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19/01/2013

La "trilogie berlinoise" se poursuit en Argentine

Une douce flamme

 

Philip Kerr

 

Livre de poche policier n°32433

 

 

Le détective privé Bernie Gunther, héros de "La trilogie berlinoise" continue son périple après guerre.

Avec beaucoup d'autres Allemands ayant des choses à se reprocher ("la plupart n'éprouvaient pas une once de repentir"),  il se retrouve en Argentine, sous la protection de Peron, "fasciste à la mode argentine".

 

Il est chargé de retrouver une jeune allemande disparue en Argentine. Il y parviendra non sans avoir frôlé de lourds secrets, telles les tentatives de récupération du trésor de guerre nazi, à l'abri en Suisse (quatre des mandataires argentino-allemands de l'argent nazi furent assassinés entre 1949 et 1952), l'existence de camps de "regroupement" de Juifs en Argentine... organisés par des experts !

"Pendant la guerre, le gouvernement a promulgué un décret interdisant toute immigration juive en Argentine".

 

Allers et retours entre le Buenos Aires de 1950 et le Berlin de 1932, juste avant l'arrivée au pouvoir des nazis (30 janvier 1933). Avec un personnage plus désabusé et caustique que jamais, à l'humour désespéré. Peut-être parce qu'il se veut social-démocrate : choix difficile à Berlin en 1932...

"Tout ce que désirait la plupart des Allemands, c'était avoir des raisons d'espérer en l'avenir".

 

La "douce flamme" du titre, est celle entretenue par les nostalgiques du IIIe Reich.

 

 

"A leur mine sinistre et résolue, ils me faisaient penser à un couple qui va se marier"

 

"J'avais pas mal entendu parler de Proust. Un de ces jours, il allait falloir que je m'invente une excuse pour ne pas le lire".

 

"Les hommes finissent toujours par ressembler à leur père. Même si ce n'et pas un drame, il faut un solide sens de l'humour pour faire avec".

 

"Pour être un grand détective, il faut être un personnage dynamique qui provoque les évènements rien qu'en étant lui même"

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

12/01/2013

le choix des libraires du Magazine Lire

Le cramé

 

Jacques-Olivier Bosco

 

Editions Jigal / polar (poche)

 

 

Une histoire, rocambolesque, de gangster en quête de rédemption, à la recherche, au péril de sa vie, d'un enfant disparu.

 

Un livre dur, avec des scènes de tortures et des morts par dizaines, sans pitié.

Une plongée en apnée dans les réseaux de trafics d'enfants, chez des cinglés terroristes, dans des cités de banlieues invivables où les dealers font la loi.

 

Un livre immoral dans lequel les problèmes ne trouvent de solutions que dans la violence, et où la police est ridiculisée. Aucune chance d'obtenir le prix "du Quai des Orfèvres"...

 

 

08:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

05/01/2013

Arnaldur sans Erlendur

Betty

 

Arnaldur Indridason

 

Points policiers P2924

 

 

Seulement une petite allusion au commissaire Erlendur.

 

Arnaldur Indridason écrit, à la première personne, le récit d'une terrible machination.

 

Manipulation pour tuer un riche mari, machiavélisme pour faire porter la responsabilité sur une autre personne.

 

Au delà de l'intrigue policière, l'auteur évoque la société islandaise contemporaine, et ses intolérances.

 

08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

29/12/2012

Khadra raconte l'Afrique

L'équation africaine

 

Yasmina Khadra

 

Pocket 15227

 

 

Un médecin allemand, complètement déboussolé par le suicide de son épouse, accepte d'accompagner un riche ami dans une expédition humanitaire, en bateau.

 

Au large du Soudan, ils sont capturés par des pirates. "Ils ne pensent pas, ils visent. Ils ne causent pas, ils tirent. Ils ne bossent pas, ils pillent."

"Depuis les premiers dollars versés aux kidnappeurs, n'importe quel crève-la-dalle s'imagine à la tête  d'un pactole dès  lors qu'il croise un étranger sur son chemin."

 

Commence leur pérégrination d'otages, dans des paysages arides et presque désertiques, jusqu'au Darfour.

 

Un beau roman d'aventures. Comme toujours avec Khadra,  une réflexion sur les aléas de la vie et la diversité de la condition humaine.

Une réflexion également sur "l'équation africaine".

 

 

"Le regret est un état d'âme. Le remords est un cas de conscience".

 

"En Afrique, il n'y a pas de touristes : il y a uniquement des voyeurs."

 

"Aucun bonheur ne peut survivre sans argent"

 

"Le courage, c'est de croire en soi"

 

"On attendrit pas un crocodile en essuyant ses larmes"

 

"Lorsque deux forces contraires s'affrontent, l'échec sanctionnera celle qui est la moins motivée"

 

"Le poisson rouge ne peut ramener la complexité des océans à la quiétude de son bocal."

 

"Ce n'est pas en se détournant de l'horreur que l'on a des chances de l'éradiquer"

 

"Aucune nation ne peut survivre sans mythes"

 

"Qui a choisi de marcher dans la merde ne doit pas se plaindre de sentir mauvais".

 

"Celui que ne sait pas qu'il ne sait pas est une calamité"

08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

22/12/2012

journalistes en Afrique

Cœur d'Afrique

 

Eric Fottorino

 

Folio 5365

 

 

Un jeune reporter est envoyé dans un pays imaginaire d'Afrique. Il ne se contente pas des communiqués officiels et de l'apologie du pouvoir "amical" en place. Comme un photoreporter, il risque sa vie,  au lieu d'écrire ses articles au bar de la piscine d'un hôtel luxueux.

Il découvrira la réalité : l'horreur.

 

Les allusions à des pays bien réels, à des situations dramatiques vécues,  sont transparentes.

Sauf que généralement, les Musulmans sont au nord et les Catholiques au sud, et non l'inverse, et que les opinions publiques européennes s'enflamment plus pour défendre les Chrétiens que les Musulmans.

 

Ancien directeur du Monde, Eric Fottorino a collectionné les prix littéraires pour ses romans.

 

 

"Les lecteurs ne demandent pas qu'on leur dise la vérité. La vérité est ennuyeuse et souvent décevante. Ils veulent une belle histoire".

 

"Chaque départ est une femme que l'on perd"

"Partir est un leurre : on retombe toujours sur soi, qu'on voulait fuir".

 

"Voyager, c'est peut-être entrevoir sa propre fin, et l'accepter"

 

"Il y a les gens avec les meubles, et les gens avec les valises" (Paul Morand)

 

"Porter la plume dans la plaie" (Albert Londres)

 

 

08:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afrique