à son ingéniosité. Il prouve que l'homme peut domestiquer la nature. Avec Vendredi, il prouve que l'homme peut "éduquer" le "sauvage" . Une belle justification des colonisations.

J'avais oublié qu'il avait "tenu le coup" grâce au réconfort que lui apportait la bible, et qu'il s'agissait même d'un thème central du roman de Defoe, émaillé de réflexions morales et religieuses, avec lecture du nouveau Testament matin et soir, afin de montrer l'intervention de la Providence divine dans les affaires humaines.

Le roman est inspiré de l'aventure réelle d'un marin ayant survécu sur une île pendant quatre ans, et ayant écrit ses mémoires. Robinson fait mieux avec son séjour de 28 ans !

Le dessin est clair et aéré.

 

"Il n'est point de condition si misérable où il n'y ait du positif."

 

 

11:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bd, littérature

16/02/2017

L'exigence d'humanité

Notre Dame de Paris

d'après Victor Hugo

Adaptation : Claude Carré

Dessin et couleurs : Jean-Marie Michaud

Le Monde et éditions Glénat

 

Premier roman de Victor Hugo, le plus connu avec Les Misérables. Souvent adapté. L'adaptation BD proposée est bien loin de la version de Disney. Elle met en avant l'exigence d'humanité et de solidarité envers les laids, les difformes, les damnés de la terre, les exclus dont Quasimodo est le symbole absolu.

C'est le Victor Hugo qui exprime sa sympathie avec tout ceux qui souffrent, qui défend la cause des déshérités. La charge contre la justice injuste et contre la peine de mort sont à la hauteur du combat mené par Hugo dès 1829.

 

12/02/2017

un temps d'intolérance religieuse

La ville qui n'aimait pas son roi

Jean D'Aillon

Livre de poche policier n°32147

 

La couverture peut prêter à confusion. Elle représente Henri IV alors que le roi dont il est question est Henri III. La ville "qui n'aimait pas son roi", c'est Paris que le souverain a été obligé de fuir devant la menace que faisait peser sur lui l'alliance d' Henri de Guise, Duc de Lorraine avec les bourgeois parisiens ultra-catholiques "qui voulait se libérer du joug royal et payer moins d'impôts,  regroupés dans la "Sainte Ligue".

L'intrigue policière passe au second plan derrière la tension des évènements historiques. Même si nous savons comment tout cela s'est terminé.

L'auteur prend le parti d'Henri III, "malade, toussant, édenté, boitant à cause de ses fistules, le teint blême, le regard fuyant",  et justifie l'assassinat du Duc de Guise : c'était une question de survie pour lui. ("J'y aurais laissé la vie") "Les Lorrains disposaient de troupes bien équipées et de milliers de mercenaires payés par l'Espagne.""Le Balafré demandait tout, hormis la couronne et que le cardinal de Bourbon soit déclaré l'héritier du trône", à la place de l'hérétique Henri de Navarre. Henri III convoque les Etats généraux à Blois. "Pour le roi ce fut un échec et une nouvelle humiliation. Les trois ordres étaient dirigés par ses ennemis."

Après avoir tenté en vain de concilier les inconciliables, Catherine de Médicis "expira après avoir recommandé au roi de se réconcilier avec son beau-frère (Henri de Navarre), de cesser les persécutions contre les catholiques et d'établir dans le royaume la liberté de religion."

Henri III sera poignardé à son tour par Jacques Clément,  moine fanatisé par les ultra-catholiques qui lui avaient fait croire que son geste lui donnerait un accès direct au paradis. Tentant, même sans promesse de vierges...

"Cette guerre civile n'était pas seulement entre les hommes, entre les familles. Elle se livrait aussi à l'intérieur de leur esprit. Personne ne pouvait en sortir intact.

 

18:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, histoire

11/02/2017

de Bernie Gunther à Scott Manson

Le mercato d'hiver

Phillip Kerr

Une enquête de Scott Manson

éditions du Masque

 

J'ai adoré tous les livres de Philip Kerr, cet Ecossais sachant nous faire revivre les aventures d'un policier social-démocrate pendant et après la seconde guerre mondiale.

Il change de héros avec Scott Manson, entraîneur d'un club de foot de la première division anglaise, propriété d'un milliardaire ukrainien.

Roman policier assez classique dans l'intrigue, son originalité venant du milieu qu'il décrit.

 

"Le foot, c'est une manière de penser le monde. Une espèce de philosophie. Les forts survivent et les faibles sont relégués."

"Celui qui parle trois langues est trilingue, celui qui en parle deux, bilingue et celui qui n'en parle qu'une est Anglais"

"Savoir ce qu'il ne faut pas dire exige une véritable intelligence."

"Une des premières choses que j'ai faites, c'est de partir à Nîmes."

 

08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

04/02/2017

Tusitala

L'île au trésor

d'après Robert Louis Stevenson

Adaptation et scénario : Christophe Lemoine

Dessin : Jean-Marie Woehrel

Couleur : Patrice Duplan

Les grands classiques de la littérature en bande dessinée

Le Monde et Glénat

 

"Tusitala", le "conteur d'histoire" l'avait surnommé les autochtones des Samoa où il a fini sa vie. J'avais raconté sur ce blog la visite de sa maison, en bois, tout en haut d'une colline.

Pour moi, qui habite maintenant dans l'arrière pays gardons, Stevenson c'est aussi sa traversée des Cévennes avec un âne (1879), périple resté célèbre dans la région.

Comme auteur, conteur d'aventures, dans la veine d'Alexandre Dumas et Walter Scott,  Stevenson est resté dans l'histoire de la littérature pour son "Dr Jekyll et Mr Hyde", grande réflexion philosophique sur la dualité de la nature humaine, et cette "île au trésor" pleine de surprises.

Roman écrit au XIXe siècle, l'action (les actions !) se passe(nt) un siècle plus tôt, au temps des pirates, et des voyages dans l'Océan Pacifique du capitaine Cook.

 

18:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, littérature